La bazoj de la internacia lingvo esperanto
Initiation :
1/ Orthographe et prononciation:
En espéranto l'orthographe est phonétique :
par exemple : le son 'k' dans "coq" s'écrit avec la lettre K -> koko = coq
les sons 'z' et 'f' dans "phrase" s'écrivent avec 'z' et 'f' -> frazo = phrase
les lettres q, w, x ,y ne sont pas utilisés (q->k, x->ks y->i)
5 voyelles :
Certaines se prononcent d'une seule façon possible en français :
On utilise l'accent circonflexe pour distinguer la prononciation de certaines consonnes: ^c, ^s, ^g, ^j, ^h le problème est qu'en ASCII standard (les caractères de votre clavier) le ^ ne peut être mis sur toutes les lettres, comme sur ê, î, ô et û. Par commodité on le remplace souvent sur internet par un x qui suit la lettre, (ou parfois par un h).
prononcez : Mi estas tserta ké tiou frazo estas fatsila prono-n-tsi por vi
traduction : Je suis certain que cette phrase est facile à prononcer pour vous.
Notez bien que les lettres se prononcent toutes, comme en espagnol, et séparément: les sons français 'en', 'on', 'in' n'existent pas : on prononce 'é-n' comme dans peine, 'o-n' comme dans sonne, 'i-n' comme dans fine.
La prononcicion est le point le plus délicat dans l'apprentissage de l'espéranto, c'est en effet le point le plus important pour se comprendre entre personnes de différentes nationalités. Si vous comparer les vocabulaires français et anglais vour voyez qu'il y a de nombreux mots en commun, ce qui fait la première différence de ces deux langues, c'est la prononciation.
Ici les règles étant générales et sans exceptions on se fait très rapidement à la prononciation de l'espéranto.
2/ Grammaire
En espéranto chaque mot comporte un sens conceptuel défini par la racine linguistique et des affixes éventuels (voir 3/), et une fonction grammaticale définie par la terminaison du mot:
accusatif -n = complément d'objet direct -> la kato mangxas la fisxon = le chat mange le poisson
l'accusatif est LA difficulté de l'esperanto que n'apprécient pas ceux qui n'ont fait ni allemand ni latin ni grec où il existe des déclinaisons. Son utilité est de permettre aux divers locuteurs de pays différents de mettre les mots dans l'ordre qu'ils souhaitent sans ambiguité pour le sens: "la fisxon mangxas la kato" -> c'est toujours le chat qui mange le poisson... Enfin si vous l'oubliez l'ambiguité est quand même assez rare surtout en conversation!
un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, onze,... cent, mille.
unu, du, tri, kvar, kvin, ses, sep, ok, naux, dek, dekunu,... cent, mil.
2998 = du-mil-nau-cent-nau-dek-ok.
Mi trovas ke estas tre agrabla paroli kaj kompreni la esperanton.
Je trouve qu' il est très agréable de parler et de comprendre l'espéranto.
3/ Le vocabulaire
-des racines européenes, latines (90%), anglosaxones & germaniques(9%), slaves (1%).
lundo, mardo, merkredo, jxaùdo, vendredo, sabato, dimancxo
la monatoj de la jaro (les mois de l'année)
januaro, februaro, marto, aprilo, majo, junio, julio, aùgusto, septembro, oktobro, novembro, decembro.
kelkaj verboj (quelques verbes) :
dormi, mangxi, fini, frapi = dormir, manger, finir, frapper
Pour un français, c'est presque trop facile, on est tenté de prendre n'importe quel verbe et de remplacer sa terminaison par i, d'ailleurs on aurait tort de s'en priver, ça marche presque tout le temps!
cacher, caresser, fumer, calculer, instruire = kasxi, karesi, fumi, kalkuli, instrui
mais attention aux mots d'origines anglosaxones et germaniques:
(j'adore l'éthymologie surtout quand elle révèle des trucs tordus dans ce genre).
klopodi = s'affairer,
krokodili = parler en esperanto
ne me demandez pas le rapport avec les crocos, je pense que l'origine viens de ce que les espérantistes ne sont pas très sérieux tout simplement.
Les racines désignent un concept généralement plus étroit que dans les autres langues: pas d'homonyme : air =
- l'agglutination permet de créer de nombreux mots à partir d'un petit nombre de racines, en utilisant des affixes, préfixes et suffixes :
contraire : mal-
domo -> dometo <=> maison -> maisonette
kuko -> kuketo <=> gâteau -> petit gâteau (mi multe amas kukojn / j'aime beaucoup les gâteaux)
féminin : -in
petit, descendant : -id
Au début on a tendance à découper les mots qu'on lit pour en comprendre le sens, cela donne un aspect un peu "mathématique" à la langue, mais cette possibilité de trouver le sens par simple découpage permet de comprendre et d'assimiler très rapidement des mots nouveaux sans même avoir recour à un dictionnaire!
Une fois assimilé on tend alors à oublier le découpage et à voir chaque mot dans son sens global comme dans les autres langues, mais cette possibilité d'avoir accès instantanément à l'éthymologie permet d'apprendre de nouveau mots, ce qui est plus difficile en français si vous ne maîtrisez pas le latin et le grec.
On peut même créer de nouveaux mots spontanément, ce qui est tout simplement interdit en français, en esperanto pas de problème pour parler d'une ecrivaine (skribistino) ou d'une ministre (ministrino), on peut creer des mots là où le français nécessite une périphrase etc... "je vais chaque jour en vélo à l'université d'angers pour regarder les informations d'internet." -> "Mi biciklas cxiu tago al Angers universitato por rigardi la interretajn informojn."
Une fois je suis tombé sur le verbe "ellitigxi" que je n'avais jamais vu, je l'ai découpé en "el-lit-igxi" ="hors-lit-devenir"=sortir du lit, "se lever" tout simplement! C'est là un des exemples les plus compliqués que j'ai rencontrés, souvent le découpage est beaucoup plus immédiat et ne nécessite pas de réfléchir longtemps.