CHAQUE SEMAINE, QUELQUES PEPITES D'ACTUALITE
ARCHIVES DU CINEMA

N° 142 LUNDI 9 JUIN 2003
" 28 JOURS PLUS TARD " 
UN FILM BRITANNIQUE DE DANNY BOYLE AVEC CILLIAN MURPHY ET NAOMIE HARRIS
EN SALLE DEPUIS LE 28 MAI 2003, 1 H 53
  • LE GENRE : science-fiction
  • LE REALISATEUR :
    Danny Boyle est l’auteur de « Petites meurtres entre amis », « Trainspotting » en 1996 qui a rencontré un gros succès, et plus récemment « La Plage » avec Leonardo di Caprio.
  • LES ACTEURS :
    Ils ne sont pas connus.
  • LE SUJET :
    Un groupe de défense animale s’attaque de nuit à un laboratoire anglais de recherche sur les primates. Il libère les singes de laboratoire, sans savoir qu’on leur a inoculé un virus terrifiant. 28 jours plus tard, un homme se réveille dans un hôpital londonien. La ville est déserte, ou presque…
  • UN AVIS :
    Ce film est interdit aux moins de 16 ans et les âmes sensibles sont priées de ne pas aller le voir. Le propos, qu’on ne peut dévoiler davantage, est terrifiant. Certaines images sont terrifiantes. Rares sont les films qui soulèvent ainsi le cœur. Alors quel est l’intérêt d’aller le voir ? Nous placer en face de nos propres limites en nous plongeant dans un scénario catastrophe extrême, où le seul but est de survivre par tous les moyens. Les instincts les plus barbares de l’homme remplacent alors tous les autres. Comment réagiriez-vous dans ce contexte ? Les acteurs nous font croire à cette apocalypse. La réalisation fonctionne, mais ne parvient pas à compenser toutes les faiblesses du scénario, notamment sur la seconde partie. Il est certain que le spectateur ne sort pas indemne de cette vision qui laisse un souvenir qui dérange, qui secoue. C’est aussi cela le cinéma. Mais rappel : âmes sensibles s’abstenir.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = SANS PLUS, = BON MOMENT,
    = TRES BON MOMENT, = EXCEPTIONNEL ]

N° 140 LUNDI 26 MAI 2003
" SWIMMING POOL " 
UN FILM FRANÇAIS DE FRANÇOIS OZON AVEC CHARLOTTE RAMPLING ET LUDIVINE SAGNIER
EN SALLE DEPUIS LE 28 MAI 2003, 1 H 42
  • LE GENRE : comédie dramatique
  • LE REALISATEUR :
    François Ozon, 35 ans, a tourné son premier long métrage, « Sitcom », en 1998. Après le très bon « Sous le sable » avec Charlotte Rampling et Bruno Cremer en 2000, il rencontre son plus grand succès début 2002 avec « 8 femmes », pour lequel il a réuni un plateau exceptionnel, de Catherine Deneuve à Ludivine Sagnier.
  • LES ACTEURS :
    Charlotte Rampling, 58 ans, a tourné avec les plus grands cinéastes. Elle a fait un retour remarqué et apprécié sur grand écran en 2000 avec « Sous le sable ». La carrière de Ludivine Sagnier, 23 ans, s’envole depuis son premier rôle dans « Bon plan » en 2000. Elle présentait deux films à Cannes cette année. On la verra prochainement dans « Peter Pan », film dans lequel elle incarnera la Fée Clochette.
  • LE SUJET :
    La romancière à succès Sarah Morton est en panne d’inspiration. Pire, elle n’a plus envie d’écrire. Son éditeur lui propose un séjour dans sa résidence secondaire dans le Lubéron. Tout commence dans le calme et la sérénité. L’écriture revient, jusqu’au moment où débarque inopinément Julie, la fille de l’éditeur…
  • UN AVIS :
    « Swimming Pool » est un huis clos qui réunit deux personnages que tout oppose. Les deux actrices les incarnent à la perfection : Charlotte Rampling en écrivain rigide et frigide, Ludivine Sagnier en nymphomane délurée. Malgré l’une ou l’autre baisse de tension, François Ozon parvient à son but : dérouter le spectateur, jusqu’à l’ultime plan…
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = SANS PLUS, = BON MOMENT,
    = TRES BON MOMENT, = EXCEPTIONNEL ]

N° 139 LUNDI 19 MAI 2003
" FANFAN LA TULIPE " 
UN FILM FRANÇAIS DE GERARD KRAWCZYK AVEC VINCENT PEREZ ET PENELOPE CRUZ
EN SALLE DEPUIS LE 14 MAI 2003, 1 H 35
  • LE GENRE : aventures
  • LE REALISATEUR :
    Gérard Krawczyk est surtout connu pour ses collaborations avec Luc Besson pour " Taxi " 2 et 3, " Wasabi ". Avant de quitter le cinéma pendant quelques années, il avait déjà été le réalisateur de « L’été en pente douce » en 1987 avec Jean-Pierre Bacri.
  • LES ACTEURS :
    Vincent Pérez a une formation d’acteur classique à la base. Il a participé entre autres à « Indochine », « La Reine Margot », et mène une carrière internationale depuis 1995, avec par exemple « The Crow : la cité des anges ». Penelope Cruz a gagné son image d’actrice sexy avec « Jambon Jambon » de Bigas Luna en 1993. Elle est aujourd’hui la compagne de Tom Cruise.
  • LE SUJET :
    Alors qu’on veut le marier de force, l’impétueux et coureur Fanfan se défile en s’engageant dans l’armée du roi Louis XV. Il pensait s’en sortir, mais ses aventures ne font que commencer…
  • UN AVIS :
    Ce film est une reprise du « Fanfan la Tulipe » incarné par Gérard Philippe et Gina Lollobridgida. Comme la critique l’a dit à l’occasion de sa présentation à Cannes, « Fanfan » est à prendre comme un divertissement familial. Quelques duels à l’épée bien réglés se laissent toujours regarder…
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = SANS PLUS, = BON MOMENT,
    = TRES BON MOMENT, = EXCEPTIONNEL ]

N° 137 LUNDI 5 MAI 2003
" LA VIE DE DAVID GALE " 
UN FILM AMERICAIN D’ALAN PARKER 
AVEC KEVIN SPACEY ET KATE WINSLET
EN SALLE DEPUIS LE 23 AVRIL 2003, 2 H 12
  • LE GENRE : drame
  • LE REALISATEUR :
    Alan Parker est l’auteur entre autres de : « Midnight Express », « Fame », « Angel Heart », « Evita » et « Mississipi Burning ». Il a fait tourner les plus grands acteurs américains.
  • LES ACTEURS :
    Kevin Spacey, 44 ans, a obtenu l’Oscar du meilleur second rôle pour sa participation à « Usual suspects » en 1995, qui l’a fait connaître du grand public. On l’a aussi vu dans « Seven » et « American Beauty ». Kate Winslet, 28 ans, est l’actrice de « Titanic » ou « Raison et sentiments ».
  • LE SUJET :
    Le réputé professeur d’université David Gale milite contre la peine de mort au Texas. Il se retrouve accusé et condamné à mort pour le viol et le meurtre de sa propre compagne de lutte. Trois jours avant l’exécution, il fait appel à une journaliste pour prouver son innocence…
  • UN AVIS :
    Ce film est un plaidoyer contre la peine de mort. Comme souvent quand Kevin Spacey est présent, vous assisterez à plus d’un rebondissement. Il est une fois de plus excellent, comme l’est Kate Winslet. Dommage qu’Alan Parker en fasse un peu trop dans sa mise en scène, qui manque d’efficacité et de la bonne intensité dramatique.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = SANS PLUS, = BON MOMENT,
    = TRES BON MOMENT, = EXCEPTIONNEL ]

N° 134 LUNDI 7 AVRIL 2003
" LE CŒUR DES HOMMES " 
UN FILM FRANÇAIS DE MARC ESPOSITO 
AVEC G. DARMON, J.-P. DARROUSSIN, B. CAMPAN ET M. LAVOINE
EN SALLE DEPUIS LE 2 AVRIL 2003, 1 H 47
  • LE GENRE : comédie
  • LE REALISATEUR :
    Marc Esposito est avant tout un passionné de cinéma. Il est le fondateur de Studio Magazine qu’il a quitté en 1993. Il est aussi l’auteur d’un roman. « Le cœur des hommes » est son premier film.
  • LES ACTEURS :
    On ne présente plus le quatuor de ce film. Darmon a été vu cette année dans « Le boulet ». Darroussin est passé en tête d’affiche en 1997 dans « Le poulpe ». Campan a été remarqué précédemment dans « Se souvenir des belles choses » de Zabou. Lavoine fait au cinéma une seconde carrière au gré de ses envies et rencontres.
  • LE SUJET :
    « Le cœur des hommes » est la chronique douce-amère de la vie de quatre copains à la moitié de leur vie. Leur quotidien est dominé par l’actualité sentimentale, qu’ils ne contrôlent plus…
  • UN AVIS :
    En allant voir ce film, vous passerez près de deux heures sympathiques auprès de quatre hommes qui pourraient être vos copains, vos proches. On passe du rire à la tendresse avec un plaisir constant. Tous les acteurs épousent à merveille leur rôle, tour à tour sensibles et touchants. Marc Lavoine, en malade du sexe et menteur accompli, fera notamment grincer les dents de plus d’une spectatrice. Un premier film prometteur.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = SANS PLUS, = BON MOMENT,
    = TRES BON MOMENT, = EXCEPTIONNEL ]

N° 132 LUNDI 24 MARS 2003
" DAREDEVIL " 
UN FILM AMERICAIN DE STEVEN JOHNSON AVEC BEN AFFLECK ET JENNIFER GARNER
EN SALLE DEPUIS LE 19 MARS 2003, 1 H 42
  • LE GENRE : fantastique
  • LE REALISATEUR :
    Steven Johnson a débuté sa carrière en tant que scénariste. Il a notamment écrit « Jack Frost » avec Michael Keaton. « Simon Birch » en 1998, non diffusé en France, est sa seule réalisation avent « Daredevil ».
  • LES ACTEURS :
    Ben Affleck, 31 ans, incarne la génération d’acteurs montante aux Etats-Unis, avec son ami Matt Damon. Il était à l’affiche de « La somme de toutes les peurs » en 2002 et « Pearl Harbor » en 2001. Jennifer Garner a elle aussi tourné dans « Pearl Harbor », mais est connue du grand public depuis sa participation à la série télé « Alias » en 2001, dans laquelle elle incarnait l’agent de la CIA Sydney A. Bristow.
  • LE SUJET :
    « Daredevil » est l’adaptation à l’écran d’un héros de comic-book américain classique né en 1964, à l’époque des grandes tensions internationales entre les Etats-Unis et l’U.R.S.S.. L’histoire a pour cadre les quartiers sombres de New-York, où le jeune Matt Murdoch survit avec son père boxeur et casseur. Dans la rue, il est un jour victime d’un accident qui le rend aveugle. Il développe alors des capacités sensorielles extraordinaires qu’il décide de mettre au service du combat contre l’injustice…
  • UN AVIS :
    Pas facile pour « Daredevil » de passer après « Spiderman ». En France surtout, le personnage n’était connu que des amateurs du genre. Pourtant, le spectateur fait la connaissance d’un héros original. Aveugle, il se déplace grâce à des sens surdéveloppés. Le plus intéressant est qu’il est un héros plus fragile que les autres. Chaque combat le martyrise, il n’en sort pas frais et dispo. Il perd systématiquement les proches qu’il aime. Sa soif de justice, associée à une volonté de fer qui écarte toute peur, sont les moteurs de son action dans les nuits de New-York. Un héros différent, plus fragile, qui refuse la peur parce qu’elle empêche de se réaliser : tel est le profil de ce vengeur masqué à ne pas manquer. A signaler au passage, la présence très remarquée de l’actrice montante Jennifer Garner. Après le film, vous aurez compris que nous n’avons pas fini de la revoir…
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = SANS PLUS, = BON MOMENT,
    = TRES BON MOMENT, = EXCEPTIONNEL ]

N° 129 LUNDI 3 MARS 2003
" LE CERCLE – THE RING " 
UN FILM AMERICAIN DE GORE VERBINSKI AVEC NAOMI WATTS ET BRIAN COX
EN SALLE DEPUIS LE 5 FEVRIER 2003, 1 H 50
  • LE GENRE : épouvante
  • LES ACTEURS :
    Gore Verbinski est le réalisateur du « Mexicain » avec Julia Roberts. Ce film est un remake de celui du même titre réalisé en 1997 par le japonais Hideo Nakata, déjà salué par la critique.
  • LES ACTEURS :
    Naomi Watts a été vue dans « Mulholand drive » de David Lynch. Brian Cox a été le premier interprète à l’écran de Hannibal Lecter, dans « Le sixième sens » en 1986.
  • LE SUJET :
    Rachel est journaliste à Seattle. Sa nièce vient de mourir dans d’étranges circonstances et elle veut comprendre ce qui s’est passé. Elle tombe sur une étrange cassette vidéo qui entraîne la mort de tous ceux qui la voient… Rachel décide de la regarder. Y survivra-t-elle… ?
  • UN AVIS :
    Attention, ce film est à déconseiller vivement aux âmes sensibles et… à tous ceux qui veulent continuer à louer des cassettes vidéo ! En recourant aux plus vielles ficelles du film d’épouvante, il terrifie de bout en bout. Vous vous enfoncerez petit à petit dans votre fauteuil, pétrifié par le secret contenu de la cassette. Mais que ce cache donc derrière ce fameux cercle ? Une fois sorti de la salle on applaudit à ce cinéma capable de nous captiver à plein pendant deux heures. Mais au fait, le spectateur du film a lui aussi vu la cassette. Alors…
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = SANS PLUS, = BON MOMENT,
    = TRES BON MOMENT, = EXCEPTIONNEL ]

N° 128 LUNDI 24 FEVRIER 2003
" 18 ANS APRES " 
UN FILM FRANÇAIS DE COLINE SERREAU, AVEC A. DUSSOLLIER, R. GIRAUD, M. BOUJENAH 
EN SALLE DEPUIS LE 5 FEVRIER 2003, 1 H 35
  • LE GENRE : comédie
  • LE REALISATEUR ET LES ACTEURS :
    Ce film est la suite de « Trois hommes et un couffin », succès mondial de Coline Serreau en 1985. Il réunit les mêmes interprètes principaux : André Dussollier, Roland Giraud et Michel Boujenah. A l’époque, le pouponnage de trois hommes en mal de vie à deux avait fait rire bien au-delà de nos frontières.
  • LE SUJET :
    Marie a aujourd’hui 18 ans et s’apprête à passer le bac. Ses « trois papas » ont bien conscience qu’elle va bientôt s’éloigner d’eux. Evidemment, ce ne sera pas aussi simple avec trois papas poule…
  • UN AVIS :
    Le trio Dussollier-Giraud-Boujenah fonctionne à merveille comme la première fois. Leur complicité de papas attendris semble bien réelle et ils sont souvent touchants. On leur doit les franches rigolades du film. Dommage que les autres personnages soient à ce point caricaturés. Le scénario n’est de ce fait pas sans faiblesses. Mais il était évidemment impossible de ne pas voir ce qu’était devenue Marie, 18 ans après…
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = SANS PLUS, = BON MOMENT,
    = TRES BON MOMENT, = EXCEPTIONNEL ]

N° 127 LUNDI 17 FEVRIER 2003
" ARRETE-MOI SI TU PEUX " 
UN FILM AMERICAIN DE STEVEN SPIELBERG, AVEC L. DI CAPRIO ET T. HANKS
EN SALLE DEPUIS LE 12 FEVRIER 2003, 2 H 21
  • LE GENRE : comédie
  • LE REALISATEUR :
    On ne présente plus Steven Spielberg, dont la dernière actualité est l'acquisition des droits de mise à l'écran de Tintin. Mais le projet n'en est qu'à ses prémisses.
  • LES ACTEURS :
    Après la digestion difficile de " Titanic ", Leonardo di Caprio revient en forme dans ces deux derniers films, dont " Gangs of New-York " et celui-ci. Quant à Tom Hanks, et comme à son habitude, tout ce à quoi il participe est un succès.
  • LE SUJET :
    Franck Abagnale Jr, 16 ans, est bouleversé par le divorce de ses parents. Il en vient à fuir la maison et à s'inventer une nouvelle vie. Il devient un des plus grands escrocs de l'histoire des Etats-Unis…
  • UN AVIS :
    L'histoire vraie de Franck Abagnale est fascinante. Personne n'aurait osé imaginer un destin aussi hallucinant ! Comme quoi le culot, le bluff et le charme peuvent tromper le monde. Il finira quand même en prison avant d'être embauché par le FBI lui-même pour l'aider à déjouer les escrocs. Les acteurs de premier et de second rôles sont parfaits. Mais sans conteste, le film souffre d'un sérieux problème de rythme : Steven Spielberg s'est égaré entre deux genres. Les 2 h 21 semblent parfois longues.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = SANS PLUS, = BON MOMENT,
    = TRES BON MOMENT, = EXCEPTIONNEL ]

