Pour
ceux qui aiment les relations ambigues, compliquées,
tordues entre deux personnages aux caractères forts, ruez
vous sur Swimming Pool.
Quand une vieille romancière anglaise, un peu austère,
un peu triste, en manque d'inspiration, se retrouve à
devoir cohabiter avec une jeune fille au corps sublime,
délurée, et se laissant aller à tous ses caprices,
quelque chose d'électrique doit se passer, et se passe.
Sarah Morton (Charlotte Rampling) déteste au début la
présence de cette fille qu'elle jalouse, puis se prend de
fascination pour elle et tente ensuite à tout prix
d'attirer son attention et sa complicité.
Le tout dans une athmosphère étouffante (alors qu'on est
dans une grande villa, au soleil, en pleine nature !), où
le moindre regard, mouvement de lèvres, battement de cils
fait grandir en nous des émotions étranges, malsaines,
voire cyniques.
Un trio infernal soutien le film : Ozon, Sagnier et
Rampling portent le film d'une façon détonnante. Les
personnages de Charlotte Rampling et de Ludivine Sagnier
s'affrontent avec chacune une force immense et bien
maîtrisée, et Ozon fait le lien entre ces deux
antinomies pour que cette opposition devienne cohérence.
Néanmoins, beaucoup de choses dans le film de sont pas
claires du tout, et s'embrument encore plus dans les
dernières minutes du film, avec un nouvel élément qui
vient tout perturber, et qui est dorénavant le point
chaud des débats de beaucoup de forums du net.
Bien sur, pas d'explication officielle du Sieur Ozon dans
l'air.
On a tous adoré Mulholland Drive, mais les films
qu'on-ne-comprend-rien-du-tout ça fait appaludir le
public une fois, surtout quand il s'agit de Lynch, mais
attention, ce jeu est dangereux ! Même si les émotions
sont là, ça ne suffit pas toujours...