La Gazette de GREENWOOD
n°26 (Décembre 2000 )

  • Doo The Doo: sortilège!

  • E-interview de Doo The Doo: de ce sort tu ne pourras te défaire !!

  • L' Orgue à Bouche: du M'Buat à l'Harmonica (part I)

  • La discographie Blues d'Eric Clapton

  • Dernier Concert au Bottleneck...

  • Le fils caché de Robert Johnson... (suite... et fin?)

Tome II
Spécial Festival Blues Sur Seine 2000
Tome II

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Un numéro spécial de La Gazette de Greenwood pour un festival spécial, ça s'imposait ! LGDG aime bien parler de tout ce qui touche au blues (en voilà un scoop !), mais là, nous avons été associés à Blues Sur Seine 2000, comme tous les journaux et webzines du blues en France.

Notre soutien a surtout été moral et s'est fait avec les moyens dont nous disposons (diffusion de l'information, participation au jury du tremplin et… édition d'un numéro spécial que voici), mais il faut bien dire que celui qui s'est tapé tout le boulot pendant près d'un an, c'est Jean Guillermo (Président bénévole du Festival), assisté d'une petite équipe qu'il convient de féliciter par la même occasion : Joël Le Crosnier (directeur du Centre d'Action Culturelle Georges Brassens), Valérie Dorpe (administratrice) et 2 bénévoles venus prêter main forte.

On imagine assez bien l'étendue de la tâche pour organiser 50 évènements sur 16 jours, dans plus de 12 villes différentes, avec tous les problèmes d'intendance, de finance, de tractations que cela engendre. D'autant plus, et c'est là une spécificité de Blues Sur Seine, qu'il n'y a pas " que " des concerts mais également beaucoup d'actions plus ouvertes telles que des conférences, des rencontres et animations dans des lieux insolites pour un festival : maison de retraite, école, marché, …

Un grand coup de chapeau à Jean Guillermo pour avoir été l'initiateur et l'organisateur d'une tâche aussi gigantesque et généreuse. Souhaitons que pour l'année prochaine il bénéficie de plus d'assistance : par des bénévoles qui veulent participer à un tel événement blues, mais également par des sponsors… Eh oui, car une telle réalisation ne marche pas qu'avec de bons sentiments. Il en faut, mais ça ne suffit pas ! L'argent est nécessaire pour rémunérer des salariés, promouvoir le festival (réaliser des affiches et les coller !), financer les concerts (vedettes ou non, les musiciens sont des professionnels) et permettre des tarifs accessibles au plus grand nombre. Blues Sur Seine en est à sa deuxième édition, les acteurs économiques de Mantes La Jolie ne peuvent pas ignorer une telle manifestation qui, au mois de Novembre, anime la région.

Le Festival 2000 est à peine fini que Jean Guillermo entend déjà un "média blues" lui parler de celui de l'année prochaine ! On va le laisser se reposer, mais on espère sincèrement qu'il aura encore plus d'aide et de moyens pour les prochaines éditions du festival Blues Sur Seine.

Si il le veut bien, La Gazette de Greenwood sera encore à Mantes La Jolie l'année prochaine !

Place au récit de quelques évènements de ce festival : souvenirs pour ceux qui y étaient, information pour les autres !

La Gazette de Greenwood

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Blues Sur Seine 2000
Le Festival
raconté par Jean Guillermo, Président

Date: 29 Novembre 2000
De: Jean Guillermo
(photos: 5,6,7,8,9: Jean Guillermo; 1,3,4,10: Mike Lécuyer; 2: Pierre Mercier; 10: Pierre-Marie Chiron)

Jean Guillermo (photo Mike Lécuyer) Résumer un Festival qui a duré 16 jours non-stop, et le faire dans la fatigue, la mélancolie du surlendemain de la clôture. n'est pas un exercice facile.
Blues sur Seine en tant que Festival s'est déroulé pour la seconde année. La préparation a été stressante avec un programme très (trop ?) ambitieux pour une micro-structure de deux personnes : sur l'année, un poste salarié (le directeur du Centre d'Action Culturelle Georges Brassens, Joël Le Crosnier, et depuis avril une administratrice embauchée pour la circonstance, Valérie Dorpe), et moi-même en bénévole à plein temps.

L'argent est toujours le point crucial mais, dans notre cas, le problème était ardu dans la mesure où nous avions prévu des revenus billetterie qui ne couvraient que 15 % des dépenses contre environ 50 % dans la plupart des autres festivals. La raison en était l'abondance des manifestations gratuites à vocation scolaire, ou vers des publics défavorisés, le bas niveau voulu du prix des places, la petite taille des salles, leur déficit en matériel de sonorisation et éclairage ... Le challenge était donc de trouver 85 % de partenariats publics et privés.

Tout a commencé avec des cours d'harmonica donné pour la seconde année par GREG SZLAPCZYNSKI à 200 élèves de CM2 de la région (7 écoles primaires et 35 enfants handicapés mentaux d'un Institut Médico-Educatif) et pour la première fois de Gospel à 200 autres enfants par MARIA MORGAN, et ANDRE HERVE, (l'arrangeur de Léo Ferré et créateur des Zoo). Instituteurs, parents et enfants enthousiastes. 6 cours d'une heure sur 6 semaines. L'un des enseignants a même décidé de poursuivre ce travail sur l'année. La cerise sur le gâteau, c'était la "restitution" de cet apprentissage en lever de rideau ou à l'entracte de 7 concerts. Emotion garantie dans la salle ! Patrick Verbecke et Jean-Jacques Milteau (photo Pierre Mercier)

Ensuite conférence de presse d'un type original puisque retransmise en live sur Internet dans le cadre d'une émission spéciale de "Blues TV" sur Canalweb grâce à ses 2 animateurs, PATRICK VERBEKE, parrain de l'édition de cette année, RENE MALINES de Travel in Blues, et mon fils, Mathieu, directeur de programme chez Canalweb. 12 minutes de speech de votre serviteur, 40 minutes de showcases avec PATRICK VERBEKE, JEAN-JACQUES MILTEAU (parrain de la 1re édition en 99), LANCE and DONNA, KARIM ALBERT KOOK, SWAMPINI et FRANCK ASH. Le choix s'était porté sur des artistes qui avaient accepté de se produire, pendant le Festival, dans des structures difficiles ( hôpitaux, maisons de retraite, etc..) Et puis ce fut le boeuf avec près de 25 groupes venus par solidarité ou amitié : j'ai peur d'en oublier mais il y avait là CHRIS LANCRY, GREG SZLAPCZYNSKI, NICO WAYNE TOUSSAINT qui passait ce soir là au Chesterfield café, BONEY FIELDS, AMAR SUNDY avant de filer rejoindre JIMMY JOHNSON au Méridien, JEAN-LOUIS MAHJUN que j'ai découvert ce soir-là, NAWFEL venu pour la circonstance de Soissons, PASCAL MIKAELIAN et bien d'autres.. Trois heures de jam étonnante et tous les amis des journaux, fanzines et webzines blues en support dans la salle !

