Luck Mervil, "Star Club", ??? :

Luck Mervil est canadien d'origine haïtienne. Après sa superbe prestation dans Notre-Dame de Paris, il sort son premier album en tant qu'auteur-compositeur-interprète, Au nom de l'amour. Il s'est aussi dévoilé pour Star Club…

 

"Mon nom complet est Luck Mervil. Je viens de Montréal, au Canada, mais je suis né à Haïti, à Port-au-Prince, le 20 octobre 1967."

 

"En réalité, je n'habite nulle part. Je voyage énormément. Hier à Dallas, la semaine dernière à Las Vegas, aujourd'hui à Paris… A l'instant où je vous parle, je n'ai pas vraiment de domicile fixe. Mais je viens de me louer un appartement à Paris."

 

"On me dit souvent que je n'ai aucun accent quand je parle. En fait, c'est parce que parler pour moi, c'est un peu comme chanter. Je m'adapte à la musique que j'entends et à l'accent des gens qui m'entourent. Selon l'endroit où je me trouve, je change d'accent. Mais la plupart du temps, j'ai un accent très neutre, très "passe-partout"."

 

"Je m'intéresse à l'histoire de l'humanité en général. Les arts, le sport, la mode, me passionnent aussi pas mal. Mais j'aime avant tout partager des expériences avec les gens, faire des rencontres. J'aime la vie et je la vis pleinement. Je fonce, je n'ai pas vraiment de limites. J'aime la lecture. Je lis beaucoup, j'ai toujours un livre sous la main."

 

"Je suis assez sûr de moi, j'ai une grande confiance en moi-même et en la vie. Je suis très sérieux dans tout ce que je fais, mais je ne me prends pas au sérieux. Je pense que, sur cette planète, on a tous quelque chose d'essentiel à apporter."

 

"Je n'accepte pas l'injustice. Je n'ai jamais pu l'accepter. L'un des principes fondamentaux que je défends est le respect d'autrui. La liberté, la vraie, passe par un respect réciproque entre les uns et les autres."

 

"Ce que j'apprécie particulièrement, à Montréal, c'est qu'on peut se promener dans la rue tranquillement, même quand on est connu. Céline Dion peut marcher dans la rue, personne ne viendra l'embêter. Les gens ont le respect de l'individu. L'autre jour, j'ai dîné dans le même restaurant que Travolta et personne n'est venu l'importuner. C'était très sympa. J'aime bien l'idée de rester un être humain comme les autres."

 

"J'aime bien manger, j'aime les bonnes choses. Je prends soin de mon corps, de moi. J'adore les mets asiatiques, les sushis, la cuisine traditionnelle française, la cuisine antillaise, indienne, éthiopienne. Je suis assez gourmet. La propreté est très importante pour moi. Dans un restaurant, j'aime que tout soit propre. Et j'aime bien faire la cuisine moi-même."

 

"Je suis auteur, compositeur et interprète. Je suis acteur aussi. Pour la musique, je travaille avec Rudy, d'où le nom "Rudeluck". C'est lui qui s'occupe des arrangements. Il a beaucoup de talent. On dit qu'il fait "l'image sonore". C'est un peintre-sonore, un vrai génie. A 13 ans, il écrivait pour un orchestre symphonique de soixante personnes. C'est tout dire…"

 

"Je suis entré à la maternelle à l'âge de 2 ans. En Haïti, on va à l'école dès qu'on est en mesure de comprendre. Quand je suis arrivé à Montréal, à l'âge de 5 ans, je savais déjà tout faire : lire, compter… Au départ, je me suis beaucoup ennuyé à l'école."

 

"Mon père a toujours chanté. Il était mon père, mais aussi mon pote, mon ami. On a fait plein de concerts ensemble. Grâce à lui, avant même de parler, j'ai commencé à apprendre la musique. Il m'emmenait le dimanche à "Radio-Lumière", une station de radio de Port-au-Prince. Là, il jouait de l'harmonica pour m'accompagner et moi je chantais au micro. C'était un grand mélomane. Il a tout chanté : du gospel, de l'opéra, de la variété… Il s'est envolé, il y a trois semaines…"

 

"Avant de faire ce métier, j'ai commencé des études de droit. Mais un prof, un jour, nous a dit que statistiquement, 10% seulement de la population mondiale se considérait comme vraiment heureuse, la moitié exerce un métier qui lui plaît vraiment. Ce jour-là, j'ai décidé de ne plus revenir à la fac et de me consacrer entièrement à la musique."

 

"Les textes de mes chansons, je ne les écris pas pour le plaisir. L'album que j'ai fait est engagé à plein de niveaux. J'ai toujours vécu dans de grandes villes. Les relations humaines, la spiritualité, le racisme, sont des thèmes qui m'intéressent particulièrement."

 

"Je préfère le cinéma français au cinéma américain. Considérée comme la deuxième grande industrie aux Etats-Unis, le cinéma y tient une place prépondérante et c'est vrai que les Américains travaillent magnifiquement bien. Mais je trouve que leurs films manquent souvent de profondeur."

 

Quoi de neuf ?

Après Au nom de l'amour, Rudeluck nous propose un deuxième extrait de son album. Si ce n'est qu'à l'heure où nous écrivons ces lignes, la maison de disques n'a pas encore arrêté son choix entre La révolution et Solitude dans la foule… Côté cinéma, Luck vient de se voir proposer un excellent scénario. Mais refusant de parler trop tôt de ses projets, il ne nous en dira pas plus pour le moment…

 

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