LA SECURITE INTERIEURE ET EXTERIEURE
PREMIER DEVOIR DES DIRIGEANTS D'UN PAYS

En 1980, le gouvernement de l'époque (GISCARD D'ESTAING), pour lutter contre l'insécurité, a présenté le projet de loi du Garde Sceaux, Alain PEYREFITTE, intitulé "Sécurité et liberté", projet qui a immédiatement été combattu puis écarté par la gauche lorsqu'elle a pris le pouvoir en 1981.
Voici en quels termes, l'éditorialiste, Claude MAUREL de RTL, avait dénoncé l'attitude de la gauche dans sa chronique du 5 juin 1980. }Dans l'Histoire de la Vème République, il n'y aura guère que le débat sur l'avortement qui aura provoqué autant d'affrontements viscéraux, de corps à corps, ce coup tordu et de levées de boucliers que ce projet de loi présenté par le Garde des Sceaux Alain PEYREFITTE et intitulé "Sécurité et Liberté". De quoi s'agit-il ,
Depuis 1970, la France comme tous les pays occidentaux semble une montée de la violence. La grande criminalité, hold-ups, prises d'otages, vols à main armée, rapts, etc., ont plus que doublé ; la délinquance, agressions contre les personnes (femmes seules ou personnes âgées en particulier), vols à l'arraché, bagarres provoquées ont fait mieux encore, si j'ose dire. Cette violence qui a fait tâche d'huile a provoqué dans tout le pays un sentiment d'insécurité. Il y a des coins et des heures que beaucoup de gens sont arrivés à éviter à tout prix sachant qu'ils avaient au moins une chance sur deux d'y connaître des tristes aventures.
Ce sentiment d'insécurité s'est étendu avec la notion renforcée par la colère de plus en plus prononcée des policiers, que la justice ne remplissait plus totalement sa tâche de protectrice du citoyen, de la veuve et de l'orphelin et se penchait plus volontiers sur les coupables à qui l'on trouve toujours des circonstances atténuantes et que l'on relâche plus vite que l'on ne les prend. D'où l'incitation pour un nombre de plus en plus grand de gens de faire justice eux-mêmes et l'on ne compte plus aujourd'hui le nombre de fusils et d'armes de poings qui traînent près du lit à portée de main en permanence.
La justice se voit reprocher son laxisme, sa lenteur et son indifférence aux victimes.
C'est à ces trois reproches que le projet de loi "Sécurité et liberté" tente de remédier par une plus grande rigueur des peines et de leur application par des procédures accélérées en certains cas et par une recherche d'indemnisation des victimes et de leurs familles. Eh bien, non. Çà ne se fait pas. Les mêmes, une certaine gauche, une certaine classe politique, une certaine presse, certains intellectuels, certains psychologues, certains légistes, certains juristes ; les mêmes, qui nous rebattent à longueur d'année les oreilles avec leurs chers coupables, ne peuvent pas supporter une chose pareille.
Enfin, tout de même, la justice ne doit pas se soumettre au courant de l'opinion publique. Qu'elle me permette de lui répondre qu'elle devrait encore moins se soumettre à une intelligentsia ou à un clan.
La justice, me semble-t-il, œuvre au nom du peuple. Pour une fois que le gouvernement avait entendu cette voix de la majorité silencieuse, pourquoi faut-il que ces beaux esprits se battent encore pour l'étouffer ?
Pour cette mafia qui prétend diriger nos consciences, la fierté d'une société est de ne pas réprimer. C'est la faute du chômage, c'est la faute à l'urbanisme, c'est la faute à pas de chance, c'est la faute au gouvernement, c'est la faute à la société c'est peut être la faute à tout cela à la fois ; mais pour les gens qui n'ont rien se reprocher ou si peu, le résultat est le même et il faut bien faire quelque chose pour se défendre et jusqu'à preuve du contraire, c'est quand même aussi beaucoup la faute des coupables. Ce projet risque fort de ne jamais accoucher. Les forces qui entretiennent notre faiblesse sont sans doute trop fortes. Il y a chez nous des gens bien calés dans la vie et qui peuvent se permettre de vivre de loin, qui sont restés de grands enfants. Ils se rappellent que gamins ils jouaient au gendarme et aux voleurs et que quand le gendarme avait arrêté le voler, il le relâchait aussitôt pour que le jeu puisse recommencer et continuer. Ils en sont restés là. Le jeu continue pour eux. Ils ont sans doute oublié que le Peuple était adulte et qu'il n'avait pas forcément envie de jouer éternellement à ce jeu là qui met sa vie en cause~.
Vingt ans après avoir annulé la loi "Liberté et sécurité", faute d'avoir pris les mesures nécessaires pour lutter contre l'insécurité, l'immigration clandestine …etc, faute d'avoir déresponsabiliser les fonctionnaires chargés de la sécurité, découragé les policiers et la Justice on constate aujourd'hui le triste et inquiétant résultat : une montée spectaculaire de la délinquance et une insécurité insupportable. Ironie du sort, le gouvernement socialiste prend aujourd'hui timidement des mesures qu'il a rejetées il y a 20 ans. Si par malheur pour le Pays, on continuait sur cette voie, il est probable que tout cela se terminerait dans moins de 20 ans par une guerre civile.
Il faut donc rappeler une nouvelle fois que le premier devoir des dirigeants d'un Pays démocratique est d'assurer la sécurité intérieure et extérieure c'est-à-dire de PERMETTRE A NOS CONCITOYENS DE VIVRE EN PAIX DANS LE RESPECT DE LA LOI.



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