Le Festival a commencé le 10 novembre dans une salle inhabituelle, l'auditorium des Ciments Calcia, sponsor principal dès la première édition. Une salle inconnue du public, confortable certes, mais avec le côté un peu solennel de l'endroit. En 1 ère partie SOUL SYSTEM, le groupe de LAURENCE APITHY que l'on a déjà vu au Méridien Etoile, dans un répertoire Rythm and blues et ensuite MARVELOUS PIG NOISE, oh le régal avec ce côté si festif et la sonorité de la contrebassine ! Eux aussi, se sont plu, et on les a revu ensuite lors de 2 jours off de leur tournée en Ile de France. Dans la même salle, nous avions organisé la soirée VIP de lancement 15 jours plus tôt, avec JEFF ZIMA en trio pour un concert d'une heure (très apprécié) et, pour animer le cocktail le groupe THINK (ils ont maintenant un site web) dont l'énergie a fait se trémousser plusieurs femmes d'élus ! Paul Personne (photo Mike Lécuyer) Malted Milk (photo Mike Lécuyer)

Je n'évoquerai pas tous les concerts, peut-être quelques mots de certains d'entre eux Le grand public était venu pour PAUL PERSONNE, qui a longtemps vécu dans la région. Il a visiblement été apprécié. Je ne parlerai pas des coulisses de ce concert qui, à l'inverse de tous les autres, m'ont laissé un très mauvais souvenir du contact avec les artistes. Dommage, le mot est faible, car je suis révolté ! On nous a imposé que MALTED MILK, programmé en première partie, joue en trio et en acoustique. Je suis très heureux de voir que, malgré cet handicap, la salle les apprécie vraiment.

Moins de monde pour NAWFEL .Il avait ses fans, il en a dérouté beaucoup d'autres en jouant d'une manière très personnelle. Il ne souhaite pas être "catalogué" et veut évoluer comme bon lui semble. J'ai parlé avec lui. Sa modestie, sa gentillesse, sa maturité "la tête sur les épaules", sa connaissance de la musique sont remarquables. Sa marseillaise à la Jimmy Hendricks qui s'est terminé avec des intonations arabes a déconcerté. A un moment, on le voit partir en coulisses, traverser le hall d'entrée pour pénétrer seul dans la salle avec son micro HF. Vite, vite, un minimum de personnel de sécurité pour l'accompagner !

En seconde partie, BONEY FIELDS avec le BONES' PROJECT. Un tiers de la salle est parti à l'entracte. Je n'en reviens pas. D'accord, on est un mercredi soir, mais ne pas avoir la curiosité de rester, ne serait-ce que se faire une opinion, me paraît étrange ! Moi, j'ai beaucoup aimé ainsi que ceux qui sont restés.

Levan Lomidze (Blues Cousins, photo Jean Guillermo) Lil'Ed et Levan Lomidze(photo Jean Guillermo) La vraie révélation de ce Festival, ce furent les 2 groupes de l'Est, venus pour la première fois en France : les hongrois des BLUES FOOLS avec l'harmoniciste MATHIAS PRIBOJSZKI et les russes des BLUES COUSINS avec comme leader le guitariste LEVAN LOMIDZE. Ce fut une joie personnelle d'avoir participé à cette découverte. C'était un peu risqué pour les russes qui m'avaient contacté par internet, m'avaient adressé une vidéo pas convaincante et un CD. Ils ont conquis le public, toute l'équipe d'organisation, et les amis de Blues Magazine qui assistaient au concert de clôture. Le show de LIL'ED était huilé, bien au point, mais sans cette spontanéité dont les BLUES COUSINS ont fait preuve. Ils "donnaient" et cela se voyait. Cela s'est terminé par un boeuf de 3 morceaux avec LIL'ED seul en scène avec les 3 russes pour un duo de guitares réjouissant.

Au total quelques 25 concerts que je ne vais donc pas tous commenter. A signaler mon coup de coeur avec la prestation de SWAMPINI un lundi soir à la Communauté Emmaüs de Dennemont, en pleine campagne, par un chemin défoncé, pas éclairé. Les compagnons avaient transformé un hangar de vente de meubles en salle de concert et fabriqué une estrade. 200 personnes dont 50 enfants de 9 ans, la classe de CM2 de la commune qui avait reçu un cours d'harmonica d'une heure hebdomadaire pendant 6 semaines et celle qui avait reçu un cours de gospel. Je demande à Pascal de commencer par un set de 45 minutes, craignant que les parents partent avec les enfants après la prestation de leur progéniture. Ce n'est pas le cas, tout le monde reste et à minuit sous les vivats, Pascal fait monter les enfants pour un salut final avec lui sur scène. Je suis dans le fond, grimpé sur une chaise, tapant des mains quand Pascal m'adresse des mots chaleureux qui me font rougir.. et descendre de ma chaise. Merci pour cette complicité !

L'après-midi même PATRICE VILLATE, le batteur (aussi prof d'histoire) avait fait partager sa passion et sa connaissance de l'histoire du Blues à 100 élèves de terminale.

Il faudrait aussi parler de la prestation à l'I.U.T. local. La quarantaine d'élèves se demandent pourquoi NICO WAYNE TOUSSAINT leur impose du Blues et pas du rap. Il monte dans les gradins de l'amphi et, avec son harmonica, les conquiert un à un. Cela se termine sous les ovations de ce public non averti. Cela se poursuit sur place avec un concert des hongrois des Blues Fools. MATHIAS PRIBOJSZKI se démène en riant, c'est un sacré harmoniciste, membre de la Ligue Nationale d'Harmonica du Royaume Uni, et gagnant du concours mondial de Trossingen en Allemagne. JEAN-JACQUES MILTEAU avait été élogieux à son sujet. MATHIAS invite NICO WAYNE TOUSSAINT pour un duo d'harmonica. L'estime mutuelle s'étend à GREG SZLAPCZYNSKI qui rejoindra les 2 autres pour un trio d'harmonicas pour le final du concert d'Andresy, sous le regard de VINCENT BUCHER en coulisse, qui a assuré avec TAO RAVAO ET KARIM TOURE une première partie très mélodieuse, retour aux sources africaines du Blues. Franck Ash et Kenny Neal (photo Jean Guillermo)

Et dire que je n'ai pas encore parlé de l'énergie débordante, Rock-Blues, du québécois STEVE HILL, que m'a fait découvrir LAURENT MACIMBA de"Blues sur le Zinc" à Beauvais, un Festival ami. Il ne s'est produit qu'à Beauvais, à Mantes et près de Compiegne, mais il met le feu partout où il passe. En seconde partie, FRANCK ASH toujours aussi bon, depuis que je l'ai vu à Cognac. Surprise, KENNY NEAL a un jour "off" et il monte sur scène avec son harmonica pour un final avec FRANCK.

A Limay, concert avec MIGUEL M en formation complète avec les cuivres. Ca déménage, c'est péchu à souhait. MIGUEL copain de GREG SZLAPCZYNSKI l'invite pour le boeuf final. Celui-ci a assuré la première partie et il a décidé de le faire en trio et en acoustique. SOPHIE BOURDON sa bassiste et PIERRE DURAND son guitariste ont été priés de se procurer des instruments acoustiques. Le public suit.

