Patrick Fiori, "Star Club" n°153 du mois d'août 2000 :

 

Aujourd'hui, Phoebus a laissé la place à Patrick Fiori, qui, pour la garder, a misé sur la qualité. Chrysalide était sûrement ce qu'il pouvait faire de mieux après Notre-Dame.

 

C'est à l'âge de 5 ans que Patrick a commencé à chanter et à 11 ans qu'il a enregistré sa première comédie musicale pour l'Opéra de Marseille.

 

Parmi les artistes qui ont le plus influencé Patrick, figurent Michel Polnareff, Barbara Streisand, le groupe Toto, mais aussi et surtout Stevie Wonder qui est, de tous les artistes, celui qui l'impressionne le plus musicalement. "Pour moi, c'est un véritable génie, doublé d'un martien…"

 

Patrick a des goûts musicaux très éclectiques. Il aime à peu près tous les genres à part le "trash metal" qu'il n'arrive pas à écouter.

 

Son avant-dernier album, A cœur ouvert, n'a que moyennement marché selon lui (il a quand même été double disque d'or ! …) Ceux qui, aujourd'hui, désirent se le procurer pourront le faire grâce à Internet.

 

A force de s'être fait avoir dans la vie, en faisant confiance à des gens "qui ne le méritaient pas", Patrick s'est forgé une carapace telle qu'il assure que "pour le toucher, maintenant, il faudra vraiment viser très haut ! ". Cela dit, il affirme ne rien avoir perdu pour autant de sa sensibilité.

 

Patrick a horreur des habitudes. S'il a quitté Notre-Dame avant le reste de l'équipe, c'est qu'à la longue -dit-il- il avait l'impression de "retrouver tous les soirs ses pantoufles". "Alors, j'ai eu envie de me mettre d'autres coups de pieds aux fesses."

 

Quand il voyage, il ne se sépare jamais de son gadget favori : un caméscope numérique avec lequel il filme tout ce qu'il voit.

 

Si Patrick à l'air d'être très sûr de lui dans la vie, il ne l'est pas autant qu'il y paraît : "Je sais que c'est l'impression que je donne, mais c'est ma manière à moi de me rassurer", affirme-t-il.

 

Quand il s'est trompé, il accepte volontiers de l'admettre, à condition qu'on lui prouve par a + b qu'il a eu tort.

 

Il refuse pour l'instant d'avouer si, oui ou non, il a trouvé la femme de sa vie. Tout ce qu'il veut bien dire, c'est que son dernier album est pour lui "l'enfant de sa vie".

 

Profondément droit et honnête, Patrick, depuis son plus jeune âge, s'est toujours rebellé contre toutes les formes d'injustice.

 

Parmi les personnalités qu'il admire le plus, Mère Térésa vient en tête : "Quand elle est morte, ça m'a "déquillé". "Elle m'a marqué et son départ m'a vraiment attristé. J'avais énormément de respect pour elle, pour ce qu'elle a donné : l'amour en masse. C'est pour ça que je lui ai dédié une chanson. J'ai la chance d'avoir une médaille bénie de ses mains, mais c'est un sujet intime."

 

De la Corse, dont il est originaire par sa mère, il dit : "Où que j'aille, elle est un bout de mon cœur. Le lien affectif qui me lie à cette île est tellement fort que j'éprouve le besoin de le faire partager. Le titre Terra Umana, que j'ai enregistré sur mon dernier album, est en quelque sorte un clin d'œil à ma famille et à mes amis."

 

Pendant des années, il vivait sans télévision. Mais aujourd'hui, il a tout : télé, magnétoscope, DVD… "Je les ai achetés dans un grand magasin, mais je n'avais pas réalisé que c'était un samedi. Au bout d'un moment, les vigiles ont dû m'évacuer ! "

 

Avec ses fans, il entretient une relation très simple et très saine : "Je me balade sans garde du corps ni lunettes noires. Quand j'en croise dans un magasin, je leur explique tout simplement que je fais mes courses, comme eux, et que je suis d'accord pour signer des autographes, à condition que cela se fasse dans le calme."

 

Au sujet de son dernier album, Patrick raconte : "Il a mis deux ans à voir le jour. Il est bercé de sourires, de références intemporelles. Il parle d'amour, de moi, de mon épanouissement. J'en suis fier. Il représente un passage, une étape nouvelle dans mon existence. Pour le façonner, j'ai dû gagner en sagesse. Mais aussi en réflexion, en rigueur et en patience."

 

Quoi de neuf ?

Un album solo (Chrysalide) qui fonctionne, une carrière qui s'affirme et se stabilise, un artiste comblé et serein : voilà qui résume à peu près la situation de Patrick Fiori qui, à 30 ans à peine passés, voit enfin ses dix années d'effort et de patience récompensées. La cerise sur le gâteau, c'est la création de son propre petit studio, à Paris, et, le 26 octobre prochain, son passage sur la scène de l'Olympia, à Paris qui précédera une grande tournée en France et à l'étranger.

 

E.C.

 

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