afevAssociation loi 1901, agréée Jeunesse et Éducation Populaire

 

Association de la Fondation

Étudiante pour la Ville

Dossier de présentation

 

Année Scolaire 1998-1999

Contact :

Jamal EL ARCH,

Valérie GUEPIN

Coordinateurs Régionaux Sud-Ouest.

 

 

afev Sud-Ouest

25, rue Pargaminières - 31000 TOULOUSE

Tél : 05 34 450 750 / Fax : 05 34 450 754

afev nationale

26, bis rue de Château Landon

75010 PARIS

Tél : 01 40 36 01 01 / Fax : 01 40 36 75 76

Contact : N. DELESQUE, Coordinateur national

Sommaire

1 - Présentation de l'AFEV nationale

2 - Présentation de l'AFEV Sud-Ouest

3 - Objectif : Un avenir pour tous avec les mêmes droits de réussir à travers un projet de lutte...

* ... contre les exclusions

* ... contre l'échec scolaire

* ... contre l'illettrisme

4 - L'opération "Un Bon Coup de Pouce" : ses finalités et ses objectifs

5 - Une opération régionale

6 - Les publics et leur spécificité sur la Région Midi-Pyrénées

- Annexe

* Comité Régional de parrainage des Présidents d'Universités

* Implantation de l'AFEV régionale

* Implantation de l’AFEV nationale

* Revue de presse régionale

 

Avant-propos

 

 

"L'équipe de coordinateurs de l'Association de la Fondation Étudiante pour la Ville - AFEV - est heureuse de vous présenter son activité.

Compte tenu de notre expérience et des savoirs capitalisés sur l'accompagnement scolaire et l'implication des étudiants dans la lutte contre les exclusions, nous nous proposons de développer l'action d'accompagnement scolaire "Un Bon Coup de Pouce" sur la Région Sud-Ouest et de réfléchir à de nouvelles actions de solidarités qui mobiliseraient nos partenaires actuels et à venir.

Ce dossier de présentation, plus qu'un outil de communication sur la connaissance de nos pratiques, a aussi l'ambition d'être un outil de réflexion.

Nous vous remercions de l'intérêt que vous nous portez et de la confiance que vous voudrez bien nous témoigner".

Les coordinateurs locaux,

régionaux et nationaux.

Présentation de l'AFEV nationale

L’Association de la Fondation Étudiante pour la Ville, régie par la loi 1901, a été créée en juin 1991.

Elle propose de favoriser et d’organiser l’implication d'étudiants bénévoles dans des actions en direction de quartiers défavorisés grâce à des projets de solidarité et notamment un projet d'accompagnement scolaire intitulé "Un Bon Coup de Pouce".

Notre projet de lutte contre les exclusions a suscité l'engagement d'un ensemble de partenaires :

Une convention signée avec :

- le Ministère de l'Éducation Nationale,

- Le Ministère de la Jeunesse et des Sports,

- la Délégation Interministérielle à la Ville,

- le Fond d’Action Social,

- la Fédération des Associations des Pupilles de l’Enseignement Public (PEP),

- la Ligue de l'Enseignement.

Un partenariat avec :

- la Fondation Caisse d'Épargne et de Prévoyance,

- la Fondation d’Entreprise du Groupe Air France,

- la Fondation du Club Méditerranée,

- la Compagnie Bancaire,

- La Mutuelle Inter-Jeunes,

- la Mutuelle Nationale des Étudiants de France.

 

Les parrainages de :

- l’Association des Maires de France (AMF),

- l’Association des Villes Universitaires de France,

- l'Association des Maires des Villes Moyennes.

 

Les membres fondateurs :

• Agnès BATHIANY,

ancienne vice-présidente étudiante de l’université Paris I - Panthéon-Sorbonne,

vice-présidente de l'AFEV.

• Christophe BORGEL,

ancien vice-président étudiant de l’université Lyon I - Claude Bernard,

président de l'AFEV.

• Nicolas DELESQUE,

ancien vice-président de l’université Paris VII - Jussieu,

coordinateur national.

 

Présentation de l'AFEV Sud-Ouest

En 1993, la Ville d'Albi expérimente le dispositif d'accompagnement scolaire "Un Bon Coup de Pouce".

