Les origines de Mont-Sainte-Aldegonde

NAPOLEON A LEVAL ?


Pourquoi appelle-t-on une partie de la route de Charleroi " Côte ou tienne de Moscou " ?

Notre pays était sous la domination des français et plus spécialement de l'empereur Napoléon 1er au début du XIXème siècle.
Vers les années 1811 à 1812, des soudards russes, prisonniers des armées de l'Empire français étaient occupés à la construction de la chaussée de Binche - Charleroi.

Franchir la crête de Trahegnies était à coup sûr l'une des difficultés majeures qui se dressaient devant eux. Le travail consistait à décapiter la colline et à ramener vers le bas les terres arrachées au sommet de manière à aménager une rampe à déclivité régulière.
Avec les moyens techniques du moment : bras, jambes, brouette métalliques, pics, pelles et rien d'autre sinon beaucoup de sueur, le travail était titanesque, d'autant plus que le matériau à transporter, était constitué en grande partie de sable mouvant (" sable boulant "). Ce serait, d'après certains échos, ce dernier avatar, la présence de ce sable dans le sein de la colline, qui fit dire aux soudards russes que " c'était pis qu'à Moscou " d'où l'appellation que nous connaissons tous " la côte ou tienne de Moscou ".
La construction de la chaussée nécessita l'utilisation de pavés qui seront pris dans différentes carrières dont celle de Mont-Sainte-Aldegonde.
L'Empereur se rendit dans les diverses carrières et visita les nombreux chantiers. Après l'achèvement de la rouge de Mons à Charleroi, Napoléon 1er traversa Binche et parcourut la chaussée, ce qui peut laisser supposer qu'il serait passé à Leval.
Sur une carte imprimée par le " dépôt de la guerre à Bruxelles " en 1870, il est signalé à l'intersection des rues de Fontaine et du Carnois, un cabaret portant l'enseigne " A Moscou ".
En 1800, la construction de la ferme dite " cense du cantonnier " au pied de la " côte de Moscou " a peut-être accueilli l'empereur des français.
En 1815, les troupes coalisées anglaises, prussiennes, russes et hollandaises sont cantonnées dans la région comprise entre Mons et Anderlues. Elles attendent à en découdre avec l'armée impériale : ce sera Waterloo (18 juin 1815).
A l'heure actuelle, nous pouvons encore constater la présence d'arbres de chaque côté de la côte afin d'assécher le sol marécageux de l'endroit.

Loïc REGULSKI
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LE ROI SOLEIL À LEVAL-TRAHEGNIES

Voici le premier d’une nouvelle série d’articles qui vont vous parler de personnalités qui ont marqué l’Histoire et qui, dans un passé plus ou moins lointain, ont foulé le sol de nos villages.
Des personnalités symboliques qui ont emprunté, comme vous et moi, nos chemins de campagne, ceux qu’aujourd’hui encore, nous utilisons tous les jours.

Louis XIV est le fils de Louis XIII et d’Anne d’Autriche. Il est né à Saint-Germain-en-Laye en 1638. Il régna sur la France de 1643 à 1715.

Le 14 mai 1643, lorsque meurt Louis XIII, son fils a 5 ans. C’est sa mère qui devient régente du royaume. Auprès d’elle le cardinal de Mazarin, son Premier ministre, parvint à affermir la monarchie au détriment des nobles, irrités par la politique fiscale de l’impopulaire prélat. La monarchie absolue est née.
En 1651, le roi, âgé de 13 ans, est proclamé majeur. C’est la guerre et son soutien aux artistes (Molières, Racine, Le Nôtre, …) que le Roi-Soleil va assurer son prestige … et ruiner son pays.

La Guerre de Dévolution, genèse de sa puissance

C’est en 1667, que ses troupes, vont, pour la première fois sous son règne, pénétrer dans nos régions. Il suit ainsi la tradition de ses ancêtres et de tous les autres princes d’Europe qui ont toujours considéré l’actuelle Belgique et le nord de la France comme leur champ de bataille favori.

Cette fois, c’est la guerre de Dévolution qui l’amène chez nous.

Le 17 septembre 1665, Philippe IV, roi d’Espagne meurt à Madrid. Le fils de sa seconde femme lui succède sous le nom de Charles II. Il a à peine 4 ans.

C’est alors que Louis XIV a l’idée d’une bonne guerre pour distraire la noblesse, dont c’est le métier, et se distraire lui-même, mais aussi pour éloigner de la capitale la frontière septentrionale de son royaume.

Ses juristes se mirent au travail. Ils excipèrent des lois de Brabant une coutume dite de Dévolution selon laquelle les biens devaient toujours revenir aux enfants de son 1er lit. Il ne reste au souverain français que de réclamer les Pays-Bas espagnols, dont nous faisions partie, au nom de sa femme Marie-Thérèse d’Autriche, fille de feu Philippe IV.

C’est une véritable blitzkrieg que mènent les troupes françaises. En quelques mois, sous la conduite de Turenne, elles n’ont aucun mal à occuper les principales villes des Pays-Bas méridionaux dont Binche et sa région mais aussi Lille et Douai qui vont définitivement rester françaises.

