Mois de février 2002
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Mémoire
 
 

Samedi 2 février 2002

 
 
Il existe dans les villages un lien social qui a disparu dans les villes. Je ne dirai rien sur la nature de ce lien, parce qu'il est souvent assez superficiel, mais il existe tel une toile aux attaches multiples.
 
Je l'ai constaté cet après midi en allant à l'enterrement de mon jovial voisin. Une foule impressionnante avait envahi le village. Je ne savais pas que cet homme, que je ne connaissais que dans les abords de sa ferme ou du hameau que nous habitons, était si connu.
 
J'avais l'impression que beaucoup de gens étaient là, parce ce qu'il fallait y être, parce que c'est normal, c'est la tradition. D'ailleurs la plupart ne semblaient pas affectés et discutaient devant l'église en attendant la fin de la cérémonie.
 
N'empêche que ce lien social à quelque chose de rassurant. Un esprit de village, une sorte de clan qui se serre les coudes lorsque quelque chose survient. Ici on est pas un anonyme quand on meurt. Tout le village et les environs le savent.
 
Nous, nous nous sentions en décalage par rapport à cette foule. Nous ne connaissons que très très peu de gens puisque arrivés récemment dans le village. Pourtant nous nous sentions proche de ce jovial voisin puisque nous le voyions presque quotidiennement.
 
Je revois, si proches, ses grands saluts de la main, l'air réjoui, quand nous passions sur la petite route. J'entends son rire sorti d'une bouche ébréchée par un mégot, éternellement soudé à sa lèvre... et sa voix aussi forte que s'il avait un haut parleur à la place des cordes vocales.
 
C'était l'âme du hameau, une personnalité attachante toujours prête à discuter un moment, à rire, à s'enquérir des nouvelles de la vie, du travail, des enfants. Curieux de tout, mais sans arrière pensée, par réel souci de savoir comment nous nous sentions.
 
Je crois qu'il nous aimait bien, parce que je suis "quelqu'un de la ville" (même si je n'y ai presque jamais vécu) qui avait choisi la campagne. On avait choisi la terre, celle que lui avait toujours connue. On était venus dans ce coin à l'écart, acceptant les inconvénients des chemins empierrés, du bois à couper pour l'hiver et le même regard scrutateur vis à vis du temps qu'il fera. J'étais "de la ville", mais j'avais choisi le même mode de vie que lui.
 
Et nous, nous l'aimions bien parce qu'il nous avait tout de suite accueillis sans réticence, sans le regard méfiant ou moqueur qu'on attribue parfois aux gens du cru face au "nouveaux venus". Il nous avait imédiatement adoptés.
 
Depuis ces quelques années que nous le connaissions, il avait souvent raconté des histoires du passé. C'était la mémoire du hameau, et ce savoir il le partageait volontiers. Il m'avait raconté le captage des sources, d'après les souvenirs de son grand-père. Il m'avait expliqué où passaient les précieux conduits, invisibles en surface. Il nous avait raconté les hivers d'autrefois, avec trois mois de neige, isolé du reste du village. Il connaissait tout, étant né ici de parents et grands parents ayant toujours vécu ici.
 
J'en aurais su des bribes, mais aura-t-il eu le temps de léguer ce savoir à ses enfants?
 
Je crois que pour les citadins cette mémoire est moins cruciale, parce que beaucoup d'évènements sont collectivement en mémoire, ou répertoriés sur des plans, consignés dans des rapports, relatés dans des journaux. Mais à la campagne, bien des choses relèvent encore de la tradition orale.
 
Il reste dans la société rurale une analogie avec le proverbe africain qui dit "un vieillard qui meurt, c'est comme une bibliothèque qui brule".

 


Convictions
 
 

Dimanche 3 février 2002

 
 
J'apprécie toujours ce que dit Darnziak dans son journal Anomalie. C'est étonnant comme je me retrouve parfois dans ce qu'il écrit. Pas toujours, mais suffisamment souvent pour que ça m'intrigue. Sa dernière entrée (Compromis) est assez surprenante, parce que je crois que si j'étais capable de m'écouter comme il le fait, je pourrais écrire pratiquement la même chose.
 
Je n'ai pas un ton polémique dans ce journal. J'en reste à l'émotionnel et à la compréhension de ce que je suis dans ce registe là. Ailleurs, sur les forums, je suis souvent un autre personnage, nettement plus controversé... Parce que mes idées dérangent parfois. Le fait que je sois soumis à un doute permanent fait que j'avance des idées plutôt dans le sens contraire de celles que l'on m'oppose. Uniquement dans le but de créer la discussion. C'est ma façon d'avancer et de lutter contre les dogmatismes.
 
Là où ça me pose des problèmes, c'est lorsque mes convictions (ou mes impressions), se trouvent en confrontation avec quelqu'un que j'apprécie. Parce qu'alors se produit un mélange de convictions et de sentiments qui me met en position très inconfortable. Je pourrais même dire intenable.
 
Je crois que je préfère la relation affective à la défense de mes convictions. Je m'en trouve très mal à l'aise, parce que je n'aime ni tricher, ni renoncer à mes convictions.
 
Par chance, je discute avec des personnes (sur internet), qui savent apparemment très bien dissocier l'affectivité et les convictions (pour autant qu'elles ne soient pas fondamentalement opposées, évidemment). Et le fait que souvent je me sois entendu dire «je ne suis pas d'accord avec toi, mais ça ne change rien au fait que je t'apprécie» m'a fait beaucoup de bien.
 
Je ne me sens plus (plus trop...) rejeté lorsque mes idées ne sont pas les mêmes que les gens avec qui je discute.
 
Bon, mais Darnziak dit ça très bien et de façon plus développée que moi.
 
* * *
 
Ce matin, j'ai essayé de me connecter au Chat où je me rends souvent le dimanche matin. Impossible d'y accéder! C'est très chiant!
 
Parfois je me dis que tous ces liens sont extrêmement fragiles. Il suffirait d'une grosse panne de je ne sais quoi, ou d'un virus très destructeur pour que nous ne puissions plus correspondre avec plein de gens. On sait où se retrouver, mais uniquement sur internet. Ni adresse postale, ni même patronyme, le plus souvent.
 

 

 


 
 
 
Privé public
 
 
Lundi 4 février 2002
 
 
J'ai pensé toute la journée à ce que j'allais écrire ici. Ben oui, parce que j'ai un petit problème...
 
C'est que ma vie dite "virtuelle" et ma vie privée se confondent de plus en plus souvent. Je veux dire par là que ma vie virtuelle devient ma vie privée de temps en temps. Et je n'ai pas envie de parler de cette vie privée là (ben pourquoi je le fais alors?)
 
Non, là je ne parle pas de ma vie privée, je parle de l'intrusion d'une part de privé dans ce journal public. Nuance!
 
Depuis un bon moment déjà, j'évite de citer trop précisément les personnes avec qui je corresponds. Parce que ça ne regarde personne d'autre que ces personnes et moi. Journal intime, peut-être, mais de l'intimité qui n'est que mienne. Dès lors qu'elle est partagée, un peu de discrétion me semble être une évidence.
 
