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Orgue À la découverte de quelques contemporains.
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Jean MAILLOT |
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Edmond REYNAUD |
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André GUIGOU |
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Improvisation à l'orgue. |
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La couleur du temps. |
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- Le temps ordinaire, revêtu de vert comme le printemps en attente des fruits de l'été nous suggère une registration sobre à base de principaux. Les tonalités majeures utilisées seront principalement Sib et Fa. Leurs relatifs mineurs seront également mis à contribution. - Les fêtes de l'Esprit et des martyrs, vêtues du rouge de la flamme nous invitent à l'utilisation des jeux d'anches cuivrés : Trompettes, Clairons, Bombardes et de leurs compagnons en mutations: Jeux de tierces et Cornets. Les tonalités majeures les plus triomphales seront les bienvenues : Ré surtout mais aussi Ut et Sol. Les relatifs mineurs conviendront aux instants méditatifs (Si, La, Mi). - Les grandes fêtes vêtues de blanc et d'or participeront parfois de celles de l'Esprit (à cause de la couleur ou par exemple pour la fête du Christ-Roi) avec les jeux d'anches et les tonalités assorties ou auront une couleur plus personnelle par l'utilisation des mixtures (Pleins-jeux, Fournitures, Cymbales) pour les fêtes comme Pâques, Noël, Jeudi-Saint, ou des Flûtes pour les fêtes de la Sainte Vierge. Les tonalités majeures s'adjoindront le Lab et le Mib avec leurs relatives mineures Fa et Ut. - Les temps de pénitence couverts de violet à l'automne et en hiver inviteront à utiliser les couleurs les plus froides des registres, en particulier les gambes qui se prêtent bien à ces périodes. Les tonalités chargées en altérations conviendront bien à ces moments dans le mode majeur La, Mi, Si pour l'Avent, Fa#, Réb, Lab pour le Carême avec leurs relatifs mineurs respectifs.
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Les interventions de l’orgue soliste |
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Depuis l’immédiat après-Concile Vatican II les coutumes liturgiques se sont précisées et l’état actuel de leur évolution permet de dégager quelques lignes dominantes. Au cours de la « messe dominicale », la tendance la plus remarquable consiste à pratiquer une sorte de « fondu-enchaîné » musical pour lier les actions liturgiques avec souplesse. On pourra utilement se reporter aux « Notes
sur l’improvisation liturgique à l’orgue » signées par Olivier Geoffroy
sur le site Musica et Memoria. L’auteur y développe sa conception des interventions de l’orgue soliste et de leur caractère. Avant
la messe. -
L’usage
d’une marche solennelle instrumentale
pour rythmer le rite d’entrée se raréfie d’autant plus que cette procession
s’accompagne le plus souvent d’un cantique. -
L’article
cité plus haut propose d’improviser une sorte de poème symphonique allant crescendo tout en reconstituant par
bribes le thème du chant d’entrée qui apparaît enfin in-extenso - « alla Franck »
- pour permettre à l’assemblée d’enchaîner directement à sa suite. On
pourrait songer à enrichir ce préambule avec les thèmes des principaux
cantiques de la célébration. -
Naturellement, d’autres formes musicale se prêtent bien à
cette préparation à célébrer. Même si l’heure précise du début de la
cérémonie n’est pas déterminée précisément, on peut se faire une idée de la
durée de l’improvisation. L’usage d’un thème et variations, d’un rondeau
ou encore d’une passacaille
peuvent convenir au projet de cette introduction. -
On
pourra encore s’inspirer des pages célèbres qui possèdent une fonction
semblable dans d’autres contextes musicaux (Le prélude ou les interludes de
Pélléas et Mélisande ?) dans ce dernier cas les « ambiances »
choisies laissent deviner le climat que les lectures du jour confèreront à la
célébration. Au
psaume, à l’Alleluia, à l’acclamation de l’Evangile. Un
court préambule donne le ton et introduit la mélodie. -
Souvent
la formule de mélodie accompagnée est préférable à une élaboration contrapuntique
qui pourrait perturber un animateur peu aguerri, tout particulièrement pour
le refrain du psaume qui, bien que
très simple, change chaque dimanche. Lorsque le soliste qui doit lancer le
chant est un homme, il peut-être bon de présenter la mélodie dans sa
tessiture plutôt que dans celle du soprano (il en va de même des
interventions de prêtre s’il souhaite qu’on lui donne le ton). -
L’Alleluia, souvent mieux connu de tous
s’accomode plus facilement d’une introduction contrapuntique. -
A
la fin de chaque intervention chantée, un « conduit » approprié
peut amener harmonieusement l’épisode liturgique suivant. -
Après
le dialogue entre le diacre (ou le célébrant) et l’Assemblée, s’il y a
encensement, il est presque indispensable de continuer le jeu de l’orgue jusqu’à
la proclamation de l’Evangile. Ce passage peut être modulant, en vue de mieux
amener le propos de l’évangéliste. Après
