Issu de la capitale mondiale du trip-hop, Portishead (du nom de la ville du groupe) s'inspire de Massive Attack dans ses débuts. Mais rapidement le groupe sort de l'anonymat (et de Bristol) grâce à un mélange trip-hop / classique qu'ils sont à ce jour les seuls à connaître. Délicieusement mélancolique, Geoff Barrow (le sorcier du sampling) et Beth Gibbons (chanteuse féerique) emmènent l'auditeur désemparé devant tant de sanglots et de spleen qu'il ressort comme hébété d'un rêve mystérieux, d'une léthargie, encore scotché sur les bords d'un aquarium au milieu des bulles sonores de scratches lunaires. Hé oui, Portishead est un mythe, une rumeur, une musique quasi-dangereuse, une drogue, une dépression, bref un vieux conte pour enfants rempli d'ogres, de trolls, mais aussi de princesses…