Hier, j'ai encore un peu mélangé les choses à l'occasion d'un deuxième Chat avec des diaristes (qui qui?? Ah, fallait y être, na!). Après une "réunion" mi-sérieuse, mi-détendue, nous sommes restés à quelques uns à franchement déconner. La grosse rigolade quoi! Au point que le coté "virtuel" et invisibilité était presque oublié. Mieux, cette invisibilité était justement un des objets de nos délires. Ce fût l'occasion de découvrir des personnalités sous un jour bien différent de ce qui transparaît dans les journaux. Quoique... pas forcément si différent que ça, mais sous une forme inattendue. Plus spontanée et vivante que ne le sont des écrits.
 
La grande différence avec le monde sensoriel, c'est que lorsque on clique sur la petite croix pour quitter le Chat, on se retrouve instantanément dans un autre lieu (chez soi), et dans un "silence" surprenant, sans plus aucune image (et pour cause!) en mémoire. Là le coté "virtuel" prend tout son sens. Et je dois dire que la sensorialité et l'empreinte qu'elle laisse m'a manqué à cet instant.
 
Bon, une autre raison qui fait que j'apprends à dissocier vie virtuelle privée de celle, publique, du journal, c'est que peu à peu je sors de mon petit monde, petit cercle de connaissances internautiques. Le fait que nous nous retrouvions autour d'un projet commun (magazine sur le diarisme) avec des diaristes que je ne connais que de nom fait qu'il se crée une certaine forme de rapport social. Nous échangeons, mais sur un autre sujet que nos intimités respectives (comme c'est le cas entre diaristes et lecteurs).
 
Et peu à peu, je me dis que je risque de m'éloigner de ces introspections soutenues auxquelles je me livrais sous vos yeux éblouis... ou effarés! Bref, tout cela confirme ce que je disais dans mes entrées précédentes.
 
Je pense qu'il est difficile de soutenir longtemps une introspection publique, tout en ayant une certaine vie sociale dans le milieu diariste. Tant que je restais dans mon petit coin avec mes quelques interlocuteurs/trices, tout allait bien. C'était le cocon intime et douillet. Mais si je me mets à participer au forum de la CEV ou m'investir dans ce magazine sur le diarisme, ça devient beaucoup plus difficile. Il me faut sans doute trouver une voie médiane entre privé et public.
 
Mais je pense que c'est la destinée de ce journal. Je ne vais quand même pas passer ma vie à rester dans l'intime! Ça deviendrait redondant à la longue.
 
Mais bon, je sais aussi qu'il y en aura toujours. Ce que je ne veux plus, c'est me sentir mal à l'aise en pensant à ce que j'ai pu écrire et qui me gêne (oui oui, il y a certaines choses que j'assume difficilement d'avoir écrites dans ces pages). Je ne dois me mettre en position de vulnérabilité.
 
Eh, tout ça c'est un tout: apprendre à m'exprimer, apprendre à m'accepter, mais aussi savoir jusqu'où aller selon les circonstances. C'est aussi ce que j'apprends lorsque je vais sur des forums.
 
On ne devient pas un être social d'un coup de bagette magique.
 

 


 
Mercredi 6 février 2002
 
 
Je n'écris pas, mais je lis. J'ai apprécié l'entrée d'Ophélie qui se sent chanceuse d'avoir une "bonne étoile". Possible... mais je crois surtout que c'est une façon de voir la vie. Il y a des gens qui, même avec des difficultés savent voir ce qu'il y a d'essentiel dans leur vie, et de bon. Il en est d'autres qui même avec beaucoup de chance se trouvent malheureux, aimeraient avoir plus et regardent toujours ce qui leur manque.
 
Je crois que je fais partie de la première catégorie.
 
Mais peut-être que j'ai effectivement une bonne étoile et que je ne me rends pas compte de ce que peut être une vie difficile? C'est sûr, je ne suis pas à la rue, j'ai à manger, je suis au chaud et j'ai une famille. Quoi demander de plus?
 
 

La loi de la jungle

 

Lundi 11 février
 
Long silence...
 
Je n'ai pas ressenti le besoin d'écrire ces derniers temps. Trop occupé ailleurs.
 
Grosse déception vis à vis d'une part du monde virtuel. Les espaces de dialogue sont une illusion de liberté. Ce sont toujours les mêmes qui imposent leurs règles. Comme dans la vie quoi: la raison du plus fort est toujours la meilleure. Pas moyen de faire entendre un autre son de cloche. C'est la loi de la jungle, là comme ailleurs. Agressivité et domination. Comportements de merde.
 
Je m'y laisse prendre parfois en essayent de "résister", mais c'est peine perdu. Je dois renoncer, il n'est pas dans mon pouvoir de changer le monde... (ouais, je m'en doutais un peu...).
 
Finalement, je me rends compte que je ne suis sans doute pas un être social. Je ne suis pas à l'aise en groupe, fussent-il virtuels. Je suis quelqu'un fait pour les rapports "intimes", les confidences, l'écoute, les échanges en petit groupe en sympathie ou en seul à seul. Surtout en seul à seul. Ou alors pour rigoler à quelques uns.
 
Je ne suis définitivement pas un agressif. Et quand je le suis pour me défendre, je n'aime pas celui que je deviens.
 
J'ai l'impression d'être un inadapté à la vie communautaire.
 
C'est pas nouveau cette idée. A 17 ou 18 ans, je me disais que la seule façon de bien vivre qui me conviendrait serait d'être ermite. Je ne me sentais pas intégré au milieu de mes contemporains. Et de fait, jamais je ne me suis vraiment senti bien. En découvrant internet, j'ai commencé par les rapports à deux, puis je me suis trouvé dans des groupes, et j'ai cru découvrir un immense domaine relationnel dont j'avais été privé depuis toujours. Je me suis senti bien dans ces communautés diverses. Tellement bien que je me suis laissé aller en confiance à dire ce que je pensais.
 
Il faut croire que je ne pense pas comme il faut, ou que je ne sais pas m'exprimer, ou que sais-je encore... Ou surtout que je ne dois pas ressentir ce que je ressens. Toujours est-il que je suis bien obligé de me rendre à l'évidence: ça coince de partout. Je ne supporte pas le mépris, le manque de respect de l'individu, l'autorité, l'agressivité. Toutes choses qui font partie du comportement humain.
 
Depuis que j'ai essayé de discuter, j'ai entendu à mon égard toutes les insultes possibles et imaginable, mais surtout les plus ignobles. Pas les insultes grossières, mais des insultes fines, vicieuses, perfides. Blessantes. Je me suis blindé, apprenant à ne plus les entendre, mais jour après jour, et en différentes lieux, me trouver toujours confronté à ces mêmes comportements dictatoriaux a eu raison de moi. Je suis en train de renoncer à ce en quoi j'avais cru. Je suis déçu par l'agressivité, déçu aussi par le silence de ceux qui acceptent, au nom de la liberté de chacun, des comportements dominants et destructeurs.
 
Pourtant, il n'y a qu'à moi que je peux en vouloir (le mot ne convient pas: je n'ai pas à m'en vouloir de ce que je suis). C'est moi qui suis inadapté à ce monde et je ne dois pas attendre qu'il s'adapte à moi.
 
Ce monde là, si proche de la loi de la jungle, me semble trop près des archaîsmes humains. Il me choque. Je dois fuir ce qui m'est insupportable si je ne veux pas me faire détruire de l'intérieur.
 
Alors délibérément je vais retourner dans ma bulle protectrice, loin de la société. Ce n'est sans doute pas un hasard si je vis en un lieu reculé...
 