N° 125 LUNDI 27 JANVIER 2003
" RIRE ET CHÂTIMENT " 
UN FILM FRANÇAIS DE ISABELLE DOVAL AVEC JOSE GARCIA
EN SALLE DEPUIS LE 22 JANVIER 2003, 1 H 34
  • LE GENRE : comédie
  • LA REALISATRICE :
    Isabelle Doval est comédienne et réalisatrice de courts métrages. Elle signe ici son premier film en faisant jouer son mari, José Garcia.
  • LES ACTEURS :
    José Garcia, 36 ans, est le comique français du moment au cinéma. Découvert par Antoine de Caunes dans Nulle part Ailleurs sur Canal +, il enchaîne les films depuis sa participation à " La vérité si je mens ". Laurent Lucas a notamment été vu dans " Harry, un ami qui vous veut du bien ".
  • LE SUJET :
    Vincent a tout pour être heureux. Il mène une carrière d'ostéopathe réputé, il a une femme charmante et, surtout, c'est un hyper-actif drôle et infatigable. Il a juste oublié une petite chose : s'intéresser vraiment aux autres…
  • UN AVIS :
    Vincent réalise trop tard qu'il a besoin de Camille, sa femme, pour " traverser la vie ". Le propos du film provoquera la réflexion de tous les couples qui le verront : écoutons-nous assez l'autre ? Il le fait avec humour et est entièrement porté par José Garcia, omniprésent et vraiment drôle. " Rire et châtiment " n'est pas sans imperfection, notamment sur la fin, mais c'est un premier film prometteur. Et une bonne comédie bien de chez nous fait toujours plaisir !
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = SANS PLUS, = BON MOMENT,
    = TRES BON MOMENT, = EXCEPTIONNEL ]

N° 124 LUNDI 20 JANVIER 2003
" LE CHATEAU DANS LE CIEL " 
UN FILM JAPONAIS DE HAYAO MIYAZAKI
EN SALLE DEPUIS LE 15 JANVIER 2003, 2 H 04
  • LE GENRE : dessin animé
  • LE REALISATEUR :
    Miyazaki, 62 ans, est un senseï de l'animation, un maître au Japon. Venu de la bande dessinée, dont il ne s'est jamais éloigné, ses succès au cinéma lui ont permis de fonder ses propres studios : Ghibli. On lui doit " Princesse Mononoké " en 1997 et surtout le " Voyage de Chihiro " en 2001. Il s'agit du dessin animé de tous les records : il a généré 200 millions de dollars de recettes dans le monde et a conduit son auteur à recevoir l'Ours d'or à Berlin en 2002. " Le château dans le ciel " a été réalisé en 1986, mais n'a pu sortir que maintenant en France.
  • LE SUJET :
    La jeune Sheeta est retenue prisonnière à bord d'un dirigeable pour des raisons obscures. Elle profite d'une attaque de pirates des airs pour subtiliser un mystérieux médaillon sur l'un de ses ravisseurs et pour tenter de s'échapper par un hublot. Mais elle lâche prise et tombe dans le vide…
  • UN AVIS :
    Ce voyage étonnant à la découverte de Laputa, le château dans le ciel, est un conte à ne manquer sous aucun prétexte. Bien que japonais, ce dessin animé a une sensibilité très occidentale. Vous serez d'emblée séduit par la quête de Sheeta et son copain Pazu, emporté par un scénario haletant et une animation magique. Vous naviguerez entre réalisme criant et poésie enchanteresse. Les personnages de Miyazaki sont plus subtiles que ceux du monde de Disney, même les pirates vous réserveront des surprises. Comme dans ses autres réalisations, l'auteur met en avant sa vision du monde, les limites de la quête du pouvoir symbolisé par le mystérieux pendentif… Tout simplement un chef d'œuvre merveilleux. " Le château dans le ciel " est le film préféré de Miyazaki lui-même.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = SANS PLUS, = BON MOMENT,
    = TRES BON MOMENT, = EXCEPTIONNEL ]

N° 119 LUNDI 2 DECEMBRE 2002
" MEURS UN AUTRE JOUR " 
UN FILM BRITANNIQUE DE LEE TAMAHORI, AVEC PIERCE BROSNAN ET HALLE BERRY
EN SALLE DEPUIS LE 20 NOVEMBRE 2002
  • LE GENRE : James Bond 007
  • LE REALISATEUR :
    Lee Tamahori a commencé sa carrière en qualité de perchiste. Il a réalisé son premier film, " Les hommes de l'ombre " en 1995, après un passage par les films publicitaires et les courts métrages. On lui doit aussi " Le masque de l'araignée " et " Le collectionneur ". La réalisation de James Bond est en quelque sorte sa consécration.
  • LES ACTEURS :
    Pierce Brosnan, 50 ans, en est à son quatrième James Bond. Après avoir commencé sa carrière au théâtre, il est passé par la série " Remington Steele " à la télévision avant d'avoir son premier vrai rôle au cinéma dans " Mister Johnson " en 1990. Encore sous contrat à la télévision, il avait déjà refusé la proposition de Albert R. Broccoli, le producteur des James Bond. Il finira par accepter en 1994 pour le tournage de " Goldeneye ", le plus grand succès de la série. Ce rôle lui a permis de monter sa propre société de production.
  • LE SUJET :
    Au cours d'une mission à haut risque en Corée du Nord, 007 est fait prisonnier par l'ennemi. Mais James Bond a toujours de la ressource et les péripéties s'enchaînent…
  • UN AVIS :
    Ce vingtième opus officiel, parmi ceux produits par la famille Broccoli, est de bon niveau. Mais le positionnement est clair : le spectaculaire l'emporte sur l'intrigue et les effets spéciaux laissent plus d'une fois incrédule. A relever aussi : la présence plus forte que d'habitude de l'héroïne féminine, interprétée à merveille par Halle Berry. L'enjeu pour les producteurs est de taille : faire mieux que les deux derniers films, un peu décevants. C'est aussi pour cela que le sponsoring est allé très loin, avec la présence d'une trentaine de marques, chargées d'attiser l'intérêt pour le film. Le spectateur est donc bien en présence d'un film, mais aussi d'un très insistant produit de marketing.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = SANS PLUS, = BON MOMENT,
    = TRES BON MOMENT, = EXCEPTIONNEL ]

N° 118 LUNDI 25 NOVEMBRE 2002
" LE GUIDE DU CINEMA CHEZ SOI " 
UN GUIDE TELERAMA, EDITION 2002, 1152 P.
  • LE GENRE : guide pratique
  • LE SUJET :
    L'hebdomadaire culturel Télérama a eu l'excellente idée de rassembler dans un guide abordable, à seulement 15 euros, 10.000 critiques de films. Les notices vont à l'essentiel et sont signées par les journalistes de la revue. Elles sont évidemment accompagnées par les fameux " T ", de un à quatre, donnant une appréciation sur le film.
  • UN AVIS :
    " Des flashs critiques : c'est exactement de quoi ce guide est fait ", écrit Pierre Murat dans l'édito. En un coup d'œil, le spectateur sait à quoi il peut s'attendre avant de visionner un film. Une fois en votre possession, vous constaterez que ce guide ne sera jamais loin de votre téléviseur tant il devient vite indispensable. Il vous évitera plus d'une fois de perdre votre temps. Cette première édition 2002 laisse supposer qu'il y en aura d'autres et on s'en réjouit à l'avance !
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = SANS PLUS, = BON MOMENT,
    = TRES BON MOMENT, = EXCEPTIONNEL ]

N° 116 LUNDI 11 NOVEMBRE 2002
" CREANCE DE SANG " 
UN FILM AMERICAIN DE CLINT EASTWOOD, AVEC LUI-MÊME, JEFF DANIELS ET ANJELICA HUSTON

EN SALLE DEPUIS LE 23 OCTOBRE 2002
  • LE GENRE : policier
  • LE REALISATEUR :
    A 72 ans, Clint Eastwood tourne une fois de plus ici avec ses fidèles, notamment le monteur et le compositeur.
  • LES ACTEURS :
    Clint Eastwood est bien sûr présent dans ce film. Son principal partenaire est Jeff Daniels, vu dans " Speed " ou " La rose pourpre du Caire ".
  • L'HISTOIRE :
    Le profileur du FBI Terry McCaleb bute sur un tueur en série provocateur qui lui adresse des messages personnels. En pleine poursuite pour l'arrêter, il s'effondre, victime d'une crise cardiaque. Il en réchappe par miracle et décide de prendre une retraite méritée…
  • UN AVIS :
    Clint Eastwood porte tout entier ce film, dans lequel il laisse une nouvelle fois libre cours à ses états d'âme sur l'âge qui avance. Il interprète un vieux policier à la fois fragile, presque effacé, et obstiné, qui s'accroche pour dépasser ses faiblesses. La vieillesse est un combat semble-t-il nous dire. Le scénario est bien ficelé et réserve plus d'un rebondissement. Une vraie pépite.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = SANS PLUS, = BON MOMENT,
    = TRES BON MOMENT, = EXCEPTIONNEL ]

N° 115 LUNDI 4 NOVEMBRE 2002
" DRAGON ROUGE " 
UN FILM AMERICAIN DE BRETT RATNER 
AVEC EDWARD NORTON, ANTHONY HOPKINS, RALPH FIENNES, HARVEY KEITEL, 2 H 04
EN SALLE DEPUIS LE 30 OCTOBRE 2002
  • LE GENRE : policier
  • LE REALISATEUR :
    Brett Ratner est notamment l'auteur de " Rush Hour ". Il vient d'achever un " Superman " avec Anthony Hopkins. A voir prochainement.
  • LES ACTEURS :
    On ne présente plus Anthony Hopkins qui interprète ici pour la troisième fois le rôle de Hannibal Lecter. Edward Norton a été vu dans " Larry Flint ". Le plus grand succès de Ralph Fiennes est son rôle romantique dans " Le patient anglais ". Il a aussi été l'insupportable nazi Amon Goeth dans " La liste de Schindler ". Harvey Keitel a été très touchant dans " La leçon de piano ".
  • L'HISTOIRE :
    Le profileur du FBI Will Graham est très proche du psychiatre Hannibal Lecter. Le docteur l'a aidé de manière décisive dans plusieurs affaires. Un soir tard, le policier débarque chez le médecin, pour lui faire part de ses dernières réflexions au sujet de son enquête en cours. Il chasse un tueur en série qui déguste ses victimes…
  • UN AVIS :
    Ce film est le troisième volet de la vie de Hannibal Lecter mais, chronologiquement, se situe avant " Le silence des agneaux " et " Hannibal ". On y retrouve tous les ingrédients qui ont fait le succès des précédents épisodes, sans vraie surprise. Brett Ratner a été un élève appliqué. Mais si vous avez suivi les précédentes aventures du docteur Lecter, vous ne pourrez faire autrement que d'aller voir ce film. Il fonctionne du début à la toute dernière minute. Ralph Fiennes campe avec conviction un psychopate des plus effrayants.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = SANS PLUS, = BON MOMENT,
    = TRES BON MOMENT, = EXCEPTIONNEL ]

N° 113 LUNDI 30 AVRIL 2001
" LE FABULEUX DESTIN D'AMELIE POULAIN " 
UN FILM FRANÇAIS DE JEAN-PIERRE JEUNET, AVEC AUDREY TAUTOU ET MATTHIEU KASSOWITZ, 2 H

EN SALLE DEPUIS LE 25 AVRIL 2001
  • LE GENRE : comédie
  • LE REALISATEUR :
    Le parcours de Jean-Pierre Jeunet est atypique. On lui doit " Delicatessen ", mais aussi un des " Alien " aux Etats-Unis. Sa mise en scène sort des sentiers battus.
  • LES ACTEURS :
    Audrey Tautou est la grande surprise de ce film après sa révélation dans " Vénus Beauté Institut ". Matthieu Kassowitz est aussi bon acteur que réalisateur prometteur. Pendant le tournage, il montait " Les rivières pourpres ".
  • L'HISTOIRE :
    Amélie Poulain a souffert d'une enfance solitaire et de parents à la fois distants et très prenants. Serveuse dans un bar à Paris, elle mène une vie sans surprise et sans relation, jusqu'au jour où elle décide de se mêler de la vie des autres… pour leur plus grand bien !
  • UN AVIS :
    " Le fabuleux destin d'Amélie Poulain " est la pépite d'or du cinéma français en ce printemps. Courez la voir ! Tour à tour drôle, malicieuse, charmeuse, Amélie vous touchera à coup sûr parce qu'elle est proche de chacun de nous. Le film démarre par un retour désopilant sur son histoire, un peu la nôtre. Une fois sa vie bouleversée un soir d'août 1997, elle trouve la clé pour sortir de sa solitude et de sa vie routinière. Elle devient alors l'exemple à suivre, elle montre le chemin à prendre, le bonheur est devant notre porte. Jeunet s'en donne à cœur joie pour passer son message et nous offre un film qui ne ressemble à aucun autre, sorte de conte débordant de poésie et d'imagination. L'éclairage est idéal, les effets spéciaux subtiles. Paris est revisité. Les acteurs sont justes, Audrey Tautou crève l'écran. Vous n'êtes pas encore en salle ?
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = SANS PLUS, = BON MOMENT,
    = TRES BON MOMENT, = EXCEPTIONNEL ]

" A LA RENCONTRE DE FORRESTER " 
UN FILM AMERICAIN DE GUS VAN SANT, AVEC SEAN CONNERY ET ROB BROWN, 2 H 16 

EN SALLE DEPUIS LE 18 AVRIL 2001
  • LE GENRE : chronique
  • LE REALISATEUR :
    Gus Van Sant est l'auteur de l'excellent " Prête à tout ".
  • L'HISTOIRE :
    Jamal, jeune noir du Bronx, est un surdoué de l'écriture et du basket. Il se trouve à l'étroit dans son quartier. Dans l'immeuble voisin de son terrain de basket habite un écrivain solitaire, que l'on dit reclus depuis des années. Il entreprend de le rencontrer…
  • UN AVIS :
    Pour certains, le propos de ce film n'est pas crédible. A l'écran, c'est tout le contraire. La relation entre le jeune ambitieux, mais noir, et le vieil auteur aigri fonctionne. La rencontre est difficile, mais la passion réciproque des mots l'emporte sur les différences. Au fil de la relation, chacun apporte à l'autre. " Le secret de l'écriture, c'est d'écrire ", explique le vieil auteur, incarné à merveille par Sean Connery.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = SANS PLUS, = BON MOMENT,
    = TRES BON MOMENT, = EXCEPTIONNEL ]

N° 111-112 LUNDI 16 AVRIL 2001
" LES DEMONS A MA PORTE " 
UN FILM CHINOIS DE JIANG WEN, AVEC JIANG WEN ET JIANG HONGBO, 2 H 20

EN SALLE DEPUIS LE 14 MARS 2001
  • LE GENRE : drame
  • LE REALISATEUR :
    Jiang Wen est en quelque sorte le Depardieu chinois. Il est passé derrière la caméra il y a quelques années. Ce film a obtenu le Grand prix spécial du jury au dernier Festival de Cannes et lui a valu les pires soucis avec la censure chinoise.
  • L'HISTOIRE :
    L'histoire se déroule dans un petit village du nord-est de la Chine dans les années 40. La région est sous occupation japonaise. Les envahisseurs tiennent la population locale à la baguette. Une nuit, on dépose deux étranges paquets dans la maison de Ma Dasan, brave paysan. Ils contiennent deux prisonniers japonais, dont il doit s'occuper dans le plus grand secret et au risque de sa vie…
  • UN AVIS :
    2 h 20, en version originale, en noir et blanc : pas facile de conseiller ce film face à tous ces contre-arguments. Et pourtant " Les démons à ma porte " est une pépite rare, mêlant film de guerre, comédie imprévisible et drame cruel. Passé les quelques minutes initiales d'adaptation, vous serez touché par le destin tragique de ces quelques villageois d'un autre temps. Pour survivre, ils sont condamnés à prendre la décision la plus dramatique de leur vie, source d'une confrontation intime entre le bien et le mal. Qu'aurions-nous fait à leur place ? Jiang Wen témoigne d'une maîtrise exceptionnelle de la mise en scène. L'ambiance passe d'abord par un éclairage qui confère à certaines scènes la force de vrais tableaux. Il nous conduit sans cesse où on ne l'attend pas. A voir absolument.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = SANS PLUS, = BON MOMENT
    = TRES BON MOMENT, = EXCEPTIONNEL ]

