ROME
de la République à
l’Empire
Introduction
Les
trois grandes civilisations que nous avons étudiées ont un point commun :
elles entrent toutes à différents moments et souvent de manière violente en
contact avec une quatrième civilisation : Rome
Interrogation
des représentations des élèves : ville (éternelle), louve, Romulus, rémus,
guerre, empire, césar….
Leçon 1 : Rome : des origines à
l’expansion
Pblatique : comment Rome, une petite cité, est devenu en quelques siècles la maîtresse du monde connu à l’époque?
Carte
retro projetée pour situer Rome par rapport à la Grèce et aux deux autres
civilisations.
A)
l’Enéide de Virgile : le récit des origines de Rome
Virgile est un poète latin
(non grec) du 1er siècle av JC. Virgile, de son vrai nom Publius Vergilius Maro,
naquit, selon la tradition, le 15 octobre 70 av. J.-C. à Andes,
un village proche de Mantoue. Il fit de solides études en littérature grecque
et latine, en rhétorique et en philosophie, successivement dans les villes de
Crémone, de Milan, de Rome et de Naples. Protégé par un homme d'État du nom de
Caius Mécène, Virgile, libre de tout problème financier, put se consacrer
entièrement à l'écriture et à l'étude. Il passa la plus grande partie de sa vie
à Naples, ou dans ses environs, ainsi qu'à Nole, et comptait au nombre de ses
proches amis non seulement son protecteur mais aussi Octave, futur empereur
Auguste, ainsi que de nombreux poètes renommés tels que Caius Cornelius Gallus,
Horace et Lucius Varius Rufus. En 19 av. J.-C., Virgile entreprit un
voyage en Grèce et en Asie avec l'intention de retravailler son chef-d'œuvre,
l'Énéide, déjà presque complètement achevé, et de consacrer à l'étude de
la philosophie les dernières années de son existence. À Athènes, il rencontra
Auguste et revint avec lui en Italie; il mourut peu après son arrivée à
Brindes. Agonisant, il avait demandé à ce que l'Énéide, inachevée, donc
imparfaite, soit détruite mais Auguste n'y consentit pas et chargea Varius
Rufus et Plotius Tucca de préparer le poème en vue de sa publication.
Virgile voulait devenir un nouveau Homère recherchant les origines de Rome désormais puissante dans un passé lointain.
Etude de textes :
TE : Virgile raconte dans l’Énéide l’histoire
d’un jeune troyen, Enée, qui a fuit sa
cité envahie par les Grecs, pour s’installer sur le site de Rome, dans le
Latium, et épouser la fille d’un roi local. Fils de vénus, il serait l’ancêtre
du peuple de Rome.
B) La fondation de Rome
1)
La
légende
Document 1 p 102 : une louve avec deux
enfants : Romulus et Remus deux jumeaux : recueillis par une louve
après avoir été abandonnés sur les bords du Tibre puis élevés par des bergers.
Ils voulurent fonder une ville sur le site des sept collines. Cependant,
concurrents car étant jumeaux, ils ne pouvaient pas régner tous les deux. Pour
trancher, ils en appelèrent aux dieux se plaçant chacun sur une des collines (
carte p 104 : Romulus sur le Palatin, Remus sur l’Aventin ) les
dieux, croyait on se manifestent aux hommes par des augures (signes qui
annoncent ce qui va arriver) : Remus reçoit les 1er augures
avec 6 vautours mais Romulus en aperçoit 12 immédiatement après. Chacun est proclamé
roi par ses partisans (querelle entre l’antériorité et le nb d’oiseaux). Remus
succombe.
2)
La
réalité
L’archéologie a révélé, par l’étude des vestiges
(restes d’un peuple disparu), qu’au VIIIème siècle avant JC, des bergers et des
paysans se sont installés sur le site de Rome.
C) Des voisins puissants
Carte
1) Au Sud :
2) Au nord de l’Italie, le royaume étrusque domine
l’ensemble du territoire y compris le Latium. Ils permettent la construction de
la ville en asséchant les marécages qui bordent le Tibre et entourent les
collines d’une muraille.
3) A l’Ouest, plus d’une vingtaine de tribus, entre
lesquelles les conflits sont fréquents, occupent le territoire de la Gaule
ccl : Rome est donc à l’origine une petite cité
entourée par de puissants voisins. Comment est elle devenu une si grande
puissance ?? grâce à son armée et surtout à un système politique stable
qui reposait sur un partage du pouvoir : la république
A Une puissance politique
1) La république romaine
Rome est une république : ce mot vient du latin res publica qui
signifie la chose publique. Il renvoie à une forme de gouvernement où le
pouvoir est détenu par plusieurs personnes et où ceux qui gouvernent sont
désignés par la population ou une partie d’entre elle.
