Parmi les maladies infectieuses, les oreillons font partie des plus bénignes, malgré les formes plus ou moins compliquées que nous envisagerons plus loin. 
Contagieuse et épidémique, cette affection donne une immunité durable et solide. 

  

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L’agent causal est un virus de la famille des para myxovirus. Il est transmis par les gouttelettes de Pflügge (gouttelettes très fines émises par la bouche lors de l'expiration et la parole et suceptibles de contenir des germes provenant d'une infection des voies respiratoires). Après avoir pénétré par les voies respiratoires, il se dirige préférentiellement vers le tissus glandulaire et le tissus neuro-méningé. 
L’immunité de la mère assure la protection du foetus et du nouveau-né pendant les six premiers mois 
L’affection évolue par de petites épidémies, sans caractère saisonnier,et elle touche principalement les enfants d’âge scolaire et les adultes jeunes. 

  

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Lincubation dure entre dix-huit et vingt et un jours. Débute alors la phase d’invasion par un léger malaise, un peu de fièvre, quelques douleurs dans la région auriculaire, et parfois une douleur à la pression des parotides. On peut également déjà observer une rougeur au niveau de l’orifice du canal de Sténon (petit canal dont l'orifice se trouve à la face interne de la joue en regard des molaires supérieures, et dont le rôle est de conduire la salive des glandes salivaires parotides - situées derrière la branche montante de la mâchoire inférieure - vers la bouche). 

En vingt-quatre à trente-six heures, on en arrive à la phase d’état caractérisée en général par l’atteinte parotidienne: 

- La douleur siège en avant du conduit auditif, et en arrière de la branche montante du maxillaire inférieur. Elle est accrue par la pression.
- La tuméfaction des parotides est d’abord unilatérale, puis s’étend à l’autre parotide. C’est un bombement très accentué de ces régions, donnant parfois au visage un "aspect de poire". Sa consistance estOreillonsT.gif (2199 octets) ferme, et il existe parfois des ganglions. L’orifice du canal de Sténon est rouge, il peut exister un peu de fièvre, mais l’état général n’est pas altéré. 

- L’évolution se fait favorablement en une dizaine de jours, sans séquelle,mais peut s’accompagner d’autres localisations glandulaires du virus. 
 
 

 
 
 

 Elles peuvent porter d’une part sur les autres tissus glandulaires, et d’autre part sur le tissus neuro-méningés. 

 A - Les localisations glandulaires. 

Latteinte testiculaire est la plus fréquente, la plus classique et la plus redoutée par les mamans de garçons avant ou pendant le puberté. Elle ne peut cependant se voire qu’après celle - ci. Alors que la température s’élève à nouveau brusquement, il apparaît une douleur dans les bourses, le scrotum est rouge, tendu et oedématié. Le testicule est tuméfié. STETH.gif (1592 octets)L’atteinte est en général unilatérale, mais peut se bilatéraliser. La guérison se fait sur une dizaine de jours, et l’évolution est en général bénigne. Les complications classiques que sont l’atrophie testiculaire (diminution de la taille du testicule) , et l’azoospermie (étymologiquement : disparition des spermatozoïdes dans le sperme - en fait, diminution plus ou moins importante de ceux-ci)seraient en fait plus rare que ce que l’on panse habituellement. 
Latteinte pancréatique est plus rare. Sa symptomatologie associe une remonté de la température, des vomissements, des douleurs dans la région de l’épigastre (région centrale et supérieure de l’abdomen), et parfois une élévation du taux de la glycémie. La guérison est la règle, un diabète séquellaire, l’exception. 

B - Les localisations neuro-ménigées 

La méningite ourlienne (ourlien = des oreillons) en est de loin la plus fréquente. Elle associe une raideur de la nuque, des céphalées (maux de tête), Hopital.gif (2430 octets)une photophobie (crainte de la lumière), et des vomissements. La ponction lombaire permet de s’assurer de l’origine virale de cette affection, et la guérison est la règle après une certaine convalescence. 

  

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S’il n’existait qu’un seul traitement, ce serait le repos. C’est le seule moyen d’éviter chez l’homme après la puberté, les localisations testiculaires. Ce repos s’impose dès les premiers symptômes et jusqu'à la guérison complète. 

Certains médicaments peuvent être proposés : 

- dans l’orchite (atteinte testiculaire), les Pharm2.gif (2152 octets) anti-inflammatoires non stéroïdiens, ou les corticoïdes,
- dans la pancréatite, les antispasmodiques et/ou les corticoïdes, 

- dans la méningite, les dérivés de l’aspirine et/ou les corticoïdes.

La vaccination est très efficace et se fait en une seule injection couplée avec celle de la Rougeole et de la Rubéole vers l’âge d’un an (vaccin R O R), un rappel de ce vaccin est proposé vers l’âge de six à sept ans. 

L a déclaration n'est pas obligatoire. 

L’isolement ne l’est pas non plus.

 
   
               
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