J'allais oublier MAGIC SLIM pour un concert chez nous, au café-concert, espace Luther Allison. Les spectateurs présents ont eu l'air d'apprécier. Je sais que c'est une légende vivante mais cela me laisse un peu froid, j'ai le droit non ?. Cela me parait un peu plan-plan et son frère bassiste ne devrait pas chanter. Je n'ai pourtant pas l'oreille musicale mais je pense qu'il ne chante pas une seule note juste. L'organisation d'un Festival permet un contact privilégié avec les artistes. Ce ne fut pas le cas, MAGIC SLIM n'ayant pas quitté sa chambre d'hôtel pendant 2 jours et ses musiciens s'étant rendu chez Emmaüs pour écouter les enfants comme dit plus haut, pendant un quart d'heure, sans avoir la curiosité d'écouter les SWAMPINI quelques minutes. Ils ont loupé quelque chose !

A Cognac, j'avais craqué sur CATFISH KEITH. Nous avons profité d'une tournée en Angleterre, Irlande, Hollande pour l'avoir pour un concert unique à Verneuil sur Seine. J'ai hâte de le revoir et il y a une telle qualité humaine !

Il faut aussi parler des concerts particuliers comme celui de KARIM ALBERT KOOK qui a accepté de jouer un vendredi après midi pendant le marché du Val Fourré, devant quelques 150 gamins d'école primaire, enthousiastes. Sur l'ordre d'une enseignante, 100 gosses (dépités) ont quitté le concert pendant la seconde partie, et KARIM a remercié les enseignants qui étaient restés faire la fête avec leurs élèves. Voix un peu métallique, beaux textes en français. Amar Sundy (photo Jean Guillermo)

Au foyer AFTAM de travailleurs immigrés marocains retraités, concert de dimanche après-midi avec AMAR SUNDY, l'écrivain algérien MOUNSI, son ami grand amateur de Blues et des copains musiciens. Fête mi-blues mi-berbère à laquelle participent les habitants du quartier et leurs enfants. Rencontre inattendue. AMAR SUNDY se produira également un soir devant un public malheureusement clairsemé dans une belle salle au coeur du quartier du Val Fourré. Il fallait le faire mais malgré mes interventions auprès de la Radio communautaire locale et des éducateurs de rue, la mayonnaise a du mal à prendre.

MOUNSI a animé un atelier public d'écriture sur le Blues et les habitants de Mantes-la-Jolie qui ont participé vont lire leurs textes au cours d'une soirée à la librairie sympa de la ville, avec le BLUESY TRAIN en accompagnement sonore.

Cette initiative est l'une des nombreuses de la Bibliothèque municipale qui a produit "Les mots du Blues" en 99, bibliographie Blues. Cette année publication d'une discographie Blues aux couleurs de la programmation du Festival : "Au croisement des routes" (tiens cela rappelle quelque chose). Elle est diffusée dans le réseau des bibliothèques françaises... et étrangères. Sympa que l'information sur le Blues se diffuse à partir d'une structure publique de chez nous. Autre réalisation la commande d'une nouvelle "Blues Story 1962" à GERARD HERZHAFT. C'est l'histoire des premiers Festivals de Blues en Europe à une époque où une certaine désaffection intervenait aux USA pour cette musique. Un partenariat avec la S.N.C.F nous permet d'en éditer 30.000 et les petits livre sont distribués dans différentes gares de la région ainsi qu'à Saint Lazare où un commando d'hôtesses les remets aux voyageurs. Un aller-retour à Paris me permet de constater que la distribution s'effectue comme convenu aux heures de pointe et dans le train du retour je suis assis aux côtés de gens qui la lisent. Chris Lancry (photo Jean Guillermo)

Toujours à la Bibliothèque 3 interventions de NICO WAYNE TOUSSAINT une semaine et 3 autres la semaine suivante de CHRIS LANCRY pour une conférence musicale pour tous publics, les scolaires et des enfants inadaptés.

A l'Institut Medico-Educatif local, concert de l'orchestre CITY HALL BOYS de Disneyland Paris, les 7 musiciens sont venus bénévolement. Les enfants handicapés mentaux exultent. Lance et Donna (photo Pierre-Marie Chiron)

J'évoquerai aussi la semaine passée avec LANCE and DONNA. Ils ont été à l'image de ce Festival, tournés vers les autres. Leur minibus immatriculé "Nashville Tennessee" a fait sensation dans la ville. Ils ont été en concert un soir, se sont produits dans deux maisons de retraite dont une pour personnes en grande déficience. Il fallait voir DONNA faire toucher son tambourin très délicatement à ces personnes âgées pour leur faire sentir les vibrations. LANCE m'a accompagné partout. Il a fait le boeuf dans les écoles, les bistrots... Nous attendons tous leur retour l'année prochaine.

NICO WAYNE TOUSSAINT était lui aussi intervenu en maison de retraite. Je l'ai vu se lancer à genoux sur le parquet pour atterrir aux pieds d'une vieille dame à qui a dédié une blues lent en anglais qu'il a ensuite traduit en français... Partager ces moments là a constitué la récompense de cette année de préparation.

Pour terminer, il faut parler du Tremplin. Appel à candidatures passé en avril dans tous les media Blues qui ont constitué le jury de pré-sélection à partir du 1er septembre et de sélection fnale : 46 candidatures, 14 finalistes ayant en moenne été écouté 5 fois à savoir : Backdoor, Bluesy Train, Butt Naked, Cadi Jo, Catfish, Flyin'saucers, Mojo Rising, Roland Malines, Roland Tchakounte, R. Mokrani, She K Blues, Thierry Hau, Victor & Sophie K, Xavier Pillac.

Le dimanche 12 novembre, après-midi présidée par Jean-Louis MAHJUN. Nous sommes 20 jurés et nous déjeunons ensemble (Jacques PERRIN pour Soul Bag, RENE MALINES pour Travel in Blues, toute l'équipe de Blues Magazine au grand complet, Blues and Co, Planet Harmonica, la chaîne du Blues, Docteur Blues, Bleu Blanc Blues, la Gazette de Greenwood (merci Olivier, Pierrot, Mike et tous les autres) et 3 représentants locaux de la Poste.

Les 7 groupes de l'après-midi déjeunent ensemble. Ce sont les FLYIN' SAUCERS qui remportent la palme de ce premier dimanche et seront en conséquence programmés l'année prochaine. Ils ont l'habitude de la Seine, sont très festifs ... et nous font même chanter .. en espagnol pour le dernier morceau !!! Excellent niveau moyen aux dires de tous les jurés.

Le dimanche suivant, après-midi présidée par Patrick Verbeke.

C'est XAVIER PILLAC qui remporte l'autre 1er prix.

Grâce à la Fondation de la Poste, nous avons obtenu un prix de 10.000 francs pour récompenser le meilleur groupe s'exprimant en français. C'est le cas de 6 groupes parmi les 14 finalistes et c'est Roland Malines qui l'emporte. Grand moment d'humour et d'émotion !