Quel est l’intérêt de ce partage (relatif) des
pouvoirs ? assurer la paix sociale
La République repose sur trois pouvoirs :
Document 3 p 109 : le Cursus Honorum ou
carrière des honneurs est le parcours suivi par les magistrats :
Ex de Jules césar : coller le documents sur
votre cours : il est né en 101 av JC : à 21 ans il entre dans l’armée
où il reste jusqu’à 31 ans. Dans sa 32 ème année (69 av JC) il devient questeur
pour 4 ans (s’occupe des impôts et du trésor public). En 65 av JC, il accède à
la charge d’édile (s’occupe de la police de Rome, des jeux et du
ravitaillement). Il est réélu l’année suivante. En 63 av JC, il atteint la
prestigieuse charge de prêteur (justice) qu’il conserve 4 ans. Enfin, en 59 il devient consul :
il préside à ce titre la haute assemblée, le Sénat, et commande l’armée.
Les magistrats peuvent désigner en cas de graves
crises pendant 6 mois un homme qui prend tous les pouvoirs : le
dictateur.
La vie politique se déroule sur le Forum romain
situé sur la colline du Capitole (voir document 2 p 109)
2)
La
population de Rome sous la République
Parmi les citoyens, on distingue deux grandes
catégories :
Les patriciens sont les membres des anciennes
familles de Rome. Ils possèdent de vastes domaines
Les plébéiens appartiennent quant à eux aux
villes récentes de Rome. Elles peuvent être très riches mais pour l’essentiel
ont des revenus plus modestes que les patriciens.
Après avoir lutté pour obtenir davantage de
pouvoirs, les plébéiens ont obtenu l’égalité des droits avec les patriciens.
Parmi les non citoyens :
Les femmes à Rome
avaient originellement le même statut que celui des enfants: Elles
étaient sous l'autorité du " Pater familias " jusqu'à ce qu'elles se
marient. D'un autre côté, une femme mariée prenait la direction des affaires de
la maison, donnant des ordres aux serviteurs et aux esclaves. Le mariage était
en général arrangé pour des raisons sociales et économiques. Les filles étaient
mariées très jeunes, entre 12 et 14 ans.
Le maris était en général un peu plus âgé (ceci dit, un mariage entre une fille de 16 ans et un homme de 60 aurait parut totalement ridicule). Les épouses de sénateurs aidèrent certains hommes à s'emparer du pouvoir. En public, les romaines tentaient d'incarner beauté et dignité. Les filles de sénateurs pouvaient épouser un homme puissant et vivre dans la haute société romaine.
L'un des rôle les plus prestigieux pour une femme
était de devenir Vestales: Vesta étant, à Rome, une déesse vierge, les
prêtresses qui étaient consacrées au service de son culte, et qu'on nommait
vestales, devaient aussi être vierges. Le culte de Vesta – divinité
pré-romaine (la mère de Remus et de Romulus était vestale) assimilée à Hestia
(déesse grecque d'origine indo-européenne) – était dédié au feu et
au foyer domestique dans un temple rond du forum rappelant les cabanes
primitives. Le grand pontife avait la charge de choisir quatre filles (puis
six, et ensuite sept filles) entre 6 et 10 ans. On exigeait que les jeunes
filles vouées à ce culte fussent exemptes de tout défaut corporel, qu'elles
fussent nées de parents non seulement libres, mais encore n'ayant jamais été en
esclavage, que leur père et leur mère fussent encore vivants, etc
Les enfants faisaient
l’apprentissage de la vie sociale: Les romains de toutes les classes sociales
accordaient beaucoup d'importance à l'éducation: Traditionnellement, les
parents étaient en charge de l'éducation de leurs enfants, mais en même temps
que Rome absorbait la culture grecque, il devint nécessaire pour les romains de
faire appel à des professeurs. Beaucoup des professeurs et précepteurs étaient
des esclaves grecs qui étaient d'ailleurs souvent plus instruits que leurs
maîtres.
-De 7 à 12 ans, les garçons et les filles se
rendaient dans des écoles primaires bon marché, louées par un maître. Les
enfants y apprenaient à lire le latin, et écrire sur des tablettes de cire.
Mais les enfants de familles riches étaient souvent instruits chez eux par un
précepteur ou un esclave dont c'était la tâche.
