Georg Fridich HAENDEL

 

 

"... La souplesse de Jean-Pierre Nicolas, sa musicalité fine et sans afféterie, ses phrases longues, son

élocution spirituelle, sa constante disponibilité face à un texte qui nous entraîne, ici à l'église, là au

théâtre, tantôt à la campagne et tantôt à la ville, ne connaissent, dans mon souvenir, nulles rivales.

La Sonate HWV 360 s'achève sur un vrai presto, ni contenu ni bousculé; le Larghetto de la Sonate

HWV 365 devient leçon de chant (et de dialogue avec le plus volubile des théorbes). La basse

continue, variée dans ses combinaisons, ses intentions et ses couleurs, multiplie nos plaisirs par trois.

Bref, si vos étagères ne croulent pas sous les sonates de Haendel, vous savez quoi faire."

Diapason : mars 2003

"... A quel dispositif instrumental confier ces sonates et dans quel esprit les interpréter? La flûte est-elle un véritable soliste ou doit-elle partager la vedette avec le continuo ? L'ensemble FITZWILLIAM entend ces pages comme de la musique de chambre, et pas seulement soliste. HAENDEL ne leur donne pas tort : de nombreux passages font dialoguer flûte et continuo. La flûte de Jean-Pierre Nicolas se voit ainsi entourée d'une basse continue luxueuse, confectionnée par le théorbe de Pascal Monteilhet, le violoncelle ou la basse de violon de Bruno Cocset, le clavecin ou l'orgue positif de Michèle Dévérité.

On admire d'ailleurs le soin avec lequel ils interviennent ...

...Jean-Pierre Nicolas fait montre d'un jeu alerte et précis, riche en couleur et en nuances. Il a choisi

deux copies du facteur Frédéric Morgan, installé en Australie : une flûte alto de Jacob Denner, exact

contemporain de Haendel et une flûte de voix de Pierre Jaillard Bressan. "La prise de son a respecté cet esprit du concert en évitant l'image stéréotypée du soliste et de ses accompagnateurs", précise-til dans le texte de présentation. Originale et superbement réalisée, cette version occupe désormais une des toutes premières places de la discographie"

Le Monde de la Musique : mars 2003

 

Dans un écrin toujours aussi soigné, le jeune label ZIG ZAG nous permet de réentendre les membres de Fitzwilliam, bien connus grâce à des disques parus jadis chez Astrée. A première vue, le choix des Sonates pour Flûte à bec et basse continue de Haendel ne laissait pas supposer tant d'originalité réunie. Marion Verbruggen (Harmonia Mundi) ou Hugo REYNE (Astrée) avaient déjà complété une discographie florissante dominée par Franz BRÜGGEN.

Sans cesse à l'écoute des progrès d'une technique en constante évolution, Jean-Pierre NICOLAS a su se renouveler et s'adjoindre la sensibilité sans tache de la claveciniste Michèle Dévérité (qui poursuit une carrière solo sous le label Arion) . Accompagnés de Bruno COCSET au violoncelle et de Pascal MONTEILHET au théorbe, ils font feu de tout bois, usant de tempos très vifs ou, à l'inverse, d'un legato parfaitement italien dans les mouvements élégiaques . Les quatre acolytes nous prouvent la richesse de ces pièces, fruit d'un jeune compositeur tout juste rentré de son voyage en Italie.
Comme pour faire écho à l'aisance confondante de NICOLAS, le continuo varie les plaisirs, usant tantôt d'un clavecin, tantôt d'un orgue et en privilégiant le théorbe pour les mouvements lents. Nul ennui ici, mais un plaisir communicatif qui ne s'épuise jamais. Vous ressortirez de cette écoute, comme ragaillardi et enjoué, touché jusqu'au profond de l'âme. Mais n'est-ce pas le but de tout enregistrement réussi ?

Classica avril 2003

Ce disque fait partie des 5 disques "RECOMMANDÉS DU MOIS" par Classica