Sur la Gazette de Greenwood, BENOIT FELTEN (Planet harmonica sur le web) a fait les commentaires suivants que j'ai plaisir à reproduire :

Roland Malines.
Jusqu'à ma participation au jury de ce tremplin, je n'avais pas une très haute opinion du blues en Français. Question de goût, sans doute. Toujours est-il qu'entre Pillac et Malines, mon opinion est en train d'évoluer. Concernant ce dernier, je note avec délectation une adaptation de la tradition des chansonniers folk blues qui firent le revival des années 60 aux US qui consiste à rire (et faire rire le public) de ses malheurs, ce qui donne un blues à la fois vivant et amusant sans pour autant être déconnecté du réel. On sent la vérité bleue poindre derrière des textes légers, et le fil conducteur des cinq-six chansons interprétées par Roland en a fait une des prestations les plus agréables et différentes de ces deux dernières semaines. Roland est sans doute aussi un excellent guitariste blues et picking, même si j'ai eu le sentiment hier que stress et peut-être problèmes de guitare aidant, il n'a pas donné le meilleur de lui-même de ce côté là.

Xavier Pillac.
C'est vraiment stupéfiant qu'un groupe de ce niveau soit "découvert" par pratiquement tous les "médias blues" (comme disait Jean), à un tremplin comme ça. Ce type là, et les gens dont il s'entoure, étaient vraiment un cran au dessus des autres en termes de professionnalisme, de qualité musicale, de feeling, bref, tout. J'étais du coup étonné que mis à part Soul Bag, qui avait entendu le CD lors des présélections, et Verbeke qui visiblement avait entendu parler de lui, personne ne sache qui ce type était. Du coup, la claque fut d'autant plus jouissive. "Le Frisson..." comme m'a glissé Olivier à un moment ou le groupe, d'un coup d'oeil de Xavier, descendait à un niveau sonore où l'on aurait entendu une aiguille tomber par terre... Je n'ai pas encore écouté le CD. Une chose est sûre par contre, je vais parler d'eux, même s'il n'y avait pas d'harmo !!!

En tous cas, je suis vraiment content d'avoir participé, je reviendrais l'année prochaine si on m'invite, je vais en parler dans mon média et vive le blues en Français ;-) Butt Naked (photo Mike Lécuyer)

Personnellement, j'ai eu le coup de foudre aussi pour Roland TCHAKOUNTE et les jeunes belges toniques de BUTT NAKED.

Tout cela s'est terminé le soir dans un bistrot couscous de la ville avec XAVIER PILLAC, BUTTNAKED (et LANCE bien sur) pour une petite jam.

Un grand merci à toux ceux, musiciens, associatifs du Blues et public, qui ont permis de faire éclore le Blues le long de la vallée de la Seine.

Jean Guillermo

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Festival Blues-Sur-Seine 2000
Le Tremplin Blues: tous les groupes

Le tremplin Blues du Festival Blues Sur Seine s'est déroulé sur deux journées. Les 14 finalistes (choisis parmi 48 candidats!) se sont donc partagés entre les dimanche 12 et 19 Novembre.Deux après-midi pleins de blues sous toutes ses formes! Si un de ces groupes se produit près de chez vous, n'hésitez pas à y aller, car même si il y a eu des "vainqueurs", on peut dire que tous méritent le label bleu de Greenwood!
Ci-dessous, voici les différents lauréats présentés dans leur ordre de passage, avec une courte présentation extraite de leur dossier de presse.

Les membres du jury étaient des représentants des des revues et fanzines Soul Bag, Blues and Co, BluesBoarder, Blues Magazine, Goût d'Blues, Travel in Blues, des webzines Bleu-Blanc-Blues, Docteur Blues, Planet harmonica, La Gazette de Greenwood,, de l'émission de radio Sweet Home Chicago et de la Fondation De La Poste.

photos de Pierrot Mississippi Mercier <mississippi@wanadoo.fr>

Les 7 finalistes du 12 Novembre 2000:
Backdoor
Duo guitare/chant + harmonica.
Du country Blues très roots.
elwelljudith@aol.com |  02 38 80 41 17
Little Victor & Sophie K
ils proposent une formule épicée, une cuisine "à l'essence" faite de Blues, ajoutée d'un soupçon de Jazz, de Ragtime et de Traditionnels, une formule qui remporte toujours les faveurs du public.
01 46 22 02 91 / 06 03 56 63 93
Catfish
un duo de Country-Blues. L'homme aux harmonicas a une voix superbe en harmonie avec la guitare et dobro. Un duo parfait et plein d'humour.
tél: 02 31 83 03 94
She K Blues
La formation distille un blues puissant, puisant parmi des standards de BB King, Willie Dixon, Buddy Guy, Koko Taylor ou des artistes plus contemporains comme Robben Ford.
tél: 04 78 72 16 42
Flyin'Saucers
Vainqueur Tremplin du 12 Novembre 2000
Si le Gumbo est un plat typique de Louisiane aux variantes innombrables, le Gumbo Special est le terme choisi par les Flyin' pour définir leur répertoire: un subtil mélange de swing, zydeco, rock'n'roll, swamp, tex mex music et bien sûr blues servi à toutes les sauces.
flyinsaucers.citeweb.net/ | flyinsaucers@caramail.com
tél: 06 81 64 11 09
Cadi Jo Blues Band
Le ton chaud de l'harmonica coule dans vos oreilles, onctueux et profond. La batterie, en cuisine résonne avec puissance sur un rythme transcendant le chant qui, mijoté, cuit à point, ronfle et frémit avec la basse infatigable, tandis que de longues lampées de guitare au son tabasco pimentent le tout.
cadijo@free.fr
tél: 05 56 77 50 12
Thierry Hau & The Hoodoomen
Du Californian Swing chaud et sobre, plus proche de Hollywood Fats et The Fabulous Thunderbirds que du Chicago Blues. Un Blues Band très uni chevauchant les espaces sonores d'un blues trempé au swing.
fouquet.pascal@wanadoo.fr
tél: 02 31 82 39 58

 

 

Les 7 finalistes du 19 Novembre 2000:
Mojo Rising
Trio acoustique auquel s'est adjoint une section rythmique. Leur répertoir puise aussi bien dans le Delta Blues que dans le Chicago Blues en ajoutant aux arrangements une touche personnelle qui les a mené à la composition.
nielsentec@aol.com
tél:01 34 87 57 47
Xavier Pillac
Vainqueur Tremplin du 19 Novembre 2000
Paroles minimalistes et simplissimes, musique à tendance Blues'n'Roll énergétique, compositions à la fois rentre-dedans et intimistes. Venez le voir sur scène, vous comprendrez!
perso.wanadoo.fr/xavier.pillac/ | pillac.xavier@wanadoo.fr
tél: 05 49 50 67 76
Bluesy Train
Ce duo propose un répertoire de compositions originales et personnelles. Puisant son inspiration dans le Blues, ils ne dédaignent pas non plus les ballades, mais restent attachés à chanter en français.
bluesy@club-internet.fr |  tél: 01 30 38 04 03
Roland Tchakounte
Après 2 albums en 1987 et 1988 qui l'ont révélé au Cameroun, son pays d'origine, il s'est converti au blues en écoutant JL Hooker, Taj Mahal, Buddy Guy, BB King, etc, et sort en 1999 un album blues. Il chante en Bamiléké (sa langue maternelle) et en Pidjin, qui est à l'anglais ce que le créole est au français.
www.multimania.com/rolandtchakounte | rolandtchakounte@hotmail.com
tél: 01 60 43 12 37
Roland Malines
Prix de la Fondation de La Poste
pour le chant en français