N° 110 LUNDI 9 AVRIL 2001
" INTIMITE " 
UN FILM FRANÇAIS DE PATRICE CHEREAU, AVEC MARK RYLANCE ET KERRY FOX, 2 H 00

EN SALLE DEPUIS LE 28 MARS 2001
  • LE GENRE : drame
  • LE REALISATEUR :
    Metteur en scène de théâtre, Patrice Chéreau est venu au cinéma au début des années 70. Ce film est le huitième et a obtenu l'Ours d'or au Festival de Berlin. On lui doit par ailleurs " La Reine Margot " en 1994 avec Isabelle Adjani.
  • LES ACTEURS :
    Les comédiens de ce film français tourné en Angleterre sont britanniques. Mark Rylance est un acteur shakespearien réputé outre-Manche. Kerry Fox a obtenu le prix d'interprétation féminine à Berlin.
  • L'HISTOIRE :
    Une femme toque à la porte d'une petite maison sans intérêt en ville. Un homme ouvre, étonné de la revoir. Quelques instants plus tard, sans un mot, ils font l'amour sauvagement. Puis elle repart, toujours sans un mot. Qui est-il ? Qui est-elle ? Quelles vies se cachent derrière cette relation ?
  • UN AVIS :
    " Le mariage, c'est terrible, mais ça donne une raison de vivre " explique un des personnages du film. Il est encore plus difficile quand l'adultère s'en mêle. Il s'insinue ici entre deux familles simples, par surprise, après le hasard d'une rencontre. Elle est d'abord physique. Les scènes sont crues mais jamais vulgaires. Elles font partager la passion allant crescendo des personnages. Ce film est touchant parce qu'il rend l'ordinaire bouleversant. N'est-ce pas la plus belle illustration de la maîtrise artistique ? " Intimité " est un plaisir de cinéma, un film à savourer sur grand écran dans une salle obscure. Sans effet spécial ni acteur connu.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = SANS PLUS, = BON MOMENT,
    = TRES BON MOMENT, = EXCEPTIONNEL ]

N° 109 LUNDI 2 AVRIL 2001
" MERCREDI FOLLE JOURNEE " 
UN FILM FRANÇAIS DE PASCAL THOMAS
AVEC VINCENT LINDON, ALESSANDRA MARTINES, ISABELLE CARRE ET CATHERINE FROT, 2 H 07
EN SALLE DEPUIS LE 28 MARS 2001
  • LE GENRE : comédie
  • L'HISTOIRE :
    Ce film nous fait partager le mercredi libre de quelques enfants et de leurs parents. L'environnement est urbain, c'est la ville de Nantes. On y croise un père divorcé et bien maladroit, un bon vieil instit comme autrefois, une maman absente qui se drogue, une tante kleptomane au commissariat…
  • UN AVIS :
    Pascal Thomas filme un mercredi d'aujourd'hui. Il nous montre avec humour que rien ne va plus du côté des adultes. Dans leur monde règnent la séparation, la dispute, le surmenage et même la drogue et le vol. Le seul qui reste serein est le bon instituteur, celui qui conseille aux enfants " d'apprendre ce qui ne sert à rien ". Et ils ont l'air de lui obéir à la lettre. Ils se promènent à vélo, chantent, dansent, et se font les premiers baisers, comme tous les enfants. Ils sont bien plus équilibrés que leurs parents ! La leçon est claire, bien qu'un peu caricaturale. Au passage, on notera le plaisir de Pascal Thomas à filmer la ville.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = SANS PLUS, = BON MOMENT,
    = TRES BON MOMENT, = EXCEPTIONNEL ]

N° 108 LUNDI 26 MARS 2001
" PRESQUE CELEBRE " 
UN FILM AMERICAIN DE CAMERON CROWE 
AVEC PATRICK FUGIT, BILLY CRUDUP ET FRANCES McDORMAND, 2 H 03
EN SALLE DEPUIS LE 21 MARS 2001
  • LE GENRE : comédie
  • LE REALISATEUR :
    Cameron Crowe a réalisé " Jerry Maguire " avec Tom Cruise. Cette histoire est son histoire.
  • L'HISTOIRE :
    Nous sommes en 1973. William Miller n'a que 15 ans et rêve d'une carrière de critique rock. Contre l'avis de sa mère prenante, il se fait passer pour un critique expérimenté auprès de la rédaction de Rolling Stone, revue musicale culte aux Etats-Unis. Celle-ci lui confie un reportage sur la tournée du nouveau groupe qui monte, Stillwater…
  • UN AVIS :
    Le rock à fond, les années 70 débridées, la vie des groupies hystériques… Tout un programme ! Même sans être fan, on suit avec plaisir l'aventure sympathique de William dans cet univers dont il est si éloigné. Le film ne manque ni de clichés ni de bons sentiments, mais ils ne gâchent pas le spectacle.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE ]

N° 106 LUNDI 12 MARS 2001
" TRAFFIC " 
UN FILM AMERICAIN DE STEVEN SODERBERGH 
AVEC BENICIO DEL TORO, MICHAEL DOUGLAS ET CATHERINE ZETA-JONES, 2 H 25
EN SALLE DEPUIS LE 7 MARS 2001
  • LE GENRE : policier
  • LE REALISATEUR :
    Après l'excellent " Erin Brokovitch " il y a un an, Steven Soderbergh revient dans un tout autre genre. Ce film a obtenu plusieurs nominations aux Oscars.
  • LES ACTEURS :
    Pour la première fois, le couple Michael Douglas-Catherine Zeta-Jones est réuni à l'écran. Mais leurs personnages ne se croisent pas. A signaler : l'excellente prestation de Benicio del Toro.
  • L'HISTOIRE :
    Ce film est un reportage sur l'univers de la drogue aux Etats-Unis aujourd'hui, vu sous tous les angles : celui des autorités qui luttent, des jeunes BCBG drogués, des narcotrafiquants sans état d'âme…
  • UN AVIS :
    " Traffic " est une fiction hyper-réaliste qui a tout d'un reportage au quotidien sur le monde de la drogue, y compris dans la façon dont il a été tourné, souvent caméra à l'épaule au cœur de l'action. Le combat mené contre les trafiquants est une véritable guerre où tous les coups sont permis. Le spectateur est tenu en haleine de bout en bout par une construction efficace. " Traffic " illustre la puissance du cinéma-vérité, capable de montrer la réalité au-delà du travail des journalistes. Sur le sujet présenté, le constat est désespérant.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE ]

N° 105 LUNDI 5 MARS 2001
" HANNIBAL " 
UN FILM AMERICAIN DE RIDLEY SCOTT, AVEC ANTHONY HOPKINS ET JULIANNE MOORE, 2 H 05

EN SALLE DEPUIS LE 28 FEVRIER 2001
  • LE GENRE : drame
  • LE REALISATEUR :
    Jonathan Demme, l'auteur du " Silence des agneaux " a dit non à cette suite. Ridley Scott a pris le relais. On lui doit récemment " Gladiator ".
  • LES ACTEURS :
    Jodie Foster n'a pas non plus voulu reprendre son rôle de Clarice Starling. Elle est remplacée par Julianne Moore. Anthony Hopkins est bien là.
  • L'HISTOIRE :
    Dix ans ont passé mais Hannibal reste un des dix criminels les plus recherchés par le FBI et Clarice Starling. Un inspecteur italien semble retrouver sa trace à Florence…
  • UN AVIS :
    Anthony Hopkins jubile à incarner une nouvelle fois Hannibal. Il est excellent dans ce rôle de psychopathe moderne et effrayant, qui ne manque ni de culture ni d'humour. Julianne Moore est glaciale à souhait dans sa quête, incarnant un personnage moins riche que celui de Jodie Foster. Alors que le " Silence des agneaux " faisait monter la tension, " Hannibal " effraie en montrant l'indicible. Jusqu'à la caricature à la fin du film. Mais comme Clarice, qui entretient une relation ambiguë avec Hannibal, n'en est-il pas de même pour le spectateur qui va voir ce film ? Et qui se prépare au troisième épisode…
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE ]

N° 104 LUNDI 26 FEVRIER 2001
" ENDIABLE " 
UN FILM AMERICAIN DE HAROLD RAMIS, AVEC BRENDAN FRASER ET ELIZABETH HURLEY, 1 H 33

EN SALLE DEPUIS LE 21 FEVRIER 2001
  • LE GENRE : comédie
  • LE REALISATEUR :
    Harold Ramis est l'excellent auteur de " Un jour sans fin ". Il a participé à la mise en scène ou l'écriture de nombreux films à succès.
  • LES ACTEURS :
    Brendan Fraser, connu depuis " La momie ", a la cote à Hollywood.
  • L'HISTOIRE :
    Elliot est un employé sans relief d'une société d'informatique. Ses collègues ne le supportent pas. Gaffeur, il n'a aucun succès avec les filles. Un soir, il rencontre le diable en personne, incarné par l'irrésistible Liz Hurley. Par contrat, elle lui propose de réaliser sept vœux…
  • UN AVIS :
    L'idée de base du scénario est bonne. Dommage que sa traduction à l'écran soit si inégale. Restent quelques séquences à exploser de rire. Et Elizabeth Hurley !
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE ]

" CE QUE VEULENT LES FEMMES " 
UN FILM AMERICAIN NANCY MEYERS, AVEC MEL GIBSON ET HELEN HUNT, 2 H 07

EN SALLE DEPUIS LE 14 FEVRIER 2001
  • LE GENRE : comédie
  • LES ACTEURS :
    Actrice talentueuse, Helen Hunt ne cesse de tourner en ce moment. On l'a récemment vue dans " Seul au monde ".
  • L'HISTOIRE :
    Dans son agence de pub, Nick Marshall se fait souffler la place de directeur de création, dont il rêvait, par une femme. Le mot d'ordre est alors de penser plus féminin. Après un accident, Nick se met à entendre les pensées des femmes. Ça tombe bien…
  • UN AVIS :
    La comédie fonctionne plutôt bien. La romance, elle, est trop sucrée.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE ]

N° 103 LUNDI 19 FEVRIER 2001
" SOUS LE SABLE " 
UN FILM FRANÇAIS DE FRANÇOIS OZON, AVEC CHARLOTTE RAMPLING ET BRUNO CREMER, 1 H 35

EN SALLE DEPUIS LE 7 FEVRIER 2001
  • LE GENRE : drame
  • LE REALISATEUR :
    François Ozon n'a que 33 ans. On lui doit " Regarde la mer " en 1996 et " Gouttes d'eau sur pierres brûlantes " en 1999. Ses films témoignent d'une maîtrise technique étonnante après un si jeune parcours.
  • LES ACTEURS :
    Son interprétation dans ce film a valu à Charlotte Rampling de nombreuses couvertures de magazines. Tous parlent de son " grand retour ". Elle a déjà tourné avec Woody Allen, Sidney Lumet ou Luchino Visconti. Elle est la compagne de Jean-Michel Jarre.
  • L'HISTOIRE :
    Comme d'habitude, Marie et Jean fuient la capitale pour quelques jours de vacances dans leur maison des Landes. Sur la plage, le lendemain de leur arrivée, Marie s'endort quand Jean part se baigner. A son réveil, Jean a disparu. Une disparition énigmatique…
  • UN AVIS :
    " Sous le sable " est un beau film sur les thèmes de l'absence, de la solitude, de la vie qui passe et s'écroule. Il est porté tout entier par Charlotte Rampling, d'une classe discrète mais si fragile. François Ozon installe une ambiance troublante par petites touches, jusqu'à ce que surgisse l'évidence. Sa mise en scène subtile réjouit. Reste une question à la fin du film : regardons-nous assez derrière les apparences ?
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE ]

N° 102 LUNDI 12 FEVRIER 2001
" LA VERITE SI JE MENS ! 2 " 
UN FILM FRANÇAIS DE THOMAS GILOU
AVEC JOSE GARCIA, RICHARD ANCONINA, BRUNO SOLO, GILBERT MELKI, 1 H 45
EN SALLE DEPUIS LE 7 FEVRIER 2001
  • LE GENRE : comédie
  • L'HISTOIRE :
    La bande de copains de " La vérité 1 " vit toujours dans le Sentier, mais les affaires ne marchent plus comme avant. La quartier change, le textile délocalise et des start-up de la nouvelle économie s'y installent. Dans ce contexte, la bande se tourne vers la grande distribution, où elle espère décrocher de gros marchés. La bonne idée ?
  • UN AVIS :
    Dans le genre, ce film est une réussite à 100 %. Ne vous fiez pas aux critiques qui font la fine bouche ! On rit de bout en bout, sans temps mort. Il est bien écrit et colle à notre époque. Les auteurs ont dépassé avec talent la seule description d'un quartier et d'une ambiance du numéro un. Les personnages font rire, mais savent aussi être touchants. Et sans conteste, " La vérité 2 " confirme la révélation d'un grand comique digne des meilleurs du passé du cinéma français : José Garcia. On se réjouit à l'avance de ses prochaines apparitions.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE ]

N° 101 LUNDI 5 FEVRIER 2001
 " LE PACTE DES LOUPS " 
UN FILM FRANÇAIS DE CHRISTOPHE GANS
AVEC SAMUEL LE BIHAN, VINCENT CASSEL ET MONICA BELLUCCI, 2 H 22
EN SALLE DEPUIS LE 31 JANVIER 2001
  • LE GENRE : aventures
  • LE REALISATEUR :
    Christophe Gans est l'auteur de " Crying Freeman " en 1995. Il réalise ici avec maîtrise ce film grâce aux gros moyens accordés par le Studio Canal. Il met en scène deux acteurs prometteurs de leur génération : Samuel Le Bihan et Vincent Cassel.
  • L'HISTOIRE :
    Auvergne, XVIIIe siècle. Une bête mystérieuse et impitoyable sème la peur dans le Gevaudan. Le roi envoie sur place un enquêteur, le chevalier Grégoire de Fronsac. Il est vite confronté aux secrets de la noblesse locale… Le film s'inspire de l'histoire vraie de la bête du Gevaudan, qui fit cent victimes de 1764 à 1767.
  • UN AVIS :
    La bête du Gévaudan est dans ce film une créature hybride mystérieuse. " Le pacte des loups " tout entier lui ressemble. Les allusions sont nombreuses à des films aussi différents que " Sleepy Hollow ", " Predator " ou " Matrix ". Il en résulte une production lourde et sans finesse, à la fois inhabituelle en France mais sans surprise. Un film dont on sort avec des sentiments très partagés.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE ]

N° 100 LUNDI 29 JANVIER 2001
 " PEINES D'AMOUR PERDUES " 
UN FILM ANGLAIS DE KENNETH BRANAGH, 
AVEC LUI-MEME, NATASCHA McELHONE, ALICIA SILVERSTONE ET NATHAN LANE, 1 H 40
EN SALLE DEPUIS LE 24 JANVIER 2001
  • LE GENRE : comédie musicale
  • LE REALISATEUR :
    Kenneth Branagh, 41 ans, est né en Irlande du Nord. Il débute par une brillante carrière d'acteur de théâtre avant de tourner son premier film en 1989, " Henry V ". Il s'intéresse à tous les genres, mais a une prédilection pour l'œuvre de Shakespeare, dont il s'est déjà inspiré dans la comédie " Beaucoup de bruit pour rien " en 1993. Il récidive avec ce film. Il est souvent acteur de ses réalisations.
  • L'HISTOIRE :
    A une époque imaginaire, mêlant histoire récente et plus ancienne, le roi de Navarre fait un serment avec trois acolytes : s'enfermer trois ans dans une bibliothèque pour se consacrer à l'étude. La nourriture sera frugale et interdiction leur est faite de voir des femmes. Seront-ils capables de tenir le serment ?
  • UN AVIS :
    Kenneth Branagh mêle ici habilement les mots de Shakespeare, dont il s'empare avec liberté, et la comédie musicale d'inspiration américaine. On y retrouve tous les ingrédients du genre : les faux décors étudiés pour la danse, les couleurs vives et la beauté des danseuses, les ambiances tamisées quand il le faut. L'intrigue est sans surprise, mais le plaisir né des moments de danse est réel. Ils sont légers et enlevés. Une parenthèse pleine de fantaisie qui réjouit, sur fond de standards musicaux des frères Gerschwin et de Cole Porter.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE ]

N° 99 LUNDI 22 JANVIER 2001
" SEUL AU MONDE " 
UN FILM AMERICAIN DE ROBERT ZEMECKIS, AVEC TOM HANKS ET HELEN HUNT, 2 H 24

EN SALLE DEPUIS LE 10 JANVIER 2001
  • LE GENRE : aventures
  • LE REALISATEUR :
    On doit notamment à Robert Zemeckis " Retour vers le futur " et " Forrest Gump ".
  • LES ACTEURS :
    La presse attribue à l'avance un troisième Oscar à Tom Hanks pour ce rôle, après ceux obtenus pour " Forrest Gump " et " Philadelphia ".
  • L'HISTOIRE :
    Chuck Noland travaille avec enthousiasme pour le livreur express Fedex. Son métier le conduit aux quatre coins de la planète. Après le crash en plein Pacifique de son avion cargo, il se retrouve seul survivant sur une île déserte. Il ne lui reste presque rien pour survivre…
  • UN AVIS :
    La survie de Chuck sur l'île est un combat de chaque instant. Marcher sans chaussures, boire, manger, faire du feu : plus rien n'est simple. On en vient à se demander comment l'on ferait soi-même ! Avec grand talent, Tom Hanks captive sans relâche. Les séquences hors de l'île retiennent moins l'attention, si ce n'est le réaliste et terrifiant crash d'avion.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE ]

