samedi 04 mai 2002

CITOYENNETE
&
VIE POLITIQUE

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Eant donné le lien évident entre l'exercice de ses devoirs et droits de citoyen et le microcodsme politique, il a paru logique de consacrer une page à nos "cher-z-élus"*

* Et même très chers financièrement

 

 

 

LE POUVOIR MINORITAIRE

Pour compter dans le monde politique lo cal, puis départemental, puis régional, puis national, voire européen, il n'est pas du toit nécessaire d'être intelligent et/ou altruiste; il n'est pas non plus nécessaire d'être dans le premier ou second plus gros partis de son camp, il suffit tout simplement d'être détenteur d'un siège indispensa ble à un camp pour dispsoer de la majorité

Et on appelle cela la loi de la majorité ! Et c'est sensé être intelligent et respectable

 

 

Stigmatiser pour ouvrir les yeux
et offrir l'occasion de s'intéresser
à d'autres réalités plus spirituellement fondamentales

 

 

LE SENAT FRANCAIS

Sauf extrèmement rares exceptions, encore bien plus qu'à l'assemblée nationale, le sénat, c'est avant tout une maison de retraite pour vieux caciques ou une compensation pour jeunes caci- ques, suite à de bons et loyaux services au béné- fice non pas du pays, mais du parti.

 

 

Il n'est pas vraiment nécessaire de lire toutes les semaines le Canard enchaîné, un minimum d'esprit critique suffit pour vérifier que l'appartenance à un parti politique, surtout pour un élu, est avant tout généralement une question d'opportunuté, sinon carrément d'opportunisme, et très peu une question de vraies convictions "durables". D'autant plus que, s'il y en a toujours quelques uns de purs et propres pour cacher la forêt des "autres", c'est parfois le parti en entier qui oublie ses convictions et ses beaux discours quand ses quelques représentants de permanence présents votent certains textes; et même parfois en renvoi d'ascenseur avec le camp opposé suite à une dernière discussion de buvette pendant une dernière suspension de séance.

Respecter le Parlement français (ou autre) dans son ensemble relève vraiment de plus en plus de l'inconscience et de la naïveté réunies.

Et après on s'étonne que la délinquance croît chez les "cols blancs"

 

DESESPERANT

C'est plus qu'attristant la quantité de conneries, c'est à dire de contre-vérités objectivess ou d'illogismes incontestables qu'on peut voir et/ou entendre dans les médias les soirs des jours d'é- lections. Sans beaucoup de réactions correctives des journalis- tes et avec la langue de bois en prime évidemment.

Avec en particulier ces phrases qui commencent par "Les Fran- çais (par exemple) ont choisi ...", alors qu'il ne s'agit trop sou- vent que d'une majorité plus ou moins grosse (parfois à 50,01 %) des électeurs qui ont mis un bulletin non blanc et non nul dans l'urne et qui ne représentent généralement pas 50 % des électeurs inscrits et encore moins 50 % des électeurs en âge légal - aussi intelligent et pertinent soit cet âge - de voter. Et ce n'est pas ainsi qu'en France ou aux USA.

La désaffection électorale et l'abstentionisme ne sont pas des inventions d'anarchistes.

Et c'est bien pour cela que les politiciens refusent de voter la reconnaissance du vote blanc parce qu'il nuirait grandement à leur image, à leur crédibilité et finalement donc à leur légitimi- té, donc à leur porte-feuille et à leurs honneurs si recherchés, à quelques exceptions près comme toujours.

 

 

 

AH, CES POLITIQUES !

Dans chaque partie il y en a toujours quelques uns, plus (mais encore moins) quelques unes qui cachent la triste forêt de tous les autres.

Le gouvernement a un bras long et un bras court ; le long sert à prendre et arrive partout, le bras court sert à donner, mais il n'atteint que les plus proches.

La politique est l'art d'obtenir de l'argent des riches et des suffrages des pauvres, sous prétexte de les protéger les uns des autres.

En démocratie, la politique est l'art de supprimer les mécontentements.

La politique ne consiste pas à faire taire les problèmes, mais à faire taire ceux qui les posent.

La politique est peut-être la seule profession pour laquelle nul diplôme et nulle préparation ne sont jugés nécessaires.

La majorité a toujours raison, mais la raison a bien rarement la majorité aux élections.

Les hommes d'Etat vivent au jour le jour, tous les événements les surprennent, et les problèmes qu'ils s'efforcent de résoudre sont ceux de la veille ou de l'avant-veille, qu'ils n'ont d'ailleurs pas encore compris Mais tant qu'il y aura des dictatures, je n'aurai pas le coeur à critiquer une démocratie.

La dictature, c'est 'ferme ta gueule' ; la démocratie, c'est 'cause toujours'.

Pourquoi des mecs élus par nous pour faire ce qu'on veut, au lendemain des élections, font ce qu'ils veulent ?

La politique est l'ensemble des procédés par lesquels des hommes sans prévoyance mènent des hommes sans mémoire.

Démocratie : L'oppression du peuple par le peuple pour le peuple.

Gouverner, c'est choisir entre deux inconvénients.

