La lettre du président

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Après l’âge d’or moderne des Trente Glorieuses, le monde est entré dans une grave crise économique qui dure depuis trop longtemps maintenant. Des signes de reprise apparaissent ponctuellement, mais il faut agir pour que cette reprise touche chaque citoyen, et non pas seulement une poignée élitiste de privilégiés.

En effet, si l’égalité est l’un des trois piliers de la République Française, il est encore parfois difficile d’en voir les conséquences concrètes. Sans entrer dans le cercle vicieux de l’assistanat, on peut cependant aider les moins favorisés, pour leur permettre à eux aussi de sortir d’un milieu social peu propice à l’initiative. " On ne prête qu’aux riches ", c’est bien connu ; c’est le signe d’une société malade.

L’évolution économique actuelle tend en effet à prouver que " les riches deviennent de plus en plus riches, et les pauvres de plus en plus pauvres ". C’est cette tendance qu’il faut inverser pour que les moins favorisés puissent eux aussi profiter de la reprise économique.

Concrètement, de nombreux exemples montrent que l’origine sociale a une forte influence sur la réussite sociale. Les portes de l’université sont théoriquement ouvertes à tout bachelier, mais le coût des études supérieures ne permet pas à tous de poursuivre des études longues. Or, l’égalité des chances voudrait que la réussite sociale dépende nos mérites individuels et non pas de notre origine sociale.

Mais ces inégalités ne sont pas les seuls symptômes de la maladie qui touche la société française : cinquante ans après la mort des régimes fascistes en Europe, des mouvements nationalistes émergent dans plusieurs pays européens. La France est bien sûr touchée par cette nouvelle vague nationaliste.

Dans les Années Trente, les partis d’extrême droite avaient profité de la crise économique pour accéder au pouvoir en jouant sur le mécontentement des électeurs à l’encontre des gouvernements républicains. Aujourd’hui, l’Histoire se répète dangereusement. En usant des mêmes arguments, les nouveaux partis nationalistes obtiennent des résultats en constante progression aux différentes élections.

Il faut là encore agir pour freiner cette progression. La construction européenne, axée sur un programme social solide, peut résoudre les problèmes de notre société. C’est en relançant l’économie européenne que l’on pourra lutter contre les mouvements d’extrême-droite.

Je suis convaincu que l’Europe peut apporter beaucoup à la France. C’est pourquoi EuroDem se prononce résolument pour la construction européenne. L’Europe peut permettre de nombreux progrès sociaux. Ainsi, la passage à la monnaie unique, qui peut paraître complexe au premier abord, va en fait simplifier notre quotidienne : après une période de transition qui sera peut-être difficile (la conversion des francs en euros n’est pas facile, il faut l’admettre), nous nous rendrons rapidement compte qu’une monnaie unique européenne a bien des avantages.

Vous l’aurez compris en lisant ces quelques lignes, EuroDem s’appuie sur quelques principes fondamentaux : la volonté de lutter contre les partis nationalistes, associée à celle de construire une Europe à la fois politique et sociale, font de notre groupe un mouvement d’avenir qui souhaite apporter son aide au monde politique actuel à travers des réflexions sur les grands thèmes de notre société.

Sébastien Doggwiller

Président