Vous
me direz : j'étais prévenue.
En effet, d'Irreversible chacun a entendu parler de cette
fameuse scène de viol, insoutenable, interminable, qui
avait fait scandale à Cannes l'année dernière.
Le film passait hier soir sur canal+, et n'étant pas des
plus choquables cinématographiquement parlant, je me suis
lancée, avec ma télécommande en main comme sécurité.
Le film a donc débuté, avec une scène très longue
d'introduction, filmée dans tous les sens et très
lentement - tout à fait à l'image de l'affiche et de la
police d'écriture du film.
Début intéressant, mise en scène fatiguante, saoulante
dès le début, qui nous plonge directement dans
l'ambiance du film.
Tout est très long, très lent, et la scène à laquelle
je me suis arrêtée, une des premières du film était
d'une violence insoutenable.
Et pourtant, pas de Monica en vue, pas de viol. Vincent
Cassel et Albert Dupontel sont dans une espèce de boite
trash-homo-sado-maso-tout-ce-que-vous-voulez, et il s'y
passe une scène de violence affreuse, qui aurait été
supportable dans n'importe quel film (dans Doberman
j'aurais ri, dans James Bond ça ne m'aurait rien fait),
mais dans Irreversible, c'est insoutenable.
Je me suis retrouvée comme une petite fille, affreusement
choquée, marquée à vie (sans doute), et portant
ce film en hantise...
Les personnes qui ont pu voir se film on de la chance, car
il faut quand même avoir un certain talent pour faire
passer ce genre d'émotions en quelques secondes (quoi
que, ça se discute)...
Malheureusement, le film s'arrête là pour moi.
Définitivement ? On verra bien...