Le mot de 'vertu politique' est un non-sens.

La politique est l'art de se servir des hommes en leur faisant croire qu'on les sert.

Faire parler un homme politique sur ses projets et son programme, c'est comme demander à un garçon de restaurant si le menu est bon. Tout ce qui l'intéresse c'est que vous payiez l'addition : ce n'est pas lui qui aura mal au ventre

Quand vous lisez dans les journaux "le pays s'est prononcé", comprenez qu'une moitié des seuls citoyens n'ayant pas voté blanc iy volontairement nul a réussi à opprimer l'autre.

A part la droite, il n'y a rien au monde que je méprise autant que la gauche.

Feindre d'ignorer ce qu'on sait et de savoir tout ce que l'on ignore... voilà toute la politique.

Les gouvernants gouvernent l'Etat ; les technocrates, les gouvernants ; et la vanité les gouverne tous.

La politique, fille de la diplomatie et de l'escroquerie courtoise.

Journaliste et cinéaste belge [ Jacques Sternberg ] Extrait de La sortie est au fond de l'espace

Les politiques ne manquent pas d'alléguer la raison d'Etat pour autoriser tout ce qu'ils font sans raison.

 

 

 

DROLE DE CUISINE

DROLE DE DEMOCRATIE

A quoi çà rime ces magouillages et marchandages qui consistent à réserver des circonscriptions à un parti allié, sinon ami, quand on est le parti dominant de son camp, et donc à faire voter ceux certaines des personnes (qui votent encore) dans certaines circonscriptions pour un candidat dont elles ne partage peut-être pas le dixième des idées parce que ailleurs dans une autre circonscription ceux qui partagent les idées de ce candidat vont être être invité (mais le feront-ils presque tous) à vôter pour le candidat de la sensibilité (proche ou à défaut de mieux) des premières personnes ci-dessus évoqués dont ils ne partageront peut-être pas le dixième des idées.

On se fout de qui là ? Déjà que dans certains départements il est possible que les électeurs d'un camp peuvent n'aient aucun député de leur sensibilité (effective ou faute de mieux).

 

 

 

LA LEGITIMITE DE CHIRAC

Plus que d'habitude encore, car c'est malheureusement coutumier, mais encore plus peut-être cette fois vu le contexte émotionnel très particulier, les médias, les élus et quelques autres vecteurs d'opinions ont raconté ce qu'il faut bien appeler des âneries ou doctement livré des analyses plus qu'irrigoureuses à propos des élections présidentielles.

D'abord, en "résonnant" (et parfois comparant avec 1995) en pourcentage et pas en voix, et sans tenir compte des 1 200 581 électeurs inscrits de plus qu'en 1995.

Ensuite, en n'intégrant pas dans les calculs et analyses, non seulement les votes blancs et nuls, mais encore une grosse part des abstentions dont il est su (par les observateur et analystes éclairés au moins) qu'elles seraient très souvent remplacées par des votes blancs si le vote était obligatoire ou même seulement si celui-ci était réellement pris en considération et justement influait sur le pourcentage attribué à chaque candidat. Etant considéré, par souci de rigueur, qu'il y a un certain nombre d'absentions qui sont totalement involontaires et/ou fortuites;

Enfin, en ne tenant pas compte du nombre de Français en âge légal de voter qui ne sont pas inscrits sur les listes électorales (évalués approximativement à 2 millions). Y compris dans le cas où c'est totalement volontaire et pas du tout irréfléchi et incivique, étant donné le triste spectacle qu'offre de plus en plus la politique, a fortiori quand il faut choisir entre un ultra et un super-menteur.

Tout cela étant pris très logiquement en considération, il est absolument honnête de dire que le score au premier tour de l'ancien et nouveau président de notre démocratique république dont il nous faudrait être fier(e) est de10,26 % des électeurs potentiels en âge de voter, soit 5 664 132 voix sur 41 193 693, auquel on n'ajouterait (seulement) que 1,5 millions de citoyens français non inscrits. Sachant qu'une partie des gens qui ont utilisé son bulletin, malgré l'éventail de choix de candidats possibles, l'ont fait avec le sentiment d'utiliser celui du moins mauvais, et ne sont donc pas forcément chiracophiles forcenés, comme on a pu en voir, de tous âges, à la télé dont les propos n'étaient pas des plus sensés ou fondés.

C'est dangereusement déplorable et "extrémistogène" , étant bien évidemment considéré que le même raisonnement est applicable, au moins sinon plus, à Lionel Jospin, d'une part, et à Jean-Marie Le Pen, d'autre part. Mais on appelle cela, néanmoins, la démocratie.

          JMG  

N.B. Vous me direz que dans un pays où, par exemple, non seulement on appelle "noble art" le fait de se taper sur la gueule en cherchant à faire s'évanouir l'autre, mais encore où on continue d'appeler Paris-Roubaix une course cycliste insensée qui, depuis des années, démarre à Compiègne, et ce ne sont vraiment que deux exemples parmi des centaines, il faut se demander ce que parler français veut dire et surtout où cela nous mènera en fait de dys-communication et surtout d'incurie gouvernementale et parlementaire réunie.

 

 

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