L'année suivante, l'opération est inscrite au programme d'actions du Contrat de Ville d'Albi et de Saint-Juéry. Depuis cette époque et pour la première fois sur le réseau national de l'AFEV des publics spécifiques ont été suivis comme par exemple :

• des enfants primo-arrivants,

• des enfants de parents sourds,

• des enfants du voyage.

La reconnaissance de la qualité de l'action par les partenaires régionaux et locaux a favorisé le développement de l'opération sur la Ville de Toulouse, à partir de 1995, date à laquelle l'action a été intégrée au Contrat de Ville.

Pour la première fois sur le réseau national de l'AFEV, un accompagnement scolaire a été proposé et développé en direction des jeunes de Lycées d'Enseignement Professionnel et d'Enseignement Technique.

Aujourd'hui, sur la Région Midi-Pyrénées, l'action mobilise 400 étudiants bénévoles. Quelques 700 enfants ou jeunes sont aidés dans leur scolarité, sur une trentaine de sites (dans l'école, dans des structures d'accueil sur les quartiers, ou au domicile familial).

NOS PARTENAIRES :

• les Villes d'Albi, de Saint-Juéry (Département du Tarn - 81)

et de Toulouse (Département de Haute Garonne - 31),

• l'Inspection Académique et les établissements scolaires,

• les Préfectures,

• le Fond d'Action Social,

• les Caisses d'Allocations Familiales du Tarn et de Haute-Garonne,

• les Conseils Généraux du Tarn et de Haute-Garonne,

• la Direction Départementale de la Protection Judiciaire de la Jeunesse du Tarn,

• les Universités de Toulouse-Mirail, des Sciences Sociales, de Paul Sabatier,

• des établissements post-bacs comme l'ENSICA,

(École Nationale Supérieure de l'Aéronautique)

• la Fondation du Groupe Air France.

Objectif : Un avenir pour tous avec les mêmes droits de réussir à travers un projet de lutte ...

... contre les exclusions

L’enjeu du XXIème siècle portera sur l’intégration et l’insertion socioprofessionnelle des jeunes. Les statistiques nationales montrent que les jeunes diplômés ont plus de chance de réussir que les "sans qualification".

Sur la Région Midi-Pyrénées, le chômage et son corollaire : l'exclusion sociale, constitue un objectif prioritaire pour les pouvoirs publics. Si toutes les familles sont touchées dans des proportions diverses, le fait notable est l'accroissement du chômage de longue durée.

Autre constat : les sans diplômes sont plus exposés que les autres. Chaque année, ils sont encore près de 50% à quitter l'école sans qualification.

Une fois sortis du système scolaire et éducatif, que deviennent-ils ? Quelles sont leurs chances d'insertion ?

La progression des bénéficiaires ou ayant droit au RMI est constante (en 1994, 33 520 personnes soit 2,2% de la population active en Midi-Pyrénées - INSEE). Les facteurs comme l'isolement, le manque de formation et de diplôme, les problèmes de santé et les difficultés de logement sont souvent interdépendants. En Midi-Pyrénées, 60% des allocataires le sont pendant des durées supérieures à une année.

Cette situation que l'on retrouve dans les quartiers dits en difficultés ou sensibles est une porte entrouverte à la délinquance de demain.

... contre l'échec scolaire

En Midi-Pyrénées, malgré un taux d'accès d'une génération au BAC supérieur au taux national, tous les enfants ne débutent pas avec les mêmes chances de réussite.

Certains accusent dés le primaire un retard de scolarité qui à terme peut les marginaliser.

... contre l'illettrisme

La maîtrise de la langue orale ou écrite demeure vitale pour s’insérer de façon harmonieuse dans la vie active. Elle est incontournable pour comprendre et se faire comprendre au quotidien.

L'accompagnement scolaire participe à aider ces enfants, que l'on qualifie parfois de "laissés pour compte", à saisir une chance, à leur donner "Un Bon Coup de Pouce".

• En 1982, on dénombrait 362 Zones d'Éducation Prioritaire. En 1995, elles sont 558.

• En 1990, 73,8 M.F. ont été alloués en plus de la dotation normale de crédits pédagogiques.

• Depuis 1990, près de 400 quartiers bénéficient de l’attention particulière des pouvoirs publics.

• 1994 a vu l’arrivée des Contrats de Ville qui concernent plus de 1300 quartiers. Ce problème éducatif doit accueillir toutes les énergies aussi bien scolaires qu’extra-scolaires.