-De 12 à 16 ans, les filles et les garçons
allaient dans des écoles secondaires appelées " grammaticus " où ils
faisaient l'apprentissage de la grammaire: on y étudiait l'Histoire, un peu de
géométrie et des textes d'auteurs classiques. Les filles étaient séparées des
garçons et apprenaient aussi la poésie et la musique. L'art de la cuisine et de
la couture leur étaient enseignés chez elles afin qu'elles deviennent de bonnes
épouses et mères.
-A 16 ans, seuls les garçons pouvaient poursuivre leur éducation en entrant dans des écoles supérieures appelées " rhetor ", dans lesquelles ils perfectionnaient leur art oratoire et choisissaient entre le droit ou la philosophie.
Les étrangers ne sont pas citoyens au début de la République mais vont progressivement le devenir au fur et à mesure des conquêtes. Les premiers concernés sont les italiens.
Les esclaves n’ont
aucun droit à Rome comme en Grèce.
B Une puissance militaire
1)
L’armée
romaine
Comme en Grèce, au début de la République, tous les
citoyens doivent jusqu’à 60 ans Les juniores, considérés comme l’armée
active, avaient entre 17 et 46 ans tandis que les seniores constituaient
la réserve. Pour évaluer les personnes aptes à participer à l’armée, on
procédait tous les 5 ans à un recensement des fortunes des citoyens romains.
Chaque année, une armée était mobilisée en mars sur le champ de mars et ce
jusqu’en automne même si il n’y a pas de guerre. Le contingent nécessaire est
levé par tirage au sort parmi les mobilisables. On accepte en supplément
des volontaires (volones). En cas de tumultus (la patrie en danger), on opère
la levée en masse de tous les citoyens mobilisables, sans distinction. (On en
vint même à lever des esclaves,) .Motifs d'exemption (vacatio militiae)
: l'exercice de certaines magistratures et de certains sacerdoces; les maladies
(morbus) ou l'infirmité (vitium). .Après l'enrôlement, serment (sacramentum)
prononcé par un vieux soldat.
L’armée est
organisée en légion, troupe de 4500 hommes elles mêmes divisées en manipules
A partir de 107
av JC, l’armée est réorganisée : elle devient une armée de métier
Le consul Marius met en place une nouvelle
unité de 600 homme : la cohorte. 10 cohortes composent une légion + une
unité de cavalerie de 120 cavaliers.
Lorsque les
soldats devaient payer eux - même leur équipement, celui-ci variait d'un
individu à l'autre, tout dépendant de sa fortune ainsi que le rang occupé
dans l'armée. Le légionnaire avait pour armes le javelot de 2 mètres de
long et d'une portée de 30 mètres (pilum) ou la pique (hasta)
ainsi qu'une épée longue, empruntée aux Espagnols, qui devient courte (gladius)
à compter du IIe siècle av. J.-C. En ce qui a trait à la défense, le
légionnaire avait comme armes le casque en bronze ou en cuir (cassis),
la cuirasse, également appelée le pectoral ou encore le plastron (iorica),
le bouclier long (scutum) ou rond (parma) pour les vélites et
les cavaliers. Chaque soldat se déplaçait donc avec 30 à 35 kg de bagages.
Il portait aux pieds des chaussures à semelles de cuir protégées par une
semelle de plomb.A l'origine, la République ne distribue ni armes ni
vêtements, chacun 'équipant selon sa fortune. Les riches ont la
lance et la longue épée, le casque, la cuirasse, les jambières de métal et
le clipeus (bouclier rond en bronze). , Plus tard, officiers et
soldats recevront le sogum (sorte de casaque ouverte ttachée par une
agrafe), des « godillots » (coligoe) et un casque de métal cossis).
Les armes sortent d'ateliers publics,
Chaque soldat porte donc au total avec sa
nourriture quelques 30 kg de matériel tout en marchant 25 à 30 km par jour.
La discipline dans les camps fortifiés (avec une palissade de bois autour)
est très rude. (document 4 p 109)
Les soldats se battent sous la protection de leurs
dieux et au premier chef de Jupiter capitolin, protecteur de la cité de Rome.
(lire dernière phrase p 109).
III La Rome républicaine à la conquête du monde.
L’Italie a très vite été dominée par les armées
romaines
Carte des conquêtes romaines
V 400 : Latiume conquis
V 272 : Italie conquise
En 146 : Carthage, est de l’Espagne, Macédoine
et Grèce
En 52 av : Gaule
En 31 av : tout les autres rivages de la
méditerranée
Une étude de cas à faire à la maison : La guerre
des gaules p 112-115