Le bonheur, je l'ai quand je veux. Qu'importe si c'est à l'écart des autres...
 
Les autres, le monde, je sais qu'ils existent, je le vois vivre, je l'entends bruire, j'en fais partie. Mais moins je m'y frotte et mieux je me porte. Je suis bien dans l'intériorité. La mienne, celle de mes très proches, celle des gens que j'aime et que j'estime. Parmi eux, il y a des gens du monde virtuel. Peut-être aussi justement parce que je ne vois que leur intériorité? Mais finalement, que m'importe le reste...
 
Je suis un naïf et j'espère toujours que le bon coté de l'humain se réveillera. Mais il est des gens qui en sont encore au stade de cro-magnon. Civilisés et érudits, certes, mais cro-magnon dans le comportement. Et ceux-là affirment que le monde fonctionne comme ça. Ils ont raison, puisqu'ils en sont la preuve, mais je ne veux pas le voir.
 
Je ne veux pas vivre dans leur monde. Ce n'est pas celui en lequel je crois.
 
Je suis définitivement un idéaliste...
 

 

* * *
 
Je viens de relire ce que j'écrivais il y a un an. J'étais alors démoli par mes discussions sur forums...
 
Un an de tentatives avant de renoncer... Je crois que je suis un peu trop persévérant. Charlotte me dit souvent que je suis courageux pour résister aussi longtemps. D'autres me le disent aussi. Il est temps de cesser...

 


 
  
The very best of the bests

 

Mardi 12 février
 
 
 
Hey! Je suis interpellé par Vani dans son entrée du 9 février. «On pense aussi à l'Idéaliste pour qui les détails de la vie courante n'ont pas leur place dans un journal qui se respecte (on exagère volontairement son idée, là).» Ben voui t'éxagères, là, Vani ;o)
 
Chacun écrit ce qui lui plaît dans son journal, bien évidemment. Mais ma préférence personnelle, la mienne à moi, va vers ceux qui sont plus introspectifs que narratifs. Ce qu'on pense, plutôt que ce qu'on fait. Question de goût personnel, de "vibrations" que je ressens ou pas en lisant les journaux. Mais je lis beaucoup de types de journaux (quand je prends le temps de le faire...). Quand ce n'est que narratif, je zappe... mais pas toujours. Allez comprendre!!
 

 

Lu l'entrée de Laqk, du 9 février Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais il me semble que parfois on a des réflexions similaires tous les deux. Ce qu'il a écrit, c'est typiquement le genre de truc que j'aurais pu écrire. En tous cas, je l'ai pensé. Merci Laqk, tu m'ôtes du boulot ;o)
 

 

Tiens, pourquoi est-ce que je m'adresse directement aux diaristes sur mon journal? C'est nouveau ça...
 
Je poursuis ma lecture des journaux. Ophélie écrit «Je me surprends à m'être tellement attachée à certains journaux que j'attends chaque mise à jour avec impatience. Comme si on ne m'avait remis qu'une partie d'un livre et qu'on m'offrait la suite page par page, me laissant toujours sur ma faim, dans l'attente de la prochaine aventure. J'aurais du mal à me passer de ces lectures et la fermeture d'un journal me laisse toujours un peu songeuse. Car je n'ai que ce lien, que cette adresse, que cet endroit qui me relie à cet autre, cet inconnu que j'ai l'impression de connaître un peu plus chaque jour. Au fond, le journal est un geste de partage immensément généreux car il permet au lecteur de se sentir un peu complice, un peu comme un confident. Et s'il permet de créer des liens il n'en deviendra que plus riche.» Elle commente aussi, comme la plupart des diaristes, les évènements qui ont secouté la CEV. Je pensais écrire la dessus... mais j'étais trop préoccupé par aileurs.
 
 
Petit passage chez le Tabulawriter. Il y a toujours une part des textes qui est d'une obscurité totale pour moi, mais ce n'est pas grave (des histoires de villes et de populations: j'ai du louper les explications initiales) . Par contre, j'aime beaucoup son recensement élatoire de bots bizarroïdes inventés par les diaristes. Il faudrait en faire un dictionnaire...
 
* * *
 
Oups!!! URGENCE!!! Correctif! J'ai reçu deux messages de la part de lecteurs qui évoquent mon entrée d'hier au sujet des forums. Non, non, non, je ne parlais pas du forum de la CEV :o) J'évoquais mes déboires sur d'autres forums. Le forum de la CEV est un havre de paix et de sérénité à coté de ce que je connais ailleurs. Je ne m'y suis jamais fait insulter. Ceci dit, il est vrai que récemment j'ai constaté quelques dérapages sur ce forum de la CEV (qui déménage aujourd'hui). "Dérapages" en fonction de mes critères, de ce que je souhaitais, c'est à dire un espace convivial ou chacun respecte l'autre. Et là d'autant plus que nous partageons le même goût pour l'écriture.
 
Mais ce n'est qu'une illusion (décidément, quand vais-je enfin ouvrir les yeux?): chacun écrit pour des raisons qui lui sont propres. Souvent elles sont similaires, mais parfois elles peuvent être fort différentes. Le seul point qui nous relie est la tenue d'un journal en ligne. Rien d'étonnant si, lorsque nous confrontons nos points de vue sur un forum, nous ne nous retrouvons pas.
 
Je ne sais pas si j'anticipe, mais je me demande si, le nombre de diaristes s'acroissant, ne vont pas se créer des petits groupes dans les mois ou années à venir. De petits cercles de diaristes qui se retrouvent autour d'une certaine thématique, un peu comme "Les cahiers rouges". Lorsque je parcours des sites au hasard, sur la CEV, je constate des différences très grandes dans les types de journaux. A l'évidence, il y a déjà absence de liens entre certains genres, ou tranches d'âge. Je ne lis pas les journaux des plus jeunes et eux ne lisent probablement pas ceux écrits par les quadragénaires. Comment fera t-on pour se repérer ou découvrir des nouveaux quand nous serons 250, puis 500? Il y aura forcément des scissions et des regroupements par affinités.
 
Mais nous n'en sommes pas encore là... Et puis, qui me dit que je serais toujours diariste à ce moment là?
 
* * *
 
 
 Alia a répondu a une interview sur le diarisme en ligne. Dans les commentaires de la journaliste, voila ce qu'on peut lire:
 
«Parmi la centaine d'adresses recensées dans l'annuaire yahoo, le pire côtoie le meilleur. Nous n'avons retenu que le meilleur, of course:
(ben tiens, j'allais vous le dire! Et selon quels critères? Pfff! Hein, quoi? Jaloux, moi? Euh... peut-être oui, mais je pense surtout à tous ces diaristes qui valent le détour. Et puis j'ai l'impression qu'ils ne se foulent pas beaucoup ces journalistes. Souvent les mêmes noms qui reviennent...)
aquoibon.free.fr
www3.sympatico.ca/strophe
www.geocities.com/l_incredule
scribouilleuse.free.fr
diary.mongolo.org (l'un des préférés de Philippe Lejeune, auteur de "Cher écran", mais le site n'est plus mis à jour).
Allez, le pire, pour rire:
multimania.com/mannul
multimania.com/doucesophie
Autre tendance: le journal collectif à vocation psy, pour transsexuel ou gay mal dans sa peau:
psychomedia.qc.ca/journal »
 

Décidément, cette idée de "meilleur" et de classement est toujours à l'ordre du jour. Que certains soient cités, pourquoi pas, mais les qualifier de meilleurs... Ça reste quand même un avis très subjectif.

