Géographie seconde : « Dynamiques  urbaines et environnement urbain »

(Cours réalisé à partir du Magnard (géographie 2nde ))

« Il n’y a presque pas d’endroits sauvages sur le globe terrestre (...) La planète est devenue une immense ville. »

 Iakov Okunev, écrivain russe

 

Introduction : Etude de cas : Mexico, cité géante

Construite sur une île du lac Texcoco au début du quatorzième siècle, la cité aztèque de Tenochtitlan était la plus grande ville des Amériques. Reconstruite après la conquête espagnole, Mexico devient le centre politique, administratif et financier d’une bonne partie de l’empire colonial espagnol. La modernisation s’effectue rapidement dans la deuxième moitié du dix-neuvième siècle. La ville possédait la meilleure infrastructure du pays, le plus grand marché de consommation et une main-d’œuvre relativement qualifiée, ce qui a largement favorisé son développement industriel. Le Mexique est une république représentative, démocratique et fédérale, constituée d'Etats libres et souverains en tout ce qui concerne leur régime interne, mais unis dans une Fédération bâtie selon les principes établis dans sa Constitution Politique. Le pouvoir Législatif est exercé par le Congrès Fédéral qui est divisé en deux chambres : la chambre des Députés se compose de 300 représentants élus selon le principe du vote à la majorité relative, par un système de districts électoraux uninominaux, et de 200 députés élus selon le principe de représentation proportionnelle, par un système de listes régionales présentées dans des circonscriptions plurinominales. La Chambre des Sénateurs est intégrée par 128 membres ; dans chaque Etat et dans le District Fédéral deux sénateurs sont élus selon le principe de vote à la majorité relative et un sénateur supplémentaire est assigné au parti qui a obtenu le meilleur score parmi les minoritaires. Les 32 sénateurs restants sont élus selon le principe de représentation proportionnelle par le biais de listes présentées dans une seule circonscription nationale plurinominale.

Le pouvoir exécutif est assumé par le Président de la République, élu au suffrage universel direct tous les six ans. A la fin de son mandat, le Président ne peut en aucun cas être réélu, quelles que soient les circonstances.

Le Pouvoir judiciaire est exercé par la Cour Suprême de Justice, par un tribunal électoral, par des tribunaux associés et unitaires de circuit, par des tribunaux de district et par un Conseil de la magistrature fédéral. La Cour Suprême de Justice de la Nation est formée de 11 magistrats et fonctionne en séance plénières ou en salles, ses membres sont nommés pour 15 ans et ne peuvent en aucun cas être nommés pour un second mandat, à moins qu'ils n'aient occupé le poste que de manière provisoire ou intérimaire. Pour nommer chaque magistrat, le Président de la République soumet une liste de trois noms au Sénat qui, après avoir entendu les candidats, désigne celui qui occupera la place vacante. Il existe trois niveaux de gouvernement représentatif : le fédéral, l'étatique et le municipal. Un Gouverneur détient le pouvoir exécutif dans chacun des 31 états de la Fédération et dans le District Fédéral. Il est élu par suffrage universel tous les 6 ans. Chaque Etat dispose d'un congrès local et de tribunaux étatiques.

1)       Mexico, une croissance démesurée

·         4 M de personnes vivaient dans l’agglomération de Mexico vers 1950. En 50 ans, la population a plus que quadruplé passant en 2000 à 19M d’habitants. Mexico ne comptait plus que 30 000 habitants après les ravages causés par une épidémie de variole en 1520. La croissance sera lente pendant les quatre siècles suivants, jusqu’à l’explosion démographique du vingtième siècle, sous l’effet des flux migratoires plutôt que par suite de l’accroissement naturel de la population. De 1,6 million d’habitants en 1940, Mexico est passée à 3,1 millions en 1950, 5,4 millions en 1960, 9,1 millions en 1970, 13,9 millions en 1980 et 15,6 millions en 1995.

