Histoire d'en rire, histoire d'en pleurer, ils ont remis ça, une nouvelle fois…


Jean-Luc, Stéphane, Christophe, Dominique et Jérôme

Episode II

Une course hors du commun nous est conté un soir devant une bière par des coureurs belges avec qui nous avons sympathisé…


C'était en 1999, quelque part entre Paris et La Plagne au cours d'une épreuve non moins formidable sur le plan humain et sportif… La Course du cœur. Cette course relie Paris et La Plagne en relais par équipe de 15 coureurs… tout cela est organisé par une association : TRANS FORME, en vue de faire connaître et promouvoir le don d'organes en France et ailleurs. Une équipe est même constitué exclusivement de « transplantés »…


Cette course est donc une folie sur 4 jours, où quand les uns se lèvent, d'autres se couchent tandis que d'autres encore font une étape de liaison en voiture… Il faut faire les presque 800 km sur 4 jours sous le contrôle bienveillant des motards de la garde républicaine…


Bref, au bout de 2 jours, on ne sais plus qui est qui, où on habite et avec qui on boit au bar d'un hôtel…


Je sais, je radote, puis que cette histoire, je l'ai déjà raconté sur www.chez.com/diagonaledesfous2000


Coïncidence extraordinaire, L'un d'entre nous a déjà dans son agenda un départ pour la Réunion…


C'est presque sans se vanter qu'il part là bas et réalise sa première Diagonale des fous….


Il nous en ramènera « une histoire » qui heureusement ne nous concerne pas : 


Une course hors du commun :

tete
bras bras
pied

L'adresse officielle du Grand raid : http://www.guetali.fr/grandraid/

L'adresse de notre premier Grand raid : http://www.chez.com/diagonaledesfous2000

Pour nous contacter :    hautebas@libertysurf.fr

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Tout commença vendredi dernier à 4H00 du matin. Je ne parlerai point des

jours précédents, jours d'appréhension que nous connaissons tous à la veille

d'une épreuve qui nous effraie, ni des kilos de pâtes engloutis la semaine

précédente, des nuits stressantes de nombreuses fois interrompues à imaginer

la course.

Réunis au plus au Sud de l'île, nous partîmes 1800 dans la nuit vers

l'inconnu, l'enfer et la torture physique et mentale...

Le premier tronçon, à travers les champs de canne tout d'abord, se

présentait avec ses 25 km de pente à 17% de moyenne ...histoire de chauffer

les muscles.

L'arrivée au volcan du Piton de la Fournaise 2400m d'altitude plus haut fut

le premier soulagement : il ne restait plus que ...100 km ! En tous cas, le

spectacle lunaire est somptueux.

Ravitaillement, passage de crème solaire et puis c'était reparti pour 17 km

de parties déroulantes, portions trop rares où les coureurs de notre espèce

retrouvent quelques sensations agréables. 42 km en 8 Heures, c'est pas

terrible me diront certains ...je sais bien !

Encore une côte à n'en plus finir suivis d'une descente trés raide pour

rentrer finalement dans le cirque de Cilaos (pour ceux qui connaissent) :

nous étions à mi-parcours après 12h30 de course. Les pieds commençaient à

souffrir.

Le plus dur arrivait car il fallait alors composer avec la nuit, la fatigue

et les douleurs musculaires mais surtout articulaires qui apparaissaient.

Il fallut quand même repartir, se faire véritablement violence pour relancer

la machine et attaquer le Col du Taïbit, cap psychologique à passer (et lieu

de moultes abandons) qui permet ensuite de plonger dans le Cirque de Mafate

où le Col des Bœufs (porte bien son nom celui-là!) nous attendait. 17 km

sans aucun point de ravitaillement ni signe de civilisation à 2 ou 3 km à

l'heure ! Je connaissais désormais l'enfer !!! Une descente sans fin mais

pas sans embûche nous conduisit alors jusqu'à Grand Ilet dans le Cirque de

Salazie à 3h30 du matin (cad après 23h30 de course) où massages et repas

chaud nous attendait.

Une heure et demie de pause, c'était l'aurore et devant nous, la difficulté

majeure de l'épreuve après 95 km (sympa les organisateurs !) : la Roche

Ecrite soit une pente de 3 km à 32% de moyenne !! Un mur. Dur, dur !

Au sommet (2050m), plus rien ne pouvait théoriquement arriver puisqu'il n'y

avait plus qu'à descendre sur St-Denis pendant 25 km. La malchance me fit

goûter la pluie à partir de 12h30 (comme quoi ...il ne fait pas toujours

beau à la Réunion) et donc les sentiers gras et glissants jusqu'à la

libération finale à 14h17 et 49s !

La ligne d'arrivée, c'était simplement ...le BONHEUR mélangé à de la fierté

et la sensation d'avoir vécu quelque chose de fort et de mentalement trés

éprouvant.

Si le physique fut sollicité pendant 34h17, le mental fut primordial et

fondamental.

Au final, il y eut environ 500 abandons sur les 1800 et je termina 451ème.

Pour moi, une micro-ampoule à un pied et rien d'autre : je suis un miraculé

! Un temps et un classement qui me conviennent et une épreuve dont je me

souviendrait pendant longtemps et d'autant plus que la récupération

s'annonce longue (coups de pompe, mal de tête, courbatures). Des jours de

repos avant et aprés auraient été souhaitables et grandement appréciés mais

pour ceux qui en douteraient encore, je ne suis pas en vacances ici !

La première Diagonale vue par Dominique...








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