 


 
Encore du vrac

 

Jeudi 14 février
 
 
 
Juste pour contredire Vani (que je taquine), voila du factuel pur sucre: hier je suis allé faire du ski. Il faisait super beau et finalement, j'ai trouvé ça pas mal. Ouais... parce qu'en fait je n'avais pas trop envie d'en faire. Disons que je me suis "sacrifié" pour faire plaisir aux enfants et à Charlotte qui, eux, avaient très envie que je vienne. Je voulais leur faire ce plaisir (cinq ans que je n'avais pas skié...), mais j'avais quand même pas mal de travail à faire. Finalement, en travaillant un peu plus la veille, j'ai pu me décider à les suivre. C'est que c'est bien d'être à son compte (liberté de se prendre un jour de congés), mais il est difficile de s'échapper (le travail non fait qui risque de mettre en retard).
 
Marrant le ski. C'est comme le vélo, on n'oublie jamais. Je me suis retrouvé avec ces planches aux pieds... et je suis parti directement. Pof! droit dans la pente, sans appréhension. Les réflexes et mouvements sont incrits dans le cerveau et tout fonctionne comme si on avait skié la veille.
 
Bah... en plus tout le monde m'a félicité parce qu'il paraît que je skie bien (oh la la, le prétentieux!). Je crois que c'est justement pour ça que je ne pratique plus ce sport: mon niveau me permet de passer partout et finalement... je m'ennuie.
 
* * *
 
Je reviens sur le fait que je travaille en indépendant. C'est aujourd'hui le dixième anniversaire de cette prise d'autonomie. Le 14 février 1992, je créais mon entreprise. Je crois que je ne me rendais pas vraiment compte de tout ce que cela signifiait. Tant du point de vue responsabilité et perte de revenus, que de celui de prise de confiance en moi. C'est quelques mois après ce nouveau départ dans la vie que je me suis rendu compte que mon manque de confiance en moi face aux autres (mes clients) était un handicap tel que je devais vraiment faire quelque chose. C'est à ce moment là que je suis allé consulter un psy. Et voilà où j'en suis dix ans plus tard: a m'introspecter régulièrement, certes, mais en ayant acquis une certaine connaissance de moi-même. Et surtout une plus grande lucidité sur mes faiblesses et mes forces, que désormais j'accepte. Autant les unes que les autres.
 
Enfin... théoriquement...
 
* * *
 
Mes entrées sont un peu décousues en ce moment, mais bon, c'est comme ça que ça se passe dans ma tête.
 
Pour en revenir au coté que j'appelle "social" (en groupe) des relations virtuelles, je me suis rendu compte que de mon statut d'anonyme comme un autre au sein de la CEV, le simple fait de poster quelques messages sur le forum, ou de participer au Chat des diaristes en tant que co-animateur me donnait une "visibilité" qui ne me convient pas forcément. Il y a quelques temps, je disais écrire en connaissant la présence de quelques personnes avec qui je corresponds. Un tout petit cercle qui me convenait très bien.
 
Maintenant que je me sais plus visible, je suppose (sans l'avoir vérifié dans mes statistiques) que des diaristes que je ne connais pas viennent faire un tour sur mon site, histoire de savoir qui est celui qui s'exprime. J'y pense, parce que je sais que moi je procède de cette façon. Et bien ça me gêne un peu...
 
Je n'aime pas me savoir connu par plusieurs aspects de ma personnalité. J'ai besoin de savoir à qui je laisse voir ces facettes. Généralement, les contacts qui s'établissent le sont par une lente mise en confiance réciproque après lecture. Mais dans le cas d'interventions sur un forum, je me montre sans apprêt, sans auto-surveillance, et je risque une sortie brusque du cocon protégé de l'écriture/lecture en sympathie. Je crois que je n'ai pas vraiment envie de ce genre de rapports qui me font craindre des jugements hâtifs.
 
Il me semble que les quelques expériences malheureuses que j'ai vécues sur des forums, ainsi que les impressions de ceux qui s'en sont éloignés, m'ont rendu très méfiant.
 
Je ne pense pas que j'ai vraiment envie de mélanger l'anonymat qui me permet de livrer mes états d'âme sans trop de craintes, et une relative présence publique en prenant part à des situations détachées de la réflexion intime. En d'autres termes: participer à la vie de la communauté diariste, mais sans y impliquer le personnage de l'Idéaliste. Rendre publiques les réflexions, mais sans faire intervenir ce qui m'est intérieur, émotionnel.
 
Oup! C'est peut-être pas bien clair tout ça... J'espère que c'est quand même compréhensible.
 
Ce qui est certain, c'est que je ressens l'envie de revenir à des réflexions plus intimes que celles de ces derniers temps. Je ne parviens plus à suivre les messages que je reçois et je n'aime pas donner cette impression d'indifférence.
 
Je ne suis pas adapté (du moins pour le moment), aux rapports de groupe. Ça m'attire, mais je ne m'y sens jamais durablement à l'aise. Je crois que je suis bien davantage un homme de l'intime.
 

 
Fascination-répulsion
 
 
Vendredi 15 février 2002
 
 
Je crois que j'ai compris pourquoi je passais autant de temps à me faire martyriser sur des forums...
 
Il me semble même que je l'avais déjà découvert il y a quelques temps, mais j'ai du oublier.
 
Bref, je me suis rendu compte que je me laissais d'autant plus entraîner dans des situations inextricables que... j'estimais mon contradicteur. Parce que les gens stupides ne me dérangent pas, même s'ils m'insultent. Je les laisse s'égosiller, quitte à leur répondre une petite vacherie de temps en temps, mais en gros ils m'indiffèrent.
 
Ce n'est pas du tout la même chose si j'ai affaire à un adversaire brillant. Et plus il sera brillant, plus je chercherais à... lui plaire. On est toujours dans le domaine de la "séduction" là...
 
Là où ça pose problème et que mon comportement peut paraître masochiste, c'est lorsque l'adversaire en question m'insulte ou me méprise. Phénomène rarissime penserez-vous: quelqu'un d'érudit, normalement, aura suffisamment conscience de ses actes pour ne pas mépriser ouvertement autrui. Et bien si. Et je crois que je suis tombé sur un spécimen rare. Enfin... pas si rare que ça parce que d'autres, de moindre envergure, allient aussi cette intelligence (mais c'est là qu'on peut se demander ce que signifie "intelligence"...) et une faculté de mépris qui me semble hors du commun.
 
Pourquoi donc n'ai-je pas su fuir pendant si longtemps des situations qui me mettaient en position de souffrance et me "démolissaient"? Tout simplement parce que ces personnages qui allient froide intelligence, humour très caustique et sentiment de supériorité (qui induit le mépris) sont très similaires à... mon père. Toujours cette même quète incessante de la reconnaissance.
 
Mais pourquoi donc ai-je besoin de prouver à ces gens que j'existe différemment d'eux? Pourquoi ne parviens-je pas à me dire simplement que je suis moi, différent d'eux, plutôt que de tenter de leur prouver qu'on peut penser et agir différemment sans être pour autant "un con"?
 