·         Ce n’est pas le centre qui a bénéficié le plus de cette croissance.  La croissance de cette partie de la ville a été lente et  même  négative à partir de 1970. En revanche, la banlieue et la périphérie de l’agglomération ont fortement augmenté. La ville s’étale donc progressivement. Vers 1800, ainsi, il fallait parcourir 3,5 km pour traverser la ville du nord au sud. 23 vers 1970 et enfin vers 1990, 45 km devaient être parcourus. On voit que l’étalement se fait le long des percées des voies de communication, les logements se construisant progressivement le long de ces axes au mépris des infrastructures sanitaires de base. Pourquoi sont-ce les périphéries qui connaissent une croissance plus importante. La raison est à la fois pratiques et économique et sociale. Les quartiers centraux sont saturés et structurés autour d’habitats en dur bien implantés et réservés aux catégories sociales supérieures. Les périphéries attirent au contraire des migrants pour qui la ville est un Eden (travail). Au départ, ils s’installent dans ce qu’ils pensent être du provisoire (cabanisation faite avec des matériaux trouvés sur place). C’est ainsi que se développent les Bidonvilles.

·         Il existe des oppositions fortes entre les quartiers de la ville. Le centre (CBD) se distingue des périphéries où fleurissent les bidonvilles.

2)       Fonctions et équipements de Mexico

Le Mexique dispose de 243.785 km d'autoroutes et de routes nationales, et de plus de 26.000 km de voies ferrées. Il existe aussi 50 aéroports internationaux et 33 nationaux, ainsi que 140 ports maritimes qui fonctionnent le long des côtes. La Constitution Politique garantit dans son article 3 la liberté de croyance et le caractère laïc de l'enseignement. L'enseignement de base comprend neuf années de scolarité obligatoire (primaire et secondaire). L'enseignement de l'état est gratuit et plus de 92% de la population en âge scolaire a accès aux installations scolaires. Le budget de l'éducation est équivalent à 6% du PIB et inclut une grande tâche éditoriale qui se concentre principalement sur la distribution annuelle de livres de textes gratuits pour les niveaux de l'enseignement primaire.

·         Mexico est sommet de la hiérarchie urbaine au Mexique. On peut ici presque parler de Macrocéphalie urbaine. En effet les villes qui suivent Mexico, D.F. et sa banlieue sont nettement moins peuplées: Guadalajara (3.000.000 hab.), Monterrey (3.000.000 hab.), Puebla (1.400.000 hab.) et León (1.100.000 hab.).

·         Les activités que l’on rencontre à Mexico sont emblématiques de celles que l’on trouve dans les autres métropoles de rang mondial : la concentration des activités industrielles dans la capitale (isolées dans semi-désert économique), concentration des activités culturelles, centre du pouvoir financier, centre des tertiaires de commandement. Mexico apparaît comme le centre économique du pays aux dépens des autres villes qui malgré les redéploiements industriels restent des annexes du Centre. On parle de polarisation de la cité capitale. De plus, la mise sous tutelle des autres organismes urbains est renforcée par les réseaux de communications (les routes se redistribuent en étoile autour de Mexico).

3)       Mexico : contrastes sociaux et problèmes environnementaux.

 

·         Les quartiers pauvres sont situés en périphérie de l’agglomération de Mexico. Ils se situent plus précisément dans le tissu interstitiel (petit intervalle entre les parties d'un tout) de l’espace urbain c'est-à-dire sur les collines, dans les creux, entre les voies de communication bref partout où les infrastructures ne sont pas présentes.  L’habitat est protéiforme : pas de règle dans ce monde là. Les habitants des quartiers pauvres se servent en effet des matériaux de récupération disponibles sur place. L’habitat est précaire et n’est pas prévu pour durer. Les équipements sont déficients : pas d ‘évacuation, pas d’eau potable, parfois et même souvent pas d’électricité.

·         Mexico subit les effets de la pression démographique liée aux migrations importantes. L’eau est surexploitée et les nappes phréatiques sont polluées. La pollution plus généralement est un autre problème que rencontre la ville. Du fait de sa situation de cuvette, Mexico apparaît comme une des villes les plus polluées du monde. On estime que les 2,6 millions d’automobiles privées qui parcourent la ville sont responsables de 50 % des embouteillages et de 80 % de la pollution de l’air.  Le sol est meuble (ex lac) et le poids des aménagements provoque souvent des inondations. Enfin, Mexico se situe sur une zone sismique. Le denier, en 1985, avait fait ainsi 20000 victimes et de nombreux dégâts matériels notamment parmi les constructions récentes. L’urbanisation a profondément détérioré l’environnement. L’approvisionnement en eau atteint 300 litres par jour et par personne, mais le réseau d’adduction reste insuffisant. Même si 80 % de la population possède des installations sanitaires, les résidents des quartiers périphériques ne sont pas raccordés au réseau d’égout et une bonne partie des eaux usées sont acheminées vers le nord, sans traitement, pour irriguer les terres agricoles.

