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Titre: Partido de Resina

 

Cette ancienne ganadería dont la première présentation à Madrid date du 8 avril 1888, dénommée Pablo Romero jusqu'en 1997 porte maintenant le nom de la propriété de Villamanrique de la Condesa en bordure du parc de Doñana, province de Séville où paissent les taureaux de ce fer remarquable, Partido de Resina.

fer partido de resina

Formée à l'origine avec des vaches jijonas et des sementales de Cabrera, par don Rafael José Barbero, elle fut acheté en 1870 par Rafael Laffite y Castro.
Le señor Laffitte y adjoint des vaches de Gallardo et cinq cents têtes vasqueña d'origine Benjuméa qu'il a acheté à José Bermúdez Reina ainsi que toute la ganadería de sang navarrais du duc de San Lorenzo.
C'est pratiquement la seule ganadería à ne pas posséder une goutte de sang d'origine Vistahermosa

Le troupeau est vendu à don Carlos Conradi qui en négocia en 1885une grande partie à Felipe de Pablo Romero y Llorente. Celui-ci débutat à Madrid le 9 avril 1888 où un de ses taureau Cuchillero fut récompensé de deux tours de piste.

En 1906 décède le créateur de cet élevage et son fils Felipe de Pablo Llorente lui succède, c'est lui qui obtiendra l'autorisation de réunir en un seul nom celui de son père.

Ses fils José Luis et Felipe en 1917 se présentent comme "Herederos de don Felipe de Pablo-Romero". C'est pendant cette période que les éleveurs ont essayé d'harmoniser et d'unifier le type et le moral jusqu'alors assez hétérogène de ces taureaux. C'est également l'époque ou de très grand toréros comme Joselito, Belmonte ou Manuel Rodríguez "Manolete" obtinrent de nombreux et retentissants succès face à ces cornus.

En 1944 la ganadería fait sa présentation sous le nom de "Don José Luis y herederos de don Felipe de Pablo-Romero".

1956 voit la formation de la Pablo-Romero SA avec à sa tête José Luis de Pablo-Romero qui quatre ans plus tard rachète toutes les parts de cette société.

En 1975 son fils Felipe lui succède et à son décès en 1979 son frère don José Luis.
Depuis 1986 elle appartient à don Jaime de Pablo-Romero y Cámara.

En 1998 formation de la société Partido de Resina S.L. par José Luis Algara qui a la tache de relever cet élevage hors du commun qui à failli disparaître faute de résultats.

Un redressement semble s'effectuer car en 1999 "Joyerito", lidié par "El Fundi" a obtenu le Premio de l'Ayuntamiento de Madrid pour le taureau le plus brave.
La ganadería de Pablo Romero est l'élevage qui a fait combattre le plus de taureaux pour la San Isidro à Madrid en participant depuis 1947 à quarante quatre Férias.

 


 

cabeza de Partido
Morphologiquement le Pabloromero est dans le type Gallardo, large de poitrail et court d'arrière train, le tronc cylindrique, la queue balayant le sol et à la robe souvent cardena.
Ils sont d'un trapío remarquable et redoutablement armés.

Cette ganadería a été l'une des préférée des plus grandes figuras du toréo, mais malgré sa présence dans les férias les plus importantes elle connaît depuis une vingtaine d'année un passage à vide certain.

 

devise Partido de Resina Devise: Céleste y blanca.
Señal: Rabisaco à l'oreille droite,
hendido y muesca à la gauche.

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Histoire et origine
En 1997, José Luis Algora achète l'illustre ganaderia de Pablo Romero et l'inscrit au nom de la finca, "Partido de Resina". Achat prestigieux certes, mais au combien périlleux, puisque l'élevage est en plein déclin et plus préoccupant encore, connaît de graves problèmes sanitaires. Tuberculose, brucellose, ajoutées à une alimentation déplorable ainsi q'une mauvaise fertilité (50%) mettent en péril la survie de l'élevage. Lors de la reprise, la priorité incombe donc à l'état sanitaire du troupeau. Vétérinaire de profession, José Luis a bien fait son travail, puisque toutes les maladies ont aujourd'hui disparu et le taux de fertilité est redevenu satisfaisant (90%).
Outre l'aspect sanitaire, un important travail de fond sur la sélection a été opéré afin de constituer des bases solides. Une nécessité qui l'a conduit à amener de nombreuses vaches au "matadero" et à renouveler la totalité des étalons.
Sur l'origine des Pablo Romero, tout à été dit ou presque, issu d'un mélange des castes Gallardo, Cabrera et Jijon, ils possèdent la particularité, aujourd'hui exceptionnelle, de ne pas posséder de sang Vistahermosa. A noter que l'influence de la caste Jijon donna des robes variées (colorado, berendo, cardeno et negro), mais depuis les années vingt seuls les negros et les cardenos subsistent, ces derniers devenus archétypes alors que jadis minoritaires. Cependant, certains soupçonnent l'introduction de sang Vistaherma, par Marquis de Saltillo, du temps où les deux ganaderias étaient voisines. Il est bien connu que dans tous élevages les vaches sautent les clôtures, il est probable que durant cette période il en fut également ainsi, mais une récente étude de l'école vétérinaire de Madrid, à partir de prélèvement ADN, a écarté cette thèse et clos définitivement le sujet.

