Artiste : Stomy Bugsy
Album : Le calibre qu'il te faut
Titre : C'est la merde et tu le sais


C'est la merde et tu le sais, dans tous les quartiers.
C'est la merde et tu le sais, là où y'a des immigrés.
C'est la merde et tu le sais.
C'est la merde et tu le sais.

Je sors de garde à vue, la tête dans le cul.
Je remets mes lacets, ma ceinture et mes bijoux.
Rien d'extraordinaire, les fers à mes poignets,
il y a longtemps que j'y ai pris goût.
Direction maison, mais les serruriers s'attaquent à ma porte.
Une vieille histoire de PV, comment je me comporte?
Mes pulsions sont fortes, mais je fais le diplomate.
Ca ne change rien, ils matent
les meubles, la télé, les biens que ma mama a durement gagnés.
Pour tout emporter devant moi, il faudrait me caner.
Je fais l'hystérique, coléreux, maniaco et Babylone se met à calter.
J'ai gagné, mais coup de téléphone.
Le syndic, quoi? comment? m'accuse de dégradation.
Surement, mes amis ont trop de pigmentation.
Résultat: expulsé. Putain, les enculés!

C'est la merde et tu le sais, dans tous les quartiers.
C'est la merde et tu le sais, là où y'a des immigrés.
C'est la merde et tu le sais.
C'est la merde et tu le sais.

Direct dans la salle de bains, putain y'a pas d'eau chaude.
Je me lave à l'eau froide, je ne suis pas le glode.
J'enfile ma tenue périmée, une chaussette différente à chaque pied.
Tous mes caleçons sont craqués, les plombs ont sauté.
Mes tresses sont défaites, ma be-her n'est pas prête.
Mon bip n'a pas bippé, toutes les lapines se la pètent.
J'entend crier "au voleur". 
Un toxico déglingué en train de traîner une dame âgée
par les veux-che, pour son que-che.
Tu sais dans le quartier faut pas trop compter sur Starsky et Hutch.
Je descend à son secours, car je suis un gangster d'amour.
Les colbocks me bloquent, me choquent, menottes,
pensant que c'est moi qui ai traîné la mémé.
Hé! mon dieu, qu'est ce qui se passe dans ce foutu quartier?
Tout simplement c'est la merde et tu le sais.

C'est la merde et tu le sais, dans tous les quartiers.
C'est la merde et tu le sais, là où y'a des immigrés.
C'est la merde et tu le sais.
C'est la merde et tu le sais.

Vers le métro à Marxdo, j'aperçois une rate
qu'était dans ma classe, elle était bombe à max. 
"Sappa payah".
Elle est devenue dégueulasse, les collants filés,
le visage boursouflé, les talons pétés.
Elle déambule, bascule, dans tous les véhicules 
et je me cache pour ne pas qu'elle me calcule.
Holà, il est déjà l'heure d'aller chercher Bilal à la maternelle.
Devant, deux belles demoiselles, me serrent de plus belle.
Lachez-moi, je sais pas laquelle choisir.
Mais le pire, c'est que les deux m'inspirent.
Alors Stomy, on t'a grillé, qu'est-ce que tu as à dire?
Je rentre à la case, ma base, il y a trop de phase.
Mon père et ma mère se font le guerre.
Ce n'est plus des phrases, tout vole en l'air, à terre.
Une vie d'enfer, et je suis même dégoûté d'être sur planète terre.

C'est la merde et tu le sais, dans tous les quartiers.
C'est la merde et tu le sais, là où y'a des immigrés.
C'est la merde et tu le sais.
C'est la merde et tu le sais.