·         Afin d’améliorer les conditions de vie à Mexico,  on tente d’aménager les espaces interstitiel de la ville par des plantations d’arbres. On a mis en place une politique de limitation de la circulation urbaine en période de pollution intense.  Le plan dit « Hoy no cicula » limite ainsi la circulation automobile selon un logique de plaque minéralogique. En outre, les plans d’aménagement du territoire tentent de décentraliser les activités mais les régimes fiscaux et d’autres mesures gouvernementales rendent souvent la capitale plus attrayante que les régions. En outre, les Mexicains sont sensibles à plusieurs facteurs d’ordre social, politique, éducatif et culturel qui les incitent à rester dans la capitale, ce genre de vie étant considéré comme le signe de la réussite personnelle. Il est donc improbable que la place prédominante de Mexico dans la vie du pays change beaucoup d’ici la fin du siècle.

Conclusion : appendice

Mexico: l’erreur des démographes

Les projections démographiques, lorsqu’elles se hasardent à moyen ou à long terme, se révèlent parfois erronées. L’un des exemples le plus patent est celui de Mexico. Durant les années 80, les démographes avaient tiré la sonnette d’alarme, entrevoyant entre 22 et 30 millions d’habitants à l’horizon 2000 pour cette capitale, qui devait être la mégapole la plus peuplée du monde, avant Tokyo. Or, Mexico ne compte aujourd’hui «que» 17 millions d’habitants. Selon les derniers rapports publiés par le Collège du Mexique et le Conseil national de la population (organisme gouvernemental), le taux de croissance annuel moyen de la population de la capitale est tombé de 5,06% dans les années 70 à 2,59% dans les années 80 et à moins de 2% en 1990. Que s’est-il passé?
Les démographes avaient d’une part surévalué la population de Mexico lors du recensement de 1980 et sous-estimé d’autre part la baisse du taux de fécondité, passé de 45 naissances pour 1 000 femmes en âge de procréer en 1965 à 28 pour 1 000 en 1992. D’autres facteurs ont aussi dissuadé les Mexicains d’affluer vers la capitale, notamment le tremblement de terre (plus de 30 000 morts en septembre 1985) ainsi que l’aggravation de la pollution atmosphérique. Des milliers d’entreprises ont été encouragées, par le biais de subventions, à quitter Mexico pour aller s’installer dans des villes moyennes. Les emplois ont suivi.
Résultat: les flux migratoires se sont inversés. Mexico grossissait dans les années 80 au rythme moyen de 1500 nouveaux résidents par jour mais, à partir de 1992, elle a perdu davantage de personnes qu’elle n’en a accueilli. Cette année-là, 661 000 habitants ont quitté la capitale et moins de 171 000 s’y sont installés. Les nouvelles projections confirment que l’ancienne Tenochtitlan aztèque — ville la plus peuplée du monde au moment de la conquête espagnole au XVIème siècle avec 60 000 habitants — devrait se maintenir au-dessous de 20 millions d’habitants jusqu’en 2015 et passer au septième rang des mégapoles à cette date. Au grand soulagement des autorités qui ont dû affronter une crise de croissance excessive et désordonnée: la population de Mexico a été multipliée par dix depuis 1940 (1,7 millions d’habitants à l’époque) et la superficie urbanisée a quintuplé (de 500 km2 en 1940 à 4 500 km2 actuellement).

 

Cours : les dynamiques urbaines

 

A partir de l’exemple de Mexico, on a pu distinguer certaines logiques qu’il convient d’étudier à l’échelle mondiale :

·         Logique de taille (croissance ou déclin ?cause de cela)

·         Logique organisationnelle : en quoi la ville joue t-elle un rôle essentielle dans la structuration de l’espace et selon quel critère ?

·         Logique environnementale : quelles sont les conséquences du développement des villes sur l’environnement ?  

 

I L’explosion urbaine (connaît des rythmes différents)

A) Une évolution différentielle selon le niveau de développement

Documents 1&2 p 165

-          Vers 1900:  10% de population urbaine

-          Vers 1950 : 30%

-          Aujourd’hui : 50% (avec des inégalités régionales)

Les premières villes : plusieurs millénaires avant notre ère

Cependant évolution lente jusqu ‘au XXème siècle : mode de calcul : taux d’urbanisation

*100

 
Population urbaine

 


Population totale

 

D’où l’intérêt de la question : a partir du document 2 : l’évolution est elle la même partout ?

