et
en plus c'est de Polanski... (merci Allocine.fr)
Paulina
Escobar, victime il y a quelques années de la dictature
militaire de son pays, croit reconnaitre la voix et le
rire de son tortionnaire dans l'homme, le docteur Roberto
Miranda, venu raccompagner son mari tombé en panne. Et
là, ça ne la fait pas rigoler du tout. Mais alors pas du
tout. Mettez vous à sa place. L'homme qui vous a
torturée et violée (et attention, les scènes
détaillées racontées par Sigourney Weaver
-merveilleuuuuuuuuuuuse- sont très très dures) est en
face de vous, sans défense, vous pouvez en faire ce que
vous voulez. Vengeance, donc. C'est le fil conducteur de
cette histoire. Le sujet, le débat. Car plusieurs années
après, le tortionnaire est un homme comme les autres. Pas
plus méchant que les autres. Il a une gentille petite
famille qu'il aime. Il est poli, et bien élevé. Qui plus
est, est-il vraiment cet homme que Paulina croit
reconnaitre ? Le doute plane tout au long de l'histoire,
et parfois on se met dans la peau du docteur Miranda, tel
qu'il se décrit, à savoir un pauvre innocent
qu'une femme folle prend pour son ancien tortionnaire. Et
la c'est dur pour lui. On ne sait donc plus trop dans quel
camp nous nous trouvons. Autre aspect intéressant, la
question de la bestialité et de la cruauté humaine, qui
revient dès qu'on évoque, par exemple, ce qui a pu se
passer sous le IIIeme reich. En effet, comment des hommes
à priori normaux ont pu se retrouver assassins,
tortionnaires, violeurs, et en retirer du plaisir ? C'est
une réalité qui fait froid dans le dos, et qui est ici
exposée bien en évidence devant nos petites mirettes
affolées. Aux questions : serait-on résistant dans ce
genre de situation, irions nous sur le front pour tuer des
hommes, obéirions nous aux ordres, aussi ignobles
puissent-ils paraitre ; personne n'est capable de
répondre. Et si demain nous mêmes pourrions prendre gout
au meurtre et à la torture ? Qui sait...
brrr.