Je crois que le recul que je parviens à prendre maintenant, aprés tant de temps passé à me faire humilier en public (dont une part, fort heureusement, n'était pas dupe des calomnies professées à mon encontre) est une des étapes du détachement que je dois indispensablement effectuer. Mon père ne me comprend pas vraiment, et je crois que je me fais à cette idée. Je sais désormais qu'il ne me méprise pas (peut-être seulement parce que je suis son fils?). Il ne me reste qu'à devenir plus sûr de moi et renoncer à convaicre ceux qui ont envie de voir en moi un personnage à repousser.
 
Etonnant contraste entre la façon dont je suis perçu par mon lectorat (ils/elles me le disent dans leurs mails) et le rejet violent dont je suis victime ailleurs.
 
Comment peut-on être perçu de façon aussi différente selon les milieux que l'on fréquente? Je crois que la solution est à rechercher du coté de la psychologie. Les diaristes et leurs lecteurs sont, il me semble, des gens très portés sur la réflexion psychologique. Mon journal auto-analytique ne peut intéresser que des gens sensibles à cette introspection.
 
A l'inverse, les personnes avec qui j'ai des problèmes (sur forums, mais aussi dans la vie courante) sont ceux qui refusent plus ou moins cette prééminence du psychologique dans la détermination de nos comportements. En l'occurence, mes plus farouches et virulents adversaires précisent régulièrement que les sentiments, le ressenti, bref la psychologie n'ont rien à faire dans des débats. Or les débats en question portent souvent sur la sociologie. Vouloir séparer psychologie (comportement individuel) de sociologie (comportement en groupe) me semble être une aberration.
 
Et comme pour moi la psychologie est déterminante pour l'essentiel de nos actions, on voit bien la divergence des concepts...
 
En outre, mépriser ouvertement quelqu'un touche forcément sa sensibilité. A moins d'avoir à faire à quelqu'un qui fait preuve d'une assurance en lui-même hors du commun... Et justement, je crois qu'à l'inverse de moi, c'est le cas de ces gens pleins de certitudes qui s'en prennent à mes questionnements pleins de doutes.
 
Et de plus en plus je me dis qu'il existe une très grande difficulté à communiquer entre personnes qui vivent les choses de façon aussi différente. C'est comme si on ne parlait pas la même langue.
 
Je crois que je ferais mieux de rester dans mon pays d'intimité et ne m'aventurer vers cet autre monde qu'est le leur avec précaution, et uniquement pour de courts séjours. Je ne suis manifestement pas encore prêt à m'immerger dans un monde qui n'est pas le mien.
 
Pourtant, il faudrait bien que je sache cohabiter...
 
Je me suis rendu compte de l'importance que prenaient ces évènements il y a quelques jours, lorsque je me suis réveillé en sursaut, le coeur battant. Je faisais un cauchemar avec l'irruption de ces personnages virtuels dans ma vie. Si mon inconscient commence à se manifester de cette façon, c'est qu'il est grand temps de me sortir de tout ça.

 

 


 
Amitié, attirance et séduction

 

Samedi 16 février
 
 
 
Mes aventures forumesques n'étant plus vraiment un problème (maintenant que je sais m'en détacher, je ne suis plus vulnérable et je peux me défendre), je peux à nouveau réfléchir à des choses qui me conviennent mieux.
 
Ce soir ce sera au sujet des amitiés virtuelles. Mais c'est largement transposable aux amitiés sensorielles, je suppose.
 
J'ai constaté plusieurs fois que des personnes se confiaient à moi en me précisant «je n'en ai jamais parlé» ou «tu es le seul à qui j'en ai parlé». Je suis toujours extrêment sensible à ces marques de confiance privilégiée. Je sais, intimement, que je suis digne de confiance et que quelque chose qui m'est confié restera secret. Mais que ceux qui me donnent cette confiance aient senti que je pouvais en être digne me surprend toujours. Par quel sixième sens le sentent-ils? Surtout lorsqu'on ne se voit pas...
 
Je suppose que c'est de la même façon que moi: on "sent" ça à la façon de répondre, d'écouter, de ne pas juger. Autant de choses non quantifiables et néanmoins primordiales.
 
Cette confiance que l'on me fait me met parfois dans des situations embarrassantes au départ, souvent cocasses à la fin. Je veux parler de confidences faites sans que je sache si d'autres sont aussi dans la confidence. Il peut être trés délicat de communiquer quand aucun des deux ne sait si l'autre sait. Il faut alors procéder avec la plus extrême prudence, par allusions, et voir si l'autre "mord" et renchérit un tout petit peu plus loin. Le soulagement parvient au bout d'un long aller-retour de ces allusions, quand on constate qu'on était bien au moins deux à être au courant d'un "secret".
 
Lorsque le secret est d'importance, je vous assure que c'est à s'en donner des sueurs froides. Surtout si quelque chose dépend de la connaissance dudit secret par différents protagonistes.
 
Bon, ce n'est certainement pas clair... mais je ne peux pas donner de détails ici.
 

 

Récemment, puisque les contacts entre diaristes existent, j'ai su que des personnes que je connais avaient des échanges entre elles. J'étais presque gêné de le savoir à leur insu, même s'il est fort probable que ça ne les aurait pas du tout dérangées. Mais j'étais aussi très content de savoir que telle personne échange avec telle autre et qu'elles s'appréciaient.
 
Pour ma part, et depuis pas mal de temps, je ne dis pas avec qui je correspond. Ce n'est pas un secret et il est probable que ça se devine entre les lignes, mais je considère que ça fait partie de la vie privée. (Zut, ne l'ai-je pas déjà écrit ici? Voila que je me répète...)
 
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Autre sujet, toujours concernant les amitiés virtuelles... et la séduction (aaaah, ça faisait longtemps que je n'en avais pas parlé).
 
Je me suis rendu compte depuis un petit moment déjà d'un phénomène bizarre. Je n'en ai pas parlé ici, parce que... ben parce que parmi les personnes qui me lisent, certaines sont concernées.
 
Voila: lorsque une personne (une femme...) m'attire, je vais tout faire pour lui plaire. L'attirer vers moi, la conduire vers moi, la "séduire" au sens etymologique: Se ducere: conduire à soi. Tout ceci est évidemment inconscient , du moins au départ. Ensuite, c'est plus ou moins conscient, mais involontaire. Je veux dire par là que ce n'est pas du tout un plan délibéré. Bon, ceux et celles qui me connaissent le savent bien...
 
Mécanisme classique de la séduction que maintenant je connais relativement bien.
 
Là où ça me surprend c'est lorsque ça fonctionne. Un coté petit miracle qui fait qu'une certaine "attirance" (le mot est connoté sexuellement et je m'en méfie) mutuelle s'exerce et se développe. Pas toujours. Parfois ça cesse très vite, parfois il n'y a aucune réponse en face.
 
Mais quand ça marche, quand tout doucement le contact se renforce et semble convenir aux deux, alors c'est un vrai plaisir. Au départ, je confondais (et je n'étais pas le seul) cette attirance vers une pensée avec une attirance de type "amoureux" (le mot est trop fort). C'était à la fois grisant et assez problématique pour l'homme marié que je suis... C'était à mes débuts sur les Chats.
 
J'ai bien eu quelques récidives ponctuelles avec des échanges de mails soutenus. Les plus anciens lecteurs et lectrices se souviennent peut être de mes révélations hasardeuses, ici même...
 
Je crois que tout cela est terminé. Finie la séduction grisante et les émotions qui prennent des libertés incontrôlées. Voila des mois que je ne me suis plus laissé emporter vers ces chemins.
 
