Luck Mervil, "OK Podium" n°108 de mars 2000.

Rudeluck en voyage de promotion.

Artiste hors pair, Luck Mervil, l'interprète de Rudeluck, fait des allers et retours Paris-Montréal, où il fait la promotion de son sublime album "Révolution". Il explique tout à OK Podium.

"Je pars souvent en voyage promo. Je n'ai pas le choix, ça fait partie du boulot et ça permet de me rapprocher des hommes et des femmes. Je fais beaucoup de télé et de radio. Les gens viennent aussi me voir. Au Québec, le rapport entre le public et les artistes est plus intime. Il n'y a pas ce côté fanatique qu'il y a en France. Chez toi, on est obligé de se protéger. Au Québec, même Céline Dion pourrait marcher seule dans la rue…"

"Lors des voyages de presses, on a parfois du temps libre. J'en profite pour faire du shopping ou pour m'inspirer de l'endroit ou écrire, composer, rencontrer les gens, les voir vivre ! Les producteurs veulent toujours m'amener dans les endroits les plus en vue de la ville… C'est super, mais je préfère rencontrer les vrais gens qui vont dans les endroits ordinaires. On se rend mieux compte de ce qui leur est spécifique, l'accent, les façons d'êtres, d'agir…"

"Il y a une relation directe entre la promotion et le succès. Il faut chercher à rencontrer les journalistes et les critiques, surtout au départ. Mais très vite, la meilleure promo, c'est le bouche à oreille."

"Mais le plaisir que le prends, en voyages de promo, c'est que j'emmène toujours ma guitare avec moi et souvent, après une interview radio ou télé, on finit par jouer. Je fais ça pour provoquer. Mon métier, avant tout, c'est d e chanter ou de faire de la musique, d'être un amuseur public."

"Si je peux profiter des médias pour dire quelque chose d'intelligent, c'est pas mal. Les artistes ont le moyen de profiter des médias. C'est pour cela que j'écris des chansons comme "Au nom de l'amour". Il faut en user pour dire quelque chose d'engagé (et pas forcément politique), même en parlant d'amour. Cabrel est engagé envers son âme, avec simplicité, en touchant tout le monde. Il fait un album tous les 5 ans mais le fait bien…"

"Je chante tout le temps, comme mon père… Quand j'ai l'occasion, j'écris et je chante. Et je lis au moins un bouquin par semaine. Quand tu lis, ça te donne beaucoup de facilité pour le langage. "Chanter, c'est prié deux fois, ça libère", disait mon père."

"On n'écrit pas pour faire connaître sa chanson. C'est d'abord pour se libérer, faire sortir quelque chose. Les gens qui écrivent leur journal font des chansons qu'on n'entendra jamais. Mais ça les a libérés. Parfois, il y a des tristesses qu'on ne peut dire à personne, et ce sont sur du papier qu'elles sortent le mieux. On ne te coupe pas la parole et on peut choisir ses mots."

Abécé.

 

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