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Pour un pouvoir politique en Bretagne

    Jamais peut-être on a autant parlé de la Bretagne. Pourtant, le peuple breton, lui, reste dépourvu de tout pouvoir de décision réel, ici, en Bretagne.

    La Bretagne, sa culture, la langue bretonne, n’ont aucune existence légale. Un cinquième de notre pays est administré par une entité administrative qui nie notre identité, avec tout ce que cela sous-entend de négatif pour notre avenir en tant que peuple, notamment sur le plan économique.

Le peu d’acquis linguistiques obtenus ces dernières années sur le plan scolaire reste précaire et notre langue n’a aucune place dans la vie publique. Au niveau social et agricole, nos campagnes continuent de se vider, le nombre de Bretons vivant de l’exploitation de leurs terres ne cesse de diminuer.

    Le productivisme outrancier risque de causer des ravages irréversibles sur notre environnement et, comme ailleurs, le nombre d’exclus et de travailleurs précaires en grandissant.

    Face à ce tableau, nous, Bretons, ne baissons pas les bras et affirmons qu’il faut lutter pour s’unir et construire un pouvoir politique breton afin que le peuple breton commence à être enfin maître de son destin, pour pouvoir vivre, travailler et décider chez nous.

    Il y a quelques mois, Emgann, mouvement de la gauche indépendantiste, appelait à la création d’une plate-forme électorale large œuvrant pour :

 

1 - la reconnaissance officielle du peuple breton

2 - l’officialisation de la langue bretonne

3 - l’unité territoriale

4 - l’impulsion d’une économie au service des travailleurs et non du profit

5 - la création d’une assemblée bretonne dotée de compétences dans les domaines culturels, économiques, sociaux et internationaux.

 

   Ces cinq points nous semblent suffisamment consensuel pour que toutes les composantes de ce qu’il est convenu d’appeler le mouvement progressiste breton s’assoient autour d’une table pour en discuter. La Bretagne dont le peuple breton a besoin ne se construira pas avec des sigles et des organisations qui ne représentent qu’elles-mêmes ; mais avec des femmes et des hommes responsables, solidaires et unis… pour gagner. Nous appelons donc à la création d’une plate-forme électorale large autour de ces cinq points, et nous engageons à lutter afin de créer les conditions possibles pour la populariser.