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d'Amiens |
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COURS SV 1
Avis aux étudiants
Cette page permet aux étudiants de retrouver
les différentes ressources utilisées pour réaliser
les cours dispensés par les enseignants lors des cours magistraux
en amphithéâtre au cours de l'année.
Cette page bien entendue n'interdit pas la présence
au cours, qui est bien sur par choix des auteurs de cette page,
plus complet que ce qui est présenté
sur cette page.
L'information trouvée sur ce site vient en
complément des cours magistraux et ne peut en aucun cas se substituer
à ceux-ci.
Les enseignants en Géologie du DEUG SV1
COURS MAGISTRAL
DE G. MAHIEUX SUR LES RISQUES NATURELS
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En
travaux !!!!
1 - Croyances
anciennes
2 - Introduction
3 - Exemple
d'un séisme
4 - Quelques
définitions
5 - Effets
des séismes
6 - Propagationdes
ondes sismiques
7 - Géographie
des séismes
8 - La
sismicité en France
Sites et ouvrages à consulter de préférence pour suivre le cours :
http://eost.u-strasbg.fr/pedago/Accueil.html
Dercourt et Paquet : Géologie
objets et méthodes
Pommerol, Lagabrielle et
Renard : Éléments de géologie
Caron : La planète
Terre
- pour les Grecs, il s'agissait
de géants se battant sous terre.
- pour les Japonais, d'une
araignée souterraine qui s'agitait (plus tard, ils crurent
à un poisson-chat).
- Les Algonquins (d'Amérique
du Nord) croyaient que la Terre reposait sur le dos d'une tortue
qui la faisait trembler en marchant.
Depuis longtemps, l'homme s'est intéressé à l'observation et à la description des tremblements de terre, dont les conséquences catastrophiques l'effrayaient. Mais la sismologie moderne n'a pris un véritable essor qu'au début du XXe siècle, grâce à la mise au point de sismographes - appareils chargés d'enregistrer les vibrations du sol - plus perfectionnés et ultrasensibles, en même temps que se développait l'implantation de nombreux observatoires, en particulier dans la plupart des régions à fort risque sismique.
Une station
est équipée d'au moins trois sismographes : l'un, enregistrant
les mouvements verticaux ; les autres, les mouvements horizontaux (orientés
nord-sud et est-ouest, par exemple).
Les sismographes
sont des instruments qui servent à enregistrer et à mesurer
les tremblements de terre. Durant une tremblement de terre, les vibrations
engendrées par la rupture du roc le long de la zone faillée
irradient à partir du point de rupture. Les sismographes décèlent,
amplifient et enregistrent ces vibrations. L'enregistrement visuel produit
par un sismographe s'appelle un sismogramme.
Qu'est-ce qu'un séisme ?
C'est un ébranlement brutal plus ou moins violent de l'écorce terrestre. Les séismes ont leur origine en profondeur en un point appelé hypocentre ou foyer. Celui-ci peut-être superficiel, à moins de 100 km de profondeur, intermédiaire entre 100 et 300 km, et profond jusqu'à 700 km. Il n'y a plus de foyer sismique en dessous de cette profondeur.
Les séismes se déclenchent lors de la libération brutale de contraintes accumulées par des déplacements tectoniques ou par des montées magmatiques (séismes volcaniques).
Environ un million de séismes sont enregistrés chaque année, mais ils ne sont pas tous ressentis. Ils sont dus aux mouvements des plaques lithosphériques qui finissent par rompre la croûte terrestre, avec une libération brutale d'énergie qui se propage sous forme d'ondes. Face au risque sismique, les populations sont inégalement exposées. La prévision des séismes constitue un sujet majeur de recherches pour le XXIe siècle.
Les séismes éprouvés
par les Petites Antilles sont dus à un mouvement de subduction de
deux plaques océaniques, la plaque amérique s’enfonçant
sous la plaque caraïbe.
Le plus fort séisme
ressenti, actuellement connu, des Petites Antilles, est celui de 8 février
1843 : son épicentre est proche de l’île de la Guadeloupe.
Sa magnitude est estimée entre 7,5 et 8,0 ; les intensités
maximales reportées dans ce département ont atteint le degré
IX, causant plusieurs milliers de morts, principalement à Pointe-à-Pitre.
n. m. Mouvement vibratoire rapide de la croûte terrestre, résultant d'une rupture plus ou moins importante de celle-ci.
Foyer : lieu d'origine de la rupture des roches en profondeur
Épicentre : lieu de la surface terrestre situé exactement à la verticale du foyer, où ,l'intensité du séisme est la plus importante.
Magnitude : elle indique l'énergie libérée au foyer du séisme.
L'échelle de Richter : est une des échelles les plus utilisées pour mesurer la magnitude.Théoriquement sans limite, les valeurs les plus élevées observées n'ont pas dépassé 9.