La Région Sud-Ouest n'échappe pas à cette réalité nationale.

Former ces jeunes, les accompagner dans leur parcours d'insertion et leur donner le droit de réussir est un devoir constitutionnel.

Tous les partenaires sociaux sont porteurs d'une responsabilité.

En résumé, les finalités de l'AFEV sont plurielles :

• Favoriser et organiser l'implication d'étudiants bénévoles dans des quartiers défavorisés, auprès de publics en difficulté, autour d'actions de solidarités comme l'action d'accompagnement scolaire "Un Bon Coup de Pouce".

• A travers l'engagement citoyen des étudiants :

• favoriser la création de liens et de solidarités entre la Ville et le Quartier

• favoriser le lien social entre une jeunesse en voie de réussite et une qui progressivement se marginalise.

• Prévenir l'échec scolaire et l'illettrisme, afin d'offrir à ces enfants et à ces jeunes en difficulté les meilleures chances d'intégration et d'insertion professionnelle à l'âge adulte.

L'opération "Un Bon Coup de Pouce"

Ses finalités et ses objectifs

 

• L’esprit : le partenariat, une volonté d'action et une condition

L’avenir de notre pays passe invariablement par un effort en matière d’éducation. Cet effort doit être partagé par tous : par l’État, par les collectivités locales mais aussi par les citoyens. Le projet repose donc sur la participation volontaire de chacun et dans la mise en place d’un partenariat actif de tous les acteurs locaux pour ce programme d’accompagnement scolaire.

Les différents acteurs des actions éducatives menées en direction des jeunes des quartiers à problèmes devront être associés afin de suivre et d’évaluer l’évolution du projet.

• Le concept : un parrainage sur une année scolaire

Un étudiant volontaire et bénévole parraine un enfant en difficulté scolaire sur l'ensemble de l'année scolaire à raison d'au moins une heure hebdomadaire en dehors du temps scolaire.

• Les principes

L’étudiant s'engage à suivre un à trois enfants en difficulté en les aidant à organiser leur travail, dans les matières à problème et dans l’approche globale de l’apprentissage. L'intervention repose sur une individualisation, une personnalisation et une singularisation de l'enfant et de ses difficultés.

• La Charte de l'Accompagnement Scolaire

Les objectifs pédagogiques de l'action sont conformes à ceux définis par la Charte de l'Accompagnement Scolaire de 1992 dont l'AFEV est signataire :

L'accompagnement scolaire ne peut être réduit à une aide disciplinaire même si l'enfant ou le jeune sont demandeurs.

Il est avant tout :

• une relation privilégiée entre deux apprenants - l'un réussissant et l'autre étant en difficulté,

• une aide méthodologique, technique et organisationnelle complémentaire de l'action de l'enseignant et visant à faciliter l'acquisition des savoirs,

• un lieu d'échange où chacun des enfants peut exprimer ses difficultés scolaires et personnelles sans crainte d'être jugé ou évalué,

• un espace ou l'enfant est valorisé, encouragé afin de restaurer chez lui un sentiment d'estime de soi et de confiance en soi, en l'adulte, en l'apprentissage et en l'institution scolaire,

• un lieu d'ouverture culturelle sur d'autres types de savoirs que ceux enseignés à l'école (à partir des centres d'intérêts de l'enfant ou proposé par l'étudiant) afin de susciter l'appétence à apprendre,

• enfin il n'est pas une fin en soi. L'objectif n'est pas d'inscrire l'accompagnement dans une relation de dépendance durable mais davantage de rendre l'enfant le plus autonome possible pour qu'il prenne en charge sa scolarité dans les meilleurs délais.

• Un échange de services

Il est consenti par les partenaires afin de reconnaître le bénévolat des étudiants. Il matérialise le lien entre l'étudiant et sa Ville. Les partenaires témoignent ainsi de leur reconnaissance et de leur soutien aux jeunes qui s'engagent dans des actions de solidarité comme bénévoles.

Il permet aussi d'amener les jeunes à fréquenter les structures des Quartiers.

Cet apport de personnes extérieures aux quartiers permet de mettre en valeur l’intérêt porté par la collectivité aux quartiers en difficulté.

