Patrick Fiori, "Jeune et Jolie" n°156 du mois de juin 2000:

 

Patrick Fiori est enfin sorti de sa "Chrysalide", titre de son nouvel album, pour parler d'autres choses que de chansons et de Notre-Dame de Paris. Grand amateur de fringues et de mode, il nous livre les petits secrets de son dressing perso... top secret !

 

Etes-vous un accro de la mode ?

J'adore la mode. Je ne décroche pas de mon petit écran lorsque la saison des défilés arrive. C'est magique ! Je trouve dommage que tous ces vêtements incroyables ne descendent pas beaucoup dans la rue. J'aimerais admirer les femmes avec ces chapeaux sublimes qu'on ne voit que dans les défilés.

 

Qu'est-ce qui vous fascine autant dans cet univers ?

La beauté des mannequins, la splendeur des œuvres et, surtout, l'idée de la création. Que ce soit dans l'univers de la mode, de la musique ou de la communication, c'est extraordinaire de savoir que des gens passent leur vie à réfléchir à des choses qui n'existent pas encore. La mode est un reflet de la société et elle fait avancer le monde.

 

Vous déplacez-vous à l'occasion des défilés ?

J'aimerais tellement trouver le temps ! Il faut être honnête, on m'a invité dix fois, vingt fois peut-être... et je n'ai jamais trouvé le temps d'y mettre les pieds. Je le ferai un jour, c'est certain ! Mais les deux années complètement folles que je viens de passer m'ont interdit beaucoup de choses...

 

Certaines marques vous ont-elles proposé d'être leur mannequin d'un jour ?

Oui, oui, on me l'a proposé. J'ai refusé à cause du manque de temps. Mais pour le kif, je le ferai un de ces quatre !

 

Pour qui accepteriez-vous de jouer le jeu ?

Pour Prada, Gucci ou Gap ! Ou bien pour d'autres si les collections me correspondent.

 

 

Si on fouillait dans votre dressing, aurait-on des surprises ?

Pas mal, effectivement ! J'achète vraiment de tout. Aussi bien des fringues de marques que des choses qui ne sont absolument pas griffées. J'embarque tout ce qui me branche au hasard de mes promenades. Et puis, je fais très attention à la qualité de ce que j'achète.

 

C'est très important pour vous ?

Essentiel ! Je suis issu d'une famille de cinq enfants, pas très riche, où l'on achetait des vêtements qui faisaient de profit. Quand on se décidait pour un pull, il fallait qu'il dure le plus longtemps possible. Mes parents m'ont appris qu'il valait mieux mettre le prix pour garantir la qualité et la durée.

 

Etes-vous bordélique ou attentionné lorsqu'il s'agit de votre garde-robe ?

Je porte beaucoup d'attachement à ce que je mets et je fais très attention à mes affaires. Ca part au lavage, au dégraissage et ça doit revenir nickel ! C'est l'armée dans mon armoire!

 

A ce point-là ?

Oui, absolument. D'ailleurs, je possède un dressing où tout est caché... Je déteste l'idée que les gens profitent de mes chemises pendues dans la pièce.

 

Alors, Patrick... On y trouve quoi exactement dans ce dressing ?

Vraiment de tout : des costumes de ville, de grands costumes de soirée, des cravates, des jeans, des T-shirts. Je possède du Diesel, du Gap, du Gucci, du Prada et des dizaines de marques inconnues... Ma tendance est universelle.

 

J'imagine que tout cela est classé par catégories...

Vous rigolez ! Je ne sépare rien. Il n'y a pas Gap d'un côté et Gucci de l'autre... les jeans à droite, les costumes à gauche. Non, tout est mélangé... c'est mon monde à moi !

 

Passez-vous des heures à faire des essayages devant la glace avant de sortir ?

Je sélectionne dans ma tête ce que je vais porter avant de sortir et puis, finalement, je fais tout le contraire de ce que j'avais prévu.

 

 

Du style ?

Si je sais que je dois aller dans une soirée super bien fringué, je me dis : "Il va falloir sortir tel ou tel costard". Et au bout du compte, avant de partir, j'enfile un jean... Au fond, je n'attache pas une grande importance au fait d'arriver toujours tiré à quatre épingles. Si, un soir précis, je me sens mieux dans ma peau en T-shirt, je partirai dans cette tenue et pas autrement !

 

Mon petit doigt me dit que vous étiez un fou de baskets !

Ah oui ! C'est dément. C'est mon accessoire préféré. C'est même de la folie. Et depuis que j'ai découvert les "Perry Ellis", une marque américaine, je ne décroche plus. Ce sont les meilleures baskets du monde. Du coup, les créateurs m'ont demandé de faire de la publicité pour eux.

 

Cela ne heurte pas vos convictions ?

Non, pourquoi ? A partir du moment où je vante les mérites d'un produit que je porte et que j'aime... c'est bien !

 

Jean-Luc Geneste.

 

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