La vaccination consiste à introduire dans un organisme vivant une fraction ou la totalité atténuée ou tuée d'un élément infectieux (ou antigène) contre lequel on veut vacciner, de manière à obtenir une réponse immunitaire contre cet agent, soit par la production d'anticorps spécifiques (substance protéique synthétisées par les plasmocytes - globule blanc spécialisé dans cette production d'anticorps - et orienté vers la destruction ou l'inhibition de l'agent infectieux en cause), soit par une stimulation de certains globules blancs, les lymphocytes, responsables d'autres formes de défense contre les infections.

• Les IgM sont les premières à apparaître après une injection de vaccin (2 à 3 jours). Elles ont pour rôle la défense immédiate contre l'infection. Elles décroissent en quelques semaines.
• Les IgG vont apparaître secondairement, et resteront très longtemps dans l'organisme. Elles sont le support de l'immunité à long terme.
• Les IgE participent aux réactions allergiques.
• Les IgA ont un rôle de défense locale au niveau des muqueuses, porte d'entrée du germe.

• Les vaccins bactériens

 


vivants atténués: BCG (tuberculose)
tuées: coqueluche, choléra
anatoxiniques: diphtérie, tétanos
polysaccharidiques: méningocoque A+C, haemophilus influenzae de type B, pneumocoque, typhoïde (Typhim Vi)
 

• Les vaccins viraux

vivants atténués: poliomyélite oral, rubéole, rougeole, oreillons, fièvre jaune, varicelle
inactivés complets: grippe, poliomyélite injecté, rage, hépatite A
inactivés à fraction antigènique: hépatite B.
 
 

L'indication d'une vaccination chez une femme enceinte doit reposer sur les trois principes suivants:

Le vaccin doit apporter un réel bénéfice à la mère et/ou à l'enfant (c'est le cas des voyages en pays contaminés ou en cas d'épidémie dans son propre pays.

L'enfant peut en tirer un intérêt en particulier par la présence des anticorps maternels véhiculés par son sang et présent à la naissance.

Le vaccin ne doit pas risquer d'entrainer d'interruption de grossesse, ou de malformation chez le foetus; il est donc nécessaire de mesurer ce risque par rapport au danger que court ce couple mère-enfant en l'absence de vaccination.

• Vaccinations sans danger chez la femme enceinte

Vaccin anti-grippal: en raison du risque d'avortement que fait courir la grippe chez une femme enceinte à n'importe quel âge de la grossesse.
Vaccin anti-tétanique: afin de prémunir le nouveau-né contre le tétanos néo-natal et en raison de son innocuité totale.
Vaccin anti-poliomyélitique par voie injectable(vaccin Salk) uniquement:efficace, bien toléré et non tératogène (n'entraine pas de malformation chez le foetus).
Vaccin contre l'hépatite B: n'a d'intérêt pendant le grossesse que lors d'un voyage en pays d'endémie avec un risque de contamination majeur; il doit être exceptionnel.
 

• Vaccins à éviter par principe en cours de grossesse.

Vaccin anti-poliomyélitique par voie orale (Vaccin Sabin): par principe car il s'agit dun vaccin virant atténué, et bien qu'aucune malformation n'ait été mise en évidence à la suite de ce vaccin.
Vaccin contre la rubéole: il existe un risque malformatif théorique, ce qui a conduit à interdire toute grossesse dans les deux mois suivant cette vaccination (utilisation d'une solide contraception pendant deux mois). En fait, des échappements à cette règle ont montré que l'incidence de ces malformations n'a pas été supérieure à celle observée dans la population de femmes enceintes non vaccinées contre la rubéole pendant leur grossesse (3%).
Vaccin contre la variole: vaccin vivant atténué, et vaccination suspendue en France dans la population générale depuis 1984.
Vaccin contre la fièvre jaune (anti-amarile): déconseillé chez la femme enceinte, mais devient obligatoire lors d'un voyage dans un pays infecté par la fièvre jaune.
 

• Vaccinations inutiles ou de prescription exceptionnelle en cours de grossese.

Dans l'ensemble, ces vaccins ne présentent pas de risque tératogène, mais présentent un risque de réactions importantes chez la mère, ce qui pourrait avoir une incidence sur le déroulement de la grossesse, avec risque d'interruption de grossesse.

