Swimming pool

29 mai 2003

Pour ceux qui aiment les relations ambigues, compliquées, tordues entre deux personnages aux caractères forts, ruez vous sur Swimming Pool.
Quand une vieille romancière anglaise, un peu austère, un peu triste, en manque d'inspiration, se retrouve à devoir cohabiter avec une jeune fille au corps sublime, délurée, et se laissant aller à tous ses caprices, quelque chose d'électrique doit se passer, et se passe.
Sarah Morton (Charlotte Rampling) déteste au début la présence de cette fille qu'elle jalouse, puis se prend de fascination pour elle et tente ensuite à tout prix d'attirer son attention et sa complicité.
Le tout dans une athmosphère étouffante (alors qu'on est dans une grande villa, au soleil, en pleine nature !), où le moindre regard, mouvement de lèvres, battement de cils fait grandir en nous des émotions étranges, malsaines, voire cyniques.
Un trio infernal soutien le film : Ozon, Sagnier et Rampling portent le film d'une façon détonnante. Les personnages de Charlotte Rampling et de Ludivine Sagnier s'affrontent avec chacune une force immense et bien maîtrisée, et Ozon fait le lien entre ces deux antinomies pour que cette opposition devienne cohérence.
Néanmoins, beaucoup de choses dans le film de sont pas claires du tout, et s'embrument encore plus dans les dernières minutes du film, avec un nouvel élément qui vient tout perturber, et qui est dorénavant le point chaud des débats de beaucoup de forums du net.
Bien sur, pas d'explication officielle du Sieur Ozon dans l'air.
On a tous adoré Mulholland Drive, mais les films qu'on-ne-comprend-rien-du-tout ça fait appaludir le public une fois, surtout quand il s'agit de Lynch, mais attention, ce jeu est dangereux ! Même si les émotions sont là, ça ne suffit pas toujours...

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