J e a n
...M e r m o z...
( 1901 - 1936 )
Jean Mermoz
Né le 9 décembre 1901, Jean Mermoz était épris de liberté depuis sa plus tendre enfance.
Il se voyait écrivain ou sculpteur!

Agé de 19 ans, et face à la faillite de ses premières passions, il s’engage dans l’aviation.
Doué, avec un demi baccalauréat dans sa poche, il décroche le brevet de pilote en 12 mois.
Mermoz découvre alors sa voie et sa raison de vivre lors de sa mission syrienne (600 heures de vol en 18 mois !).
Rentré à Paris, il attendra dans la misère le rendez-vous avec son destin jusqu’au 28 septembre 1924, date à laquelle il reçoit une proposition d'engagemente de la Compagnie Latécoère.
L'essai de Mermoz sera transformé deux mois plus tard avec un vol aller-retour Toulouse/Barcelone/Alicante/ Malaga/ Gibraltar/Larrache/Rabat.

En 1925, Mermoz assure la liaison Barcelone/Malaga. L'année suivante, sur un Bréguet 14 et accompagné par Ataf son interprète maure, il prend en charge le courrier sur la liaison Casablanca/Dakar. Le 21 mai 1926, ils sont perdus au milieu du désert avec 4 litres d’eau et quelques boites de sardines à la suite d’un atterrissage forcé.
Après deux jours de marche désespérée, Mermoz rencontre les Maures qui le font prisonnier et l’échangent finalement contre une rançon de 1.000 pesetas.
En 1927, Jean Mermoz est dépêché par Pierre Latécoère à Rio de Janeiro comme chef pilote.
Objectif : développer de nouvelles liaisons en Amérique du Sud.
En trois années, après avoir quotidiennement frôlé la mort et vaincu la Cordillère des Andes, Jean Mermoz avait réussi ce challenge.

Le 30 janvier 1930, il quittait l'Amérique du Sud et laissait la responsabilité des lignes à ses amis: le Brésil à Etienne, le Paraguay à Reine, la Cordillère des Andes à Guillaumet et la Patagonie à Saint Exupéry ...
De retour en France, Mermoz n'avait plus qu'une obsession, traverser l'Atlantique Sud.
Le 12 mai 1930, il réussit le premier vol entre Saint-Louis et Natal sur un hydravion Laté 28, le «Comte de la Vaulx».
Mais il faudra attendre 1933 pour qu'un avion moderne, le Couzinet 70 « Arc en Ciel », fasse faire un pas de géant à l'aéronautique mondiale.
Parti le 12 janvier 1933 de l'aérodrome de Paris-Le Bourget, Mermoz arrivait le 17 à Buenos Aires, en Argentine.
Le retour à Paris fut une formalité et un triomphe total.

Jean Mermoz venait d'inventer le métier de pilote de ligne.

Il disparut au dessus de l'Atlantique le 7 décembre 1936 aux commandes de l'avion:
« Croix du Sud »