Vaccin contre la coqueluche: rarement nécessaire, et risque de forte poussée de température.
Vaccin anti-diphtérique: souvant mal supporté par les adultes, et uniquement nécessaire en période d'épidémie chez la femme enceinte.
Vaccin contre la rage (anti-rabique): uniquement chez une femme mordue par un animal enragé ou suspect de rage.
Vaccin par le B.C.G: sans danger, mais déconseillé pendant la grossesse.
Vaccin contre le choléras: s'impose lors des voyages dans des pays ou zones d'endémie.
Vaccin contre le méningocoque:  s'impose lors des voyages dans des pays ou zones d'endémie.
Vaccin contre le pneumocoque: les indications sont rares à l'âge des femmes enceintes (indiqué chez vieillard et enfant en bas âge).
Vaccin contre Haemophilus Influenzae B: indiqué uniquement chez le nourrisson dès deux mois, chez qui il est très efficace.
Vaccin contre la Typhoïde (Typhim Vi):risque pendant la grossesse inconnu, bien évaluer le bénéfice attendu de ce vaccin.
 

B - Chez le Diabétique.

En France, il existe une contre-indication légale à la vaccination contre la diphtérie et le tétanos (loi du 24-11-1940), du fait de réactions locales pouvant être importantes.

A l'heure actuelle, en France, la plupart des pédiatres conseillent les vaccinations chez les enfants diabétiques, à la condition que leur diabète soit bien équilibré (bon état général, présence minime de sucre et absence d'acétone dans les urines), soit donc en période de stabilité de leur diabète.

C - Chez l'allergique.

La vaccination a été proscrite chez l'allergique pendant de nombreuses années. Des études ont montré que les réactions allergiques étaient dues essentiellement à deux constituants des vaccins: l'oeuf sur lequel est préparé le vaccin et la présence d'antibiotiques.
Les vaccins préparés sur oeuf embryonnés sont:

Vaccin grippal
Vaccin contre la fièvre jaune
Vaccin contre la rougole
Vaccin contre les oreillons.

Aucun vaccin ne contient de pénicilline. Les antibiotiques utilisés sont essentiellement la kanamycine, la néomycine et la streptomycine. Les cas d'allergie à ces substances sont rares, et il est souhaitable, si la question se pose, de consulter un spécialiste en allergologie afin de pratiquer des tests cutanés à la recherche d'une réaction pathologique.

Il existe enfin quelques règles à respecter lors de la vaccination d'un sujet allergique:

Ne jamais vacciner un sujet en période de poussée évolutive de la maladie allergique.

S'assurer que le vaccin ne contient pas d'antibiotique réputé dangereux chez l'allergique (pénicilline et streptomycine).

Absorber un anti-histaminique  le jour de la vaccination et pendant les dix jours suivants.

Evaluer la sensibilité du sujet avec une solution diluée de vaccin.

professions de santé,
personnels de crêches et d'établissements accueillants des enfants ou des personnes handicapées,
personnels travaillant en restauration collective,
ou travaillant dans les eaux usées,
personnes à risque médical particulier (hémophiles, polytransfusés, toxicomane par injection, homosexuels ...)

Fièvre jaune: ou vaccin anti-amaril. Ne se pratique que dans les centres de vaccination agréés, et  hospitaux civils (Services des Maladies Infectieuses et/ ou Tropicales) ou militaires. Obligatoires pour les voyages dans les pays en zone d'endémie.
 
 

Nombre d'injections	J0	Rappel tous les 10 ans
Nourrissons de moins de 6 mois	Contre-Indiquée	Contre-Indiquée
Adultes et Enf.            > 6 mois	1	1

 

Choléra: Peut être obligatoire pour les voyageurs dans les pays en zone d'endémie.
 
 

Typhoïde: Typhim Vi
 

Cette page a été réalisée avec l'aide de l'ouvrage "La Vaccination" du Dr Nizzar AJJAN - Pédiatre, et édité par les Laboratoires Mérieux MSD.

   Vous entendez actuellement le Prélude BWV 869 du Clavecin Bien Tempéré de J. S. Bach