Une fois de plus Beck nous délivre ici un de ses OSNI (Objet Sonore Non Identifié) dont lui seul a le secret. Après avoir exploré les contrées Country, Folk, Rock, Rap, Hip/Hop, et mis au point les meilleurs bidouillages sonores de cette dernière décennie, Beck nous donne cette fois-ci sa version, forcément décalée, du Funk et de la Soul. Ainsi soit MIDNITE VULTURES, dernier opus electro du maestro Hansen.

Comme pour MUTATIONS et O DELAY, Beck se sert une nouvelle fois de cet album comme d’une réponse au précédent. Il va donc s’agir de remballer la gratte sèche et la bouteille de vin qu’on partageait entre amis autour de l’apaisant MUTATIONS, d’enfiler son pantalon en cuir et ses bagouzes à la PUFF DADDY et de se mettre à sérieusement bouger son corps ! Our sexy thing à donc décider de la jouer sexy et de nous faire danser … pas forcément la plus mauvaise idée qu’ait eu l’oiseau ces derniers temps.

 

 

 

Tout commence donc par des salves de trompettes et des hordes de percussions à la Hawaï Police D’état …la suite du somptueux SEXX LAWS ne déçoit pas, tous les ingrédients d’un grand Beck sont là pour notre plus grand bonheur. A noter : le refrain savoureusement sexy (I Just wanna defy the logic of all sex laws) et roublard (I’m a full grown man, but I’m … not afraid to cryyyyy !). Le morceau d’ouverture de MIDNITE VULTURE nous fait pénétrer rapidement dans ce nouvel univers … et nous donne sacrément envie d’y rester !

 

 

L’ambiance se calme alors un peu, on tamise les lumières et NICOTINE & GRAVY, puis PEACHES & CREAM , un peu plus tard, nous plongent dans une atmosphère soul des plus torrides (Beck gémit). Le rock de PRESSURE ZONE et de MILK & HONEY nous rappellent que Beck sait aussi saisir sa guitare électrique pour nous faire B O U G E R ! ! ! Les paroles surréalistes du très remuant MIXED BIZNESS continuent de faire monter la sauce (And make all the lesbians scream !).

Dès les premières mesures du très bon HOLLYWOOD FREAKS Beck se prend les pieds dans le tapis et nous sort un cris absolument UNIQUE, une sorte de croisement entre Céline DION en plein My Heart Will Go On et un vers de terre enroué (quelquechose comme "Hear my noiiiiiise ) !

 

 

 

 

BROKEN TRAIN nous surprend par ses faux airs de "Aux Suivants" de Brel mais après quelques écoutes on s'y fait plutôt bien. Plus dur, par contre, d'entrer dans GET REAL PAID, titre très synthétique, qui semble être (malheureusement pour moi) un aperçu des aspirations de Beck pour son prochain album. C'est en tout cas ce qu'il déclarait récemment, mais il y a fort à parier que le résultat sera totalement différent du postulat de départ, pas d'inquiétudes donc…

Beck nous a réservé en tout et pour tout 2 petites ballades pour nous permettre de souffler : l'honnête BEAUTIFUL WAY (façon JACK-ASS) et … le langoureux Slo-Jam DEBRA (connu depuis plusieurs années comme I WANNA GET WITH YOU AND YOUR SISTER DEBRA !). Assez étonnant en effet de retrouver DEBRA sur un album studio du sieur Beck, puisque celui-ci la chante depuis décembre 1995. La toute première version est naît au Club Spaceland en Californie en Décembre 95 (HI-FI POLLUTION bootleg).

DEBRA clôt donc presque - morceau caché oblige – en douceur ce joli album, dévoilant une autre facette de Beck, mais toujours dans l'esprit des projets précédents et toujours avec le plein de nouvelles idées pour le suivant. ENJOY !

 

 

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