Non, pays en développement connaissent une croissance beaucoup plus forte

 

 

Taux d’urbanisation

variation 1970-95

IDH

Royaume-Uni

89

0,2

0.918

France

75

0,7

0.917

États-Unis

76

1,1

0.929

Chili

84

2,1

0.826

MONDE

45

2,6

0.712

Pérou

71

3,2

0.737

Inde

27

3,3

0.563

Brésil

78

3,4

0.747

Chine

30

3,8

0.706

Algérie

56

4,3

0.683

Bahreïn

90

4,4

0.820

Indonésie

35

5

0.670

Côte d'Ivoire

43

5,6

0.420

Burkina Faso

16

6,9

0.303

Arabie Saoudite

83

7

0.747

Mozambique

34

10

0.341

 

Il y a corrélation entre le taux de croissance de la population urbaine et l’IDH : Plus l’IDH est faible et plus le taux de variation est fort.

Il s’en suit une évolution différentielle que l’on va transcrire sur le planisphère politique des villes :

·         Identifier à partir de vos connaissances d’abord puis de votre manuel les villes inscrites sur la carte

·         Coloriez les villes dont le taux de croissance est fort (>1% par an) en rouge et en bleu les villes dont le taux de croissance est faible (- de 1% par an)

 

PAYS

IDH

NB DE VILLES >5M

Taux d’urbanisation

République démocratique du Congo

0.430

1

30

Nigéria

0.439

1

42

Bangladesh

0.461

1

20

Pakistan

0.522

2

36

Inde

0.563

5

28

Egypte

0.623

1

45

Indonésie

0.670

1

38

Chine

0.706

10

33

Iran

0.709

1

61

Turquie

0.732

1

73

Pérou

0.737

1

72

Philippines

0.744

1

57

Thaïlande

0.745

1

21

Brésil

0.747

2

80

Colombie

0.764

1

74

Argentine

0.837

1

89

Corée du Sud

0.854

1

84

Allemagne

0.911

1 (conurbation Rhin-Ruhr)

87

France

0.917

1

75

Royaume-Uni

0.918

1

89

Japon

0.924

3

79

Etats-Unis

0.929

3

77

Canada

0.935

1

77

De oplus les villes

B) Explications

  1. Dans les « Nord » : urbanisation ralentie :

·        Taux d’urbanisation assez fort, nécessité de maintenir une population rurale à un seuil raisonnable

·        Croissance démographique ralentie (changement  de société : contraception, généralisation de la famille nucléaire…)

·        Mouvement  de périurbanisation provoque l’essor des moyennes et petites villes. //mouvement environnementaux correspondant à une prise d conscience de l’intérêt de préserver des espaces ruraux occupés (cf PAC nouvelle avec les jardinier du paysage)

·        Est-ce que les villes des pays industrialisés déclinent ?? Non, leur position se renforce grace à l’urbanisation diffusée dans le monde rural

 

  1. Au contraire dans les « Sud » :

·         Les taux d’urbanisation de départ sont loin d’atteindre ceux que l’on rencontre dans les pays développés (ex Bangladesh : 20%)

·        

Les

Campagnes sont « pleines »

 
Croissance de la population s’inscrit dans un double mouvement : excédent naturel (forte natalité // à un recul de la mortalité) et excédent migratoire (campagnes vers les villes)

 

Les villes sont attractives : emplois, sanitaires, espoirs pour pop pauvre des campagnes de promotion sociale

 

EXODE RURAL

 
La situation dans les PED

 

 

 

 

 

 

 

Natalité forte mais une mortalité plus faible en ville qu’à la campagne (infrastructures sanitaires)

 
 

 

 

 

 

 

 


La situation dans les pays riches

 

 

Les villes sont saturées les citadins  s’installent dans le rural proche et dans le périurbain. Les villes connaissent une évolution démographique lente

 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


II Les villes organisent l’espace à plusieurs échelles

 

A) A l’échelle locale

Ex de Londres document 6 p 167

Au niveau local, c'est-à-dire au niveau des régions et des états, les villes jouent un rôle de polarisation du territoire environnant. Pourquoi ? en raison des choses que l’on y trouve. On appelle cela les fonctions des villes

A partir du plan de Londres, repérez ces fonctions :

Les villes se structurent en quartiers dont les fonctions sont bien déterminées.