Pourtant, je corresponds toujours avec des femmes, et je sais très bien que cette particularité n'est pas anodine. J'apprécie cette compagnie féminine. Beaucoup. Mais c'est dans un autre registre. Les sentiments ne sont pas présents. Cela reste des amitiés sexuées, mais pas de l'attirance au sens où on l'entend habituellement.
 
Là où je voulais en venir (de digression en digression, je vais finir par me perdre...) avec mon "phénomène bizarre", c'est que lorsque la phase de... comment dire... captation d'intérêt (ouch! ça fait un peu financier ça!). Plus trivialement: lorsque le poisson à mordu (beeerk, c'est vraiment trop trivial ça!). Disons: lorsque je sais que j'ai réussi à intéresser celle que je... convoite? Ah non! Euh... celle dont la pensée me plaît (voilà, c'est mieux), et bien très rapidement, après une courte phase euphorique qui voit les mails s'échanger à un rythme soutenu, apparaît une phase... descendante. Je veux dire par là qu'en peu de temps l'attirance que je ressentais s'amoindrit.
 
Oh la la, dans quoi je me suis lancé ce soir...
 
Précisons les choses en récapitulant:
 
A mes débuts sur le net, je me laissais emmener vers ce qui ressemblait à une attirance amoureuse. Par la suite, ayant vu avec quelle facilité ces situations se produisaient, je les ai évitées. Mais je n'ai pas cessé d'être attiré par les femmes. Simplement, j'ai transposé le coté fantasmes vers quelque chose de sublimé, sous la forme d'amitiés sexuées.
 
Il reste quand même quelque chose qui à un coté "amoureux" dans le sens qu'une fois que ... (attention, yeux chastes s'abstenir) j'ai eu ma proie, je m'en désintéresse. (Oh la la, mais pourquoi je raconte ça?)
 
Attendez les précisions!
 
Parce qu'une fois que ce phénomène de "dépression" dans la relation est apparu... vient autre chose en relais. Et c'est là qu'intervient véritablement ce que je qualifie d'amitié. En fait, ce n'est pas le relais, mais c'est un des deux moteurs qui me pousse vers quelqu'un. Le parasitage ne vient que du second moteur qui s'emballe un peu vite dès que l'attirance se manifeste. Au point de surpasser un peu le moteur de l'amitié.
 
En fait, c'est seulement un retour à la normale lorsque le second moteur s'éteint.
 
Et c'est à partir de ce moment là que s'installe quelque chose de fort et durable, sans arrières pensées inconscientes. Pour certaines de mes amitiés virtuelles, tout s'est fait simplement, sans que l'attirance ne s'exerce vraiment. Pour d'autres, il y a eu une sorte de "coup de foudre". Et enfin, il y a eu des attirances très très longues et diffuses. Je pense en particulier à l'une d'elles, construite sur un apprivoisement prudent, une patience, mais comme avec un petit quelque chose qui faisait que chaque échange était un petit caillou de plus. Rien ne pressait, mais il y avait comme un espoir d'inéluctabilité. Finalement, en quelques jours, tout ce qui avait été observé du coin de l'oeil a permis de se "jeter à l'eau" avec un bel ensemble. Je crois pouvoir dire que ça a très bien fonctionné. Nous avons désormais une belle complicité.
 
Là aussi, j'ai ressenti, fugitivement, ce coté "dépression" de l'attirance. Mais c'est aussi cette fois là que j'ai compris tout le mécanisme. Et j'ai su qu'il ne fallait pas que je m'en inquiète. Il est bien normal qu'un petit quelque chose accompagne la découverte d'une belle âme...
 
Je crois que je cerne beaucoup plus précisément les différentes formes et phases d'attirance, séduction, amitié. Je n'ai plus "peur" de ne pas tout maîtriser. Pourtant je sais que chaque personne étant différente, jamais je ne pourrais anticiper ce qui pourra se passer lorsque je rencontre quelqu'un qui me plaît. La découverte mutuelle sera toujours une surprise. Et le désir de plaire, de se ducere, sera toujours là.
 
Je me pose quand même une question, encore. Avec combien de personnes peut-on avoir des relations privilégiées de qualité? Je dis ça, parce que je me rends compte que je ne cherche plus à rencontrer de nouvelles personnes. Je me sens comblé. Je craindrais de ne plus pouvoir garder des échanges assez "denses" avec chacune.
 
Pourtant je sais que la place n'est pas comptée... La part que l'on peut donner ne se divise pas, elle se multiplie. Seul le temps à accorder se divise, et c'est bien regrettable.
 
 


Relâche
 
 
Vendredi 22 février
 
 
 
Tous les soirs, je fais mon petit tour des journaux, ceux auquels je suis "abonné", par liste de diffusion ou par habitude. Et régulièrement, je fais un détour par ceux que je ne connais pas, ou pas assez. C'est que ça demande du temps pour "entrer" chez un diariste! Ce n'est pas en une page ou deux qu'on peut cerner une personnalité. C'est exactement la remarque que fait Ultraorange, (21 février) que j'ai visitée en suivant le lien indiqué par Vani.
 
Hier soir, ou la veille (je ne sais plus les jours passent si vite), j'avais remarqué un long texte ("Double complexe") chez Anomalie. Ce gars me sidère toujours par la profondeur de ses réflexions. Il est étonnant, tellement il pense à tout. D'ailleurs, je crois que je ne lui ai jamais écrit parce que je n'aurais rien à lui dire: il a déjà tout dit!
 
Vani se disait étonnée par les gens qui sont aussi sincères dans leur journaux. Et tout d'un coup je me rends compte que je suis certainement moins sincère qu'il y a quelques mois. Non pas que je me retienne ou que je sois devenu plus pudique, mais parce que je vis moins de choses intérieurement. D'ailleurs, ça me dérange un peu, je me sens superficiel... Et puis j'écris moins. C'est devenu un journal qui fonctionne à l'inspiration. Je ne ressens plus ce "besoin" d'écrire (zut, j'ai l'impression d'avoir déjà écrit ça il y a quelques jours!).
 
Aaaah! là il y a quelque chose qui ne va pas: je suis en train de faire de l'auto-justification pour expliquer mon relatif silence. Qu'est-ce que c'est que ça? Suis-je en train de me mettre à écrire plus pour le lectorat que pour moi?
 
Peut-être est-ce la résultante du nouvel équilibre que je cherche? Un de mes sujets de prédilection (la séduction) n'est plus vraiment dans mes préoccupations. Or il occupait une grande part de mes réflexions...
 
Je crois qu'il va falloir que je réapprenne à me laisser aller. Laisser venir les idées cachées, celles qui n'étaient pas à l'ordre du jour et que je laissais tranquilles dans un coin de mes pensées.
 
Ce journal, et celui qui le précédait sur papier, a toujours été pour moi une sorte de livre de bord de mon aventure intérieure. En écrivant, j'ai découvert beaucoup de choses qui, s'assemblant, se reliant les unes aux autres, dressaient comme une carte de la complexité de mes réactions.
 
J'ai envie de poursuivre. Mais je crois que ces derniers temps je fais un peu relâche. J'ai beaucoup progressé et un peu de repos dans la réflexion fait du bien. Le rythme ne peut pas être soutenu sans arrêt, je m'y épuiserais.
 
