En règle générale, le dépistage est rarement proposé par le médecin (hormis le dépistage de l'hépatite B), sauf si la personne se plaint de fatigues, ou présente une activité hépatique (transaminases hépatiques élevées...), et bien sûr avant toute vaccination contre l'hépatite A ou l'hépatite B. Le dépistage de l'hépatite D est rarement proposé, mais certains spécialistes du VIH en milieu hospitalier préconisent ce dépistage pour les personnes atteintes du VIH.

Aujourd'hui, on estime que presque 600 000 personnes auraient l'hépatite C en France. Un chiffre qui représente un véritable problème de santé publique. A tel point que le Secrétaire d'Etat à la Santé, M. Bernard Kouchner, vient d'annoncer (juillet 97) que le dépistage de l'hépatite C est désormais remboursé à 100% par la sécurité sociale, et qu'il envisage une politique nationale de dépistage de l'hépatite C avec le réseau des médecins.

Le dépistage des hépatites virales est relativement complexe :

• Une personne peut avoir été en contact avec une hépatite virale, sans pour autant développer cette hépatite virale. Elle est toutefois immunisée. Les anticorps spécifiques permettent de déterminer ce "contact", et l'ancienneté de l'hépatite.
• Les antigènes permettent de mesurer l'activité de l'hépatite.
• Seuls les symptômes (jaunisse par exemple) ou l'évolution du taux d'anticorps permet alors de déterminer que la personne développe l'hépatite (on parlera alors d'hépatite récente).
• On peut développer une hépatite, sans pour autant qu'elle devienne chronique par la suite. L'évolution du taux d'antigène permet d'évaluer le risque d'évolution vers la chronicité.