TOYOTA
86C (ci-dessus) et 87C (ci-dessous)
- En 1988, Les résultats furent meilleurs,
mais rien de bien glorieux: 8eme et 10eme aux essais avec encore près
de 10 secondes de gagner au tour sur l'édition précédente.
Elle finiront 12 et 24eme au classement général. A l'époque
les prototypes Porsche qui représentent une grande partie du plateau
sont vraiment au dessus du lot.
- En1989, il fut alors décidé
de développer une nouvelle voiture avec un design qui fait penser à
des prototypes... Porsche. Mais la principale
évolution vient du moteur. Alors que jusqu'ici, Toyota équipait
ses voitures de 4 cylindres simple turbo, un V8 turbocompessé de 3169cc
fait son apparition. Les deux 89C-V, visiblement en mal de mise au
point ne veront pas la nuit du mans. La dernière voiture abandonnera
sur accident. Une 88C fut engagé par SARD... avec le même résultat
que les voitures officielles.
89C-V
-
En 1990, d'un point de vue carrosserie,
le mimétisme avec les prototypes de Stuttgart est encore plus poussé.
Au niveau motorisation, la cylindrée passe à 3576cc. Trois
voitures sont engagées: deux par Tom's et une par SARD. Le résultat
est mitigé, car une seule voiture termina... mais à la 6ème
place au général, soit la meilleure performance de la marque
à l'époque.
90C-V
- 1991 est une année charnière:
L'évènement le plus important n'est pas la présence de
toyota, car il ne pouvait pas se présenter au Mans ne participant pas
au championnat du monde de sport prototype. Mais bien la victoire inattendu
de MAZDA. Le plus petit des constructeurs japonais réussissait là
où les 2 grands que sont NISSAN et Toyota avaient échoué...
c'est purement inconcevable. Dès lors Toyota va mettre les moyens pour
gagner Le Mans...
- Dès 1992, Toyota présente
un prototype complétement nouveau, la TS- 010 à moteur V10 atmosphérique
de 3497cc. Pour mettre le maximum de chance de son coté, le team officiel
Tom's engage 3 prototypes. Les performances font un bon en avant et on assite
à un vrai duel avec les 905 Peugeot. Le plateau est l'un des plus faibles
avec seulement 28 voitures engagées, mais le spectacle est bien présent.
Finalement la meilleure TS-010 sera classée 2ème derrière
une 905. La deuxième voiture finira que 8ème, mais avec le record
du tour en course en 3'32"295. La 3ème abandonnera sur casse moteur
suite à une sortie de piste. Toyota passe près de l'exploit,
mais échoue encore à monter sur la tant convoitée première
place.
A coté des voitures officielles, SARD et Trust Racing engage chacun
une 92C-V (évolution de la 90C-V) à moteur V8 avec alimentation
turbo-compressé, qui se classeront respectivement 9ème et 5ème
(1er en catégorie 2).
TS 010 en configuration essais
N°7 qualifié 3ème, elle abandonnera à la 16ème
heure (1992)
TS010 - Classée 2ème en 1992
- En 1993, on prend les même et on recommence...
pour le même résultat. Sauf que les 905 trustent les 3 premières
places, laissant le reste à Toyota: 4ème, 8ème et abandon.
Les 2 93C-V (évolution de la 92C-V) engagées par SARD et Trust
Racing finissent respectivement 6 et 7ème, avec la première
place en catégorie 2 pour SARD.
93C-V SARD 5ème au général
et vainqueur de la cat.2 en 93
- L'année 1994, avec l'abandon du championnat
d'endurance, on voit l'interdiction de la catégorie 1, les Sport 3L5.
Toyota n'est donc plus présent officiellement. Seul deux 94C-V sont
engagées par les écuries privées SARD et Trust Racing.
Elles finiront respectivement 2 et 4ème.
Il y eu une superbe bataille sur la fin de la course pour la 2ème place
entre la Toyota pilotée par Eddiy Irvine et la Porsche Dauer pilotée
par Thierry Boutsen, qui a tourné à l'avantage de la voiture
japonaise. A noté que la SARD a connu un problème mécanique
alors qu'elle était en tête du classement à la 13ème
heure de course. Ce problème est des plus curieux, il s'agit d'une
casse du levier de vitesse... C'est vraiment pas de chance.
94C-V SARD 2ème au général
- 1995 et 1996 sont des années qui ne
resteront pas dans l'histoire de l'endurance de Toyota. Deux voitures représentent
la marque: un prototype SARD en manque de compététivité
(abandon et 24ème place). Et une Supra LM, elle aussi engagée
par SARD pas très performante non plus (14ème et abandon). Il
est à noter que la Supra était équipé du même
moteur 4 cylindres que les prototypes 87C et 88C.
SARD MC8-R (1995) et Toyota Supra LM (1996)
- En 1997, il n'y a pas de Toyota sur le circuit
du mans, mais Nissan fait courir sa nouvelle R390 GT1, qui se montre très
véloce aux essais. Toyota revoyant le spectre de 1991 poindre, se lance
dans un nouveau programme trés ambitieux: pour la première fois
la voiture sera conçue et developpée en Europe -à cologne
en allemagne pour être plus précis- chez TTE (Toyota Team Europe)
connu pour avoir gagné 2 couronnes mondiales en Rallye en 93 et 94. L'équipe
connait le sport automobile, mais pas du tout l'endurance... pas de problème
Toyota, prend un directeur technique qui connait trés bien l'endurance
en la personne du français André de Cortanze: père de
la 905... qui a donné tant de regret à toyota. La TS020 ou GT-One
s'inspire de la TS 010, mais surtout de la 905. A. De Cortanze dit de cette
GT1, que c'est l'ultime évolution de la 905, si elle n'avait pas été
mis à la retraite en 1994.
- En 1998, 3 voitures sont engagées
avec un tout nouveau moteur V8 turbo de 3600cc. Les données concernant
le moteur ne sont pas précises, Toyota restant très discret
et vague sur ses caractéristiques. Dès sa première participation,
la GT-One est terriblement rapide. La N° 27 connaitra quelques soucis
mécaniques qui lui permettra de franchir la ligne d'arrivé qu'en
9ème position. La N°28 abandonnera sur accident. Quant à
la N°29, elle fit la course en tête sans rencontrer le moindre problème...
jusqu'à la 23ème heure, où elle doit abandonner sur rupture
de l'arbre principal de la boîte de vitesse... une panne qui n'arrive
jamais!!! La poisse???
- En 1999, on prend la même avec quelques
modifications pour le nouveau réglement et pour renforcer la boîte
de vitesse. La voiture est encore plus rapide et décroche le record
absolu de la piste en 3'29"930. Mais là encore le succès
ne sera pas au rendez-vous: Les 2 voitures de tête sont accidentées
(dont une suite à une crevaison à plus de 300 km/h). La seule
voiture rescapée remontait rapidement sur la voiture de tête
à 1H30 de l'arrivée qui laissait augurer une arrivé des
plus incertaines. Mais une nouvelle crevaison mis fin à la poursuite
infernale. La voiture pu rejoindre l'arrivé, mais seulement à
la terrible 2ème place!!!
GT-One lors d'essais privé à Spa
Depuis Toyota s'est investi dans la F1, mais
Le Mans laisse un gout d'inachevé... qu'il faudra bien vaincre un jour!