J'ai quand même une petite idée de réflexion à approfondir. C'est au sujet du couple et de sa durée, de l'amour au fil des ans. Une personne qui m'est chère m'a posé des questions à ce sujet récemment, et je me suis rendu compte que depuis quelques temps ma vision des choses s'était modifiée. J'ai donc choisi, avant de lui répondre, de laisser les idées se décanter, "travailler" toutes seules, en fonction de ces nouvelles données. Et puis, est-ce parce que je suis davantage préoccupé par le sujet, mais je remarque que pas mal de diaristes ont des questionnements sur la pérennité de la vie à deux. Notamment ceux qui ne sont pas engagés dans une relation longue actuellement, ou qui n'en n'ont jamais connue. Il y a quelques jours, Laqk, a eu une réflexion intéressante à ce sujet.
 
Ce qui me dérange, c'est que j'ai peur de me lancer dans une sorte de "témoignage", qui n'aurait guère de valeur... Alors que j'ai plutôt envie de partager ma réflexion sur mes deux décennies de vie à deux. C'est pour cette raison que je laisse la réflexion se lancer toute seule.
 
Oh la la, mais je suis encore en train de m'expliquer et me justifier!
 
C'est un de mes gros défauts... 
 
 
 
* * *
 
 
 
Bon, à part ça, aujourd'hui est le deuxième anniversaire de mes premiers pas de diariste.
 
Timide tentative de quelques jours durant lesquels je m'essayais à apprivoiser l'écriture ouverte à d'autres yeux que les miens... En ligne, mais sans lecteurs, j'ai vite cessé.
 
Un peu comme mes toutes premières versions de journaux papier. La première ébauche, alors que j'avais 13 ans, dura quelques mois, mais l'affligeante banalité de ce que j'y écrivais ne méritait même pas cette durée...
 
Le seconde version, étira un peu la longueur des entrées, mais restait assez factuelle. Euh... je crois me souvenir que j'évoquais quand même des idées suicidaires (sans doute pour me persuader de mon triste sort...).
 
Le vrai journal n'apparut qu'avec la troisième version, sous forme de lettres qui s'ajoutèrent les unes aux autres et finirent par constituer une pile de feuillets. Il est resté sous cette forme peu pratique jusqu'à ce 22 février 2000, date d'apparition de ce journal.
 
... Vérification faite, j'ai quand même écrit deux dernières entrées dans la période de silence qui à suivi mes premiers pas de diariste virtuel. Ce n'est qu'avec le vrai démarrage, en juillet 2000, que j'ai totalement cessé l'écriture sur papier.
 
 


 
Détermination
 
 
Samedi 23 février
 
 
 
Petite conversation téléphonique avec ma mère, qui s'inquiétait un peu du silence qui existe depuis les évènements familiaux du 31 décembre. Je pense qu'elle n'a pas bien mesuré la distance qui s'est créée suite à son incompréhension de la façon de vivre que nous avions désormais, Charlotte et moi.
 
Ce n'est pas que je n'aie plus envie de lui parler, parce que je suis tout à fait détendu quand je m'entretiens avec elle, mais je sens que nous ne raisonnons pas vraiment de la même façon pour des choses qui sont fondamentales. Rien de vraiment important, et c'est pour cette raison que le lien n'est pas coupé, mais quelque chose qui est vraiment à la base des relations que je peux établir avec les gens.
 
Cette chose, c'est que je ne veux pas me sentir jugé. Ce que je ressens, personne ne peut me dire que je ne devrais pas le ressentir. Parce que c'est là, et que quoi que je fasse, ça restera là. Bien sûr, on peut discuter de ce que je ressens, me dire que peut-être j'ai mal compris, ou que je prends les choses trop à coeur... mais accepter que ce soit le cas.  Et qu'on ne me dise pas que je suis trop sensible. Je suis tel que je suis, j'essaie de devenir quelqu'un d'épanoui, et ouvert aux autres, mais je supporte de moins en moins qu'on me dise comment je devrais être.
 
La nuance n'est peut-être pas aisée à comprendre...
 
En gros, c'est "dites-moi ce que vous pensez, mais ne jugez pas ma façon de penser". Trouver le point d'équilibre entre les respect des pensées de chacun, même en cas de désaccord. Savoir qu'on peut réagir différemment, mais ne pas demander à l'autre de se plier à une certaine façon de raisonner.
 
Or ma mère semble ne pas parvenir à comprendre que certaines situations sont source de souffrance pour moi. Que je sois objectif ou pas n'a pas d'importance: je le ressens d'une certaine façon à un moment donné et personne ne peut me dire "tu as tort". Parce que c'est culpabilisant, dévalorisant.
 
Je lui ai donc expliqué, très calmement, cette distance due à nos modes de pensée différents sur certains points. Je n'ai pas triché, pas cherché à la protéger. J'ai été sincère. J'avais conscience que peut-être c'était un peu difficile à entendre pour elle, mais je préfère que les choses soient claires. D'ailleurs, je lui ai dit que c'était à mon avis la meilleure façon pour que l'ambiance familiale puisse retrouver une vraie sérénité. Dire ce qu'on ressent, tout en ayant la volonté de faire au mieux pour que les rapports demeurent. Ni évitement, ni blocage, mais au contraire mettre en évidence sur la table tout ce qui peut poser problème. Puis chercher à les résoudre, éviter les situations conflictuelles, tenir compte des sensibilités particulières... Bref, se conduire en adultes responsables, libres et autonomes.
 
Alors que je lui parlais, m'est venu une évidence dont elle semblait ne pas avoir pris conscience. Elle me disait que, pour elle, ses enfants et leurs conjoints étaient un peu comme des amis. Des relations privilégiées qu'elle entretient avec de jeunes adultes dont elle sent bien qu'elle ne connait plus vraiment la vie. Je lui ai alors dit que dans notre cas la réciproque n'était pas aussi simple. Parce que si nous sommes bien différents des enfants que nous étions, adultes devenus un peu "étrangers", en revanche eux (mes parents) sont toujours ces mêmes personnages que nous avons toujours connus. Vieillis, mais identiques.
 
Si pour eux nous ne sommes plus vraiment leurs enfants parce que nous sommes adultes, eux sont toujours nos parents. Les mêmes qu'avant. Et les années de maturité, de prise d'autonomie ou même de révolte, n'ont servi qu'à nous soustraire à leur emprise, mais de façon un peu "artificielle". Il a fallu un éloignement géographique, un espacement des rencontres pour que nous puissions tendre vers de ce que nous sommes vraiment.
 
Mais dès que nous passons quelques temps ensemble, et spécialement si toute la fratrie est là, alors se recrée immédiatement le cercle, avec les places préattribuées de chacun. Les rivalités, les dominants/dominés... Et même si en façade tout se passe bien, je crois que notre intériorité réagit bien différement. Il me semble qu'il faut beaucoup de temps avant de considérer ses propres parents comme des adultes "comme les autres", et surtout "d'égal à égal".
 
Peut-être que cette égalité est atteinte plus vite en cas de révolte précoce et marquée, mais ce ne fût pas mon cas. Je n'ai jamais vraiment fait ce qu'on appelle "crise d'adolescence" et je suis resté sous l'emprise invisible de mes parents pendant bien trop longtemps. Cette rupture doit intervenir. Jeune ou moins jeune, violente et fugitive, durable ou en douceur, il est indispensable qu'elle ait lieu.
 
La mienne aura été lente, calme, mais déterminée.
 
