Ma petite histoire
Un jour , une toute petite fille,  attendait son papa.  Elle avait 3 ans, comme vous le savez, un enfant ne connaît pas le danger. Alors  pour être sure qu'il me voit bien, je m'assoyais dans la rue tout juste comme papa arrivait. Imaginez vous la première fois, la peur que je lui fis. Mais en bon papa patient et aimant beaucoup sa petite fille, il débarqua et me prit dans ses bras et oups dans le camion. Comme j'avais fait un beau tour de camion, de la rue au stationnement. Mais a 3 ans, c'était déjà beaucoup et quand j'arrivai dans la maison, maman dit a mon papa, tu as bien vu Marielle??? Mais bien sur  et toute la petite famille était heureuse. Mais comme j'aimais beaucoup aller en camion, mon père m'amenait parfois et quand je voyais un restaurant ou une épicerie, je savais que la liqueur Orange Crush c'était très bon, dès que j'apercevais cette affiche, il parait que je me mettais crier , il y a quelque chose de bon là-bas. Sans trop savoir prononcer les mots, mais je savais d'instinct que c'était de bonnes choses.  Et durant les années 1942 -1945, ce n'était pas a tous les jours que nous avions des sucreries.
Comment un enfant de trois ans peut- elle se
comporter devant les Bonnes Soeurs ou plutôt les religieuses dans les années 1942? Une belle petite fille sage et pleine d'attentions.  Comme j'étais un  peu  curieuse, lors de la visite des religieuses, qui venaient quêter de la nourriture et un peu d'argent, je m'installai tout près d'une de ces religieuses et imaginez vous  ce qui arriva??? J'ai lâche un gaz intestinal autrement un "pet" hi hi hi hi hi hi hi . Eh ma mère dans tous ses états, ne savait plus quoi faire pour s'excuser, mais moi en toute bonne petite fille, j'ai trouvé cela bien drôle. Il ne devait sûrement pas sentir beaucoup , j'etais trop petite.

De 1942 a 1945, mon père eut  un magasin général. Oh qu'il y en avait de bonnes choses dans tout ça, surtout les bonbons. Et vous savez pas quoi, j'amenais ma petite amie Louvette et toutes les deux nous mangions des bonbons que j'allais chercher a la cachette de mon père. Ce furent de belles années aussi au magasin général
 

Les Sleighs:

Vous avez connu les chevaux et les "sleighs" pour l'hiver? Quel beau portrait de famille , partir tous les trois, ma mère , mon père et moi, avec une "sleigh "et le bel étalon noir que nous avions, comme il était beau. Nous allions voir ma grand-mère,  au Jour de l'an  et comme c'était a 4 milles de route,  ma mère y mettait des briques chaudes en dessous de nos pieds . Et, comble de confort,  nous avions grande  peau d'ours tout noir qui servait de couverture.  Que c'était beau se promener en hiver avec les grelots, et la belle neige blanche et tout emmitouflés.  Nous avions les joues toutes rouges lorsque nous arrivions et  ma grand-mère était recevante comme tout . Les hommes avaient leur petit boire comme elle disait, du gin De Cuyper, les femmes,  du  thé, et les enfants du lait  ou de la liqueur a l'orange.
Ce furent mes premiers hivers dont je me souvienne.
 

Les années passèrent et j'étais vraiment heureuse. De bons parents et surtout des oncles et des tantes qui me gâtaient beaucoup. Deux grand-mères aussi qui m'aiment beaucoup, alors je n'ai que de beaux souvenirs de cette période.
 


Mon premier voyage a Montréal:

A 9 ans, je fis mon premier voyage a Montréal. Quel événement! Tout cela ne se préparait pas dans une soirée, mais environ un mois avant le départ, nous en parlions beaucoup. Qu'allait-on faire à Montréal? Nous allions voir les soeurs de  mon père, et comme toutes bonnes tantes, elles amenaient la petite partout ou il y avait des choses  intéressantes pour un enfant: le parc Belmont,  la maison des Nains, la rue Ste Catherine, la rue St-Hubert, le parc Jarry. Comme je faisais de beaux voyages. Durant l'été, j'allais passer quelques semaines de vacances.
Mais lorsque qu'arriva le temps du mariage pour mes tantes, cela changea un peu. Mais je continuai quand même a les voir durant l'été. Dans ce temps-là je ne connaissais pas les laitiers, les boulangers, le vendeur de glace. Ce fut toute une découverte que de m'apercevoir que les chevaux savaient tout. Ils arrêtaient partout sans que leur maître leur disent quoi faire. Et moi qui aimait les chevaux, je les trouvais bien beau.

Un cheval comme cadeau:

Un certain soir du mois de décembre, dans le début des années 1950, quelle ne fut pas la surprise de mon père, quand un certain monsieur frappa à la porte pour nous offrir un cheval.  Mon père dit non, nous n'en avons pas besoin, mais il insistait pour vendre le cheval à mon père. Nous n'avions ni écurie, ni foin, rien pour garder un cheval. mais  après insistance de la part du monsieur en question, mon père décida de l'acheter. Il me demanda si moi je voulais un cheval? Vous savez bien que j'ai dit oui. Ce n'était pas un trotteur ou ambler, mais un cheval de travail. Peu importe, c'était un cheval.  Mon père le mit en pension chez un voisin, et la , il me sortit la belle sleigh que nous avions quand j'avais mes 3 ans.  Elle était dans le garage.  Quel beau souvenir!  J'etais fière comme ça se peut pas et souvent je me promenais avec les petites amies dans le village. Il nous fallait aller voir les autres amies, et comme je ne connaissais pas trop trop le cheval, je dus apprendre a l'atteler. Mais ce fut un bel hiver, pour une petite fille comme moi.
 


Les autos et les camions:

Plus tard je commençai à m'intéresser aux automobiles et aux camions.  Que de beaux jouets. Mon père avait 6 camions alors j'en avais alors un pour chaque jour presque. Mon père ne voulant pas que j'apprenne a conduire les camions, me défendit bien d'y toucher, mais , il  m'avait dit que je ne pourrais les conduire dans la rue, c'était trop dangereux, mais dans la cour il ne m'avait rien défendu.

Je me décida a prendre un camion et  à le sortir du garage. Avancer et reculer, jours après jours, c'était tout ce que je pouvais faire , et,  je me pratiquai tant bien bien que mal. Un jour mon père arriva et j'etais dans le camion et je savais le conduire. Je reculais et j'avançais, pas de problèmes, mais je ne pouvais aller dans la rue. Un bon jour, je me suis dit que je pouvais conduire alors je m'avançai dans la rue. Hi hi hi.  Mon père n'a pas trouve drôle, cette aventure  mais ne me gronda pas, j'étais sa tite fille, comme il disait. Mais , qu'importe,  j'avais appris a conduire un camion 5 tonnes, qui dans  le temps était très gros, aujourd'hui ce serait comme un Tonka. Ce qui me fut bien pratique plusieurs années plus tard.  Je suis devenue une bonne conductrice avec les années,  grâce à mon père et surtout aussi la   pratique dans la cour. Mon  meilleur professeur, ce fut mon père.

Il avait une patience d'ange. Je l'en remercie de tout ce qu'il m'a appris.
 

        Merci papa de tout ce que tu as fait pour moi!
 

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