Frida

5 aout  2003

Je ne la connaissais pas, et maintenant je veux tout savoir. Je veux voir ses tableaux, apprendre l'histoire du Mexique et la langue espagnole.
Pour une fois, voici une biographie qui ne se la joue pas 'brut'. Souvent, ce genre de film nous offre des images crues, sans artifices, sans effets de photographie, sans aucun effet spécial. Pour Frida, les créateurs se sont lâchés. Les images sont toutes plus sublimes les unes que les autres. Elles nous emportent dans ce mexique entre tradition et modernité, ainsi que dans le regard de Frida, un regard poetique et acide à la fois sur le monde qui l'entoure, mais surtout sur elle.
Car le principal sujet de Frida Khalo est elle-même. Et ça se comprend. C'est un personnage fascinant. Du moins, c'est ce que Salma Hayek nous fait penser d'elle. C'est un personnage extrêmement lumineux extérieurement, et profondément sombre à l'intérieur, à cause des multiples ennuis que la vie lui a apporté, et qui l'ont finallement souillée. Pour le plus grand bonnheur des admirateurs d'art !
Car que serait Frida sans ce paradoxe toujours omniprésent, qui se révèle même dans sa sexualité et le genre qu'elle se choisit, en variant les plaisirs au fil de ses humeurs...?
Frida est un pesonnage aussi attachant qu'insaisissable. Seules ses peintures semblent refléter ce qu'elle est vraiment, ce qui, pour son entourage, est toujours un choc. 
Et dans ce film, ces peintures collent à l'histoire, en découlent logiquement, jusqu'à s'animer pour devenir réelles dans de sublimes effets visuels.
Un film qui marque à vie, à voir, donc, absolument.

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