La Finca
La finca "Partido de Resina" est située en bordure du Parc naturel de Doñana, au sud-est de Séville sur la commune de Villamanrique de la Condesa. La région est agricole et des plus tranquille, l'on y voit encore de nombreuses charrettes tirées par des bœufs, qui rappelle la proximité du Rocío.
Historiquement, la finca était réservée aux femelles Pablo Romero, mais depuis 1986, restriction budgétaire oblige, tout le bétail y est rassemblé. De taille modeste, seulement 350 hectares, la propriété s'étend sur un terrain vallonné et découvert, majoritairement composée de prairie. La grande fertilité du sol permet des pâturages de grande qualité. Une partie du domaine (100 hectares) est dédiée à l'agriculture (Maïs et luzerne), le reste abrite les 150 vaches de ventre et les 8 étalons de la ganaderia.

Le toro type - physique et comportement
Issu d'un mélange de sang unique, le Pablo Romero s'identifie au premier coup d'œil. Massif, lourd, très musclé, fort de l'arrière comme de l'avant, une de ses principales caractéristiques est sa forme cylindrique. La croupe est extrêmement développée, le poitrail large et les pattes courtes. De petite tête, courte (chato), il possède des yeux vifs et des cornes bien développées qui remontent légèrement vers l'intérieur (tocado hacia dentro).
Dans la plaza, c'est un toro qui a l'habitude de sortir distrait. Il effectue d'abord de nombreux tours de piste, mais dès que le torero le provoque, il se fixe. Au premier tiers il fait preuve d'une grande puissance, partant promptement au cheval, chargeant fort et collant au peto. A la muleta il faut lui donner de la distance, pour mettre en valeur sa mobilité et son galop puissant. De grand " recorrido ", il humilie peu, gardant souvent la tête à mi-hauteur, mais possède une grande noblesse, raison pour laquelle il y a peu de cornadas avec les toros de la ganaderia.

La sélection
La sélection, comme chacun sait, est l'épreuve fondamentale et irréversible dont dépend l'avenir de toute ganaderia. Mais lorsque la ganaderia représente à elle seule un encaste, un sang unique, c'est-à-dire qu'il n'existe pas la possibilité d'introduire de sang extérieur, toute erreur est proscrite au risque d'anéantir une race.
Tout ceci, José Luis Algora le sait mieux que quiconque, il connaît sa responsabilité et porte un soin tout particulier à la sélection des étalons, "chose fondamentale" et nécessaire pour acquérir des "bases solides". Tous les ans, à partir des données rassemblées dans un ordinateur, il extrait une quinzaine de toros issus des meilleures familles, desquels il conserve ceux de meilleur trapío. La dizaine de toros, en théorie le meilleur de l'élevage, est tientée intégralement, c'est-à-dire au cheval puis à la muleta. En procédant de la sorte, le ganadero perd la meilleure corrida de la camada, mais s'assure de la meilleure matrice reproductive. Le procédé met en évidence les bonnes intentions du ganadero, d'autant plus que l'élevage possède une camada courte (seulement quatre corridas cette année).
La ganaderia compte huit étalons dont cinq sont utilisés actuellement, chacun couvrant un lot d'une trentaine de femelles du premier janvier à la fin mai.
Les tientas (vaches et étalons) s'effectuent au printemps dans la plaza de tienta, lorsque les bêtes ont accompli leurs deux ans. Une sélection préliminaire est opérée sur la morphologie des bêtes, toute vache ne présentant pas les caractéristiques types est impitoyablement refusée. Lors de la tienta le critère prépondérant est le combat face au picador, l'éleveur recherche une vache qui attaque de loin, sans attendre (pronto) avec fijeza, mettant la tête en bas dans le peto et ne donnant aucun coup de tête. En règle générale, les vaches doivent prendre neuf puyasos. Enfin vient la muleta, où est apprécié le galop, la façon d'humilier, l'aptitude à attaquer promptement avec agressivité et recorrido.

Alimentation
Lorsque José Luis Algara a repris l'élevage, le bétail souffrait d'une alimentation malsaine due à des piensos de mauvaise qualité ou mal adaptée. Depuis, les bêtes profitent de l'excellente qualité des pâturages durant trois ans. La dernière année, un pienso, dont José Luis réalise la formulation, vient compléter leur alimentation.

Difficultés actuelles
Actuellement, l'élevage n'est pas dans une période faste. Comme pour de nombreux autres élevages, le manque de force est la principale préoccupation. En outre, José Luis Algora travaille également à augmenter la fijeza, améliorer la faculté à humilier, développer plus d'agressivité et obtenir un toro possédant plus de moteur. Aux dires du ganadero tout ceci s'améliore doucement et le problème de force devrait se résoudre durant les prochaines temporadas.
Viennent confirmer ces dires les courses de Céret et Vitoria (temporada 2003), signes qui portent à être optimiste sur l'avenir. Autre fait notable et encourageant, les figuras demandent les toros de la ganaderia lorsqu'elles veulent faire un geste envers l'aficion, ce fut le cas ces trois dernières années avec Joselito, El Juli et Enrique Ponce.

 

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