Elle a longtemps été "passive", dans le sens que je ne me révoltais pas ouvertement, mais je faisais ce qui me convenait. Inconsciemment, j'avais une capacité à peser de toute mon inertie pour influer le cours des choses vers ce qui me convenait. Ça me permettait d'éviter l'affrontement direct (je refuse l'agressivité), de paraître docile... mais de rester opiniâtrement fidèle à mon idée.
 
Je préfère désormais dire les choses telles que je les ressens, sans agressivité, mais avec détermination. Mes doutes sur moi-même ne me permettaient pas d'avoir cette assurance autrefois, alors j'utilisais d'autres moyens. Mais au fur et a mesure que j'acquière cette confiance en moi, j'ose m'affirmer tel que je suis.
 
Et ça ne peut que me donner plus d'assurance.
 
Je vais vers ce que je me sens être et je n'ai pas l'intention de renoncer à ce chemin.
 
 
 


 
Schizophrène
 
 
Jeudi 28 février
 
 
 
Hop, vite fait, au milieu de mon travail, quelques minutes pour écrire.
 
A nouveau je suis dans une sorte de "crise". Pas bien en forme moralement, sans que je ne sache pour quelle raison exacte. Une succession de petites contrariétés, je suppose.
 
J'avais commencé un texte, mais pris par mes multiples activités internautiques je n'ai pu l'achever. Du coup il reste en attente. C'est rare que je reporte ainsi la parution d'une de mes chroniques. Et ça me fait prendre conscience que je n'écris pas pour moi à ces moments là. Ce n'est plus un journal réceptacle de mes états d'âme, mais une sorte de... de journal explicatif. Comme si je me donnais pour mission (le mot est un peu fort) d'expliquer pourquoi je pense telle chose. En l'occurence, j'abordais le thème des relations de couple. Or je me rends compte que ce n'est plus seulement pour me découvrir que j'écris, mais aussi pour expliquer mon point de vue.
 
A qui?
 
Qui veux-je convaincre de quoi que ce soit?
 
Oh je sais bien que cette réflexion a été induite par une de mes lectrices. Et c'est parce que je veux à la fois lui apporter mon "témoignage" et en faire profiter mon lectorat que je me retrouve dans cette position qui m'est inhabituelle.
 
Il me semble que c'est une évolution naturelle du journal intime: au début (en général), on parle beaucoup de soi, simple mise en ligne du journal intime privé. Puis avec le temps on s'adresse au lectorat. On ne peut pas faire abstraction de ce lectorat qu'on finit par connaitre, au moins partiellement. Je me demande alors si on n'a pas la tentation de faire un bon "papier". Je me demande comment ne pas perdre la naïveté des débuts, garder cette sincérité sans trop mesurer les mots.
 
 
Je vous l'avoue (et je suppose que d'autres le ressentent aussi), je me sens parfois dans un rôle qui tiendrait à la fois du journaliste et de l'écrivain (toutes proprtions gardées, je m'empresse de le dire!) , dans le sens que je sais (on me le dit) être "attendu" dans mes chroniques.
 
En fait, c'est vachement pesant! Comment rester authentiquement soi, tout en sachant qu'on est "attendu"?
 
Certes, ce ne sont pas 25000 lecteurs quotidiens en délire qui guettent chacune de mes myrifiques saillies scripturales... tout au plus quelques dizaines de personnes. Mais c'est déja énoooorme!
 
Bon, on va peut être me trouver un peu prétentieux à faire autant attention à la portée de mes écrits...
 
Possible...
 
Mais c'est là que revient le diariste qui sommeille: je dis aussi ce que je ressens. Et c'est peut-être cette écrirure à double niveau qui est quelque peu dérangeante. Ecrire à la fois pour soi et pour les autres. Penser au lecteur, mais ne pas s'en cacher.
 
Schizophrénie de l'écrivant qui se regarde écrire...
 

 

* * *
 

 

Alors là, ça m'énerve un peu! Je reçois le mail suivant:
 
Monsieur,
 

Par le biai des moteurs de recherche, le terme "L'Idéaliste" est souvent lié à votre site "diariste".

De plus, le titre "L'Idéliste" figure de telle sorte dans la home page de votre site, qu'il est à meme de pouvoir considérer l'appellation de votre revue sous ce titre : "L'Idéaliste".

 

En tant que fondateur et dirigeant du magazine "L'Idéaliste" (www.lidealiste .com), je porte à votre connaissance que "L'Idéaliste" est une marque déposée à l'institut national de la propriété industrielle et est ainsi protégé par les lois du copyright.

 

La présence du terme "L'Idéaliste", ainsi disposée dans votre site constitue matériellement les infractions de parasitisme et de contrefaçon.

 

Nous vous demandons donc d'oter de votre site les éléments pouvant induire une confusion dans l'esprit des lecteurs, à savoir l'appellation protégée "L'Idéaliste".

En cas de refus de votre part, nous serons contrains d'avoir recours aux autorités judiciaires.

Salutations.

 

 

(xxx)
Direction Générale L'Idéaliste
www.lidealiste.com
Quand le net fait place nette.
 

 

J'aime pas trop cette façon cavalière de balancer les choses et de tout de suite brandir la menace. Politesse minimale, pas d'alternative. Je n'avais jamais entendu parler de ce site et le mien ne s'appelle même pas "L'idéaliste"...
 
Oh, on peut discuter, non?
 
En plus y'a pas mal de fautes dans son message. Ça fait pas bien sérieux de sa part.
 
Ben voila ce que je lui réponds:
 

 

Monsieur,
 

Je viens d'apprendre l'existence de votre site, personne ne m'ayant jamais informé de l'homonymie.

J'ai aussi vérifié sur quelques moteurs de recherche et j'ai constaté que votre site était clairement identifié comme étant celui de "L'idéaliste", généralement en tête des résultats.

Mon site, lorsqu'il apparaît (sur Google et Yahoo), est quant à lui toujours identifié selon son nom: "Idéal et réalité", avec l'adresse www.geocities.com/diariste. En outre, le descriptif qui apparait sur les moteurs de recherche est sans ambiguité quand au contenu de votre site.

Le terme de l'idéaliste n'apparaît pas sur la page d'accueil de mon site, mais sur les pages intérieures. Il correspond à mon pseudonyme. En outre il est évident que mon site n'est ni une revue, ni un magazine à contenu politique ou culturel, puisque tous les liens internes renvoient exclusivement vers des pages personnelles.

En conséquence, je ne crois pas que la confusion soit possible entre les deux sites.

De plus, ce site existe depuis deux ans, et le terme de "l'idéaliste", qui fait partie de la langue française, est aussi le nom d'un film de Coppola, et celui d'un livre de John Grisham.

Enfin, mon pseudonyme de "l'idéaliste" ne représente aucune entité juridique, commerciale ou associative.

 

Je tiens à vous signaler que la formulation de votre demande est assez cavalière, et n'encourage pas le dialogue. Cependant, je suis disposé à étudier des solutions à ce problème. Par exemple en apposant un lien vers votre site sur ma page d'accueil, afin de simplifier la redirection consécutive à une éventuelle méprise de vos lecteurs.

Persuadé que vous comprendrez que rien ne permet de confondre les deux sites, je vous prie d'accepter mes salutations.

 
 
L'idéaliste
 
 


Ce que j'écrivais il y a un an...

 

 

 

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