N° 98 LUNDI 15 JANVIER 2001
" BILLY ELLIOT " 
UN FILM ANGLAIS DE STEPHEN DALDRY, AVEC JAMIE BELL ET GARY LEWIS, 1 H 50

EN SALLE DEPUIS LE 18 DECEMBRE 2000
  • LE GENRE : comédie dramatique
  • LE REALISATEUR :
    Il réalise ici son premier film. Le jeune acteur Jamie Bell a quant à lui été sélectionné parmi 2.000 candidats. Il danse depuis l'âge de 6 ans.
  • L'HISTOIRE :
    Angleterre, 1984. Alors que son père et son frère participent activement à la dure grève des mineurs de la ville, le jeune Billy, 11 ans, tente de vivre normalement. Il s'occupe de sa grand-mère depuis la mort de sa mère, va à l'école et au cours de boxe, seule distraction du coin semble-t-il. Un jour par hasard, il découvre la danse et s'y investit. Sa famille ne comprend pas…
  • UN AVIS :
    Un excellent bouche-à-oreille permet à ce film de faire une belle carrière en salle depuis la fin de l'année dernière. Le succès est mérité, Billy touche droit au cœur. Il réalise son rêve inespéré et presque impossible. Le spectateur en devient le témoin attendri. Une belle histoire.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE ]

N° 97 LUNDI 8 JANVIER 2001
" CHICKEN RUN " 
UN FILM ANGLAIS DE NICK PARK ET PETER LORD, 1 H 25

EN SALLE DEPUIS LE 11 DECEMBRE 2000
  • LE GENRE : animation
  • LE REALISATEUR :
    Les auteurs ont déjà signé " Wallace et Gromit " en 1995, autre animation en pâte à modeler. Steven Spielberg les a soutenus dans ce projet de trois ans. Les personnages principaux ont les voix de Gérard Depardieu et Valérie Lemercier.
  • L'HISTOIRE :
    Miss Tweedy gère son élevage de poulets à la dure. Il ressemble plus à un camp d'internement qu'à un poulailler. Et quand les poulettes ne pondent pas, leur sort est scellé : elles passent au four. Alors toutes ne rêvent qu'à la grande évasion. Malheureusement leurs incessantes tentatives échouent, jusqu'au jour où…
  • UN AVIS :
    La première chose avec " Chicken run ", c'est de ne pas avoir peur d'aller voir un film d'animation en pâte à modeler. Il s'agit d'une vraie fiction, aux effets spéciaux spectaculaires. Les gallinacées sont sympathiques et attachantes, leurs aventures palpitantes. On y croit ! En fait, la fable de notre monde est intelligente et pleine de leçons. Grâce aux poulettes, vous vous rappellerez, entre autres, que " vouloir, c'est pouvoir ".
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE ]

N° 96 LUNDI 1er JANVIER 2001
" ESCROCS, MAIS PAS TROP " 
UN FILM AMERICAIN DE WOODY ALLEN 
AVEC WOODY ALLEN, TRACEY ULLMAN ET HUGH GRANT, 1 H 35
EN SALLE DEPUIS LE 6 DECEMBRE 2000
  • LE GENRE : comédie
  • LE REALISATEUR :
    Avec ce 31ème film, Woody Allen a enfin obtenu un vrai succès commercial aux Etats-Unis. Jusque-là, ses films réussissaient surtout leur carrière en Europe.
  • L'HISTOIRE :
    Ray Winkler (Woody Allen) sort tout juste de prison et échafaude déjà un nouveau coup. Avec ses compères, il reprend un commerce situé à deux pas d'une banque. Pendant que sa femme vend des cookies, ils creusent un tunnel vers le coffre. Le plan foire, mais la vente de cookies explose…
  • UN AVIS :
    Un Woody Allen sans prétention. Tous les ingrédients de base sont réunis : New-York, un fond de jazz, un humour débridé, des personnages simples et hilarants, une bonne leçon de vie. Bref, une pépite.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE ]

" INCASSABLE " 
UN FILM AMERICAIN DE M. NIGHT SHYAMALAN 
AVEC BRUCE WILLIS, SAMUEL L. JACKSON ET ROBIN WRIGHT PENN, 1 H 46
EN SALLE DEPUIS LE 27 DECEMBRE 2000
  • LE GENRE : science-fiction
  • LE REALISATEUR :
    M. Night Shyamalan, 30 ans, est le jeune auteur-réalisateur dont tout le monde parle à Hollywood depuis le succès du " Sixième sens ", aujourd'hui situé au 10ème rang du box-office mondial de tous les temps.
  • L'HISTOIRE :
    David Dunn (Bruce Willis) revient d'un entretien d'embauche à New-York. De l'effroyable accident de son train, il est l'unique rescapé, parfaitement indemne. Dans les jours qui suivent, il est contacté par un étrange personnage, qui va lui révéler son secret…
  • UN AVIS :
    Ce film ne vaut que pour la révélation finale, une fois de plus assez astucieuse. Mais pour en arriver là, l'enchaînement est poussif. Une tentative gâchée de reprendre la recette du " Sixième sens ".
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE ]

N° 94 et 95 LUNDI 18 DECEMBRE 2000
" DINOSAURE " 
UN FILM AMERICAIN WALT DISNEY, DE RALPH ZONDAG ET ERIC LEIGHTON

EN SALLE DEPUIS LE 22 NOVEMBRE 2000
  • LE GENRE : dessin animé d'un nouveau genre
  • L'HISTOIRE :
    Au terme d'un voyage rocambolesque, un œuf d'iguanodon atterrit chez une famille de lémuriens. Le petit naît et est adopté par la famille sous le nom d'Aladar. Il grandit heureux, jusqu'au jour où un énorme astéroïde s'abat sur la terre et bouleverse la vie. Tous doivent fuir à la recherche d'un nouveau territoire…
  • UN AVIS :
    " Dinosaure " marque sans conteste une nouvelle étape de la longue tradition des productions Walt Disney. Peut-on encore parler de dessin animé à son sujet ? Les effets spéciaux totalement bluffants en font un spectacle saisissant de réalité, qui n'a plus grand chose à voir avec Blanche Neige ou même Mulan. Alors le résultat vaut la peine d'être vu, mais le film manque de magie et de chaleur, celles que l'on attend des Walt Disney à l'époque des fêtes. Même la bande originale, d'habitude marquante, est sans relief. Ferez-vous aussi une petite crise de nostalgie ?
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE ]

N° 93 LUNDI 11 DECEMBRE 2000
" LE ROI DANSE " 
UN FILM FRANÇAIS DE GERARD CORBIAU, AVEC BENOIT MAGIMEL, BORRIS TERRAL 
ET TCHEKY KARYO, 1 H 48, EN SALLE DEPUIS LE 6 DECEMBRE 2000
  • LE GENRE : drame historique
  • LE REALISATEUR :
    Gérard Corbiau est l'auteur du " Maître de musique " en 1988 et de " Farinelli " en 1994. Une fois de plus dans ce nouveau film, la musique est l'élément central. Il reste ainsi fidèle à un projet de longue date : " Mon plus grand désir, c'est de promouvoir une sorte de mariage périlleux entre le cinéma et la musique. "
  • LES ACTEURS :
    Benoît Magimel incarne Louis XIV. Borris Terral, vu dans " Pédale douce " d'Aghion en 1996 et " Une pour toutes " de Lelouch en 1999, est Lully. Tchéky Karyo, le plus connu des trois, joue Molière.
  • L'HISTOIRE :
    Depuis la mort de Louis XIII, le destin de la France est entre les mains de la régente Anne d'Autriche et du Cardinal Mazarin. Louis XIV est trop jeune. Tenu à l'écart du pouvoir, son seul terrain d'expression est la musique et la danse, sous l'influence obsessionnelle d'un italien de génie de la cour, Lully. A la mort de Mazarin, l'heure du roi-soleil arrive…
  • UN AVIS :
    A la sortie de ce film, l'impression qui domine est celle d'une magnifique esthétique. Corbiau s'est donné les moyens d'un film en costumes luxueux. " Le roi danse " nous montre un Louis XIV moins connu que ses représentations classiques. Il est le roi, passionné d'art, qui a donné naissance à la longue tradition française de la danse. Même si des libertés historiques ont été prises, on comprend l'influence des artistes de la cour comme Lully et Molière. Leurs créations, au service du roi, ont pu jouer de vrais rôles politiques. Mais les artistes ne doivent pas se tromper : le pouvoir est bien entre les mains du roi, qui décide d'aimer ou de détester. Et avec le temps, tout change. Lully le comprend à ses dépends. On peut faire à ce film le reproche de manquer de vie, voire de subtilité, mais il laisse un souvenir qui se prolonge : celui d'un autre Louis XIV. Au passage, il faut noter la prestation de la jeune Claire Keim, que l'on ne manquera pas de bientôt revoir.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE ]

N° 92 LUNDI 4 DECEMBRE 2000
" CHARLIE ET SES DRÔLES DE DAMES" 
UN FILM AMERICAIN DE McG, AVEC CAMERON DIAZ, DREW BARRYMORE ET LUCY LIU, 1 H 38

EN SALLE DEPUIS LE 22 NOVEMBRE 2000
  • LE GENRE : aventures
  • LES ACTEURS :
    Les fans d'Ally McBeal retrouveront ici une des figures-clés de la série : Lucy Liu, alias Ling.
  • L'HISTOIRE :
    Eric Knox, le nouveau Bill Gates, est kidnappé par une bande de truands qui en veulent à son nouveau et très performant logiciel. Son associée demande à Charlie et ses drôles de dames de prendre en main l'affaire…
  • UN AVIS :
    Ce film est une sorte de sucrerie cinématographique aux ingrédients à la mode : un rappel de bonne vieille série, trois filles absolument craquantes, une ambiance clip, une bande sonore forte. La recette fonctionne, mais sans surprise. On a mangé le bonbon et il n'en reste rien.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE ]

N° 91 LUNDI 27 NOVEMBRE 2000
" IN THE MOOD FOR LOVE" 
UN FILM CHINOIS DE WONG KAR-WAI, AVEC MAGGIE CHEUNG ET TONY LEUNG, 1 H 38

EN SALLE DEPUIS LE 8 NOVEMBRE 2000
  • LE GENRE : drame
  • LE REALISATEUR :
    Avec ce film, Wong Kar-wai obtient son plus grand succès en salle en France. Son œuvre participe à l'affirmation du cinéma asiatique en Europe, où il a vraiment émergé en 1994 avec " Chuncking Express ". Dans Libération, il a donné cette définition de l'art : " L'absolu de l'art serait peut-être un flacon vide. Du parfum, il ne reste rien en substance, juste quelques effluves résiduels, qui comme d'entêtantes réminiscences suffisent à susciter une incomparable ivresse ".
  • LES ACTEURS :
    Tony Leung a obtenu le prix d'interprétation masculine pour ce film au dernier Festival de Cannes. Maggie Cheung a tourné de nombreux films à Kong-Kong. Elle est la compagne d'Olivier Assayas depuis sa participation dans " Irma Vep " en 1996.
  • L'HISTOIRE :
    Le film débute à Hong-Kong en 1962. Les Chan et les Chow emménagent le même jour dans leur nouvel appartement. Ils viennent à se croiser au quotidien. M. Chow réalise progressivement que sa femme le trompe. Mme Chan l'est elle aussi par son mari, souvent absent. Les deux êtres abandonnés prennent alors conscience d'une attirance réciproque…
  • UN AVIS :
    Il ne se passe pas grand chose dans ce film, mais peut-être l'essentiel. Un homme et une femme se croisent, se rapprochent, s'éloignent, se retrouvent. Ils ne parviennent pas à libérer leur amour impossible. L'émotion naît de cette sensibilité contenue, perçue dans les regards, à travers quelques mots. Toute leur vie sera emprunte d'une mélancolie à fleur de peau au souvenir de l'autre. L'histoire est portée par l'esthétique sensuelle et sombre du réalisateur. Seules les robes colorées de Mme Cheung tranchent. L'utilisation des ralentis ne choque pas. Même filmer la pluie devient ici du grand art. La bande originale très présente accompagne avec force les moments-clés.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE ]

N° 90 LUNDI 20 NOVEMBRE 2000
" CODE INCONNU" 
UN FILM FRANÇAIS DE MICHAEL HANEKE, AVEC JULIETTE BINOCHE ET THIERRY NEUVIX, 1 H 57

EN SALLE DEPUIS LE 15 NOVEMBRE 2000
  • LE GENRE : drame
  • LE REALISATEUR :
    Michael Haneke est un cinéaste autrichien dont l'œuvre ne passe pas inaperçue. En 1997, " Funny games " avait terrifié. Il y était question de violence gratuite et cruelle, un film tout en suggestions. " Code inconnu " a obtenu le Prix du jury à Cannes cette année.
  • L'HISTOIRE :
    Ce film tourne autour de la vie d'un couple parisien d'aujourd'hui. Elle est actrice, il est reporter-photographe. Dans leur environnement se croisent des personnages d'horizons très différents, entre lesquels le spectateur tisse les liens au fur et à mesure. Peter Haneke nous montre aussi la violence ordinaire : une altercation dans la rue, une agression dans le métro, un père et un fils qui ne se parlent plus... Chaque scène donne lieu à une seule séquence qui s'arrête brutalement, laissant place à la propre interprétation du spectateur.
  • UN AVIS :
    " Code inconnu " est déroutant et ne laisse pas indifférent. Il est déroutant avec ces séquences s'arrêtant net en pleine action. Il ne laisse pas indifférent aux réalités quotidiennes difficiles et à la violence qu'il nous montre. Bien que dérangeant, ce film nous retient parce qu'il est proche de la vie de chacun. Nous avons peut-être même vécu l'une ou l'autre des scènes. Juliette Binoche est exceptionnelle, notamment dans les scènes de tournage. Le cinéma de Michael Haneke n'est pas facile mais, ici, sortir des sentiers battus est réjouissant.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE ]

N° 89 LUNDI 13 NOVEMBRE 2000
" SHAFT " 
UN FILM DE JOHN SINGLETON, AVEC SAMUEL L. JACKSON, 1 h 39

EN SALLE DEPUIS LE 8 NOVEMBRE 2000
  • LE GENRE : policier
  • LE REALISATEUR :
    John Singleton a été révélé par " Boyz'n the Hood ". Il a été le premier et plus jeune réalisateur noir américain à être cité pour l'Oscar de la mise en scène en 1991.
  • L'HISTOIRE :
    Après une altercation dans un bar new-yorkais, un jeune noir est assassiné par un raciste. Le flic John Shaft identifie rapidement le meurtrier. Libéré sous caution, celui-ci part à l'étranger. Mais Shaft ne l'oublie pas et ne manque pas son retour aux Etats-Unis… Shaft est une reprise d'un héros noir apparu sur les écrans au début des années 70.
  • UN AVIS :
    Ce film repose entièrement sur l'imposant et convaincant Samuel L. Jackson, dans son rôle de justicier noir. Les personnages secondaires sont eux caricaturaux. L'intrigue est mince et relève plutôt d'un épisode de la série " Starsky et Hutch " que d'un long film de cinéma. Il fleure d'ailleurs bon les années 70, avec sa bande originale aux notes de disco très présente. On ne s'ennuie pas, mais le tout est sans surprise.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE ]

N° 88 LUNDI 6 NOVEMBRE 2000
" MERCI POUR LE CHOCOLAT " 
UN FILM FRANÇAIS DE CLAUDE CHABROL, AVEC ISABELLE HUPPERT ET JACQUES DUTRONC, 1 h 39

EN SALLE DEPUIS LE 25 OCTOBRE 2000
  • LE GENRE : drame
  • LE REALISATEUR :
    Avec ce film, Claude Chabrol retrouve une nouvelle fois Isabelle Huppert, son actrice fétiche. La présence de Jacques Dutronc est par contre une première. Les deux hommes ne se connaissaient pas et ont achevé le tournage dans une vraie complicité.
  • L'HISTOIRE :
    Au hasard d'une conversation à table, Jeanne apprend qu'elle a failli être échangée à la naissance. Elle est née le même jour et dans la même clinique que le fils d'un célèbre pianiste, André Polanski. Etrange coïncidence, elle se destine à une carrière de pianiste. Dès lors, elle ne peut s'empêcher d'aller faire sa connaissance et celle de son étrange famille… Le film se déroule à Lausanne, au bord du lac.
  • UN AVIS :
    " Il faut sauver les apparences, c'est tout ce qui compte ", dit Mika Muller, Isabelle Huppert, à la fin d'un conseil d'administration de sa fabrique de chocolat. C'est ce qu'elle ne cesse de faire tout au long de cette histoire. Elle se marie avec Polanski, elle joue à la mère pour le fils de ce dernier. Mais qui est-elle vraiment ? On commence à le comprendre parce qu'elle ne supporte pas l'irruption de Jeanne dans son couple étrange : elle est perverse, criminelle. Chabrol témoigne de son art à montrer des personnages dans leur fragilité ordinaire, ici un univers bourgeois de façade. Aucun détail ne manque. L'intrigue laisse place à l'imagination, l'essentiel réside dans l'ambiance. Huppert est parfaite. Anna Mouglalis, Jeanne, est une découverte prometteuse.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE ]