Cet échange peut concerner la vie culturelle (Invitation au cinéma ou à des concerts, des expositions, ...), les loisirs (inscription gratuite ou à moindre coûts à des clubs sportifs ou des animations), la qualification des jeunes (proposition de stages, aide à la recherche d'emploi, ...), la vie universitaire (bon d'achats de livres, participation aux dépenses de transports, aide logistique à la réalisation de travaux, reproduction de documents,...).

Sa mise en place sur les Villes de Toulouse et d'Albi n'est pas systématique. Nous invitons chacun de nos partenaires à réfléchir avec nous aux moyens nécessaires pour rendre cet échange effectif.

 

 

Une opération régionale

Depuis 1993, nous constatons avec le recul que l'AFEV a développé son expérience en direction des quartiers définis comme prioritaires par la Politique de la Ville et aussi en direction de quartiers classés non prioritaires mais sur lesquels il existe des besoins en matière de lutte contre les exclusions, de lutte contre l'échec scolaire et de prévention.

Bilan de l'opération "Un Bon Coup de Pouce" - année scolaire 1997/1998

1) Sur les Villes d'Albi et de Saint-Juéry :

• 20 sites d'intervention dans les écoles primaires, dans les collèges ou au domicile parental.

150 étudiants bénévoles qui interviennent en moyenne 1 heures 30 par semaine.

Près de 220 enfants de primaire et de collège suivis seul (70%) ou en groupe de 2 (30%).

2) Sur la Ville de Toulouse :

• 10 collèges et lycées impliqués.

• 230 étudiants bénévoles qui interviennent en moyenne 1 heures 30 par semaine (40% d'entre eux interviennent plus de deux heures par semaine).

• Près de 300 collégiens et lycéens ( essentiellement lycée technique et d'enseignement professionnel) suivis seul (75%) ou en groupe de deux (25%).

3) Sur l'ensemble de la France (métropole et l'Ile de la Réunion)

• 100 villes partenaires de l’opération "Un Bon Coup de Pouce".

• 4 000 étudiants bénévoles qui interviennent en moyenne 2 heures par semaine tout au long de l’année.

• 8 500 enfants suivis individuellement ou par groupe de 3 maximum.

Le fonctionnement du dispositif

1) La coordination des actions

L'AFEV recrute, forme et salarie des coordinateurs locaux et régionaux.

• Les coordinateurs Locaux

Avec les partenaires locaux, ils mettent en place l’accompagnement scolaire et assurent le suivi de l’opération.

A l’écoute des étudiants, ils sont là pour les aider et les soutenir dans leur action.

Mais au-delà de ce suivi, ils ont pour tâche de développer et d’animer le partenariat mis en place sur chaque opération.

Enfin, ils rédigent les bilans locaux.

Leur rôle est essentiel pour assurer la cohésion et l'animation de la dynamique estudiantine et entretenir la mobilisation des partenaires éducatifs et sociaux. La réussite des actions passe par un travail de proximité.

• Les coordinateurs Régionaux

Les coordinateurs régionaux, au nombre de deux sur la Région Sud-Ouest, sont expérimentés dans la conduite et la gestion des opérations locales . Ils suivent et encadrent les coordinateurs locaux.

Régionalement ils pilotent les projets, assurent la mise en cohérence des actions, et développent l'opération "Un Bon Coup de Pouce" en partenariat avec les collectivités locales, territoriales et l'État.

Chaque année, ils rédigent le bilan régional présenté en Comité de Pilotage.

Enfin, impliqués nationalement dans des groupes de réflexion, ils peuvent impulser de nouveaux projets expérimentaux après réflexion avec les partenaires et en respect de l'identité de l'AFEV.

Sur Midi-Pyrénées d'autres acteurs se sont engagés bénévolement dans la coordination afin de renforcer la qualité des opérations.

• Ce sont les étudiants-référents

Suivis par les coordinateurs locaux, ils sont des relais importants dans les établissements scolaires. Ils fonctionnent en général en binômes. Leur dynamisme, leur motivation et leur créativité sont sources de projets culturels ou d'animation au service de l'accompagnement scolaire. Par exemple, pour 1997/1998, ils ont participé à l'organisation de rencontres entre étudiants-enseigants-familles. Ils ont aussi organisé des sorties culturelles avec l'ensemble des étudiants et des enfants impliqués dans les établissements.

• Ce sont les référents éducatifs ou sociaux

Leur compétence professionnelle est un atout supplémentaire.

