Tina Arena, "7 Extra" n°17 (de la 11ème année) du 26 avril 2000.

 

Numéro 1 à l'Ultratop avec Les 3 cloches, Tina Arena deviendra Esméralda dans un mois à Londres.

On aurait pu croire au hasard quand Aller plus haut s'est retrouvé à la première place de l'Ultratop à la fin de l'année dernière. Eh bien pas du tout puisque super Tina récidive avec Les 3 cloches. Et comme un bonheur ne vient jamais seul, elle débutera dans un mois Notre-Dame de Paris à Londres et vient de retrouver l'amour de sa vie. Si elle a un ange gardien, avoue qu'il fait décidément bien son boulot.

Elle se sent bien partout, Tina. Peut-être est-ce du à ses origines multi-culturelles ? Née en Australie dans une famille aux racines très italiennes et un peu françaises, elle est aujourd'hui connue aux 4 coins du globe grâce entre autres au succès internationale de son album "In Deep". Sorti en 97 dans la plupart des pays anglo-saxons, c'est deux ans plus tard qu'il est acclamé chez nous et chez nos voisins français grâce au rajout de deux chansons chantées dans notre langue: Aller plus haut et Les 3 cloches, le classique d'Edith Piaf. Excellente idée puisqu'ils sont à l'heure actuelle les deux premiers numéros 1 de Tina en Belgique et en France. Pourtant, cette réussite ne l'empêche pas de refaire ses bagages et d'aller tenter une nouvelle expérience de l'autre côté de la Manche. "Depuis toujours, j'ai pris l'habitude de voyager. Aujourd'hui, j'ai vraiment des difficultés à vivre quelque part. J'ai une maison en Australie et à Los Angeles. En soi, c'est une chance mais en fait j'estime que je n'habite vraiment nulle part. J'ai besoin de me sentir libre. Si je veux voir ma famille, je fais un aller retour à Melbourne. Je suis tellement prise par mon boulot." La preuve que Tina est une éternelle voyageuse. C'est en Italie qu'elle a récemment cassé la baraque avec un duo romantique Segnalo Di Fumo, avec Lucas Barbarossa, le JJ Goldman local.

Pas une menteuse

Après l'Australie, la France, l'Italie, c'est maintenant l'Angleterre qui l'accueillir à bras ouverts la talentueuse Tina. Dans un mois, elle reprendra le rôle d'Esméralda dans Notre-Dame de Paris. "J'aime que les choses bougent. J'adore relever des défis, apprendre à connaître des nouveaux pays, des nouvelles cultures. Dans la vie, j'aime me remettre en question et ne jamais considéré les choses comme acquises. Esméralda est une nouvelle étape dans ma carrière." Pourtant, ce n'est pas la première expérience de Tina en matière de comédie musicale. "En 1993, j'avais participé pendant quelques mois au spectacle "Joseph And His Amazing Techicolor Dreamcot". Ce premier essai m'a mise en appétit. De toute façon, j'ai toujours adoré la scène. J'aime chanter live sans tous les artifices d'un studio où tu sais qu'on pourra toujours recommencer si la prise n'est pas bonne. Quand tu es sur une scène, tu travailles sans filet. C'est vrai, c'est réel. Tu ne mens pas au public ni à toi-même. Et puis, quand tu crées une chanson, c'est pour la faire partager aux autres." Mais pour une solitaire comme elle, la vie en troupe ne sera peut-être pas aisée. "Je ne crois pas que faire partie d'une équipe me posera des problèmes. Dans un groupe, j'adore mettre l'ambiance. Je suis très fière de participer à ce projet et puis quand j'ai assisté au spectacle à Paris et que j'ai vu cette troupe d'artistes si unie, ça m'a vraiment donné une envie folle d'en faire partie. Et voilà encore un de mes rêves qui se réalise. Comme je dis toujours, attention à vos rêves, ils peuvent se réaliser."

Tina La tigresse

Le seul hic dans la vie de Tina, c'est cette séparation douloureuse avec son ex-manager Ralph Carr. Les deux sont en instance de divorce mais les choses ne semblent pas se régler à l'amiable. Les noms d'oiseaux fusent lorsqu'ils sont confrontés et leurs déclarations ne sont pas piquées de vers. "Il dit que je me considère comme faisant partie du patrimoine australien. Ce qui est sûr, c'est que lui n'en fait pas partie." Il ne faut pas lui marcher sur les pieds sinon elle risque fort de mordre. Une vraie tigresse. "Depuis mon adolescence, je me bats. Il m'est arrivée d'être très rebelle presque asociale. J'ai toujours voulu prendre le contrôle de ma destinée." Au moment de la sortie de l'album "In Deep", elle est meurtrie par la fin de son histoire d'amour. Elle devient méfiante face aux hommes. "Je ne me sentais plus prête à vivre une histoire compliquée. Je devais d'abord réfléchir à ce que je voulais avant de m'engager à nouveau. Ma vie d'artiste est déjà tellement prenant." Heureusement, les choses semblent s'être très vite arrangées. Depuis peu, Tina a craqué pour un charmant ingénieur du son français de 31 ans, Jeremy Mathot. "Pour gagner ma confiance, il faut d'abord se montrer sincère et honnête", dit-elle. On s'imagine que c'est la cas du beau Jeremy. Même si elle a encore récemment nié à la presse anglaise qu'elle serait proche d'un remariage, cela n'empêche pas Tina d'être aujourd'hui une femme comblée. Elle le confirme d'ailleurs. "Si l'on me demande si je suis une femme heureuse, ma réponse est oui. J'avoue que tout ce que je vis est extraordinaire tout en ne sachant pas de quoi demain est sera fait. C'est excitant mais parfois ça me fait peur."

 

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