Les origines de Mont-Sainte-Aldegonde

Cette localité doit d'abord son nom du fait de sa situation sur une hauteur et ensuite parce que son église était sous la protection de sainte Aldegonde. Cette dernière était la fille de Walbert IV, gouverneur, sous le roi Dagobert, des provinces austrasiennes d'Entre Sambre et Meuse. Elle était aussi la soeur de sainte Waudru et avait, comme elle, vu le jour à Court-Solre en Hainaut (aujourd'hui Coulsore dans le département du Nord - France).
Elle fonda en 657 le monastère de Maubeuge.

Rebecca LIEVENS & Robert VAN DER BEKEN

 

 

 

 

 

 

La maison du Bourgmestre Lebrun, aujourd'hui disparue et remplacée par la pharmacie Marcq

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LA PREMIERE DYNASTIE DES
SEIGNEURS D’ÉPINOIS

La ferme fortifiée des années huit cent (cense domaniale) s’est transformée en château bien fortifié, avec tours, remparts crénelés, douves profondes…
La terre qui l’entoure, Spinetus ou encore Espinoy, a donné son nom à la famille qui l’habite. Une dame d’Espinoy maria vers la fin du 11ème siècle un seigneur d’Esclaibes, d’où naquit la lignée des d’Esclaibes d’Epinois, qui tiendra notre terre jusqu’au 17ème siècle, prospérant jusqu’à englober les terres d’Esclaibes, Sautain, Epinois, Damousies, Obrechies, Leval, Trahegnies, Mont-Sainte-Aldegonde, Neuville, …

Les premiers seigneurs d’Epinois, joutant ou bataillant en bons chevaliers moyenâgeux, se ralliaient au cri de « Berlaimont » et portaient un blason présentant un lion d’or ou d’argent, entouré de croix potencées, d’or ou d’argent également, sur fond de gueule (rouge). […]

Au 13ème siècle, la seigneurie d’Epinois s’unit à celle d’Houdeng ( mariage ). Nicolas de Houdeng, chevalier et seigneur d’Epinois, fut un personnage fort important. Ami du Comte de Hainaut, Jean II d’Avesnes, il légua en 1309 aux magistrats de Mons le vaste hôtel qu’il possédait en cette ville pour y créer un hospice (hôpital). Un de ses descendants, Nicolas de Houdeng, sire d’Epinois, fut de 1354 à 1372, conseiller de la Comtesse Marguerite de Bavière.

En 1372, le sire d’Epinois touchait une pension de 60 écus prélevée sur les impôts perçus sur le domaine de Binche. Les temps ont bien changé, sais-tu, dirait mon ami Julos Beaucarne.

 

Les seigneurs d’Houdeng et d’Epinois tournoyaient au cri de « Chièvre ». L’écusson d’origine a perdu ses croix potencées, probablement pour se dissocier de l’ordre du Temple, dont les chevaliers, (les templiers) qui avaient cette croix pour emblème, avaient été persécutés et décimés. Le lion d’origine a fait des jeunes : en 1428, l’écusson d’Epinois porte 3 lions d’argent sur fond de gueule (rouge). Cet écusson est surmonté d’un casque (heaume) dont le panache est formé de deux pattes de cigogne renversées. Le blason est tenu par deux cigognes.
Il existe un scel (cachet de cire rouge placé au bas d’un parchemin) reproduisant ces armoiries, entourées de l’inscription « S. ESCHEVINAL DEPINOY ».

A ce sujet, le seigneur d’Epinois avait son pilori où l’on exposait les condamnés, un bailli ou chef de la police, un maïeur ou représentant auprès du peuple, des échevins et pouvait rendre la justice à tous les degrés, sauf au bois de la Houssière, qui dépendait directement de la justice des comtes de Hainaut. Seule lui était permise sur cette terre, la poursuite de ses serfs et serves.

Yvon LECOMTE
Avec l’aimable autorisation de sa veuve

Sources : EPINOIS par le bout de  la lorgnette
Numéro 5 du 15 mars 1988

Armoiries d'Epinois en 1820

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