Analyse des plans de villes :

 

Quartiers d’affaires

 

Banlieue

industrielle

 

Banlieue résidentielle

 

Faubourgs

XIXème s.

 

Centre ancien

 
 

 

 

 

 


La ville européenne

 

 

 

 

 

 

 


Zone de Texte: Bidonvilles
La ville Nord américaine

 

 

 

 

 

 

 


La ville latino-américaine

 

B) A l’échelle régionale

Tout cela attire les habitants des petites villes alentour : ex de Dijon avec Chalon sur Saône, Beaune……

Les métropoles (ville exerçant une influence sur un territoire de manière variable en fonction de sa taille) polarisent le territoire donc à grande échelle. On appelle ce phénomène la métropolisation. Elles le polarisent également à petite échelle.

Ex bourgogne

 

Vers Paris

 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


C) A l’échelle mondiale

On parle bien sur ici du concept de puissance ; celui-ci trop galvaudé se fond sur une capacité à mobiliser les ressources et les capacités du pays concerné : cette puissance est polarisée et non diffuse en tout cas pour le commandement : ainsi 3 grands ensembles se détachent : les mégalopolis. Sur la carte les entourées en rouge :

Ce sont les trois grands pôles majeurs de l’économie mondiale et ce sont des espaces polarisés par de grandes métropoles mondiales.

 

III Mutations et différenciation des espaces urbains

Les villes se transforment dans les pays riches comme dans les PED.

A) La ville « tentaculaire »

On a vu que la ville de Mexico s’étalait de plus en plus passant ainsi de 3,5km NS en 1800 à 45 km NS en 1990.

A partir de cet exemple, peut on tirer une loi générale ? oui

A partir du schéma : parler du Centre, de la banlieue, de la périphérie, de l’exurbanisation (déplacement des activités du centre vers la périphérie), du périurbain, rurbain.

Plusieurs raisons à cela :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Légende 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


B) Des évolutions différenciées

 

Document 8 p169 : le renouveau des centres dans les pays riches, les périphéries s’uniformisent en zones commerciales couvertes de grands magasins et d’entrepôts souvent vastes. La sectorisation respecte une logique fonctionnelle différente selon les pays :

 

IV La ville face à ses problèmes

La terre n’a pas la capacité d’absorber les concentrations humaines qui se constituent partout dans le monde et qui tendent au gigantisme.

A Quels problèmes ?

Risques naturels : ex de KOBE

Risques industriels : AZF lié au groupe total fina

Pollution :

 

B Quelles solutions ?

1) Une politique de la ville dans les pays riches

 

2) Les problèmes des PED

L’essor urbain qui n ‘existe plus aujourd’hui dans la plupart des pays développés reste un frein considérable dans les PED.

Les politiques de la villes ne sont pas une priorité dans ces pays. Les limites plastiques de la ville ne sont pas contrôlées et les politiques doivent faire face à cela sans véritables moyens pour lutter. Les infrastructures sanitaires sont déficientes tant en qualité qu ‘en quantité toujours faute de moyens. Des initiatives sont cependant prises localement comme au Brésil à Porto Alegre ou encore a Curitaba (document 15p173)

 

Conclusion générale

Toujours cette opposition dialectique entre pays du sud et pays du nord. Un autre monde est il possible ?