1) Les chefs d'établissements, les directeurs d'école et leurs équipiers (adjoint, CPE, ... :

Ils sont porteurs du projet dans l'établissement. Ils participent à la définition des objectifs. Ils coordonnent les informations en direction des enseignants et des familles.

2) Les enseignants :

A chaque rentrée scolaire, ils sont sollicités pour choisir les enfants bénéficiaires de l'accompagnement scolaire et ils sont impliqués dans le suivi de la relation étudiant-enfant.

3) Les référents éducatifs :

En cours d'année, les étudiants sont parfois confrontés à des situations difficiles. La présence et la disponibilité des CPE, des adjoints, rassurent les étudiants. Ils peuvent être interpellés à tous moments pour aider l'étudiant à gérer une situation difficile.

4) Les assistantes sociales scolaires :

L'appui de personnes susceptibles d'entendre ou de prendre en charge les difficultés sociales, familiales, ou personnelles de l'enfant est un garde-fou indispensable à la qualité de la prise en charge des enfants.

La présence quotidienne de ces acteurs dans les établissements en fait des acteurs incontournables.

2) Le bilan et l'évaluation des opérations

• Les bilans

• Un bilan local qualitatif et quantitatif est rédigé par le coordinateur local avec le concours des acteurs de terrain (enseignants, référents éducatifs et sociaux, étudiants, familles, enfants, ...).

• un bilan régional qualitatif et quantitatif est rédigé par les coordinateurs régionaux à l'attention des partenaires régionaux et départementaux,

• un bilan national qualitatif et quantitatif est réalisé sur l'ensemble du territoire par l'AFEV nationale.

• Chacun permet à son niveau (local, régional, et national) d'améliorer la coordination des actions, de dégager des priorités et de nouvelles orientations visant à renforcer la qualité du dispositif.

• Le Comité de Pilotage Régional

• Chaque année, nous projetons de réunir en Comité de Pilotage l'ensemble des partenaires régionaux et locaux pour donner à l'action toute sa rationalité et pour que les orientations, les perspectives de développement et les ajustements soient le fruit d'une concertation partenariale.

• Les travaux de recherches

Depuis plusieurs années, sur la Région Midi-Pyrénées, en partenariat avec les laboratoires de recherches des Universités de Toulouse, des mémoires de recherche ont été conduits par des étudiants impliqués dans les opérations. Par exemple, pour 1997/1998, une étudiante en Sociologie a réalisé un mémoire sur la question du "Rapport à autrui, Don de Soi et Altruisme, chez les étudiants de l'AFEV".

• La Banque de données

Pour 1998-1999, l'AFEV met en service une Banque de Données permettant de capitaliser les expériences sur l'ensemble de son réseau et aussi de renforcer l'échange de pratiques entre les régions.

• Le pôle ressources de l'AFEV nationale et l'organisme de formation FORMA'VILLE

A partir de 1998-1999, plusieurs recherche-actions sont engagées autour de l'implication des familles et autour de l'implication des étudiants.

La Région Sud-Ouest pourrait se porter volontaire pour participer à titre expérimental à certaines actions.

3) La formation

Depuis 1993, l'AFEV organise pour l'ensemble des étudiants bénévoles un cycle de formation intitulé "Des Clés pour l'Accompagnement Scolaire". Cette formation est assurée par l'organisme de formation FORMA'VILLE.

La formation est un outil majeur de la mobilisation des étudiants.

Sur la Région Sud-Ouest, elle est obligatoire. Pour 1997/1998 le taux de participation des étudiants est proche de 80 % sur l'ensemble de ces formations. L'appréciation des étudiants est dans l'ensemble excellente.

Elles visent le développement d'un "savoir-être" accompagnateur scolaire et évitent de renforcer la croyance en des "recettes miracles prêtes à l'emploi".

Abordant la psychologie de l’enfant, la politique de la ville et la méthodologie, elle est conçue pour permettre aux étudiants de faire face aux situations rencontrées dans leur action.

Le CEFISEM de la Haute-Garonne propose aux étudiants un module d'échange de pratiques en méthodologie.

4) L'engagement étudiant

Les campagnes de sensibilisation des étudiants donnent des résultats plus que probants quant à la volonté de ces derniers de participer concrètement et activement à notre mouvement de solidarité. Sur Midi-Pyrénées, au terme de l'année scolaire 1997-1998, 80% des étudiants souhaitaient s'engager de nouveau pour la rentrée 1998-1999.

