LES TORTUES MARINES MENACEES

 

Autrefois, les tortues marine étaient présentes dans la région Caraïbe dans des quantités que l'on peut guère imaginer actuellement. Pendant des générations, depuis la période précolombienne (avec une forte accentuation coloniale), elles ont été capturées sans préoccupation de la taille de leur population, les tortues de mer constituant alors une partie importante du régime alimentaire des îles et du commerce avec l'Europe. Des centaines d'années d'exploitation ont donc conduit à diminuer nettement leur nombre et leur capture ne constituent plus un moyen de revenus intéressant. Malgré la baisse de la récolte directe (le métier de pécheur de tortues disparaissant), les captures opportunistes forfuites et aux fusils harpons semble être en hausse, la récolte des œufs continue, la pollution augmente…

Les menaces

Filets de crevettiers et autres filets dérivant, câbles de casier, lignes de pèche (captures accidentelles entraînant des blessures et plus souvent la noyade).

Pollution marine : goudrons, huiles, déchets plastiques (assimilés à des méduses, étouffant l'animal), évacuation des eaux usées et des déchets (dont pesticides, herbicides…).

Destruction physique des fonds marins et particulièrement des zones de coraux vivants et de bancs d'algues (indispensables à l'alimentation des tortues), par le mouillage des bateaux de plus en plus nombreux dans les Antilles.

Modification et destruction du littoral naturel (donc du lieu de reproduction) : remparts de protection (digue, brise-lames), enrochement, aménagement touristique des plages, nouvelles infrastructures (hôtels…), augmentation des lumières côtières (désorientant les femelles et les nouveau-nés, augmentant les facteurs de prédation et de déshydratation), prélèvement du sable (par millier de tonnes, pour les constructions en béton)…

Prédation naturelle

Pour les œufs et les nouveau-nés : oiseaux, crabes, chiens, iguanes, hommes.

Pour les adultes : requins et autres grands carnassiers dont l'homme.

Consommation de la viande et des œufs auxquels sont prêtés d'hypothétiques vertus aphrodisiaques.

Exploitation de l'écaille et des carapaces.

Fabrication de produits cosmétiques (huiles solaires).

Prélèvement des nouveau-nés pour l'élevage domestique.

Chasse opportuniste.

Erosion des sites de ponte…

A l'heure de la consommation et du développement tous azimuts, il est important de prendre en compte le sort des tortues marines afin de leur donner une chance de survivre dans la caraïbe.

Déjà, depuis leur protection intégrale dans l'archipel de la Guadeloupe en 1991, les tortues marines (et la tortue imbriquée en particulier), semblent plus fréquentes ou du moins davantage observées, par une population mieux informée… Et les restaurants n'affichent plus de plats de tortues à leurs menus. Mais la survie de ces animaux préhistoriques reste précaire à l'échelle régionale et mondiale, et il en va de même pour toute la faune et flore marine et côtière.

 

Page acceuil

LA REVUE

MAMMIFERES MARINS

LA BALEINE A BOSSE