Il s'est composé un répertoire personnel en français qui vient s'ajouter aux standards auxquels il a appliqué ses propres arrangements, se créant ainsi un son bien à lui.
www.loupblanc.net |  rolandmalines@aol.com
tél: 06 63 83 07 09
Romuald Mokrani
Découvrant Jeff Beck et Jimmy Hendrix à 18 ans (1984), il a ensuite écouté Steve Ray Vaughan et surtout Albert Collins, puis tous les autres bluesmen. Actuellement, il se passionne pour Wes Montgommery, mais pour s'exprimer il revient toujours au blues.
tél: 02 98 73 68 38
Butt Naked
Ces 4 musiciens originaires de Namur et Charleroi (Belgique) ont un style novateur de blues, où la fusion est de mise avec le swing, le jazz, le funk.
blues.program@euronet.be  | http://users.swing.be/mj.tamines
tél: (00) 32 71 77 26 13

Retrouvez plus de photos du tremplin sur le site de Pierrot Mississippi Mercier http://www.argyro.net/amap/bss2000.html

et sur le site de Mike Lécuyer http://www.multimania.com/mlecuyer/

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Festival Blues-Sur-Seine 2000
Roland Malines
Une voix, des Textes, un Style

Roland Malines à Blues Sur Seine (photo Pierre Mercier)

je connais bien Roland Malines... pourtant c'était la première fois que je le voyais, le jour du tremplin à Mantes La Jolie!
Il y a un an, j'ai entendu son premier disque et je l'ai chroniqué pour LGDG n°12. Depuis, je suis devenu le webmaster de son site internet, et j'ai communiqué avec lui par téléphone ou e-mail. Mais ce 19 Novembre 2000, j'ai découvert un autre Roland Malines: le Loup Blanc en public. Re-coup de foudre!

Date: 20 Novembre 2000
De: Uncle Lee <latailla@club-internet>
(photo Pierrot Mississippi Mercier <mississippi@wanadoo.fr>)

Roland Malines a une voix. Chaude, profonde. Son accent marseillais (du vrai du pur, qui fleure bon l'anis, la canebière et les parties de pétanque), qui a séduit le public quand il a présenté ses morceaux, disparaît presque quand il chante. Il en reste juste une pincée… juste de quoi épicer son chant d'intonations.. chantantes !

Roland Malines a des textes. Ces textes parlent au public, d'abord parce qu'ils sont en français (ce qui facilite, avouons le, la compréhension), ensuite parce qu'ils racontent des histoires de notre vie, de notre monde. L'histoire parle de lui ou de nous, de notre voisin ou de celui qu'on croise dans la rue. Tout ça est dit avec humour, car il nous fait rire de ce qui donne " le blues ", et c'est parfois décapant, parfois pince sans rire, parfois à double sens, souvent décalé. Le public est hypnotisé, il écoute. Ecoute, voilà le mot-clé : on veut savoir ce qui arrive à Roland quand il est numéro douze dans une équipe de foot, quand il va au carrefour chercher Simone ou quand il invite son ex à dîner pour se rabibocher…

Roland Malines a un style. Il le doit à la maîtrise et la compréhension des grands maîtres du picking et du blues acoustique que sont Gary Davis, Big Bill Broonzy, Mississippi John Hurt, Robert Johnson et bien d'autres… Sans oublier Alain Giroux à qui Roland reconnaît devoir beaucoup, dont un mois de travail acharné et une épaule droite luxée pour comprendre comment il faisait ! Il a tout compris, et il le prouve dans son CD "Blues Standards, Finger-Picking Style" où, comme le nom l'indique, il reprend quelques uns des plus grands guitaristes de blues acoustique. Mais il ne les imite pas : il les joue dans le style Roland Malines.

Tout ça, ce n'est pas que l'amateur de country-blues et plus particulièrement de picking qui vous le dit, mais aussi le spectateur du tremplin blues de Mantes La Jolie (19 Novembre 2000) où Roland a su faire passer un courant extraordinaire entre lui et un public conquis. Je dis "il a su", mais le terme est sans doute inapproprié, car des choses comme ça ne se calculent pas. Roland Malines a été Roland Malines, sans tricherie, modeste, honnête et sincère, offrant ses chansons au public.
La récompense du "Prix Spécial de la Fondation de La Poste" décerné au groupe ou chanteur s'exprimant en français à l'occasion de ce tremplin du Festival Blues-Sur-Seine 2000 est amplement méritée, et ce n'est pas dénigrer le talent des autres lauréats que de dire que Roland Malines a fait l'unanimité auprès du public et du jury, composé des médias blues (journaux et internet) et de représentants de La Poste.
Ce qu'on peut espérer maintenant, c'est de revoir Roland Malines en concert, et ce qu'on attend c'est qu'il grave ses compositions sur un CD. "Le cachet de la poste fera foi", comme l'a prédit Patrick Verbecke en annonçant le prix de La Poste remis à Roland Malines !

Je suis si content qu'un Songster d'aujourd'hui ait été récompensé… !

Et n'oubliez pas, Roland Malines c'est sur www.loupblanc.net

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Festival Blues-Sur-Seine 2000
Xavier Pillac
quelquechose d'exceptionnel...

Xavier Pillac (photo Mike Lécuyer)
Au festival Blues Sur Seine, un des grands moments a été la découverte de Xavier Pillac qui a remporté le tremplin blues aux côtés de Flyin' Saucers. Pour nous raconter ce pur moment de bonheur, la parole est à Benoît Felten (Planet Harmonica) qui reconnaît qu'avec des groupes comme ça, sa vision du blues en français peut évoluer ! Un harmoniciste nous parle d'un groupe sans harmonica :

Date: 22 Novembre 2000
De: Benoît Felten <ben@planetharmonica.com>
(photo Mike Lécuyer <mlecuyer@club-internet.fr>)

Je n'ai jamais été un grand fan de blues en français. Non pas que j'ai un a priori contre cela, au contraire, mais je trouve que peu d'artistes ont réussi à faire " sonner " le blues en Français. En participant en tant que juré au Tremplin Blues du festival Blues-sur-Seine, je m'attendais donc à être confronté à des groupes que j'aurais du mal à apprécier pour cette raison. Et pourtant, le groupe qui, selon moi, a vraiment brillé lors de ces Tremplins est le groupe de Xavier Pillac , qui chante son blues en Français… Allez savoir.

Le jury du Tremplin a eu l'occasion d'entendre 14 groupes en tout, répartis sur deux journées. Tous ces groupes étaient d'un bon niveau, certains d'entre eux même excellents. Mais lorsque Xavier Pillac (chant, guitare) et son groupe (batterie, basse, saxophone) ont commencé à jouer, le jury et la salle ont rapidement senti qu'il se passait quelque chose d'exceptionnel sur scène. Au début du second morceau, je me suis glissé près des mes collègues de la presse blues pour leur demander s'ils connaissaient ce musicien et son groupe, qui me paraissaient d'un niveau trop exceptionnel pour être passé inaperçu. Et pourtant, mis à part ceux qui avaient entendu le disque lors des présélections, personne ne le connaissait.

Le blues de Xavier est certainement inspiré des grands guitaristes électriques des années 60-70 comme Buddy Guy, Freddie King ou Luther Allison. Mais sa spécificité française et l'incroyable dynamique de son groupe en font quelque chose d'éminemment original malgré le relatif classicisme de la formation et du répertoire.