l’Evangile et après l’homélie. - L’orgue relie par une courte phrase l’acclamation de la Parole avec l’homélie. Il signifie ainsi que l’Evangile se poursuit et s’actualise par l’homélie. -
Après l’homélie l’orgue ménage une transition tout en
soulignant tel point important abordé par le prédicateur. Quelquefois, c’est
à l’intérieur même de l’homélie que la citation des paroles d’une mélodie
connue fournit le matériau thématique de cette improvisation choisi parmi les
mélodies de référence communes à l’organiste et à l’assemblée (ou à
l’organiste et au prédicateur, sorte de clin d’œil comme il n’est pas rare
d’en découvrir dans telle ou telle prédication.) -
O Geoffroy ajoute : « De temps en temps, le
silence, c’est bien aussi ! Il ne faut pas transformer cette pratique en
rituel immuable. » Il
propose en outre de faire intervenir l’orgue « à la place du refrain
de la Prière universelle ». C’est sûrement là une
option intéressante mais sa portée est sans doute limitée à telle ou telle
célébration ponctuelle. Pendant
l’offertoire. L’orgue retrouve à ce moment un de ses moments traditionnels
d’intervention même si la longueur d’une cérémonie actuelle ne permet plus guère
de construire une page aussi développée qu’à l’époque de Couperin, De Grigny
ou Marchand. La durée que l’organiste habitué aura étalonné lui permettra de
penser son improvisation selon une forme plus rigoureuse que dans ses
interventions précédentes. O. Geoffroy ajoute « Un
beau thème eucharistique convient très bien (grégorien ou non). » Entre le dialogue avec le
prêtre et l’Agneau de Dieu, pendant l’échange de la Paix. Après la réponse de l’assemblée et avant d’entonner
l’Agneau de Dieu un conduit modulant accompagne
le geste de Paix tout en introduisant le chant de l’Agneau de Dieu. Pendant la Communion. -
L’organiste
retrouve encore ici un temps d’intervention traditionnel avec une
improvisation assez structurée qui « permet
d’introduire discrètement le chant qui va commencer lorsque tout le monde
sera assis. » (O Geoffroy). -
Certaines
« communautés nouvelles » que l’on pourrait qualifier de
« rubricistes » ne veulent pas entendre parler de cette
organisation pratique et souhaitent - selon la lettre du rituel conciliaire -
que le chant commence le plus tôt possible après l’invitation du Prêtre alors
même que l’assemblée se déplace. Dans cette optique, l’orgue conclut le chant
pour amener à un temps de méditation silencieuse après la communion. La sortie Voici encore une intervention traditionnelle de l’orgue soliste, le moment où, selon l’usage, les fidèles sortent au fur et à mesure que les différentes voix de la fugue entrent ! La tradition « gallicane » des messes louis-quatorziennes indique qu’un court verset fugué suffit à cette fonction, c’est peut-être là une saine conception de cette conclusion. Il sera toujours possible selon le désir éventuel de l’Assemblée de prolonger ce final dans une atmosphère recueillie ou festive. |
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L’accompagnement des cantiques et des chants liturgiques. |
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Bien souvent, l’accompagnement proposé dans les recueils spécialisés se contente de reproduire les parties vocales. Il est également fréquent de rencontrer une ligne mélodique rehaussée d’accords symbolisés pour la guitare. Bien entendu, aucune de ces solutions ne satisfait pleinement l’organiste puisque l’instrument qu’il sert est superbement ignoré par l’une ou l’autre formule. Lorsque les parties vocales d’accompagnement présentent une ligne mélodique intéressante, l’organiste pourra recourir aux possibilités spécifiques à son instrument en exploitant le jeu en trio ou en quatuor qui individualisera mieux les parties, tout en faisant ressortir telle ou telle. Dans les cantiques de type « choral», la voix de ténor est souvent l’une des plus chantantes et elle apporte beaucoup à l’ensemble lorsqu’elle est mise en valeur par un jeu d’anche de détail ou un jeu de tierce. Cette même partie de ténor peut également gagner à être transposée une octave plus haut avec des jeux de 4 pieds pour autant que l’écriture harmonique originale le permette. En ce qui concerne les accords symbolisés pour la guitare, ils sont le plus souvent donnés à l’état fondamental et ils ont ainsi tendance à alourdir la mélodie. L’usage du premier renversement est une solution à ne pas négliger. - Même si l’usage ne s’est guère développé à l’église, un contre-chant, version « moderne» du contre-sujet de fugue, peut enrichir considérablement une mélodie que l’on trouverait trop élémentaire. - Les vieux maîtres nous donnent l’exemple d’une adaptation de la « figuration » de leurs créations selon la signification des paroles, la revitalisation de cette pratique apporterait certainement beaucoup de poésie à l’accompagnement des cantiques d’aujourd’hui. Vous pouvez nous soumettre vos idées ou vos interrogations, nous serons heureux de les intégrer à ce chapitre et de vous répondre de façon personnalisée. |
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Vous pouvez télécharger les fichiers MIDI suivants :
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