Hélène Ségara, "Télé Club Plus" n°91 du mois de Mars 2000.

 

Cette fille est une météorite! Il lui a suffit de quelques semaines pour prouver à son public qu'il y avait une vie après Esméralda... Oui, Hélène Ségara est de retour, avec un single bombesque et un second album qui fait des ravages. C'est bien simple: "Il y a trop de gens qui l'aiment..."

Journée promo dans un palace parisien. Hélène se montre sous son meilleur jour: mutine, bavarde et rigolote.

"Notre-Dame", c'est fini?

Je veux finir la tournée de "Notre-Dame de Paris" pour effacer les mauvais souvenirs de mon opération des cordes vocales. Mais, je veux laisser la place aux autres. De plus, mon nouvel album est un virage dans ma carrière. Les gens vont découvrir une nouvelle Hélène. J'y ai pris beaucoup de plaisirs parce qu'on a tenu compte de mes goûts. Ballades romantiques et quelques surprises...

On te dit chanteuse engagée...

Parler d'amour, c'est s'engager. Si on commençait par le dialogue et l'amour, on avancerait beaucoup plus vite. Dans un couple, on échoue souvent. Pas étonnant alors que dans la société, ce soit la catastrophe.

Comment gères-tu vie de famille et vie professionnelle?

Je ne suis pas une super nana mais je fais le maximum. Je suis une grosse dormeuse mais j’ai un mauvais sommeil. Alors, je me couche très tard et le lendemain, c’est l’enfer.

Etre classée au Top 50, c’est important ?

On ne prend de la valeur aux yeux des gens du métier que quand on commence à vendre. Moi, tant que j’ai de quoi manger et de quoi faire manger mon fils, tout va bien. J’ai longtemps été privée d’argent. Les sous, ça donne la liberté de partir avec ton fils et ton amoureux. Pas celle de tomber dans les stupidités comme, par exemple, acheter des lunettes palquées or !

Tu as eu des années de galère. Souffrir, est-ce indispensable pour un artiste ?

Non, mais ça m’aide à ne pas oublier qui j’étais, d’où je venais et à ne pas devenir une imbécile qui méprise les autres. J’ai la prétention d’être assez accessible. Même si, dans mon métier, je suis prisonnière de mon trac. Ca bloque beaucoup de choses. Mais dans la vie, je ne suis pas timide. Je suis très bavarde. Un vrai clown.

Un clown romantique ?

Très fleur bleue. Quand je vis une histoire, c’est avec passion. Je passe ma journée à penser à lui, je lui colle des coeurs partout, j’achète des fleurs... L’imagination et le désir permettent d’échapper à la routine. Sinon, j’arrête tout de suite.

Jusqu’à vivre d’amour et d’eau fraîche ?

J’aime trop mon métier pour tout plaquer. En revanche, dès que j’ai un moment pour m’échapper, je coupe tout. Si demain je m’échouais sur une île déserte avec l’homme que j’aime, ça ne me dérangerait pas. J’aurai cinq ou six gosses. Je finirai ma vie sous les cocotiers (rires).

On dit justement que tu es très proche de Damien Sargue, le beau Roméo de " Roméo et Juliette ", la nouvelle comédie musicale...

Ca, c’est top secret ! Il ne faut pas écouter tout ce que l’on raconte et ce que l’on lit... et surtout ne pas le répéter !

En amour, est-ce que tu te dévoiles complètement ?

La personne avec qui je vis connaît mes traits de caractère. Je n’ai rien à dissimuler mais je pense que c’est bien d’avoir un jardin secret, un mystére qui attire l’autre. Je me suis beaucoup masquée, plus jeune, mais je ne le fais plus. C’est vachement bien d’être capable de dire à l’homme que tu aimes qu’un autre t’a draguée mais tu n’es pas obligée de tout dire. Je ne raconte jamais, qu’un jour, à cinq ans, je suis partie à l’école sans culotte (rire). Il faut être pudique.

Ton sentiment sur la fidelité masculine ?

Je n’y crois pas. Un homme est capable d’aimer profondément une femme et d’avoir une attirance et une pulsion pour une autre. D’ailleurs, à chaque fois qu’on m’a trompée, je suis partie. C’est une double punition quand on aime, mais bon... Je ne peux pas envisager l’avenir s’il y a trahison.

Ta jeunesse a-t-elle été heureuse ?

J’ai commencé à chanter à l’âge de 14 ans. Je suis partie de chez moi et j’ai gagné ma vie, toute seule pendant plus de dix ans. A 18 ans, j’ai eu mon fils et je l’ai assumé. Ce n’était pas facile car je travaillais la nuit dans un piano-bar. Je suis arrivée à Paris à 22 ans. J’ai galéré pendant trois ans avant d’obtenir le succès. Par chance, les choses se sont enchaînées. Ma vie d’adulte a commencé à 14 ans. Il fallait être très solide, je crois l’être.

Es-tu au top de ton bien être ?

J’en sais rien ! Par rapport au passé, je me sens beaucoup mieux. Après mieux, il peut y avoir encore mieux. Mais tu peux prendre quand même de gtandes gifles quand tu es au sommet du succès, que tu deviens aphone et qu’on te dit " Ta carrière est terminée " ! Ce dont j’ai envie, ce n’est pas d’aller plus haut mais que cela continue.

 

 

Retour au sommaire des articles.