Commençons par les textes : Xavier écrit comme on parle, et chante d'une manière naturelle plutôt qu'affectée. Il chante de thèmes classiques du blues comme les femmes, l'amour ou la solitude, mais aussi de choses plus originales ou frivoles, reprenant par là la grande tradition du blues humoristique. A ce titre, la chanson avec laquelle ils ont ouvert leur prestation du Tremplin était emblématique puisqu'il s'agissait d'un blues intitulé " J'vais au pressing " ! Xavier m'a expliqué ensuite qu'il ne s'était pas mis à écrire en Français depuis longtemps, mais qu'il sentait avoir enfin trouvé sa voie depuis qu'il s'y était mis. Son premier album ne comporte du coup pas que des chansons en Français, et on espère qu'un futur opus continuera dans la tendance francophone.

D'un point de vue musical, ce qui a réellement permis à Xavier et son groupe de briller aux côtés de nombreux groupes doués, c'était non seulement leur très bonne maîtrise technique et musicale, mais surtout leur incroyable sens de l'équilibre du son et de la dynamique. La section rythmique était mesurée et capable de jouer très pêchu ou très subtil, selon ce que demandaient les morceaux, mais aussi de passer d'un registre à l'autre en un clin d'oeil, permettant à Xavier d'installer des atmosphères vraiment propres au frisson sur ses slow blues par exemple. Le seul guitariste que j'ai connu capable de faire cela fut le Buddy Guy de la grande époque, et l'effet est réellement superbe. La présence d'un saxophoniste tenor aux côtés de Xavier était une très bonne addition, d'abord parce que la formation n'en restait pas moins légère et capable de gérer l'espace autour de sa musique, mais aussi parce que le saxo est nettement sous-représenté dans le paysage blues en général et en France en particulier.

Bref, tout au long de ce tremplin, on a vu défiler des groupes doués, mais Xavier Pillac et ses acolytes sont les seuls qui m'aient fait me dire que j'aimerais bien jouer à leurs côtés. Je leur souhaite non seulement de continuer, mais aussi de réussir. J'ai eu l'occasion d'entendre leur premier album, qui, s'il est bon, ne restitue pas pleinement l'atmosphère de ce que nous avons entendu au Tremplin. Xavier m'expliquait qu'il avait envie d'enregistrer de nombreux concerts pour en sortir les meilleurs morceaux et faire un disque live. Je ne peux que l'encourager dans ce sens ! En tous cas, j'espère avoir rapidement l'occasion de revoir cette formation dans la région parisienne, et j'espère (pour la vedette) qu'il ne voleront pas la vedette à l'artiste dont ils feront la première partie à Mantes l'an prochain !

le site de Xavier Pillac: perso.wanadoo.fr/xavier.pillac/

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Blues Sur Seine 2000:
Imaginez...un festival
Imagine All The People...

texte collectif de la Bibliothèque-Discothèque Georges-Duhamel de Mantes La Jolie.

Deux semaines déjà depuis la clôture du festival, il nous reste des images, des sons et surtout des mots.
Des mots chantés, des mots écrits, des mots lus et bien sûr beaucoup de mots, enthousiastes, émouvants et étonnants, échangés entre nos lecteurs, les artistes et nous.
Car c'est bien là, la spécificité de ce festival, il déclenche des enthousiasmes, des émotions et crée même des liens, qui perdurent. Retour sur quelques réactions tout aussi inattendues qu'intéressantes :

Imaginez, cette ménagère de moins de 50 ans, tenant fermement son panier où s'entassent les fruits de son marché se levant, cabas à la main, pour lancer une controverse sur un détail de l'histoire du blues juste abordé par Chris Lancry. Le court débat qui s'ensuivra prouvera que cette dame n'en était pas à sa première conférence de la bibliothèque sur l'histoire du blues.

Imaginez, une vingtaine de personnes qui attendent la venue d'un bluesman avec tant d'impatience qu'au bout de dix minutes, l'un des spectateurs interpelle une bibliothécaire pour lui signaler ce retard inadmissible. Puis voir cette même personne quelques minutes plus tard reprendre à tue-tête les phrases rythmées lancés par Nico Waine Toussaint.

Imaginez, ces enfants qui enthousiasmés par une première rencontre reviennent sans aucune obligation parentale ou tutorale à toutes les suivantes.

Imaginez aussi ces élèves de CM2 qui après une rencontre d'une heure et demie avec Nico Waine Toussaint, où ils ont pu chanter, taper dans leurs mains voire danser, prennent le temps de créer un livre d'or pour leur nouvelle idole. De toute façon Nico Wayne Toussaient était déjà vite devenu l'idole de certaines jeunes filles mantaises, lesquelles ont arraché son affiche des murs de la bibliothèque pour lui faire dédicacer.

Imaginez, une dizaine de personnes venant d'horizons très différents réunis autour d'ateliers d'écriture blues, qui déclarent ne plus vouloir se quitter et continuer cette expérience. Eux qui étaient venus dans cet atelier pour exprimer leur blues resté intime se sont finalement retrouvés à lire leurs textes en public, lors d'une soirée où l'émotion était palpable.

Enfin imaginez, l'émotion de voir une salle réunissant : des enfants handicapés mentaux et moteur, des adultes patients de l'hôpital de jour (souffrant de problèmes psychologiques) et un bluesman qui leur explique patiemment l'histoire du blues.

Toutes ces réactions, ainsi que bien d'autres, étant complètement imprévisibles quand ces manifestations ont été organisées sur le papier.
Elles ont pourtant été bien réelles.

(texte collectif)

Bibliothèque-Discothèque Georges-Duhamel
Square Brieussel-Bourgeois
BP 1600
78201 Mantes-la-Jolie cedex
01 34 78 81 65 - fax : 01 34 78 81 60
www.ville-mantes-la-jolie.com/bibliothèque
biblioth-discoth@mairie-mantes-la-jolie.fr

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Festival Blues sur Seine :
le blues c'est aussi des mots :
" Blues Story 1962 "

Ecrivain, ethnomusicologue et musicien, Gérard Herzhaft est un spécialiste national et international du Blues. Dans le cadre de Blues Sur Seine et parce que "le blues c'est aussi des mots", la bibliothèque de Mantes-La-Jolie a diffusé gratuitement sa nouvelle "Blues Story 1962" (grâce au parrainage de la SNCF qui a d'ailleurs assuré elle-même la distribution de 20.000 exemplaires dont une opération "commando d'hôtesses" à la gare Saint Lazare!) . Si vous n'avez pas pu bénéficier de ce collector, ne désespérez pas car aujourd'hui La Gazette de Greenwood vous permet d'avoir sur vos écrans (et donc d'imprimer) la version intégrale de "Blues Story 1962"!
1 - E-interview de Gérard Herzhaft |  2 - Blues Story 1962, version intégrale (et gratuite)


e-interview :
Gérard Herzhaft

La Gazette De Greenwood: Votre nouvelle " Blues Story 1962 " est inspirée d'un fait (très) réel : l'arrivée étonnante des bluesmen (étonnés !) pur jus sur le vieux continent pour participer à un festival. Eux qui se croyaient quasiment oubliés en dehors de leurs quartiers découvrent qu'en Europe ils sont considérés comme des demi-dieux par quelques fans. Faisiez-vous déjà partie de ces fans ou bien est-ce à l'occasion de cette tournée que vous avez découvert le blues ?