" THE YARDS " 
UN FILM AMERICAIN DE JAMES GRAY, AVEC MARK WAHLBERG, JAMES CAAN ET JOAQUIN PHOENIX, 1 h 55

EN SALLE DEPUIS LE 1er NOVEMBRE 2000
  • LE GENRE : policier
  • LE REALISATEUR :
    James Gray a réalisé son premier film à 24 ans : l'excellent " Little Odessa ". " The Yards " est le second. Au départ, il se destinait à la peinture. Pour préparer ses films, il n'hésite pas à peindre certaines scènes pour définir la meilleure ambiance. Il admire particulièrement Georges de La Tour.
  • LES ACTEURS :
    Joaquin Phoenix, l'empereur Commode de " Gladiator ", joue à nouveau un personnage sombre ici.
  • L'HISTOIRE :
    Leo Handler sort juste de prison. Il veut oublier les vols de voiture et repartir sur de bonnes bases. Pour commencer, il lui faut trouver du travail. Son oncle accepte finalement de le prendre aux côtés de Willie, le responsable commercial de sa société travaillant pour les chemins de fer de la ville de New-York. Très vite, il découvre un univers corrompu et pourri. Saura-t-il y résister ?
  • UN AVIS :
    L'homme a payé sa dette à la société et ne demande qu'à renaître. Le moment est fragile. On le vit avec lui au plus près : Mark Walhberg rend Leo attachant, tout en retenue. Quand le piège se referme, on a cette fois envie de le défendre. Les scènes dramatiques sont d'une grande intensité. La mise en scène rigoureuse est soignée à l'extrême. Plongé dans cet univers, où tout n'est qu'apparences, le spectateur est tenu en haleine jusqu'à l'ultime seconde. C'est vrai, il ne manque aucune ficelle classique des bons polars, mais elles fonctionnent à merveille. Et le système de l'économie de marché prend une belle claque au passage.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE ]

N° 87 LUNDI 30 OCTOBRE 2000
" SCARY MOVIE " 
UN FILM DE KEENEN IVORY WAYANS, AVEC JON ABRAHAMS ET CARMEN ELECTRA, 1 H 24

EN SALLE DEPUIS LE 25 OCTOBRE 2000
  • LE GENRE : comédie
  • L'HISTOIRE :
    " Scary movie " est une parodie d'une série de récents films américains à succès. La trame principale correspond à celle du film d'horreur " Scream ", mais des allusions sont aussi faites à " Souviens-toi l'été dernier ", " Matrix " ou " Usual suspects " entre autres.
  • UN AVIS :
    Ce film se moque sans limite des différents scénarios dont il s'inspire. Le tueur au masque devient un type qui fait tout simplement son boulot, non sans difficultés. Dans l'esprit de " Mary à tout prix ", quelques effets spéciaux viennent appuyer les gags. Le ton est souvent aussi gras que dans " Fous d'Irène ". Alors on rit, tout en se disant parfois que " trop c'est trop ". Bien sûr il faut connaître les scènes de référence pour apprécier. Un divertissement facile qui tombe à pic pour Halloween.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE ]

N° 86 LUNDI 23 OCTOBRE 2000
" DANCER IN THE DARK " 
UN FILM DE LARS VON TRIER, AVEC BJÖRK, CATHERINE DENEUVE, DAVID MORSE
EN SALLE DEPUIS LE 18 OCTOBRE 2000
  • LE GENRE : mélodrame musical
  • LE REALISATEUR :
    Cinéaste danois habitué des récompenses, Lars Von Trier a obtenu la Palme d'or à Cannes pour ce film. Il travaille actuellement sur un projet d'université virtuelle du cinéma sur internet sous le nom de code " Open Film Town ".
  • L'HISTOIRE :
    Selma est malade et condamnée à devenir aveugle. Son fils risque de subir le même sort. C'est pour lui qu'elle a quitté sa Tchécoslovaquie natale pour les Etats-Unis des années 60. Elle travaille dur comme ouvrière dans une usine pour lui payer l'opération salvatrice. Le moindre dollar est mis de côté. Déjà fragile, sa vie bascule quand ses économies disparaissent… Bien que dramatique, ce film comporte des scènes de comédie musicale dignes des bonnes comédies américaines.
  • UN AVIS :
    A l'occasion de la sortie de ce film, il a beaucoup été question de la prestation exceptionnelle de Björk, omniprésente dans les médias. Son prix d'interprétation féminine à Cannes est mérité. L'intuition de Von Trier ne peut qu'être saluée. Il faut aussi lui reconnaître le réel plaisir né des séquences de comédie musicale. Elles atteignent leur but : nous sortir de la réalité sombre et cruelle, comme tente de s'en dégager Selma. Mais en allant voir ce film, il faut aussi accepter la caméra sur l'épaule du réalisateur, déstabilisante au départ. Il faut aussi être prêt à affronter l'univers de Selma, au bord de la folie, être prêt à être chahuté, dérangé, manipulé. De trop parfois.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE ]

N° 85 LUNDI 16 OCTOBRE 2000
" YI YI " 
UN FILM D'EDWARD YANG, AVEC NIANZHEM WU, ISSEY OGATA ET ELAINE JIN

EN SALLE DEPUIS LE 20 SEPTEMBRE 2000
  • LE GENRE : chronique
  • LE REALISATEUR :
    Edward Yang, 53 ans, a réalisé six films en vingt ans. Il est un des représentants de la " Nouvelle Vague " du cinéma taïwanais depuis le début des années 80. Dans " Mahjong " en 1996, il avait fait tourner Virginie Ledoyen. Pour " Yi Yi ", il a obtenu le Prix de la mise en scène à Cannes, en mai dernier.
  • L'HISTOIRE :
    " Yi Yi ", qui signifie " a one and a two " pour donner le tempo en jazz, est la chronique de la vie ordinaire d'une famille taïwanaise à Taipei aujourd'hui. Un père directeur d'une société informatique, une fille lycéenne, un garçon de 8 ans adorable, une maman qui se cherche et une grand-mère qui fait une attaque. Pas de kung-fu ni de cascade. Simplement la vie de cette famille.
  • UN AVIS :
    Un film taïwanais, en version originale, d'une durée de trois heures : non, ce n'est pas un ovni cinématographique, mais une pépite qu'il ne faut pas manquer. Pensez à votre film préféré ces derniers temps et dites-vous que " Yi Yi " est encore meilleur. " Je ne voulais surtout pas compliquer. Je voulais filmer la vie ", dit Edward Yang. Elle défile sous nos yeux, sans artifice, touchante, essentielle. Filmée de façon très européenne, la vie de la famille de NJ est la nôtre. Vous vous reconnaîtrez forcément dans l'un ou l'autre des personnages, l'une ou l'autre des scènes. Vous craquerez devant Yang Yang, le petit garçon, qui prend en photo les nuques " pour nous montrer ce que nous ne voyons pas. " Vous repenserez à votre premier amour. Vous vous demanderez : " et moi, j'en suis où ? " Le prix de la mise en scène est plus que mérité, les acteurs ne semblent pas en être. Un des personnages explique que " nous vivons trois fois plus depuis l'invention du cinéma. " Ce film en donne la preuve.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE ]

N° 84 LUNDI 9 OCTOBRE 2000
" TIGRE ET DRAGON " 
UN FILM D'ANG LEE, AVEC CHOW YUN-FAT, MICHELLE YEOH ET ZHANG ZIYI

EN SALLE DEPUIS LE 4 OCTOBRE 2000
  • LE GENRE : aventures
  • LE REALISATEUR : Ang Lee, cinéaste taïwanais, travaille aux Etats-Unis depuis plus de vingt ans. Il s'est intéressé à des genres aussi différents que le film en costumes avec " Raisons et sentiments " ou le drame social avec " Ice storm ".
  • L'HISTOIRE :
    En Chine médiévale, l'épée magique du célèbre combattant Li Mu Bai est volée par un briguant d'une agilité spectaculaire. Il est l'élève d'une sorcière aux pouvoirs extraordinaires, la Hyène. Mais qui se cache donc derrière ces deux étranges personnages ?
  • UN AVIS :
    Ang Lee a choisi un des genres les plus populaires du cinéma, le film d'arts martiaux, pour raconter cette histoire adaptée d'un roman chinois traditionnel. Pour notre plus grand plaisir, il n'en a pas fait un vulgaire film de kung-fu, mais une aventure débordante de poésie et de légèreté. Chaque combat devient prétexte à une véritable chorégraphie qui conduit les combattants dans les airs. Pourtant, les effets spéciaux restent invisibles. Ils enchantent autant que les séquences dans les grands espaces désertiques ou luxuriants du cœur de la Chine. Même si le kung-fu ne vous a jamais intéressé, ici il vous subjuguera. Une savoureuse pépite de cinéma.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE ]

N° 83 LUNDI 2 OCTOBRE 2000
" LES RIVIERES POURPRES " 
UN FILM DE MATHIEU KASSOWITZ, AVEC JEAN RENO, VINCENT CASSEL ET NADIA FARES
EN SALLE DEPUIS LE 27 SEPTEMBRE 2000
  • LE GENRE : policier
  • LE REALISATEUR : Révélé avec " La haine ", Mathieu Kassowitz avait moins convaincu avec " Assassins " il y a trois ans. Il est un des espoirs du jeune cinéma français.
  • LES ACTEURS :
    Jean Reno et Vincent Cassel forment le duo de flics qui mène l'enquête.
  • L'HISTOIRE :
    Au cœur d'une vallée un peu perdue des Alpes, une série de meurtres effroyables est commise. Chaque victime contient un indice qui mène à la suivante. Toutes conduisent les recherches à l'étrange université locale. Un flic spécialisé venu de Paris et le débutant lieutenant local se retrouvent sur l'enquête.
  • UN AVIS :
    " Les rivières pourpres " sont tirées du best-seller noir de Jean-Christophe Grangé. Son adaptation à l'écran fonctionne mal. Le scénario est confus et n'a pas la force claire des histoires américaines dont on sent pourtant bien la filiation. C'est dommage parce que Kassowitz témoigne de vraies qualité de mise en scène dans quelques séquences. Il lui faut peut-être passer par là pour aboutir au bon thriller. En attendant, et comme à son habitude, il ne se gêne pas pour caricaturer certains : la gendarmerie nationale en prend particulièrement pour son grade ! Quelle que soit la carrière commerciale du film, Gaumont n'est pas inquiet : le budget de 100 millions est déjà équilibré grâce aux ventes des droits à l'étranger.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE ]

N° 82 LUNDI 25 SEPTEMBRE 2000
" L'HOMME SANS OMBRE " 
UN FILM DE PAUL VERHOEVEN, AVEC KEVIN BACON ET ELISABETH SHUE

EN SALLE DEPUIS LE 20 SEPTEMBRE 2000
  • LE GENRE : fantastique
  • LE REALISATEUR : Paul Verhoeven, cinéaste hollandais depuis quinze ans à Hollywood, est connu pour " Basic Instinct " ou " Robocop ".
  • LES ACTEURS :
    C'est Kevin Bacon, vu dans " Apollo XIII ", qui tient le rôle de l'homme invisible : un rôle furtif !
  • L'HISTOIRE :
    L'équipe du professeur Sebastien Caine est chargée, dans le plus grand secret, de mettre au point une méthode pour rendre les êtres vivants invisibles. Elle y parvient et finit aussi par trouver le secret du retour à la vie normale. Jusqu'au jour où commence l'expérimentation sur l'homme…
  • UN AVIS :
    Les séquences d'expérimentation scientifique, de passage à l'invisible et de réversion, sont saisissantes. Les corps apparaissent et disparaissent sous nos yeux, dans leurs moindres détails : l'illusion est extraordinaire. La suite se transforme en un huis-clos sanglant, moins convaincant car très spectaculaire. Ici, l'homme invisible ne traverse pas gentiment les murs pour amuser la galerie. L'illusion d'un pouvoir absolu le fait basculer dans une folie obsessionnelle et destructrice. L'homme sans ombre trahit-t-il notre nature profonde ?
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE ]

N° 81 LUNDI 18 SEPTEMBRE 2000
" NURSE BETTY " 
UN FILM DE NEIL LABUTE, AVEC MORGAN FREEMAN ET RENEE ZELLWEGER

EN SALLE DEPUIS LE 30 AOUT 2000
  • LE GENRE : comédie dramatique
  • LES ACTEURS :
    Renee Zellweger est une des jeunes actrices qui ont la cote à Hollywood.
  • L'HISTOIRE :
    Betty est fan de la série " Amour et passion " au petit écran et presque amoureuse de son héros, le docteur Ravell. Mais simple serveuse, elle ne peut qu'en rêver. Après un terrible choc personnel, elle perd la tête et se prend pour la femme du docteur, qu'elle part rejoindre à Hollywood.
  • UN AVIS :
    Ce film vaut d'abord par la performance de son actrice principale, Renee Zellweger : elle incarne Betty à merveille. Il était difficile de donner plus de crédibilité au personnage. Les situations cocasses se multiplient et les fous rires sont nombreux. Mais l'histoire n'est pas seulement une comédie et les seconds rôles criminels sont eux aussi intéressants. Une bonne surprise.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE ]

" U-571 " 
UN FILM DE JONATHAN MOSTOW, AVEC MATTHEW MCCONAUGHEY ET HARVEY KEITEL

EN SALLE DEPUIS LE 6 SEPTEMBRE 2000
  • LE GENRE : aventures
  • LES ACTEURS :
    On n'avait pas l'habitude de voir Harvey Keitel dans ce genre de film. Il est tout aussi bon que dans les productions plus intimistes.
  • L'HISTOIRE :
    En pleine seconde guerre mondiale, la marine allemande domine l'Atlantique nord. L'équipage d'un sous-marin américain est chargé de récupérer la dernière machine de codage ennemie à bord d'un sous-marin en mission. Tout se passe bien jusqu'au moment où le commando se retrouve piégé à bord du sous-marin allemand, dont il ignore tout des commandes…
  • UN AVIS :
    Au sujet de ce film, il faut d'abord rétablir une vérité détournée par les producteurs hollywoodiens : ce sont des marins britanniques et non américains qui ont mené à bien cette mission pendant la guerre. Ceci étant dit, ce film sans grande surprise, ménage un suspense et une tension honnêtes dans le genre.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE ]

N° 80 LUNDI 11 SEPTEMBRE 2000
" SPACE COWBOYS " 
UN FILM DE CLINT EASTWOOD
AVEC LUI-MEME, TOMMY LEE JONES, DONALD SUTHERLAND ET JAMES GARNER
EN SALLE DEPUIS LE 6 SEPTEMBRE 2000
  • LE GENRE : science-fiction
  • LE REALISATEUR :
    Après plus de vingt films, Clint Eastwood, 70 ans, n'hésite pas à dire que si celui-ci devait être son dernier, " ce serait très bien ". Souhaitons que ce ne soit pas le cas.
  • LES ACTEURS :
    Clint Eastwood met en scène une bande de pré-retraités du cinéma américain face auxquels la jeune génération n'a qu'à bien se tenir.
  • L'HISTOIRE :
    Un mystérieux satellite de communication russe est sur le point de s'écraser sur terre en provoquant de gros dégâts. Toutes les interventions depuis le sol restent vaines. Une seule solution s'impose : envoyer son concepteur le réparer avec la navette spatiale. Celui-ci, Clint Eastwood, accepte à la condition de pouvoir embarquer ses anciens collègues, qui ont l'âge de la retraite… Tous avaient rêvé de partir dans l'espace, mais leur vœu ne s'était jamais exhaussé.
  • UN AVIS :
    A travers une mise en scène très réaliste, Clint Eastwood arrive presque à nous faire croire à cette histoire. Il se concentre sur l'essentiel des péripéties, avec quelques personnages, et nous épargne tout le folklore qui alimente d'habitude ce genre de films. A 70 ans, il se moque avec gourmandise de la question de l'âge : les jeunes en prennent pour leur grade. Une fois de plus il traite son sujet à l'opposé des conventions. On s'en régale.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE ]

N° 79 LUNDI 4 SEPTEMBRE 2000
" O'BROTHER " 
UN FILM DE JOEL COHEN, AVEC GEORGE CLOONEY, JOHN TURTURRO ET TIM BLAKE NELSON

EN SALLE DEPUIS LE 30 AOUT 2000
  • LE GENRE : comédie
  • LES REALISATEURS :
    Après " Barton Fink " ou " Fargo ", les frères Cohen font une nouvelle fois preuve de leur imagination décalée et de leur fantaisie avec ce film.
  • LES ACTEURS :
    Comme l'ont souvent souligné les critiques à l'occasion de la sortie de " O'Brother ", il y a du Clark Gable derrière George Clooney, qui annonce une belle carrière d'après " Urgences ".
  • L'HISTOIRE :
    L'histoire s'inspire de " L'Odyssée " d'Homère. Elle met en scène, dans le Mississipi des années 30 et de la Grande épression, la cavale de trois bagnards à la recherche du trésor enterré par l'un d'eux. Leur route sera faite de rencontres savoureuses et instructives…
  • UN AVIS :
    Bien sûr, nos trois prisonniers sont en quête d'autre chose que d'un simple butin sonnant et trébuchant, qui en fait n'existe pas. Chacune de leur rencontre impromptue sera prétexte à plus sérieux qu'une simple bouffonnerie. Les frères Cohen se moquent de bien des travers de la société américaine, de ses hommes politiques ou de ses gangsters. Leur satire du monde de la communication, des plus actuelles, est un pur régal. Les dialogues sont ciselés, chargés de citations, et les pépites se présentent souvent en chaîne. Il faut bien reconnaître l'un ou l'autre temps mort au fil des péripéties, mais ils ne gâchent rien. Même la bande originale est un vrai plaisir. " O'brother " est un concentré d'esprit et d'humour à ne pas manquer.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE ]