En 2015, les pays en voie de développement compteront 30 mégapoles de plus de huit millions d’habitants. Comment affronteront-ils cette urbanisation croissante? Une première s’annonce dans l’histoire de la planète: près des deux tiers de la population du monde vivra dans des villes vers 2025, prévoit la direction de la population des Nations unies. Jusqu’à présent, les ruraux dominaient les urbains sur Terre. Nous serons, d’après les mêmes projections, huit milliards dans 25 ans, dont cinq milliards de citadins. Le mouvement devrait prendre des allures de déferlante dans les villes des pays du Sud, qui devraient compter quatre milliards d’individus, soit le double d’aujourd’hui. Nous assisterions ainsi à un déracinement sans précédent de populations rurales.  Les prévisions de démographes sont certes aléatoires. Il n’en demeure pas moins que l’afflux de nouveaux arrivants dans les mégapoles des pays en développement est un phénomène bien tangible. Autrefois, soulignent les chercheurs, la ville avait besoin de bras pour les emplois qu’elle offrait. Aujourd’hui, l’attraction urbaine n’est plus fonction des capacités économiques des cités. «Nombre de situations montrent que cette attraction peut se poursuivre à un rythme soutenu, même lorsque tous les secteurs générateurs d’emploi sont en crise ou disparaissent», constate Philippe Haeringer, directeur de recherches à l’ORSTOM (Institut français de recherche scientifique pour le développement en coopération). On ne migre plus vers les grands centres urbains parce qu’on est à peu près sûr d’y trouver du travail mais parce qu’on veut quitter la terre que trop de bras cultivent déjà, parce qu’on espère laisser la misère derrière soi. La ville apparaît alors, à tort ou à raison, comme un espace de progrès et de liberté, un mirage d’opportunités en tout genre, un lieu obligé de vie. Résultat: dans et en dehors des cités se multiplient les «occupations illégales» et les habitats précaires. La particularité de l’urbanisation du Sud par rapport à celle du Nord, note l’urbaniste canadien Richard Stern, directeur du Centre des communautés urbaines de l’Université de Toronto, est la «rapidité du processus, la croissance de la pauvreté, l’étalement spatial des conurbations (l’agglomération formée par une ville et ses banlieues) et l’extension du secteur informel». Comment les pouvoirs publics des mégapoles du Sud réagissent-ils à ces «invasions» ? Dans un contexte mondial de dérégulation, la tendance est à la remise en cause du principe même de la fourniture de services urbains de base à l’ensemble de la population, notent la plupart des observateurs. Faute de moyens, les villes du Sud abdiquent de plus en plus leur mission de service public. La Chine constitue encore une exception à plusieurs titres. Les autorités, dans le cadre d’une politique de planification stricte (quoique assouplie ces dernières années), tentent d’empêcher l’afflux de migrants ruraux en nombre supérieur à ce que l’économie des villes peut absorber, à l’exemple de Shanghai. Mais les migrants restent considérés comme des citadins de seconde zone, au sort aléatoire. A l’opposé figure le cas de Lagos (Nigeria), où l’urbanisation se poursuit dans l’anarchie. Dans cette métropole africaine, quelque 200 bidonvilles sont apparus. L’un d’entre eux est parfois rasé sans préavis et sans ménagement pour ses occupants. Mais Lagos vit de la débrouille enjouée de ses millions de citadins. Troisième exemple significatif: celui de Jakarta, où les autorités ont elles-mêmes participé à une spéculation immobilière effrénée. Elle a chassé, sans grande compensation financière, plus de 4,5 millions de personnes de leur logis entre 1968 et 1998, afin de permettre la construction de buildings... laissés parfois vides. Comment les populations urbaines déjà installées réagissent-elles à ces arrivées massives de nouveaux migrants et à leurs tentatives, souvent couronnées de succès, pour se faire une place coûte que coûte dans l’espace citadin? Dans un nombre croissant de villes se multiplient les quartiers chics protégés par des barrières et des gardiens privés: ce sont les «cités-forteresses » comme les nomme Teresa Caldeira, chercheuse brésilienne. Dans ces univers clos, construit en partie en réaction à l’insécurité réelle ou exagérée des villes, les routes, les égouts, les écoles et autres équipements collectifs sont privés. A l’extérieur de ces enclaves, l’espace public est abandonné aux moins fortunés; les infrastructures se dégradent ou sont insuffisantes. Les couches moyennes ou pauvres se protègent aussi dans leurs quartiers. Tel est le cas, surprenant, des «villes-satellites» de Brasilia, où des grilles ajourées s’élèvent autour des maisons, du chic pavillon à la baraque la plus humble. La mégapole du XXIe formera-t-elle un archipel de «tribus sociales», une «anti-cité» d’enclaves murées, dont les habitants aisés refuseraient de partager quoi que ce soit avec les laissés-pour-compte? La ville jouera-t-elle encore son rôle intégrateur? «L’existence d’un bidonville reflète l’échec des autorités publiques», estime Anthony Pellegrini, expert en développement urbain de la Banque mondiale. Cet organisme encourage les projets associant l’Etat et le secteur privé, afin d’aider les défavorisés à acheter des parcelles de terrain dans des lotissements équipés. D’autres experts prônent plutôt une remise en question des tendances «anti-sociales» du néo-libéralisme. Tout dépendra, disent-ils, du visage que prendra la mondialisation. Ils souhaitent surtout que la grande ville du XXIe siècle retrouve sa vocation originelle: un lieu de carrefours et d’échanges ouverts.