Intensité : elle correspond à l'évaluation des dégâts observés sur le terrain en un site donné. L'échelle la plus utilisée est l'échelle M.S.K., graduée de I à XII. Un même séisme sera ressenti avec des intensités différentes selon la distance par rapport à l'épicentre et selon les caractéristiques locales (effets de site).
Un séisme,
ou tremblement de terre, peut prendre naissance en profondeur, lorsque
les forces de tension accumulées dépassent un certain seuil,
qui est fonction de la nature des matériaux considérés,
et en particulier de leur limite d'élasticité.
En surface,
les séismes se manifestent par des effets destructeurs variés,
qui sont principalement fonction de leur intensité ; ils peuvent
souvent être à l'origine de vastes dislocations, appelées
failles (faille de San Andreas, en Californie).
Dimension de la rupture
La magnitude mesurée permet de calculer l ’énergie libérée lors du glissement sur le plan de faille. Les modèles de rupture élastique permettent alors de calculer 3 paramètres : la longueur, la largeur du plan de rupture et le glissement le long du plan de rupture.
Exemple : séisme au Chili sur la zone de subduction en 1960
L ’un des plus importants
jamais enregistrés.
La rupture a concerné
un plan de 850 km avec un pendage de 20° sur une largeur de 120 km
avec un dépalcement maximum de l ’ordre de 10 m.
Effets de surface
La secousse principale est parfois précédée de légers frémissements. Certains provoquent l ’inquiétude des animaux … et elle est suivie par les répliques quelque fois pendant plusieurs mois.
Déformation cosismique
On qualifie de cosismique la déformation acquise durant le séisme et d ’intersismiques les déformations éventuelles très lentes, non perceptibles directement, se produisant entre deux séismes majeurs, c ’est-à-dire durant le cycle sismique.
Déformation cumulée
Lors de l ’étude sismologique d ’une région donnée, on cherche à savoir si les déformations induites par le séisme s ’ajoutent ou non aux déformations précédentes éventuelles. On peut alors tenter de quantifier la fréquence de retour des événements majeur : la récurrence sismique
La récurrence sismique
Répétition des phénomènes comme par exemple au Vanuatu où les récifs coralliens se retrouvent émergés après les séismes. 1,5 m pour le dernier séisme de 1999. Soit une moyenne de 1 m pour 1000 ans par dadation des paléosols.
Les Raz-de-marée (Tsunamis)
Les séismes sous-marins déclenchent des oscillations qui peuvent passer inaperçues des navigateurs mais qui déferlent sur la côte par une ou plusieurs vagues géantes appelées raz de marée ou tsunamis au Japon.
Propagation des ondes sismiques
Les ondes
sismiques sont des ondes élastiques.
L'onde
peut traverser un milieu sans modifier durablement ce milieu. L'impulsion
de départ va"pousser" des particules élémentaires,
qui vont "pousser" d'autres particules et reprendre leur place. Ces nouvelles
particules vont "pousser" les particules suivantes et reprendre leur place,
etc.
Les vibrations
engendrées par un séisme se propagent dans toutes les directions.
On distingue les ondes de volume qui traversent la Terre et les ondes de
surface qui se propagent parallèlement à sa surface. Elles
se succèdent et se superposent sur les enregistrements des sismomètres.
Leur vitesse
de propagation et leur amplitude sont modifiées par les structures
géologiques traversées, c'est pourquoi, les signaux enregistrés
sont la combinaison d'effets liés à la source, aux milieux
traversés et aux instruments de mesure.
Les ondes de Volume
Elles se propagent à
l'intérieur du globe. Leur vitesse de propagation dépend
du matériau traversé et d'une manière générale
elle augmente avec la profondeur.
Les ondes P ou ondes
primaires appelées aussi ondes de compression ou ondes longitudinales.
Le déplacement du sol qui accompagne leur passage se fait par dilatation
et compression successives, parallèlement à la direction
de propagation de l'onde. Ce sont les plus rapides (6 km.s-1 près
de la surface) et sont enregistrées en premier sur un sismogramme.
Elles sont responsables du grondement sourd que l'on peut
entendre au début
d'un tremblement de terre.
Les ondes S ou ondes
secondaires appelées aussi ondes de cisaillement ou ondes transversales.
A leur passage, les mouvements du sol s'effectuent perpendiculairement
au sens de propagation de l'onde. Ces ondes ne se propagent pas dans les
milieux liquides, elles sont en particulier arrêtées par le
noyau de la Terre. Leur vitesse est plus lente que celle des ondes P, elles
apparaissent en second sur les
sismogrammes.