Gérard Herzhaft: Je faisais déjà partie de ces fans. J'ai "découvert" le blues à la fin des années 50/début 60. J'habitais alors dans le Nord de la France, au bord de la Manche. Avec mon frère Cisco, nous écoutions les radios britanniques et nous étions devenus des fans de Rock'n'Roll (Ricky Nelson) et de folk comme l'anglais Lonnie Donegan. Donegan reprenait beaucoup de morceaux de blues et je me suis mis à rechercher qui étaient les "auteurs originaux" de ces chansons que j'aimais tant. En Angleterre, j'ai rencontré pas mal de fans du même genre (dont certains sont devenus des musiciens célèbres) et j'ai commencé à acheter mes premiers disques de blues. Ces premières grandes tournées européennes ont été un grand choc pour ce petit noyau d'amateurs de blues que nous étions alors car soudain le mystère des disques (souvent des 45t sans photos) prenait un visage. N'oubliez pas que John Lee Hooker, Muddy Waters et même Howlin' Wolf étaient alors des gens relativement jeunes. Quantà Buddy Guy, Junior Wells ou Otis Rush, ils n'avaient pas trente ans! Les concerts ont toujours donné lieu à des rencontres en coulisses ou au bistrot avec les bluesmen et c'est ainsi que j'ai pu comprendre que si la musique était grandiose, c'était parce que les gens qui la faisaient - les bluesmen - étaient, avec leurs qualités et leurs défauts, des gens tout-à-fait exceptionnels. A ce moment-là, c'est avant tout cela - la vie des gens derrière la musique - qui m'a passionné.

LGDG: Dans cette histoire, on retrouve les personnages de vos précédents romans (*), tels le guitariste Catfish King et l'harmoniciste Little Amos, etc. Bien que fictifs, ils reprennent les traits de caractère de quelques bluesmen bien réels (dites moi si je me trompe !). Ne pas nommer les vrais héros " de la saga blues, est-ce une volonté du romancier (qui préfère une certaine liberté) ou de l'historien (qui ne veut pas froisser ou déformer l' image de certains) ?!

GH :D'abord, on peut faire une étude biographique ou historique à propos de personnages réels en s'appuyant sur des faits avérés, des recoupements, des témoignages mais on n'a pas le droit de mettre en scène des personnes contemporaines ou quasi-contemporaines dans une fiction. Or, mes trois romans - et particulièrement "Catfish blues" et "A Chicago, un harmonica sanglote le blues" sont de pures fictions. La plupart des romans que j'ai écrits sont des romans historiques qui obéissent aux règles du genre: s'appuyer sur des faits connus ou supposés pour une intrigue et des personnages totalement imaginaires. Le bon roman historique doit être vraisemblable. Cela ne veut absolument pas dire que ce que l'on raconte est vrai! Mes romans sur le blues - à l'exception de "Un long blues en La mineur" qui contient nombre de scènes autobiographiques - sont des romans historiques, et se déroulent à une période qui remonte maintenant à plus d'un demi-siècle. Ceci étant dit, pour construire mes romans, je me suis bien sûr inspiré des bluesmen que j'ai connus ou dont j'ai entendu parler, des anecdotes que l'on m'a racontées ou que j'ai lues, des situations que j'ai vues, vécues ou que l'on m'a rapportées. Mais, en final, il s'agit d'abord et avant tout de romans. Je dirais que 80% ou 90 % de l'intrigue et des personnages sont totalement imaginaires. C'est d'abord du Gérard Herzhaft.

LGDG: Pouvez-vous nous donner quelques clés ? Qui est qui ?

GH :Bien entendu, je me suis particulièrement inspiré de Big Joe Williams et Big Walter Horton pour Big Johnny White; de Muddy Waters pour Catfish King; de Junior Wells et Billy Boy Arnold pour Little Amos; de John Lee "Sonny Boy" Williamson pour Slender Bill et des frères Chess pour les frères Silverberg. Mais, encore une fois, il est tout-à-fait vain de chercher qui est vraiment qui. Muddy Waters que j'ai eu la chance de connaître était dans la réalité très éloigné du personnage de Catfish King de mes romans. Par bien des côtés, Muddy était un "tough guy". De même, le personnage de Slender Bill n'est que très partiellement John Lee "Sonny Boy" Williamson. Je me suis juste inspiré de son caractère jaloux, du fait qu'il adorait les bandes dessinées et des circonstances de sa mort. Mais dans mon roman, Slender Bill est un artiste vieillissant. Alors que Sonny Boy était un homme très jeune (à peine l'aîné de Muddy et le cadet de Howlin' Wolf!). Vous savez, ce dernier roman ("A Chicago, un harmonica sanglote le blues") est avant tout un roman sur l'immigration. Je crois que c'est un des très rares romans dont tous les personnages sont des immigrés. Je suis très heureux qu'il plaise aux fans de blues mais il a avant tout été écrit pour les jeunes que je rencontre dans les animations que je fais dans les collèges et les lycées. Amos est comme eux et, dans mon histoire, j'essaie de leur donner quelques clés pour surmonter leurs problèmes de jeunes immigrés: vous ne pouvez savoir où vous voulez aller que si vous savez d'où vous venez vraiment et pourquoi vos parents ont fait cet itinéraire.

Ce CD est une trouvaille de Pierrot mercier! LGDG : Le festival auquel les personnages de l'histoire vont participer pourrait-il être l' American Folk Blues Festival 1962 (dont voici la pochette du disque réédité en cd : "The Original American Folk Blues Festival" ( Polydor 825 502-2, enregistré à Hambourg en studio le 18 octobre 1962 ) ? Y avez-vous assisté ?

GH :J'ai eu cette chance et aussi celle d'assister aux AFBF suivants. Je ne m'en rendais pas compte à l'époque mais aujourd'hui qu'il y a tant de jeunes blues fans qui paieraient je ne sais quoi pour pouvoir avoir vu jouer et vivre des gens comme Muddy, Howlin' Wolf, Sonny Boy, Son House, Skip James, Sonny Terry etc... je savoure le privilège d'avoir été là lorsque vivaient encore tant de formidables bluesmen, d'avoir pu parler avec eux, d'être devenu l'ami de certains. Bien que cela ne me rajeunisse certainement pas! Et j'ai aussi de grands regrets: celui, par exemple, de n'avoir jamais vu Elmore James.

LGDG: Cette nouvelle a-t-elle été écrite spécialement pour Blues Sur Seine, ou l'aviez-vous déjà dans vos cartons ?

GH :Elle a été entièrement écrite pour Blues sur Seine. C'est Frederique Di Giovanni la directrice de la Bibliothèque-Discothèque de Mantes la Jolie qui m'a demandé d'écrire un texte tournant autour du thème "un festival de blues". J'ai préféré écrire quelque chose d'historique plutôt qu'une intrigue contemporaine. Je pensais que cela intéresserait davantage les gens, leur apporterait plus.