N° 78 LUNDI 28 AOUT 2000
" SADE " 
UN FILM DE BENOIT JACQUOT, AVEC DANIEL AUTEUIL ET MARIANNE DENICOURT

EN SALLE DEPUIS LE 23 AOUT 2000
  • LE GENRE : comédie dramatique
  • LE REALISATEUR :
    Benoît Jacquot, 53 ans, est l'auteur de " La désenchantée ", avec Judith Godrèche, et du " Septième ciel " en 1997, son premier succès commercial.
  • LES ACTEURS :
    Marianne Denicourt, 34 ans, partage la vie de Daniel Auteuil, 50 ans, depuis cinq ans. Ils tournent une nouvelle fois ensemble pour ce film.
  • L'HISTOIRE :
    Donatien Alphonse François, marquis de Sade, a connu trente années d'emprisonnement dans sa vie, entre autre pour conduite débauchée et cruauté. Il a écrit une grande partie de son œuvre enfermé. Matérialiste forcené et athée, il pense que l'homme est né pour s'amuser et prendre du plaisir, quitte à souffrir. Il a exploré toutes les formes de l'érotisme. En pleine Terreur, en 1793 et 1794, le film retrace quelques mois de son enfermement au couvent de Picpus, où les nobles attendaient la guillotine. Sur place, il fait la rencontre d'Emilie, jeune et naïve mais curieuse, à qui Sade va faire perdre son innocence…
  • UN AVIS :
    Ce film, dont on sent parfois les moyens limités, est interprété par un Daniel Auteuil très à l'aise. Mais il donne l'impression d'effleurer deux sujets passionnants : Sade et la Terreur. Le personnage est croisé sur une trop courte période de sa vie, son passé nous manque. De la Terreur, le spectateur n'aperçoit que quelques prisons et autres guillotines. Elle vaudrait un film à part entière. Sade nous laisse sur notre faim.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE ]

N° 77 LUNDI 21 AOUT 2000
" HARRY, UN AMI QUI VOUS VEUT DU BIEN " 
UN FILM DE DOMINIK MOLL, AVEC SERGI LOPEZ, LAURENT LUCAS, MATHILDE SEIGNER

EN SALLE DEPUIS LE 15 AOUT 2000
  • LE GENRE : entre comédie et thriller
  • LE REALISATEUR :
    Ce film est le second de Dominik Moll, 38 ans. Parmi ses références, il cite les frères Cohen, David Lynch et Atom Egoyan.
  • LES ACTEURS :
    Ils sont peu nombreux, mais tous excellents. Sergi Lopez, le catalan découvert dans " Western " de Manuel Poirier, démontre une nouvelle fois tout son talent en incarnant Harry.
  • L'HISTOIRE :
    Michel et Claire sont sur la route des vacances avec leurs trois enfants. Au hasard d'une station d'autoroute, Michel croise Harry, une vieille connaissance des années-lycée. Un peu insistant, Harry s'invite avec son amie chez Michel et Claire pour la soirée. Derrière son air de fils-à-papa gentil se cache un personnage qui ne leur veut pas que du bien…
  • UN AVIS :
    " Harry " avait été la révélation française du dernier Festival de Cannes, bien qu'il n'ait obtenu aucune récompense. Le film débute sur le ton de la comédie pour se poursuivre sur le mode d'un thriller réinventé. Dominik Moll plonge le spectateur dans une atmosphère originale, parfois angoissante, sans effet spectaculaire. L'essentiel réside dans le mystère d'Harry : qui est-il vraiment, d'où vient-il, que veut-il ? Les questions restent sans réponse, l'imagination de chacun travaille. L'idée que la clé se situe peut-être dans ce que Michel écrit fascine. Que cachent ses mots ? Parce qu'il nous conduit sur des chemins inattendus, ce film n'est à manquer sous aucun prétexte.
  • UNE NOTE :
    (- = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE)

" X MEN "
UN FILM DE BRYAN SINGER, AVEC PATRICK STEWART, IAN MCKELLAN ET DOUGRAY SCOTT 

EN SALLE DEPUIS LE 16 AOUT 2000
  • LE GENRE : science-fiction
  • LE REALISATEUR :
    Bryan Singer est le réalisateur de " Usual suspects ".
  • LES ACTEURS :
    Anna Paquin interprète Malicia. Elle était la jeune fille de " La leçon de piano ". Patrick Stewart permet quant à lui un clin d'œil à " Star Trek ".
  • L'HISTOIRE :
    Tous les 200 à 300.000 ans, l'évolution humaine connaîtrait un nouveau tournant. " Dans un avenir proche ", le film présente une terre envahie par des mutants, des êtres à l'apparence ordinaire mais aux pouvoirs extraordinaires. Une poignée d'entre eux veut la fin de l'espèce humaine. Heureusement les bons mutants, les X Men, sont là pour nous sauver…
  • UN AVIS :
    Ce film est l'adaptation d'une série BD américaine. Culte, elle a marqué toute une génération. Si les effets spéciaux son réussis, le film manque de rythme à bien des moments. La bande-annonce le résume finalement assez mal. Pour l'apprécier, il faut sans doute accrocher dès le départ à cet univers sombre et ses personnages, ce qui n'a pas été notre cas.
  • UNE NOTE : -
    (- = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE)

N° 76 LUNDI 14 AOUT 2000
" EN PLEINE TEMPETE "
UN FILM DE WOLFGANG PETERSEN, AVEC GEORGE CLOONEY ET MARK WAHLBERG

EN SALLE DEPUIS LE 9 AOUT 2000
  • LE GENRE : drame
  • LES ACTEURS :
    Pour ce grand succès de l'été aux Etats-Unis, George Clooney a touché un cachet de 8 millions de dollars. Il est ainsi entré dans le cercle fermé des acteurs à très grosses productions. On est loin d'" Urgences ".
  • L'HISTOIRE :
    La dernière campagne de pêche du capitaine Billy Tyne (George Clooney) a été un désastre. Pour se rattraper, il conduit son équipage au Cap Flemish, où les prises sont toujours exceptionnelles. Mais sur la route du retour les attend la plus effroyable de toutes les tempêtes. Ce film est tiré d'une histoire vraie vécue par quelques marins du port de Gloucester, dans le Massachussetts, en 1991.
  • UN AVIS :
    De manière générale, la critique n'a pas aimé " En pleine tempête ". Il est reproché au film de laisser la part trop belle à la tempête, de mettre en scène des personnages peu intéressants et d'aligner les clichés. Vu de son fauteuil confortable, c'est peut-être vrai. Mais il est aussi possible de voir dans ce film l'aventure tragique, et presque romantique, d'une poignée d'hommes modestes et courageux, de marins ordinaires, dont l'unique envie est de retrouver leurs proches angoissés. Et pour cela, il n'y a pas de chichi, il faut se battre contre la tempête omniprésente. Elle tient forcément le devant de la scène ! Il ne faut pas en demander plus. Dans le genre, le film n'est alors pas si catastrophique que cela. Et le fait qu'il soit tiré d'une histoire vraie fait frémir.
  • UNE NOTE :
    (- = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE)

N° 75 LUNDI 7 AOUT 2000
" FREQUENCE INTERDITE "
UN FILM DE GREGORY HOBLIT, AVEC DENNIS QUAID ET JIM CAVEZIEL

EN SALLE DEPUIS LE 2 AOUT 2000
  • LE STYLE : science-fiction
  • LES ACTEURS :
    Dennis Quaid a notamment joué dans " L'aventure intérieure " de Joe Dante en 1987, et plus récemment dans " L'enfer du dimanche " d'Oliver Stone.
  • L'HISTOIRE :
    Un jeune policier tombe par hasard sur la vieille radio émettrice de son père, mort trente ans plus tôt dans un violent incendie alors qu'il était pompier. Il la met en marche par une belle nuit d'aurore boréale et tombe sur un interlocuteur qui n'est autre que son père. Ensemble, à des années de distance, il vont changer le cours de leur histoire…
  • UN AVIS :
    Ce film de l'été sans prétention est sans surprise sur la forme. Sa fin est hollywoodienne au possible. Mais pour nous conduire à cette issue, il mêle habilement une histoire d'amour et de famille simple et un suspense policier allant crescendo. Bien qu'il soit classé dans le genre science-fiction, ne vous attendez à aucun effet spécial tonitruant. Seule l'idée de base du scénario le rattache à cette catégorie. Et si vous aussi pouviez changer le cours du temps, que changeriez-vous ?
  • UNE NOTE :
    (- = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE)

" CECIL B. DEMENTED " 
UN FILM DE JOHN WATERS, AVEC MELANIE GRIFFITH ET STEPHEN DORFF

EN SALLE DEPUIS LE 2 AOUT 2000
  • LE STYLE : comédie satirique
  • LE REALISTEUR :
    John Waters est entre autres l'auteur de " Serial Mother " en 1993.
  • LES ACTEURS :
    Melanie Griffith a par exemple joué dans " Working Girl " de Mike Nichols en 1988.
  • L'HISTOIRE :
    La star hollywoodienne, dans tout son ridicule, Honey Whitlock (Melanie Griffith) est de passage à Baltimore pour le lancement de son nouveau film. Au cours de la soirée organisée pour l'événement, elle est enlevée par un groupuscule terroriste anti-système hollywoodien. Le meneur, Cecil B. Demented, veut faire tourner la star dans son film indépendant…
  • UN AVIS :
    Ce film part d'une bonne idée et les premières minutes sont hilarantes. Il tourne malheureusement très vite mal jusqu'à tomber dans le n'importe quoi sans intérêt. Cecil B. Demented et son équipe sont tellement déjantés qu'ils ne peuvent pas une seule seconde mettre en péril Hollywood. Ils font des morts pour rien. Dommage.
  • UNE NOTE : -
    (- = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE)

N° 74 LUNDI 31 JUILLET 2000
" MISSION : IMPOSSIBLE 2 " 
UN FILM DE JOHN WOO AVEC TOM CRUISE ET THANDIE NEWTON

EN SALLE DEPUIS LE 26 JUILLET 2000
  • LE GENRE : aventures
  • LE REALISTEUR :
    John Woo a longtemps été la star du cinéma asiatique, notamment en faisant tourner Bruce Lee. Il est depuis dix ans très recherché pour les films d'action à Hollywwod. Il est entre autres l'auteur de l'excellent " Volte-face ", avec John Travolta et Nicolas Cage.
  • LES ACTEURS :
    Tom Cruise est l'omniprésent producteur-acteur de ce film.
  • L'HISTOIRE :
    La nouvelle mission impossible d'Ethan Hunt consiste, puisqu'il l'a acceptée, à sauver l'Australie d'une menace de contamination à grande échelle par un virus mortel. Au passage, il tombe amoureux d'un des agents qu'il recrute pour la mission.
  • UN AVIS :
    Si vous appréciez Tom Cruise, sans hésiter, vous aimerez ce film taillé sur mesure. Si vous êtes fan des James Bond, vous l'aimerez aussi, parce qu'au bout du compte il leur ressemble à s'y méprendre. Si vous adorez les effets spéciaux et autres cascades, votre ticket sera rentabilisé. Si vous attendez de ce film un tant soit peu de surprise, vous serez déçu. Sur ce plan, c'est le calme plat.
  • UNE NOTE :
    (- = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE)

N° 73 LUNDI 24 JUILLET 2000
" BOYS DON'T CRY " 
UN FILM DE KIMBERLY PEIRCE, AVEC HILARY SWANK, CHLOE SEVIGNY, PETER SARGAARD

DANS CERTAINES SALLES ACTUELLEMENT
  • LE STYLE : drame
  • LE REALISTEUR :
    Kimberly Peirce a 32 ans. Elle a mis cinq ans à monter ce film en travaillant les moindres détails, du casting à la musique. Le scénario est tiré d'un fait divers réel qui a marqué les Etats-Unis au début des années 90.
  • LES ACTEURS :
    Hilary Swank a obtenu l'Oscar de la meilleure actrice pour son interprétation époustouflante dans ce film.
  • L'HISTOIRE :
    Teena Brandon a 21 ans et traverse une crise d'identité sexuelle profonde. Elle se prend et se fait passer pour un garçon au charme irrésistible. En plein cœur de l'Amérique profonde, sa route croise celle d'une bande de paumés qui l'adoptent. Leur aventure bascule dans l'horreur lorsque Brandon tombe amoureux de Lana et que la vérité éclate…
  • UN AVIS :
    Le spectateur partage au plus près la vie torturée d'une jeune femme qui ne supporte pas sa condition. Un amour fascinant naît pourtant, rien ne semble pouvoir lui résister. Mais dans cette Amérique ordinaire qui ne tolère pas la différence, la tentative de Teena est forcément vouée à l'échec. Hilary Swank est saisissante et troublante tout au long du film. Le thème ne doit pas vous en détourner, même s'il semble bien austère. Ne pensez pas d'emblée qu'il ne vous concerne pas. Ce film est dur, poignant, bouleversant. Vous serez happé par l'histoire, pris aux tripes, il n'y a pas d'autre mot. Kimberly Peirce voulait faire de ce fait divers un exemple. Elle réussit avec une étonnante maîtrise.
  • UNE NOTE :
    (- = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE)

N° 72 LUNDI 17 JUILLET 2000
" LES DESTINEES SENTIMENTALES " 
UN FILM D'OLIVIER ASSAYAS, AVEC CHARLES BERLING ET EMMANUELLE BEART

EN SALLE DEPUIS LE 12 JUILLET 2000
  • LE STYLE : saga familiale
  • LE REALISTEUR :
    Olivier Assayas est un des réalisateurs de la nouvelle génération. Il est l'auteur, entre autres, de " Fin août début septembre ". Il a surpris les spécialistes avec ce film en costumes.
  • LES ACTEURS :
    Charles Berling est connu du grand public depuis sa participation dans " Ridicule " de Patrice Lecomte en 1996.
  • L'HISTOIRE :
    " Les destinées sentimentales " retracent l'histoire d'une famille bourgeoise du monde de la porcelaine de Limoges, de la fin du siècle dernier à la seconde guerre mondiale. L'amour de Jean Barnery (Charles Berling) pour Pauline (Emmanuelle Béart) est au cœur de cette saga. Il s'agit d'une adaptation du livre le plus connu du romancier Jacques Chardonne.
  • UN AVIS :
    Olivier Assayas surprend d'abord par la qualité de la reconstitution des différentes époques que traversent le film. Il recrée avec subtilité l'ambiance dans laquelle ont vécu les grands bourgeois du début du siècle. L'actualité économique d'alors, avec l'émergence des premiers concurrents étrangers dans le milieu de la porcelaine, n'est finalement pas très éloignée de certaines problématiques d'aujourd'hui. Dans cet univers, l'amour de Jean et Pauline fascine. Il est simple, total, rare et traverse les années. La passion des deux personnages captive tout au long de ce film de trois heures. Les seconds rôles ne sont pas moins intéressants. Et malgré toutes ses aventures, Jean Barnery ne distingue qu'une seule chose arrivé au bout :
    " L'amour, il n'y a rien d'autre dans la vie. "
  • UNE NOTE :
    (- = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE)

N° 71 LUNDI 10 JUILLET 2000
" FOUS D'IRENE " 
UN FILM DES FRERES FARRELLY, AVEC JIM CARREY ET RENEE ZELLWEGER 
EN SALLE DEPUIS LE 20 JUIN 2000
  • LE STYLE : comédie
  • LES REALISTEURS :
    Les Frères Farelly sont les auteurs d'une précédente comédie délirante qui a connu un franc succès : "Mary à tout prix ", avec Cameron Diaz, en 1998.
  • LES ACTEURS :
    Jim Carrey, vu dans " The Mask " par exemple, est une fois de plus fidèle à sa réputation d'acteur-pâte à modeler, capable de donner à son visage et son corps les formes les plus inattendues.
  • L'HISTOIRE :
    Charlie Baileygates est un policier à moto minable de Rhode Island. Trop gentil, il n'a aucune autorité et est un vrai sujet de moquerie dans la ville. Sa femme le trompe le jour de leur mariage et finit vite par l'abandonner. Charlie encaisse, encaisse, toujours et encore, jusqu'au jour où il bascule dans la folie. Sa personnalité est dédoublée : Charlie reste le gentil, Hank apparaît comme le méchant sans scrupule et sans savoir-vivre…
  • UN AVIS :
    Si vous avez aimé " Mary à tout prix ", vous aimerez " Fous d'Irène ", bien que ce film soit un cran en-dessous. Les auteurs se moquent, souvent avec vulgarité, de l'Amérique profonde et les gags grossiers se succèdent les uns après les autres. Il ne faut pas demander plus à cette " schizo-romance " comme le dit l'affiche. Jim Carrey tient une nouvelle fois un rôle sur mesure dans lequel il excelle. Sa jeune partenaire est une découverte sympathique et prometteuse.
  • UNE NOTE :
    (- = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE)