Pendant cette campagne, l’armée royale part de Binche et se dirige vers Charleroi. Elle prend la route « par le milieu du pays ennemi pour donner une égale terreur à toutes leurs places » comme le Roi-Soleil l’écrit dans ses Mémoires.

La paix signée à Aix-la-Chapelle, en 1668, permet à Louis XIV d’annexer Lille, Tournai, Douai, Armentières et Binche. Nous voilà Français pour 10 ans. Jusqu’à la Paix de Nimègue, le 10 août 1678 qui nous fera rejoindre le giron espagnol. Entre-temps, nous serons assaillis 4 fois par les Hollandais.

Bien sûr, la région est livrée au pillage, et selon la coutume, est imposée d’une forte contribution de guerre. La misère est générale. Des dizaines de maisons sont désertées par leurs occupants, décidés à aller tenter leur chance ailleurs. Les actes de brigandages se multiplient.

Est-ce à cette occasion que le roi de France est passé pour la première fois chez nous ?

Ses « Mémoires » nous le laissent croire. Il est de notoriété publique que l’on s’ennuie ferme à Versailles. Les distractions sont peu variées : la chasse, les repas plantureux, le théâtre, la danse et surtout les ébats galants. En outre, quoi de mieux que la guerre pour détourner l’esprit des courtisans de l’intrigue ?

Nous savons, de source sûre, que les troupes françaises ont rejoint Charleroi après avoir occupé Binche. Le seul chemin par lequel elles ont pu passer est l’actuelle rue de Fontaine. En effet la route de Charleroi ne sera édifiée que sous Napoléon 1er. Louis XIV a donc emprunté la rue de Fontaine dans les deux sens.

La Guerre de la Ligue d’Augsbourg

En 1688, la Guerre de la Ligue d’Augsbourg éclate. Elle dura jusqu’en 1697.

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Roi Soleil
Loïc REGULSKI
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Henri II et les rudes Ibères

Il est de bon ton de nos jours, d’accueillir les souverains locaux ou étrangers avec force drapeaux, fleurs, présence des enfants et autres réjouissances.
Il n’en fut pas toujours de même. Il fut un temps où l’arrivée d’un monarque était la plupart du temps source de malheurs considérables pour la région.

Henri II, deuxième fils de François Ier, naît à Saint Germain en Laye, le 31 mars 1519.

En 1521, à la bataille de Pavie, son père est capturé par Charles Quint. La France ne règnera pas sur la péninsule italienne. Libéré en 1526, ce sont ces deux fils qui le remplacent dans les geôles espagnoles. Henri a 7 ans.

Il ne sortira des griffes ibériques que 3 ans plus  tard. Il en revient affaibli physiquement et animé d’une haine farouche à l’égard de Charles Quint et des Habsbourg.

A cette époque, et jusqu’il y a peu, les mariages des monarques n’étaient pas commandés par les sentiments mais bien par ce qu’on appelle pudiquement les raisons d’État. Par exemple, accroître les domaines du royaume ou mettre fin à un conflit.

Ainsi Henri II va épouser, à 15 ans, Catherine de Médicis pour restaurer la paix entre la France et la Papauté, alors puissance dominante dans la Botte.

C’est sans enthousiasme qu’il convole avec la princesse florentine. En effet, depuis quelques mois, il connaît une passion avec Diane de Poitiers de 20 ans son aînée. C’est elle qui fait l’éducation sentimentale du futur roi de France. Quant à Catherine de Médicis, elle s’accommode de la situation et laisse même Diane conseiller son mari. Il est vrai qu’elle n’a guère le choix.

Devenu roi à la mort de François 1er en 1547, il a l’ambition de continuer la politique expansionniste paternelle. Ce qui n’est pas pour améliorer les relations avec les ennemis traditionnels de la France : l’Espagne et l’Angleterre.

Pour pallier aux risques d’invasion du royaume par l’empire espagnol, Henri II prend les devants. Il dirige ses armées sur les frontières nord-est du pays et prend sans coup férir, Toul,  Metz, Nancy, Verdun, … Voilà ce que ne peut supporter Charles Quint.

 

Diane de Poitiers & Catherine de Médicis
Siège de la ville de Binche en 1578

LES TROUPES D’HENRI II METTENT À SAC NOS REGIONS

Depuis 1531, Charles Quint a confié le gouvernement général des Pays-Bas à sa sœur Marie d’Autriche Bourgogne, veuve depuis 5 ans, du roi Louis II de Bohème et de Hongrie. Elle a 26 ans.

En avril 1545, l’empereur donne à Marie de Hongrie les ville et terres de Binche avec leurs dépendances pour en jouir sa vie durant. C’est à cette époque qu’elle décide d’y faire construire un somptueux palais par l’architecte montois Jacques du Brœucq. En 1546, elle fait exproprier 90 hectares à Mariemont afin d’y faire construire un pavillon de chasse.

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Loïc REGULSKI - Patrice LAMBERT
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