Terminator 3

11 aout  2003

Comme James Cameron n'était plus dans le coup et qu'il s'agissait d'une suite comme c'est la mode en ce moment, je ne m'étais pas préparée à un chef d'oeuvre. Du coup je n'ai pas été déçue.
Les concepteurs ont bien compris le septicisme avec lequel pas mal de spectateurs iraient voir le film et ont joué avec ça. Par exemple, les clichés Terminator sont bien présents, mais nous paraissent extrêmement ridicules (genre Schwarzie qui débarque à poil avec un regard de tueur qu'on a vu 50 000 fois, ça nous fait bien marrer). Pour palier à ça, ils ont parodié le mythe en lui même. Par exemple, quand Terminator cherche ses fringues de biker, c'est à un gogo dancer qu'il va les voler ! Bref, les fans du mythe sont ravis, et les moqueurs aussi : tout va bien.
Quand à l'action, personne ne manque de boum, bam, tatatatatatata, crash, etc, etc. Au point même de se demander si à Hollywood il n'y a pas des types spécialisés pour inventer des scènes d'actions toujours plus longues, abérrantes, et mortellement chiante. On veut faire exploser des bagnoles, mais comment le faire d'une façon qui n'a jamais été faite ? Alors on utilise de nouveaaux engins toujours plus gros et stupides pour se déplacer et faire exploser le maximun de tôle en un minimum de temps (déjà trop long).
L'histoire est intéressante. Même si, après le numéro 2, il était difficile de reprendre l'histoire (la guerre nucléaire avait été évitée), il la reprennent plus ou moins bancalement. Il faut un peu d'indulgence du spectateur. Bref, on sent que ce troisième opus n'avait pas été concu avant la création du 1, mais ça, on le savait déjà (et généralement, ça sent le roussi).
Le jeu du chat et de la souris est donc la trame d'une bonne partie du film - il faut être fidèle au genre -, et la nouvelle terminatrice, bien qu'incrédible au début avec sa plastique de top model, réussi à nous faire (un peu) froid dans le dos au long du film. Je regrette quand même la sophistication à outrance de ce TX, je préférais le premier Terminator, plus vulnérable.
Mais ce qui est intéressant dans cet "épisode" est qu'il avance et conclut une partie de l'histoire de Terminator, et ouvre sur une multitude de suites possibles, et pas superflues.
Les acteurs, quant à eux, ne sont pas vraiment géniaux. Pas de topo sur Schwarzie, c'est tout pareil. Par contre, notre nouveau John Connor n'a aucun charisme, aucune intelligence, aucun charme, rien de rien. Cela est sans doute voulu, d'autant plus que cela renforce l'idée de destinée évoquée tout au long du film. John est loin d'être un leader, ne veut pas être un leader, et pourtant il deviendra le plus grand de tous les temps.... Ca copine, jouée par la charmante Claire Danes, n'est pas top non plus, si ce n'est qu'elle n'est pas très conne, la gêpe. Et puis la TX mega canon, au déut elle nous fait bien marrer. Genre la gueuse de la planète des singes de Burton. Et puis non, finallement ça va. Plus elle est méchante, et moins elle devient sexy. En plus, le réalisateur a éviter de lui changer de tenue sexy toutes les deux secondes, ce qui est gentil pour nous. Donc finallement, elle réussit à nous effrayer un peu, mais reste de la gnognote comparée à ses prédecésseurs.
Le tout agrémenté de clins d'oeils sympathiques aux deux premiers films et de vagues réflexions sur l'intelligence artificielle.

A voir donc, pour les fans - ou pas - de Terminator. Ne pas s'attendre à un chef d'oeuvre, mais à une suite distrayante, mais malheureusement un peu courte.

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