N° 69 LUNDI 26 JUIN 2000
" GLADIATOR " : PRECIPITEZ-VOUS ! 
UN FILM DE RIDLEY SCOTT, AVEC RUSSELL CROWE, JOAQUIN PHOENIX, CONNIE NIELSEN, 
EN SALLE DEPUIS LE 20 JUIN 2000
  • LE STYLE : péplum d'un nouveau genre
  • LE REALISTEUR :
    On doit à Ridley Scott " Alien, le 8ème passager ", " Blade Runner ", une référence du film d'anticipation, " Thelma et Louise " ou encore " 1492, Christophe Colomb ". Il tourne en ce moment " Le silence des agneaux 2 " en Italie.
  • LES ACTEURS :
    Russell Crowe avait impressionné dans " Révélations " face à Al Pacino il y a quelques mois. Il a également joué dans " L.A. Confidential ". Il incarne ici Maximus. Joaquin Phoenix a souvent tenu des rôles de personnages torturés, comme celui du tueur de " Prête à tout ". C'est une fois de plus dans ce registre qu'il joue l'empereur Commode.
  • L'HISTOIRE :
    L'empereur romain Marc-Aurèle est en campagne en Germanie où une poignée de barbares lui résiste. Son plus valeureux général, Maximus, en vient à bout au prix d'une bataille effroyable. A peine terminée, Commode, le fils de Marc-Aurèle, arrive sur place. Il n'affiche qu'une ambition : prendre la place de son père, épuisé par ces années de conquêtes. Ce dernier lui préfère Maximus, mais il meurt tragiquement avant d'officialiser sa succession. Commode hérite alors du pouvoir…
  • UN AVIS :
    Oubliez vos références aux péplums classiques, à Ben-Hur ou à Spartacus. Ridley Scott renouvelle le genre en exploitant les meilleures techniques du cinéma moderne. Le film débute par une bataille hyperréaliste, où rien n'est épargné au spectateur. Elle est aussi abominable que le débarquement dans " Il faut sauver le soldat Ryan " ou l'affrontement avec les Anglais dans " Jeanne d'Arc ". Nous sommes au cœur des combats, des coups d'épée et des corps démembrés. La suite nous fait partager l'ultime bataille de Maximus, général déchu, esclave devenu gladiateur, en mémoire de Marc-Aurèle et de ses proches. Sa détermination et son courage le mèneront à Rome, au Colisée, le temple des gladiateurs, où il finira par se battre sous les yeux de Commode. La Rome impériale est reconstituée à coup d'effets spéciaux qui ne se trahissent pas. Nous y sommes, au milieu de la foule, dans un univers gagné par la corruption et la violence. Les acteurs sont tous irréprochables et leurs personnages ne manquent pas totalement de la profondeur psychologique qui fait si souvent défaut dans ces grandes productions. Et même dans la douleur, ce sont les valeurs essentielles de Marc-Aurèle, pourtant trahies par son fils, qui l'emportent : " sagesse, justice, force morale et tempérance ". Le spectacle est grandiose !
  • UNE NOTE :
    (- = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE)

N° 68 LUNDI 19 JUIN 2000
" GLADIATOR " SIGNE LE RETOUR DU PEPLUM 
L'EVENEMENT DU JEUDI, 15 JUIN 2000

COURRIER INTERNATIONAL, 15 JUIN 2000
Ce mercredi sort en salles " Gladiator " de Ridley Scott, avec Russell Crowe dans le rôle-titre. Ce film, au budget de 750 millions de francs, sonne le retour du péplum, ces films historiques qui mettent en scène un épisode de l'Antiquité. Ils ont connu leur apogée dans les années 60. Chacun a vu au moins une fois " Ben Hur " de William Wyler, avec Charlton Heston, le film aux 6 Oscars, aux 400.000 figurants et à l'impressionnante course de chars de 30 minutes. " Spartacus ", de Stanley Kubrick, avec Kirk Douglas, est une autre référence du genre, tout comme " Barabbas " de Richard Fleisher, avec Anthony Quinn. Mais pour les spécialistes, " La chute de l'Empire romain " d'Anthony Mann, avec Sophia Loren, reste le meilleur péplum américain. Cette semaine, Courrier International reprend un article du New York Times citant quelques unes des répliques les plus fameuses de ces films…
  • " Un gladiateur, c'est comme un étalon. On vous bichonne. On vous huile le corps, on vous baigne, on vous rase, on vous masse et on vous apprend à vous servir de votre tête. Un corps sain doté d'un cerveau obtus ne vaut pas plus cher que la vie elle-même. " Dixit Lentulus Batiatus (Peter Ustinov), dans "Spartacus".
  • " Les femmes vous empoisonnent l'existence. Au début, on souffre parce qu'on en veut une. Ensuite, on souffre parce qu'elle vous rend jaloux. Et puis, une fois la jalousie apaisée, on souffre de vivre sous sa tyrannie. " Dixit Ulysse (Gabriele Antonini) dans "Hercule".
  • " Tu sais, il est tout à fait possible, Octavie, que le jour où tu mourras, tu meures sans avoir jamais vécu. " Dixit Marc Antoine (Richard Burton) dans "Cléopâtre".
La sagesse antique n'est jamais très loin dans ces films.

N° 67 LUNDI 12 JUIN 2000
 " M / OTHER " 
UN FILM DE NOBUHIRO SUWA, AVEC TOMKAZU MIURA, MAKIKO WATANABE, RYUDAI TAKAHASHI, 
EN SALLE ACTUELLEMENT
  • LE GENRE : drame intimiste
  • L'HISTOIRE :
    Dans le Japon d'aujourd'hui, un homme divorcé partage une vie bien réglée avec une nouvelle maîtresse. A l'occasion de l'accident qui cloue son ex-femme à l'hôpital, il doit prendre en charge son fils pendant un mois. L'arrivée du jeune Tetsuro bouleverse le couple…
  • UN AVIS :
    Un film japonais, un titre curieux, une durée de 2h27, un drame : sur le papier, rien n'encourage à aller voir ce film. Pourtant, il touche dès les premières minutes. Le spectateur devient l'ami du couple, il n'a pas envie de le quitter avant le générique final. Le petit enfant est attachant, égaré aux côtés d'une nouvelle femme qui n'est pas sa mère. Bien que japonais, ce film présente une histoire banale, qui aurait pu avoir pour cadre n'importe quel pays occidental. Sa réussite réside dans ses longs plans-séquences : ils permettent au spectateur de partager les états d'âme des personnages, leur intimité, de respirer avec eux presque… Alors ne vous arrêtez pas à quelques préjugés, à l'idée des sous-titrages - ils sont très bons -, ce film vous surprendra.
  • UNE NOTE :
    (- = A EVITER, = BIEN SANS PLUS, = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE)

N° 63 LUNDI 15 MAI 2000
" MON VOISIN LE TUEUR " 
UN FILM DE JONATHAN LYNN, AVEC BRUCE WILLIS, MATTHEW PERRY, ROSANNA ARQUETTE

EN SALLE DEPUIS LE 10 MAI 2000
  • LE GENRE : comédie
  • L'HISTOIRE :
    Oz, un dentiste de Montréal (Matthew Perry), mène une vie plus qu'ordinaire aux côtés d'une femme totalement insupportable. Tout bascule lorsque le nouveau voisin s'installe. Il n'est autre que Jimmy la Tulipe (Bruce Willis), un tueur à gage de Chicago qui vient de sortir de prison. Il est recherché par la mafia…
  • UN AVIS :
    Ce film ne vaut pas le déplacement au cinéma. Et il mérite à peine une soirée télé. Il suscite bien quelques éclats de rire, mais ils sont trop rares pour le sauver. Le rythme est inégal. Les personnages sont caricaturés à outrance, on ne s'y attache pas. Dommage : sur le papier le scénario aurait pu faire naître un bon moment.
  • UNE NOTE : -
    (- = A EVITER, = BIEN SANS PLUS,
    = TRES BON MOMENT, = FORMIDABLE)

N° 62 LUNDI 8 MAI 2000
" UNE AFFAIRE DE GOUT " 
UN FILM DE BERNARD RAPP, AVEC BERNARD GIRAUDEAU ET JEAN-PIERRE LORIT

EN SALLE DEPUIS LE 26 AVRIL 2000
  • LE GENRE : drame
  • L'AUTEUR :
    Bernard Rapp réalise là son second film. Il a obtenu le Grand prix du jury et le prix de la critique au dernier Festival du film policier de Cognac.
  • L'HISTOIRE :
    Un riche et réputé industriel embauche à prix d'or un serveur intérimaire pour en faire son goûteur. Il est chargé de sélectionner et goûter les plats dans les dîners d'affaire du patron. Mais les deux hommes n'en resteront pas à la cuisine…
  • UN AVIS :
    Le grand patron dispose de l'argent, du pouvoir et de la reconnaissance. Tout cela ne lui suffit plus. Il s'invente un nouveau collaborateur. Le jeune homme accepte la proposition par attrait pour l'imprévisible qui s'annonce, pour quitter sa vie ordinaire. La relation qui s'établit est de bout en bout passionnante, même si le spectateur sait d'emblée qu'elle finira mal. Les deux acteurs sont épatants et Bernard Rapp confirme les débuts d'une carrière prometteuse au cinéma.
  • UNE NOTE :
    ( = bien sans plus, = très bon moment, = formidable)

N° 61 LUNDI 1er MAI 2000
" ERIN BROCKOVICH " 
UN FILM DE STEVEN SODERBERGH, AVEC JULIA ROBERTS ET ALBERT FINNEY, 
EN SALLE DEPUIS LE 26 MARS 2000
  • LE GENRE : mélodrame tiré d'une histoire vraie
  • L'AUTEUR :
    Steven Soderbergh est le réalisateur de " Sexe, mensonges et vidéo ", pour lequel il a obtenu la Palme à Cannes, ou encore de " Kafka ". Ses deux dernières réalisations, bien que saluées par la critique, n'ont pas attiré la public. Il revient cette fois avec un film hollywoodien.
  • L'HISTOIRE :
    Ce film retrace l'histoire vraie d'Erin Brockovich. Plaquée par ses deux ex-maris, elle élève seule, avec toutes les difficultés d'une vie banale, ses trois enfants. A l'occasion de son travail de secrétaire dans un modeste cabinet d'avocats privé, elle se passionne pour ce qui devait rester une simple affaire foncière…
  • UN AVIS :
    Certains critiques sont sévères avec ce film, évoquant une réalisation sur commande, très calculée dans la filmographie de l'actrice. Mais est-ce vraiment cela qui compte ? Julia Roberts est parfaite dans ce rôle. Elle incarne une Erin attachante, séduisante, passionnée par l'affaire, ne perdant ni son naturel ni son franc-parler. La réalisation manque parfois un peu de rythme. Peu importe : elle nous fait partager une vie ordinaire qui devient exemplaire, sans fioritures. Ce film sonne juste et touche.
  • UNE NOTE :
    ( = bien sans plus, = très bon moment, = formidable)

N° 57 LUNDI 3 AVRIL 2000
" L'ŒUVRE DE DIEU, LA PART DU DIABLE " 
UN FILM DE LASSE HALSTROM, AVEC TOBEY MAGIRE, CHARLIZE THERON ET MICHAEL CAINE
  • LE GENRE : drame adapté du roman de John Irving
  • LES ACTEURS :
    Pour son second rôle dans ce film, Michael Caine vient de recevoir un Oscar mérité. Les autres acteurs sont jeunes, moins connus, mais tous talentueux.
  • L'HISTOIRE :
    Dans la petite ville américaine de Saint-Cloud, au début du siècle, " où l'on ne vient que pour ça ", le docteur Wilbur Larch recueille des orphelins, pratique des accouchements mais aussi, et c'est sa part du diable, des avortements. Homer Wells, son " fils " préféré, décide un beau jour de quitter l'orphelinat pour voir " de l'autre côté "…
  • L'EXTRAIT :
    Cette citation d'un des personnages colle bien à plusieurs des thèmes abordés dans le film :
    " Il faut parfois savoir enfreindre les règles pour remettre de l'ordre. "
  • UN AVIS :
    Ce film est d'un académisme formel et regorge de belles images et de bons sentiments. Il n'est pas sans longueurs non plus. Toutefois, parce que dans son genre sa réalisation est irréprochable, parce que les acteurs touchent juste, notamment Michael Caine, ce film offre une parenthèse de calme dans l'agitation ambiante. Si vous hésitez à aller le voir, il ne faut surtout pas vous bloquer sur les mots académisme, orphelinat, avortement. Laissez-vous prendre par la main des personnages.
  • UNE NOTE :
    ( = bien sans plus, = très bon moment, = formidable)

N° 55 LUNDI 20 MARS 2000
" REVELATIONS ", AVEC AL PACINO
UN FILM DE MICHAEL MANN, AVEC AL PACINO ET RUSSELL CROWE, EN SALLE DEPUIS LE 15 MARS
  • LE GENRE : drame
  • LE CINEASTE :
    Auteur de " Heat " et du " Dernier des Mohicans ", Michael Mann est un spécialiste des scénarios à suspense, qu'il sait très bien faire progresser. Il a été formé à la télévision, notamment sur la série " Miami Vice ".
  • LES ACTEURS :
    Al Pacino revient à l'écran au sommet de sa forme. Russel Crowe avait retenu l'attention dans " L.A. Confidential ". Il a été nommé aux Oscars pour son interprétation dans ce film.
  • L'HISTOIRE :
    Ce film raconte l'histoire vraie du témoignage qui a remis en cause toute l'industrie du tabac aux Etats-Unis. Jeffrey Wigand (Russel Crowe), vice-président de la compagnie de tabac Brown & Williamson, vient d'être viré parce qu'il dérange. Au même moment il rencontre Lowell Bergman (Al Pacino), journaliste-producteur influent de l'émission " 60 minutes " sur CBS. Contre toutes les pressions, les deux hommes tentent de révéler la vérité sur la cigarette…
  • UN AVIS :
    Si vous aimez le très bon cinéma, celui qui sait se renouveler, qui raconte des histoires haletantes, qui colle à la vie, la vraie vie, si vous pensez qu'il faut résister aux puissances de l'argent envahissantes, et, accessoirement, si vous cherchez à arrêter de fumer, ne manquez pas ce film. Russel Crowe incarne si brillamment son rôle que l'on pourrait croire qu'il est Jeffrey Wigand. Les 2 heures 38 défilent comme un rien.
  • UNE NOTE :
    ( = bien sans plus, = très bon moment, = formidable)

N° 53 LUNDI 6 MARS 2000
" LE GOUT DES AUTRES " 
UN FILM D'AGNES JAOUI, AVEC AGNES JAOUI, JEAN-PIERRE BACRI, 
GERARD LANVIN, ALAIN CHABAT, EN SALLE DEPUIS LE 1er MARS
  • LE GENRE : comédie dramatique
  • L'AUTEUR :
    Agnès Jaoui réalise ici son premier film. Cette nouvelle étape dans sa carrière semble toute naturelle après le succès des derniers films qui ont confirmé son talent pour l'écriture cinématographique. C'est notamment le cas de " On connaît la chanson ", d'Alain Resnais, en 1997. Et il est impossible de la présenter sans évoquer son compagnon et co-auteur, Jean-Pierre Bacri. Ensemble, ils forment sans doute le couple le plus créatif et le plus anti-star du cinéma français en ce moment.
  • L'HISTOIRE :
    Castella est le patron bien " beauf " d'une petite entreprise industrielle de province qui a réussi. Il a une femme insupportable étouffée par l'argent, un chauffeur (Alain Chabat) et même un garde du corps (Gérard Lanvin) pendant quelques jours, parce qu'il s'apprête à signer un contrat avec des Iraniens. Un soir, en assistant à contre-cœur à une représentation théâtrale, il est séduit par l'actrice principale… Il se met alors à fréquenter son milieu, aux antipodes du sien.
  • EXTRAITS :
    " Quand il n'y a rien à faire, je fais comme tout le monde, j'essaie de rester vivant. " Dixit Lanvin le garde du corps.
    " Les gens ce qu'ils veulent, c'est continuer à dormir. "
    " Cette vie-là, je ne sais plus quoi en penser. " Dixit Clara l'actrice, à quarante ans, seule, sans enfants.
  • UN AVIS :
    En général, nos fréquentations se situent toutes dans le même milieu. Ce film montre avec justesse qu'il est très difficile de fréquenter un autre cercle : ici, celui de la culture pour le patron qui n'y connaît rien. Les préjugés sont difficiles à surmonter et, pourtant, il est parfois injuste de ne se fier qu'aux apparences… Agnès Jaoui le prouve à travers quelques scènes simples troublantes de vérité, aux dialogues tout à fait réels. Les comédiens sont irréprochables, de Bacri et sa moustache à la moins connue, Anne Alvaro, excellente. Pour un premier film, " Le goût des autres " est une vraie réussite. La mise en scène privilégie les intérieurs ordinaires, souvent sombres, comme ils le sont dans la vie.
  • UNE NOTE :
    ( = à lire sans plus, = très bon moment, = formidable)

