Patrick Fiori, "Salut" n°63 du mois de mai 2000 :

 

Visite guidée en exclusivité sur le tournage de son clip en Arizona...

Mamma Mia ! Ca y est ! Le nouvel album solo de Patrick Fiori vient de sortir. Celui-là même dont il nous parle depuis plus d'un an et demi. Un petit bijou de tendresse et d'émotions, à l'image de notre corse préféré. Il dit avoir grandi et analyse ses erreurs passées... Plus enthousiaste que jamais, il n'a rien perdu de sa gentillesse : ouf !

 

Depuis le 25 avril, ton nouvel album, "Chrysalide", est dans le commerce, ça te fait quoi comme sensation ?

J'ai refermé la porte du studio et, aujourd'hui, je n'ai aucun moyen de maîtriser la vie de ce disque. Bien entendu, il est toujours angoissant de livrer au public ce dans quoi on a mis toutes ses tripes, toute son âme, et plus encore... Mais j'ai confiance. Et j'ai envie de me dire que ça va aller.

 

Le titre de ce disque, qui est aussi celui d'une chanson, a-t-il une signification particulière ?

C'est un symbole pour moi et cela pour plusieurs raisons. D'abord parce que ce papillon qui vient d'éclore, j'ai envie de le protéger et de le faire vivre le plus longtemps possible. Ensuite, parce que j'ai vraiment l'impression, telle une chrysalide, de sortir de mon cocon et de prendre mon envol.

 

Veux-tu dire par là que le Patrick Fiori d'aujourd'hui est différent de celui qu'on a connu du temps de "Notre-Dame" ou de "Prends-moi" ?

J'ai eu 30 ans cette année et, à cette occasion, j'ai quitté ma peau d'adolescent pour devenir adulte. Il y a des garçons qui deviennent des hommes plus tard, et ç'a été mon cas. Mais c'est un grand soulagement. Aujourd'hui, je tourne une page. C'est "la" grande remise en question.

 

Avant, comment étais-tu ?

Peut-être que je n'écoutais pas suffisamment les autres, que je parlais trop vite. J'étais un peu tout fou, mais la vie nous dresse. J'ai sûrement perdu un brin de jeunesse, d'insouciance, de folie. Mais, en échange, j'ai beaucoup gagné en maturité, et c'est génial.

 

A part le cap des 30 ans, qu'est-ce qui t'a tant fait changer ?

Les fans. Discuter avec eux, lire une grande partie de leurs lettres, connaître leurs préoccupations, leurs désirs, tout ça m'a fait m'interroger sur moi-même. Et, du coup, j'ai appris à mieux savoir qui j'étais et ce que je voulais vraiment.

 

"Que tu reviennes", le premier extrait, est signé Lionel Florence et Calogero Bros, pourtant, on y sent une grande émotion. Est-ce une chanson autobiographique ?

Je n'ai écrit que quelques textes de cet album et composé que certaines musiques, mais, dans mon cœur, je revendique toutes les chansons, parce que chaque note, chaque mot me ressemble. Ils sont tous sincères, sinon je n'aurais pas pu les chanter. Alors oui, on peut dire que ce disque en entier parle de mes émotions. Je ne me suis d'ailleurs jamais autant livré.

 

Tu ne réponds pas vraiment à ma question...

Tout le monde croit que ce titre s'adresse à une femme... Moi, quand je l'ai chanté, j'ai plus pensé à des parents qui s'adresseraient à leur enfant. D'ailleurs, au départ, on avait pensé à faire un clip mettant en scène un gamin.

 

Finalement, on te retrouve au milieu d'un cimetière d'avions... Rien à voir !

On m'a proposé plusieurs scénarios, mais je ne voulais pas d'un truc trop collé au texte. L'idée d'aller dans le désert d'Arizona, à Tucson précisément, et d'y planter un piano noir au milieu de nulle part, m'a enthousiasmé.

 

Même si tu n'as pas eu beaucoup le temps de jouer les touristes !

Quatre jours en tout, voyage compris ! Avec une escale à Dallas et son univers impitoyaaable, comme dans la série du même nom ! (Sourire.)

 

C'est ta première visite aux "States"?

Non ! Ces deux dernières années, j'ai eu la chance de visiter New York et Los Angeles.

 

Qu'est-ce qui te plaît ici ?

Les hot dogs et les hamburger ! Je m'en gave jusqu'à l'écœurement ! Je suis toujours content d'aller aux Etats-Unis pour des vacances, mais y vivre... non merci ! Je suis bien trop méditerranéen pour ça. C'est vraiment une culture très différente de la nôtre.

 

Raconte à os lecteurs ce que tu as fait pendant les moments où tu ne tournais pas ?

On a pris une grosse Lincoln blanche pour aller passer quelques heures à la frontière mexicaine, et ça m'a drôlement donné envie de découvrir ce pays. Sinon, j'ai fait un peu de shopping : des jeans, des basket... Et puis, comme là-bas personne ne me connaît, je me suis lâché un peu plus qu'en France. (Il éclate de rire.)

 

Quel genre de bêtises as-tu donc fait ?

Oh ! rien de bien méchant. Je me suis mis des ponchos sur la tête, des trucs dans le genre... Disons que je me suis un peu libéré. Encore que je n'ai pas la sensation d'être "emprisonné" en France. Etre reconnu dans la rue et abordé avec gentillesse ne m'ennuie pas du tout. Et j'espère même que cela durera longtemps...

Veronick

 

Mini Infos...

Patrick ne s'endort pas sur ses lauriers. Il ne cesse d'écrire de nouvelles chansons : "Pour moi et pour d'autres", dit-il d'un air mystérieux.

Retenez vos places ! Il sera sur la scène de l'Olympia le 27 octobre et partira ensuite pour une tournée dans toute la France.

C'est un grand fan de la chanson "Envie d'aimer", extraite de la comédie musicale écrite par Obispo, les 10 Commandements.

 

 

 

Retour au sommaire des articles de Patrick Fiori.