Correction de l’étude de cas pp 208-211 : les Maldives, un paradis touristique ?

Introduction

Des quelque deux mille îles coralliennes constituant la chaîne des Maldives, au sud-ouest de l’Inde, une sur dix est habitée. Installées sur une ride volcanique, les Maldives ne s’élèvent que de peu au-dessus du niveau de la mer.

Les Maldives sont un des pays les plus pauvres du monde, ne couvrant que 80 % des besoins de leur population en nourriture, mais le niveau de vie s’est sensiblement élevé et la mortalité a reculé. L’économie est fortement axée sur la pêche (60 % des exportations en 1990-1991) et sur le tourisme. La croissance reste importante, mais le déficit budgétaire atteint 30 % du P.I.B. en 1993. Pour poursuivre ses investissements et conserver l’aide des donateurs, le gouvernement pourrait être contraint d’instaurer un impôt sur le revenu ou sur les sociétés. Les Maldives s’efforcent de s’intégrer dans la région et dans le monde musulman, de développer leurs relations avec les pays donateurs et de faire entendre leur voix dans les conférences sur l’environnement (les Maldives, dont aucun des 1300 atolls ne s’élève à plus de 2m au-dessus du niveau de la mer, sont menacées par la montée des eaux).

La végétation est tropicale ; on trouve sur toutes les îles des noix de coco et des fruits à pain, ainsi que des fruits et légumes tels que les mangues, les papayes, les bananes, les citrouilles et les patates douces. La pêche constitue l’activité essentielle (bonite, thon, mollusques, tortues; 80700 t en 1991). La principale exportation est le «poisson maldive» (bonite séchée). L’activité industrielle est limitée à la corderie, à la production de coir (fibre de la coque de noix de coco), à la réparation des bateaux et à l’artisanat destiné au tourisme (les plages, bien équipées, attirent de nombreux touristes japonais, américains et européens).

 

1 un archipel pour les touristes

Un archipel est un ensemble d'îles.

Le lagon est un espace de mer entouré par des récifs coralliens, notamment à l'intérieur d'un atoll (île du Pacifique bordée de corail délimitant un plan d'eau appelé lagon).

·         Les ressources : La végétation est tropicale; on trouve sur toutes les îles des noix de coco et des fruits à pain, ainsi que des fruits et légumes tels que les mangues, les papayes, les bananes, les citrouilles et les patates douces. La pêche constitue l’activité essentielle (bonite, thon, mollusques, tortues; 80700 t en 1991). La principale exportation est le «poisson maldive» (bonite séchée). L’activité industrielle est limitée à la corderie, à la production de coir (fibre de la coque de noix de coco), à la réparation des bateaux et à l’artisanat destiné au tourisme (les plages, bien équipées, attirent de nombreux touristes japonais, américains et européens).

Mais la ressource essentielle est le tourisme. Pour l’essentiel, les touristes viennent d’Europe (77%) et pour 19% d’Asie. Entre 1986 et 1999, le nb de touriste a été multiplié par près de 4.

Pour favoriser l’activité touristique, des aménagements ont été nécessaires. La capitale, Malé, a été agrandie pour assumer les flux de touristes. Une île, celle de Hulhule à moins de 2 km à l’est de Malé, a été créée pour y installer un aéroport. Pour cela, on a réuni 2 îles. D’autres îles ont été affectées à une fonction déterminée : prison, résidentiel, décharge, hôtel…

·         Les îles-vacances : ce sont des lieux consacrés uniquement aux loisirs. Du fait de leur position insulaire, elle accueille tous les équipements nécessaires : centrale énergétique, usine de dessalement. Un mur de protection a été élevé dans le lagons pour éviter que l’érosion marine ne réduise les plages de sable blanc. Les aménagements purement touristiques sont divers : les bungalows sur pilotis fleurissent sur les plages et même dans le lagon. Il y a des embarcadères pour les bateaux. Tout est fait pour que le milieu s’adapte au touriste. On est bien dans un paradis touristique. Mais ce paradis est menacé.

 

2 Un paradis menacé

le risque majeur pour les Maldives est  la submersion. En effet, le point culminant est à 3.5 m d’altitude. L’effet de serre additionnel dont nous avons déjà parlé est qui a notamment pour conséquence de provoquer la montée du niveau des mers. De plus l’utilisation intensive d’un milieu par définition fragile nuit à l’équilibre de l’écosystème local. Les eaux sont de plus en plus saumâtres. Les transports nombreux (correspondant à la demande touristique (ex taxis, voiture de location…)) provoque une pollution croissante sur ces espaces exigus. Plus globalement, l’artificialisation croissante fait peser de lourdes menaces sur ces espaces dont l’équilibre reposait depuis toujours sur une autorégulation (érosion, nappe phréatique…) Cependant, la solution n’est pas aujourd’hui d’éliminer l’homme des Maldives (incohérents)

L’économie locale est fondée sur le tourisme.

La solution réside donc dans une politique qui évite ou diminue les conflits d’usage. Comme on dit en droit, le touriste et le promoteur ont une obligation de moyen en ce qui concerne leur activité sur le milieu littoral.

Il est possible de concilier les deux politiques (touristique et environnementale) au prix cependant d’une attitude mesurée et citoyenne. Limiter la colonisation touristique des Maldives à la fois en terme de nb d’îles concernées qu’à l’intérieur des îles elles-mêmes. .Eloigner les constructions du bord de mer pour ne pas détériorer les espaces dunaires et bouleverser le système sédimentation-érosion. Gérer les déchets et les ressources locales. Pas de pillage des récifs ni du sable des plages.

 

En clair, attitude responsable : l’idéal est laisser le milieu naturel vierge des aménagements humains. C’st une utopie car en ce cas, l’homme doit disparaître. Présence de l’homme ne doit pas vouloir dire destruction du milieu au profit de l’homme. Le profit est à court voire très court terme car une fois l’espace pollué, les touristes fuient. C’est ca le développement durable : concilier les différents acteurs.