N° 50 LUNDI 14 FEVRIER 2000
" SLEEPY HOLLOW " : UNE PEPITE DE TIM BURTON 
UN FILM DE TIM BURTON, AVEC JOHNNY DEPP ET CHRISTINA RICCI, EN SALLE DEPUIS LE 9 FEVRIER 2000
  • Le genre : comédie fantastique
  • L'affiche : gros plan sur les deux héros du film et, en plus petit, le cavalier sans tête
  • L'auteur :
    Tim Burton occupe une place à part à Hollywood. Les cheveux en pétard, le regard égaré, à 42 ans, il est pourtant un des cinéastes les plus brillants de sa génération. Il est l'auteur de deux " Batman ", d'" Edward aux mains d'argent " et de " Mars attacks " entre autres.
  • Les acteurs :
    Johnny Depp est l'acteur fétiche de Tim Burton.
  • L'histoire :
    Ichabod Crane, inspecteur de police excentrique à New York City en 1799, est envoyé au petit village de Sleepy Hollow, pour résoudre une série de meurtres étranges attribués à un mystérieux cavalier sans tête. Il s'y rend avec tout son attirail… C'est " La légende de Sleepy Hollow ", de Washington Irving, qui a inspiré le film, une histoire qui a fait faire des cauchemars à plus d'un petit américain.
  • Un avis :
    Toute l'ambiance de ce film est campée dès les premières images : des paysages sombres et embrumés, à la lumière rare, propices au mystère et aux effets de surprise. Vous vous agiterez plus d'une fois dans votre fauteuil lorsque surgira de nulle part le cavalier sans tête. Mais vous ne manquerez pas non plus de sourire aux gaffes d'Ichabod Crane tout au long de sa difficile enquête au cœur d'un village où toutes les familles sont étroitement liées… Johnny Depp interprète avec talent son personnage perspicace. Le film est réalisé avec un soin et un souci du détail infinis pour chaque décor. Les thèmes fétiches du réalisateur sont là : des êtres en marge, des personnages mystérieux sur fond de dérision. Vous serez captivé pendant 1 h 45 par le mystère…
  • Une note :
    ( = à voir sans plus, = très bon moment, = formidable)

N° 49 LUNDI 7 FEVRIER 2000
" AMERICAN BEAUTY " : EPATANT ! 
UN FILM DE SAM MENDES, AVEC KEVIN SPACEY ET ANNETTE BENING, EN SALLE DEPUIS LE 3 FEVRIER
  • Le genre : comédie dramatique
  • L'affiche : une pétale de rose sur un ventre nu, elle traduit un des fantasmes du film.
  • L'auteur :
    Sam Mendes est un metteur en scène de théâtre britannique. Hollywood est allé le chercher pour réaliser ce film. Dit ainsi, cela peut surprendre. Mais n'importe quelle entreprise ambitieuse ne cherche-t-elle pas les meilleurs pour faire avancer ses projets ?
  • Les acteurs :
    Kevin Spacey joue Lester Burnham. Le grand public a fait sa connaissance dans " Usual suspects ", en 1995, film au scénario époustouflant. Il a également incarné le tueur psychopathe de " Seven ". Annette Bening joue sa femme. Elle a notamment tourné dans " La liste noire " avec De Niro, " A propos d'Henry " avec Harrisson Ford et, avec un rôle plus léger, dans " Le président et Miss Wade ". En se mariant avec Warren Beatty, l'homme aux multiples conquêtes, elle est devenue " l'épouse la plus célèbre de Hollywood ".
  • L'histoire :
    Lester Burnham le dit lui-même : il vient de passer vingt ans dans le coma. Un poste dans les médias, une femme craquante, Carolyn, une fille dans une petite crise d'adolescence, Jane, un pavillon cossu dans une banlieue chique, soit tous les ingrédients d'une vie sans surprise. Mais un jour surgit Angela, une amie de Jane, qui fait tout exploser. Convaincu qu'il n'est jamais trop tard pour se réveiller, Lester agit " comme s'il n'avait plus rien à perdre "…
  • Un avis :
    Ce film regarde l'Amérique ordinaire droit dans les yeux et lui explique clairement ce qui ne va pas. Pas étonnant que le public américain n'ait pas accroché. Le scénario est brillant et laisse penser que lorsque Kevin Spacey est présent, il faut s'attendre à tout… sauf à ce que l'on imaginait. La réalisation de Sam Mendes est excellente, la dramatisation théâtrale est là. Si le film touche c'est aussi parce que, au-delà de la critique incisive du modèle américain, nous cherchons tous, comme Lester, à échapper à la routine du quotidien. Avec plus de succès ? Oui, car aller voir ce film réjouit et secoue la routine ! Un dernier conseil avant la projection, ne vous fiez pas aux apparences...
  • Une note :
    ( = bien sans plus, = très bon moment, = formidable)

N° 48 LUNDI 31 JANVIER 2000
" ACCORDS ET DESACCORDS " 
UN FILM DE WOODY ALLEN, AVEC SEAN PENN, SAMANTHA MORTON ET UMA THURMAN
  • Le genre : comédie
  • L'auteur : faut-il encore le présenter ?
  • L'histoire : la vie d'Emmet Ray, guitariste de jazz talentueux dans les années 30 aux Etats-Unis.
  • Un avis : que peut-on ajouter à la déferlante de ces derniers jours à propos de ce film, si ce n'est que c'est effectivement une pépite cette semaine. Il ne s'agit pas d'un grand Woody Allen, mais le charme opère. Les amateurs de jazz seront particulièrement comblés. Le numéro de Sean Penn est brillant, mais du point de vue des acteurs, la bonne surprise vient de Samantha Morton, jeune inconnue que l'on reverra sans doute.
  • Une note :
    ( = bien sans plus, = très bon moment, = formidable)

N° 47 LUNDI 24 JANVIER 2000
" PRINCESSE MONONOKE " 
UN DESSIN ANIME DE HAYAO MIYAZAKI, EN SALLE ACTUELLEMENT
  • Le genre : dessin animé
  • L'auteur :
    Miyazaki est en quelque sorte le Walt Disney japonais. Depuis sa sortie au Japon, 15 millions de spectateurs ont vu ce dessin animé..
  • L'histoire :
    Au Japon du XVe siècle, le jeune prince Ashitaka, en sauvant son village d'un monstre terrifiant, est condamné par une malédiction fatale. Sa seule chance de survie passe par la rencontre de l'esprit de la forêt, le dieu-cerf. Sur la route, il croisera la Princesse Mononoke, mi-femme mi-louve…
  • Un avis :
    Il faut aller voir ce film sans a priori, accepter d'être surpris. Sa qualité de réalisation, sans invasion d'effets spéciaux, est exceptionnelle. Le souci du détail est permanent. Les personnages animés sont de vrais personnages de cinéma, les dialogues sont ciselés et souvent dévastateurs. Le charme de ce dessin animé naît notamment du fait que nous sommes conduits dans un univers aux références légendaires qui ne sont pas les nôtres et qui surprennent. Sans trop vouloir en dévoiler le contenu, il est une sorte de fable écologique à l'actualité brûlante, dont on ne décroche pas pendant 2 heures 15 d'action menée tambour battant. Et parions que vous ne résisterez pas aux sylvains, les divinités féeriques de la forêt…
  • Une note :
    ( = bien sans plus, = très bon moment, = formidable)

N° 45 LUNDI 10 JANVIER 2000
" LE SIXIEME SENS " 
UN FILM DE M. NIGHT SHYMALAN, 
AVEC BRUCE WILLIS ET HALEY JOEL OSMENT, EN SALLE DEPUIS LE 5 JANVIER 1999
  • Le genre : science-fiction
  • Le contexte :
    Le " Sixième sens " a battu tous les records en salle aux Etats-Unis en 1999, juste derrière Star Wars. Le film a étonné les Américains, qui en ont fait un objet de conversation favori ! Mais ne vous méprenez ni sur le genre, ni sur ce succès, ni sur la présence de Bruce Willis. Ce film n'a rien à voir avec un banal film américain sans saveur.
  • L'histoire :
    Bruce Willis incarne un psychologue réputé à Philadelphie. Un jour, il est chargé du suivi d'un jeune garçon, Cole, qui détient un sixième sens étrange. Stop, impossible d'en dire plus ici sous peine de gâcher le plaisir de l'étonnement.
  • Un avis :
    Pour une fois, Bruce Willis ne joue pas les gros bras, mais parvient tout de même à nous tenir en haleine avec un rôle de composition dans lequel il excelle. Son jeune partenaire incarne lui aussi avec une maîtrise étonnante son rôle. L'ambiance est intimiste et sombre. L'histoire se déroule au cœur d'une famille américaine ordinaire, loin des clichés et du soleil de Hollywood. Il s'agit du premier film d'un jeune scénariste-réalisateur qui promet. Il nous offre un film américain qui surprend. C'est suffisamment rare pour ne pas le manquer.
  • Une note :
    ( = bien sans plus, = très bon moment, = formidable)

N° 44 LUNDI 3 JANVIER 2000
" UNE POUR TOUTES " 
UN FILM DE CLAUDE LELOUCH, 
AVEC ANNE PARILLAUD, ALESSANDRA MARTINES, MARIANNE DENICOURT,
ALICE EVANS, OLIVIA BONAMY, EN SALLE DEPUIS LE 1er JANVIER
  • Le contexte :
    Sur le cinéma en général et le sien en particulier, Claude Lelouch est très lucide. Du premier, il pense qu'en France on cherche à raconter des histoires compliquées avec peu de moyens, alors qu'aux Etats-Unis, on raconte des histoires toutes simples avec de gros moyens. A ses yeux, trop souvent, ces budgets colossaux noient la médiocrité pour mieux la faire avaler. A propos de son cinéma, il n'hésite pas à être sévère. Dans les premières minutes de ce nouveau film, il évoque le " bide " du précédent Lelouch.
  • L'histoire : une comédie
    Sa nouvelle histoire dans " Une pour toutes " n'est pas renversante. Trois jeunes comédiennes à la rue, et la sœur de l'une d'elles, se mettent à séduire des hommes richissimes pour les plumer. C'était sans compter les hasards de la vie, chers à Lelouch… Il est bien sûr question d'amour, " la seule chose sur cette terre qui n'ait pas évolué depuis les origines… "
  • Un avis :
    C'est du Lelouch pur sucre et léger : des gros plans serrés, la caméra qui tremble autour des personnages, une touche de hasard, l'amour, toujours l'amour. Le tout donne une impression un peu brouillonne : il n'a pas écrit un grand film. Mais parce que les actrices sont charmeuses et pleine d'énergie, il ne faut pas bouder son plaisir après la fête. L'année commence en douceur. Et je suis persuadé que vous garderez en tête le refrain du long générique final...
  • Une note :
    ( = bien sans plus, = très bon moment, = formidable)

N° 43 LUNDI 27 DECEMBRE 1999
" KENNEDY ET MOI " 
UN FILM DE SAM KARMANN, AVEC JEAN-PIERRE BACRI ET NICOLE GARCIA, SORTI LE 22 DECEMBRE
Simon Polaris est écrivain, mais il n'écrit plus depuis un certain temps. Il trouve d'ailleurs ses précédents livres tellement inutiles, qu'il éprouve un immense plaisir à démolir à la hache la vielle chaise en bois sur laquelle il les a tous écrits. De ses journées, il ne fait plus rien. Il semble amorphe dès le réveil, si tant est qu'il soit vraiment réveillé… Sa femme et ses deux enfants ne le comprennent plus, autant que lui ne les supporte plus. Il hait même ces derniers qui lui ont empêché d'avoir son fils unique rêvé. Cela fait des mois que cela dure. Ni le psychanalyste, ni l'éditeur ne semblent pouvoir y faire quelque chose. Il passe son temps à capturer les mouches, instants essentiels, et se procure un revolver pour se protéger contre… lui-même. Seul Kennedy parviendra à faire renaître une lueur d'espoir dans cette dégringolade d'une vie bien établie ! Je ne vous souhaite pas d'être plongé dans cette " crise du milieu de la vie " que traverse douloureusement Simon Polaris, alias Jean-Pierre Bacri, dans ce film. Par contre je vous encourage à aller le voir, pour passer un bon moment avec un film français. C'est le premier de Sam Karmann, réalisé avec talent. La mise en scène est soignée, les inventions ne manquent pas. Les morceaux de jazz qui accompagnent l'histoire contribuent à créer l'atmosphère intimiste que le spectateur a du mal à quitter au générique final. Les deux acteurs principaux sont impeccables. Polaris avait tout pour être heureux. Certaines personnes ne savent visiblement pas savourer leur bonheur…

N° 40 LUNDI 6 DECEMBRE 1999
BOND : SOPHIE NE SUFFIT PAS 
"LE MONDE NE SUFFIT PAS", UN FILM DE MICHAEL APTED AVEC PIERCE BROSNAN ET SOPHIE MARCEAU
Si vous aimez 007, ce film devrait vous plaire. Tous les ingrédients classiques sont réunis : des cascades en chaîne dès la première scène, des effets spéciaux qui sentent les très gros moyens et, en prime, Sophie Marceau. Si vous attendez du cinéma qu'il vous raconte des histoires, vous présente de vrais personnages, si vous aimez tout simplement être surpris, fuyez ce Bond ! Le film est sans histoire et présente juste une succession de scènes vaguement motivées par la vengeance. Le méchant, Renard, n'arrive pas à la cheville du Docteur No : logique, il a une balle logée dans le cerveau qui le rend insensible. Le spectateur le devient lui aussi à la longue. Même Sophie Marceau ne bouleverse pas dans son rôle de méchante. Quant à la gentille James Bond girl, elle est très mignonne, mais il est impossible de croire une seule seconde à son personnage. Elle semble là pour faire la publicité des derniers tee-shirts à la mode. Bref, le tout est plutôt ennuyeux pour qui n'est pas inconditionnel du genre. Elektra-Sophie le dit : "La vie ne vaut pas d'être vécue si on ne la vit pas comme un rêve." Malheureusement cette fois, qui plus est avec de trop rares touches d'humour, le rêve est plutôt lointain.

N° 35 LUNDI 1er NOVEMBRE 1999
JEANNE D'ARC : SUIVEZ-LA… 
JEANNE D'ARC, UN FILM DE LUC BESSON, AVEC MILLA JOVOVICH, EN SALLE DEPUIS LE 27 OCTOBRE 1999
Luc Besson l'a expliqué à Bernard Pivot vendredi soir sur le plateau de Bouillon de culture : s'il avait trop réfléchi à tous ses illustres prédécesseurs, il n'aurait jamais réalisé ce film. Il en avait tout simplement envie et il l'a fait. Le spectateur aussi peut se libérer de toutes les références, des Jeanne d'Arc de Dreyer ou de Rivette. Il peut aussi se libérer de ses références à Besson. Il faut aller voir ce film et se laisser emporter par le spectacle. Jeanne le crie avant d'aller au combat : " Que ceux qui m'aiment me suivent. Suivez-moi ! " Oui, suivez-la. Vous serez captivé dès les premières images. Besson prend des libertés avec l'histoire, peu importe. Il nous présente sa Jeanne. Il emmène dans ce monde du XVème siècle comme rarement nous y avons été conduits ces derniers temps. Les scènes de bataille sont si réelles, les scènes de cour richement reconstituées. Les hommes d'église sont insupportables sous leurs soutanes luxueuses. Quant aux anglais, nous ne les avons jamais autant détestés ! Surtout, Milla Jovovich est Jeanne d'Arc. De la première rencontre avec le dauphin au bûcher, la tension est présente. Beaucoup passe par son regard, incontournable. Avec ce regard, avec ses mots, simples, avec sa générosité, elle soulève son armée. Rien ne résiste à sa foi, souvent hystérique. Jusqu'à la trahison… Eric Serra a une nouvelle fois composé la bande originale du film. Lui aussi nous conduit sur des terres symphoniques inattendues. Alors même si la foule ne semble pas se précipiter en salle depuis mercredi, comme Jeanne, j'ai envie de dire " trop tôt vaut mieux que trop tard ". Alors n'attendez pas. Suivez-la…

N° 34 LUNDI 25 OCTOBRE 1999
LE PALMARES DU SIECLE 
LE MONDE, 15 OCTOBRE 1999
Il y a quelques mois, les lecteurs du Monde et les clients de la Fnac se voyaient proposer de voter pour leurs 100 livres, 100 films et 100 disques préférés du XXème siècle. Le résultat du choix vient de paraître dans le quotidien et dans le numéro 1 d'Epok, le nouveau magazine culturel édité par la Fnac. Il n'est pas question ici de revenir sur la totalité des sélections. Mais voici les trois premiers choix dans chaque catégorie :

Disques :
  1. Abbey Road, The Beatles
  2. Babylon by Bus, Bob Marley
  3. The Good Book, Louis Armstrong
Films :
  1. Les Temps modernes, Charles Chaplin
  2. Citizen Kane, Orson Welles
  3. 2001 : l'Odyssée de l'espace, Stanley Kubrick
Livres :
  1. L'Etranger, Albert Camus
  2. A la recherche du temps perdu, Marcel Proust
  3. Le Procès, Franz Kafka
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