LGDG: Vous l'avez donnée à Blues Sur Seine, via la Bibliothèque de Mantes-La-Jolie, pour qu'elle soit tirée à trente mille exemplaires et distribuée gratuitement dans le cadre du festival, sur les lieux de concerts, dans le train, les magasins. Pouvez-vous nous parler des raisons de cette action originale ?

GH : Les circonstances de l'écriture de cette nouvelle? Nous avions avec David Herzhaft été engagés dans l'édition 1999 de Blues sur Seine pour un de nos spectacles "La Fresque du Blues" et l'après-midi j'avais rencontré des classes de Mantes la Jolie à propos de mes romans. Je crois que cela a bien plu aux organisateurs, notamment à la Bibliothèque qui m'a donc demandé d'écrire une nouvelle originale pour l'édition 2000. J'en ai cédé les droits d'exploitation pour deux ans à Blues sur Seine qui a donc décidé de l'offrir au public dans le cadre du festival.

LGDG: Avez-vous animé des ateliers d'écriture?

GH :Je n'ai pas animé d'ateliers d'écriture, c'est une chose que je ne fais jamais. Mais j'ai donc rencontré en 1999 des classes de Mantes la Jolie autour de mes romans sur le blues. Je fais souvent ce genre d'animation, autant d'ailleurs autour de mes romans blues que des autres. Les ados posent des questions sur les livres, sur moi-même, me "cuisinent" parfois, produisent une petite exposition ou créent une vidéo à partir de mes romans... J'essaie de répondre à leurs attentes, je dresse une rapide histoire du blues et je joue quelques morceaux. On m'écrit souvent par la suite, et parfois de façon très chaleureuse, pour me dire que l'on a apprécié ma venue et cela amène même des vocations. Evidemment, on ne m'écrit en général pas pour me dire si ma prestation a été un flop total! Mais, quand même, dans l'ensemble, mes romans blues ont un impact réel chez les ados (et aussi chez les adultes) si j'en juge par leurs ventes, les commentaires de la presse et le fait qu'ils continuent d'être régulièrement étudiés dans les collèges et les lycées.

Réponse de Jean Guillermo à la même question : Cette année, c'est l'écrivain algérien Mounsi ,chantre de l'immigration dans ses romans mais aussi grand amateur de Blues qui a animé l'atelier d'écriture avec son amie Ariane. Une dizaine de personnes sont ainsi venues un soir par semaine à la Bibliothèque en octobre et début novembre. Une première restitution de ce travail de création a eu lieu lors d'une soirée à la librairie La Réserve de Mantes la Jolie pendant le Festival, ponctuée de mélodies en français composées par Gérard Tartarini du groupe Bluesy Train. Les textes ont été affichés à la Bibliothèque.

LGDG: Avez-vous assisté à d'autres manifestations du Festival ?

GH : Non hélas. Quand nous sommes venus en 1999, David et moi, nous avons fait un aller-retour dans la journée car nous avions beaucoup de concerts et d'animations ici et là à cette période. Mais le contact avec le public et les organisateurs a été excellent et j'ai beaucoup apprécié le disque "Blues sur Seine" qu'ils ont édité.

LGDG: Quand La Gazette De Greenwood vous a demandé l'autorisation de diffuser " Blues Story 1962 " sur internet, vous-même et Jean Guillermo (président du Festival) avez été enthousiasmés ! Pourquoi ? !

GH :Je crois que c'est une façon de toucher encore davantage de gens. Et, sans vouloir vous flatter, la Gazette de Greenwood est certainement un des meilleurs exemples de site Internet français réussi. [NDLR: merci! :-)) ]

Réponse de Jean Guillermo à la même question : Parce qu'il devenait possible à tous les passionnés de Blues qui fréquentent le net et n'avaient pu participer au Festival, de nous rejoindre virtuellement.

LGDG: Entre l'époque racontée dans votre dernier roman et celle de cette nouvelle, il y a un trou de quelques années... envisagez-vous de le combler avec un nouveau roman ?

GH :Pour l'instant, je travaille sur un projet totalement différent et qui n'a rien à voir avec le blues. Ferais-je d'autres romans sur le blues? Je n'en sais rien. Vous savez, c'est mon éditeur - Le Seuil - qui m'a demandé d'écrire une suite à "Catfish blues" étant donné le succès commercial de ce roman et le fait que nous recevions beaucoup de courrier demandant ce que devenait Catfish King après qu'il ait quitté son oncle Eddie dans des circonstances mouvementées. C'est comme cela qu'est née l'idée d' "A Chicago, un harmonica sanglote le blues", même si au final, ce roman n'est qu'une suite lointaine du précédent et peut tout-à-fait se lire séparèment.

LGDG: Merci pour ces éclaircissements, et merci à vous, à Blues Sur Seine et à la bibliothèque de Mantes-La-Jolie pour le cadeau que vous faîtes (aux amateurs de blues) en nous offrant Blues Story 1962 !

propos recueillis par Olivier de Lataillade par e-mail du 28 au 30 Novembre 2000

(*) Romans de Gérard Herzhaft :

On peut citer aussi son travail considérable de compilation et de documentation pour les rééditions de Frémeaux et Associés (voir chroniques dans Travel in Blues)
Sans oublier les disques du groupe " Herzhaft Blues ", dont " HERZHAFT SPECIAL " (2000, chronique dans LGDG n° 21)







" Blues Story 1962 "
Version intégrale (et gratuite!)

Aujourd'hui, d'innombrables festivals de blues se déroulent un peu partout en Amérique et dans le monde, notamment bien sûr en Europe et en France. Mais le premier festival de blues américain, celui d'Ann Arbor, n'a eu lieu qu'en 1972. Dix ans auparavant, des promoteurs allemands, saisissant l'intérêt des Européens pour le blues et l'influence de cette musique sur le rock anglais naissant, avaient eu les premiers l'idée de présenter un aréopage de bluesmen à travers le Vieux Continent. Ces concerts légendaires ont fortement et durablement marqué tous ceux qui ont eu la chance d'y assister, l'auteur de ce texte inclus. Et pour ceux qui n'y étaient pas, étaient trop jeunes ou n'étaient pas nés à l'époque, ces tournées sont devenues des légendes, des rêves, des mythes.

Cette nouvelle, sous la forme d'une fiction, vous propose de revivre de façon fort réaliste l'ambiance en coulisses des débuts d'un des tout premiers de ces festivals.


La Gazette De Greenwood vous propose son supplément détachable!

Remerciements sincères à la Bibliothèque-Discothèque de Mantes-La-Jolie qui a commandé cette nouvelle "blues", imprimée et distribuée à 30.000 exemplaires avec le concours de Transilien SNCF.

La Gazette De Greenwood diffuse aujourd'hui cette nouvelle sur internet et vous souhaite une bonne lecture!


Lire "Blues Story 1962"

(disponible en ligne et téléchargeable au format "doc")

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ils parlent aussi de Blues Sur Seine:
Liens

On parle aussi de Blues sur Seine sur:

le site officiel du festival: www.blues-sur-seine.com/

interview de Jean Guillermo, chroniques sur le site de Docteur Blues: www.multimania.com/docblues

photos sur le site de Pierrot Mississippi Mercier:www.argyro.net/amap/bss2000.html

photos et chroniques sur "Bleu Blanc Blues" de Mike Lécuyer:www.multimania.com/mlecuyer/CRITIQ/BSSnov2000.htm

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