5) Les familles

Les acteurs et partenaires s'entendent sur l'importance de l'implication des familles dans la scolarité des enfants.

Toutes les études convergent : les parents sont conscients de l'importance de la réussite scolaire de leur progéniture.

Il n'en demeure pas moins qu'un malentendu persiste parfois entre enseignants et parents. Il naît de l'invisibilité de certains parents à l'école.

De plus, les parents des enfants suivis tendent à dévaloriser et à sous-estimer leurs capacités à aider leurs enfants. Cette tendance croit à mesure que l'enfant grandit et progresse dans le système scolaire.

Notre rôle est donc d'essayer de renforcer la coordination et les échanges entre l'école et la famille et aussi de rassurer ces familles sur leurs compétences.

Ainsi, à travers les formations, les échanges avec le coordinateur local, et le concours des partenaires, l'étudiant est incité à saisir toutes les occasions légitimes pour provoquer l'échange avec la famille et avec l'école et pour développer les échanges école-famille.

 

 

 

 

Les publics et leur spécificité

sur la Région Midi-Pyrénées

 

La Région Sud-Ouest a été la première a expérimenter un accompagnement scolaire en direction des :

• des enfants du voyage

Quels que soit le pays d'accueil en Europe et les spécificités des systèmes éducatifs, législatifs et sociaux, les difficultés des gens du voyage restent partout les mêmes : les taux de scolarisation et de réussite scolaire sont faibles.

Quelques statistiques :

• Ils seraient 300 000 en France :

• Ces familles sont considérées Sans Domicile Fixe (Statut légal).

• les familles allocataires au RMI sont nombreuses.

• 45% de la population gitane en Europe aurait moins de 16 ans.

• Les enfants de parents itinérants seraient scolarisés dans 50% des cas.

• Ceux de parents sédentarisés le seraient dans 85% des cas.

• L'analphabétisme et l'illettrisme des parents sont élevés.

• Le parcours scolaire se limite généralement à la fréquentation du primaire et l'accès à l'enseignement secondaire reste faible.

• Malgré les efforts des Académies pour adapter les structures et les enseignements, l'absence de pré scolarisation et la fréquentation épisodique de l'école font qu'à l'entrée en 6ème les compétences dans les apprentissages fondamentaux sont lacunaires.

Sur la Ville d'Albi, l'action a été initiée en 1993.

Certaines familles sont aujourd'hui sédentaires tandis que d'autres sont itinérantes.

La première année de fonctionnement, les étudiants sont intervenus dans les caravanes dans des conditions matérielles parfois difficiles. Lorsque la relation de confiance avec les "gages" a été effective, l'accompagnement scolaire a pu se dérouler hors du domicile familial : dans l'école qui accueille les enfants sur le Quartier.

Pour 1997-1998, une trentaine d'enfants a été suivi par une vingtaine d'étudiants.

Pour 1998-1999, une classe adaptée est inaugurée au Collège Bellevue. Dans une perspective de continuité entre l'école primaire et le collège, l'accompagnement scolaire pourrait être proposé à certains de ces collégiens.

• des adolescents en Lycée d'Enseignement Professionnel et en Lycée Technique

L'étudiant tout en répondant à la demande des lycéens en terme d'aide disciplinaire, leur propose une ouverture sur les questions d'orientation, de professionnalisation. Cette intervention vise aussi à dédramatiser l'entrée sur le marché de l'emploi à cours terme.

Au-delà des questions de professionnalisation, l'étudiant peut proposer au jeune de s'enrichir à travers les découvertes culturelles (art, musique, histoire, patrimoine, ...).

Pour 1997-1998, sur Toulouse, 85 lycéens ont été parrainés par plus de 60 étudiants.

• des collégiens primo-arrivants

L'arrivée d'une famille correspond à un moment privilégiée pour son insertion.

L'intégration des enfants arrivants ou rejoignants ainsi que les difficultés nombreuses qu'ils rencontrent ne peuvent être du seul ressort des enseignants.

Au-delà des différences culturelles, de langues, (....), la migration pour ces enfants est vécue comme une rupture et un changement radical avec leur environnement humain, social et culturel.

L'adaptation de l'enfant à ce nouvel environnement peut être source d'instabilité affective et émotionnelle, d'insécurité dans le présent et d'inquiétude vis à vis de l'avenir.