Les ondes de Surfaces
Ce sont des ondes guidées par la surface de la Terre. Leur effet est comparable aux rides formées à la surface d'un lac. Elles sont moins rapides que les ondes de volume mais leur amplitude est généralement plus forte.
On peut distinguer :
L'onde de Love
: le déplacement est essentiellement le même que celui des
ondes S sans mouvement vertical. Les ondes de Love provoquent un ébranlement
horizontal qui est la cause de nombreux dégâts aux fondations
des édifices.
L'onde de Rayleigh
: le déplacement est complexe, assez semblable à celui d'une
poussière portée par une vague, un mouvement à la
fois horizontal et vertical, elliptique, en fait. Les ondes de Love se
propagent à environ 4 km/s, elles sont plus rapides que les ondes
de Rayleigh.
La différence des temps d'arrivée des ondes P et S suffit, connaissant leur vitesse, à donner une indication sur l'éloignement du séisme. Les ondes de volume se propagent un peu comme les rayons lumineux : elles peuvent être réfléchies ou réfractées, c'est-à-dire déviées à chaque changement de milieu, au passage manteau-noyau par exemple. Elles peuvent ainsi suivre des trajets très complexes à l'intérieur de la Terre. Leur temps de parcours dépend de ce trajet, elles n'arrivent pas toutes en même temps au même endroit.
Causes : La tectonique des plaques permet d'expliquer la localisation et la profondeur des foyers de la plupart des tremblements de terre.
Par
l'action de forces endogènes, une énergie considérable
s'accumule dans les zones d'affrontement des plaques ou des microplaques.
Elle est libérée par à-coups dans les séismes.
Les plaques sont générées par la montée de
magma le long des dorsales qui se rigidifie dans les derniers kilomètres
avant d'atteindre la surface libre.
Dans le cas le plus simple, le magma ainsi solidifié s'écarte
de part et d'autre de la dorsale qui le guide, sous la forme de 2 plaques
de déplacement opposé.
Lorsque
2 plaques s'écartent (rifts océaniques), des séismes
sont engendrés le long de la dorsale mais sont généralement
de faible magnitude.
Lorsque 2 plaques entrent en collision avec formation d'une fosse océanique
ou lorsqu'une plaque s'enfonce sous une autre plaque (subduction), les
séismes peuvent être violents et superficiels [ainsi en 1995
aux îles Samoa (magnitude de surface Ms = 8), à Timor (Ms
= 7), au nord-ouest du Chili (Ms = 8,4), au Mexique (Ms = 7,1)], intermédiaires
ou profonds.
Lorsque
2 plaques coulissent l'une contre l'autre, les séismes sont superficiels
(comme en Californie). La fréquence de retour des séismes
varie selon la vitesse du mouvement relatif des 2 plaques.
De très grands séismes peuvent aussi se produire à l'intérieur des plaques (séismes intraplaques) (exemples : en Chine : Liaoning et Tang-shan en 1975 et 1976 et en Inde en 1993). La sismicité de certaines régions de la France, marginale en comparaison, est aussi de type intraplaque (Massif armoricain, île d'Oléron, Pyrénées, Alpes, Fossé rhénan). Causes contestées : certains séismes seraient dus à des explosions électrostatiques déclenchées par des anomalies électronégatives dans la stratosphère ou dans l'ionosphère.
La France métropolitaine est un pays à sismicité modérée
En Europe, comparée à la Grèce ou à la Turquie, la France métropolitaine est une région à sismicité moyenne. Les séismes y sont essentiellement superficiels, leur foyer se situe dans la croûte terrestre. Ils résultent du rapprochement lent entre la plaque africaine et la plaque eurasienne et sont répartis le long des zones de failles et de plissements souvent anciennes.
On dénombre en moyenne chaque année une vingtaine de séismes de magnitude supérieure à 3.5 alors que plusieurs milliers sont ressentis dans l'ensemble du bassin méditerranéen. Néanmoins, la France a subi dans le passé des séismes destructeurs qui se sont produits sur le territoire national ou dans des régions frontalières.
Cette sismicité est
concentrée sur quelques régions :
- Le sud-ouest
pyrénéen sur le versant Nord au niveau du contact entre la
zone axiale des Pyrénées d'âge primaire et les terrains
plissés de l'avant-pays d'âge secondaire.
- Le sud-est
avec en particulier la zone des plis alpins, les séismes du Briançonnais
et de l'arrière pays niçois.
- La zone du
socle hercynien de la Bretagne, de la Vendée, du détroit
du Poitou, du Massif Central et du sud-ouest des Vosges. Ainsi la vieille
cicatrice hercynienne coupe la France en diagonal de l'île d'Oléron
aux Cévennes (plus des ramifications).
- Les fossés
d’effondrement d'âge tertiaire, Fossé Rhénan, Limagnes
d'Allier et de Loire.