Dans cette dynamique, l'étudiant doit être particulièrement attentif à l'accueil et à l'écoute du jeune.

L'étudiant peut représenter un autrui sécurisant :

• qui valorise les compétences extra-scolaires,

• qui rassure sur sa capacité à s'adapter à cette situation nouvelle,

• qui accompagne et facilite l'acquisition des connaissances,

• qui aide à mieux organiser son travail ,

• qui aide à mieux comprendre les attentes de l'école,

• qui aide à s'exprimer et tente de transmettre le désir de communiquer,

• ... .

Cette relation privilégiée peut favoriser le processus de socialisation du jeune dans les groupes. Elle demande aussi à l'étudiant un effort de décantation culturel particulier.

Pour 1997-1998, sur Albi, l'AFEV a accompagné une dizaine d'enfants de primaire et de collège, en partenariat avec l'association CASAR, qui travaille à l'insertion et l'intégration des familles dans la société d'accueil.

• des enfants de parents sourds

La mobilisation des parents sourds dans cette opération est importante. Au-delà de l'accompagnement scolaire a proprement dit, nous observons une demande forte des parents. La création d'un lien social dans cette action semble significatif aux acteurs impliqués : certaines familles dépassent le handicap en s'impliquant dans la relation avec l'étudiant, en participant et en s'exprimant activement aux réunions d'informations ou de bilan avec les coordinateurs et les enseignants.

Sur Albi, pour 1997-1998, quelques enfants ont bénéficié d'une aide individualisée.

 

• des enfants en grande difficulté familiale ou sociale

En partenariat avec l'Unité Territoriale 1 d'Albi, un accompagnement à domicile est proposé à des enfants en difficultés scolaires dont les familles sont suivies par des professionnels de l'action sociale. Pour 1997/1998, 20 enfants et adolescents ont bénéficié de ce suivi.

En partenariat avec la Direction Départementale de la Protection Judiciaire de la Jeunesse du Tarn, un accompagnement à domicile est proposé à des enfants en danger ou pour lesquels il existe un risque de déviance sociale. Pour 1997/1998, ce dispositif a concerné 10 enfants et jeunes.

 

 

Comité de parrainage

des Présidents des Universités de Toulouse

 

 

 

 

Université Toulouse-Mirail - Monsieur GAILLARD, Président ,

Université des Sciences Sociales - Monsieur SAINT-GIRON, Président,

Université Paul Sabatier - Monsieur BASTIDE, Président .

 

 

 

 

L'implantation sur la Région Sud Ouest

 

Contrat de Ville d'Albi/Saint-Juéry

• Ecole E. Herriot : quartier Saint-Martin Lapanouse

• Ecole Saint-Exupéry : quartier Cantepau

• Ecole Jean Louis Fieu : quartier Cantepau

• Ecole La Négrouillère : quartier Cantepau

• Ecole Rochegude : quartier Verrière

• Ecole Rayssac : quartier Verrière-Rayssac

• Ecole J.J.Rousseau : Centre Ville

• Ecole Curveillère : Centre Ville

• Ecole Salvan de Saliès : Centre Ville

• Ecole Teyssier : Centre Ville

• Ecole René Rouqier : Ville de Saint Juéry (quartier Albaret)

• Ecole Marie Curie : Ville de Saint Juéry

• Collège Balzac : Centre Ville

• Collège Bellevue: quartier Bellevue

• Collège Bitche : quartier Bellevue

• Collège Jean Jaurès : quartier Mazicou

Autres dispositifs:

• Unité Terrotiriale 1 d'Albi

• Association CASAR (public primo-arrivants)

• DDPJJ

• Centre Social sur le quartier de Cantepau

• Association VISU (public de parents sourds)

Contrat de Ville de Toulouse

• Collège Reynerie : quartier du Mirail-Reynerie.

• Collège Vauquelin : quartier Mirail-Université.

• Collège Emile Zola : quartier St Michel.

• Collège Jolimont : quartier Jolimont.

• Collège Marengo : quartier Marengo.

• Lycée Berthelot : quartier St Michel.

• Lycée Professionnel Jolimont : quartier Jolimont.

• Lycée Technique Jolimont : quartier Jolimont.

• Lycée Professionnel Gabriel Péri : quartier du grand rond.

• Lycée Professionnel Gallieni : quartier route d'Espagne.

Revue de Presse Régionale