Ils deviennent ce qu'ils voient
(Freeman, Faf Larage & Boss One) 



Refrain:
Ils deviennent ce qu'ils voient, ils voient ce qu'ils deviennent 
Ce qu'ils deviennent dans cette chienne de vie
ils veulent la tienne 
la tienne, si y a des blèmes on s'en fout, on tente quand même 
Pose toi la question après qui tiendra les rênes?
Freeman
Les frères se charcutent, se mutent en bêtes 
Butent, plus personne se respecte 
Dans ma ville à présent tout à un prix, tout s'achète 
L'échec? Habitués, l'espoir s'échappe
la poisse, plus de grace, que des crasses 
Sec pour certains la coke pousse, trop de dettes 
la misère pèse, les gosses baisent pour le pèze 
la braise se présente sur frack 
Compte, chaque quartier possède un mac qui rape 
le fond des caisses du peuple qui taffe
la foule flanche, penche vers la débauche. 
Coché, fauché, avec le manche la loi résiste 
Mal enraciné on désiste, la cloche retentit 
Iota Alpha braque pour la survie l'ami 
oui le juste, le sinus prime, protège ton anus 
Sur le bitume le fric hante, trop plante, le pouvoir tente 
Plisse les yeux garçon, à fond dans le business
Mes scènes, messes gonflées, dresse des pensées noires foncées 
Grand Arabica élevé au Coca givré 
Rien n'est bridé, si tu sers trouve une idée 
C'est la vie qui veut ça zincou 
Du coup on fait nos coups en évitant les balles à corps fléchis 
Il suffit d'un rien réfléchis 
Blotti sous les préaux, taudis, rivaux, coups de vice
la rue la nourrice, dedans on glisse 
Sans remords sur vos lois on pisse
Pour nos morts peace 
Refrain 
Faf Larage 
Ils deviennent ce qu'ils voient penses-tu
Deux mômes idolâtrant les truands les plus connus de la rue
Regarde ca comment ils flambent, putain c'est trop chaud Rho 
Bouger avec ces mecs, les gadjis, le blé, du beurre poto 
Un clan, ils voulaient en être et rien d'autre 
Cigare au bec à New York, Benz, à Naples, Hey 
Fils éteint le magnétoscope fini de rêver, faut agir
Ainsi les voilà, pris dans le délire 
En disons 2 ans 2 gosses
18 ans à présent 
Ont vu leur réputation dans le crime de bas étage prendre
Une autre dimension, la chance du débutant 
Trop bizarre, trop de plans foireux et pas d'arrestation.
Devant tant d'efforts les grands ont cédé 
"OK vu le CV on vous prend avec nous à I'essai"
Trop doués, 2 ans ont passé les coups se succèdent 
L'argent rentre et les jeunes ont pris de l'assurance
Le boss les félicite confirme leur place au sein du clan
Les responsabilise, sous son aile, et ça dure quelques temps 
Mais très court la fonction étant remplie 
Lors d'un échange les stups interviennent en flag aussi
Les voici en cellules séparées, les nerfs à vifs la coke trouvée 
Et un à un on leur expose les faits 
2 escrocs manipulés, fils des chèvres 
Protégés depuis 3 ans et les flics qui les surveillaient 
Ont laisse faire magouilles, trafics afin qu'ils montent le marché 
10 ans, où tu balances l'organisation 
Chacun dans sa cellule larmes aux yeux et qu' à cela ne tienne 
Plus de caïds, 2 naïfs voient ce qu'ils deviennent 
Refrain 
Boss One 
Tu voudrais me tuer? Prends un ticket et fais la queue 
Ouech, Fresh ? Makech c'est la dèche rien n' a changé
Les années passent toujours le même décor, les mêmes cinglés
De jour en jour la merde se perpétue dans les rues 
Les mêmes sévissent à l'unisson comme des morpions 
Pris dans un tourbillon, trouvent refuge dans le chichon Comme Achille, dans la tête plein de bambous 
Tapent des styles du genre "j'men bats les"
Tant que je pèse frère, et lais flipper les 
Trop laids, trop d'échecs, de jeunes dans le merdier 
La misère sans prévenir a fait de nous ses amants 
Avec le temps mes potes deviennent des as du "ouvre et prends" 
Pas de sentiments c'est la jungle frère tu comprends? 
Les gosses connaissent tous les vices 
pour s'en tirer tous des diabolos 
"Do you speak Hargane to you" demande à Spoto 
Ils prennent exemple sur les ainés
Qui même les deux genoux à terre pas question de se laisser aller 
Les dangers font partie du décor, Dieu j' implore 
Pour me garder en vie qu'il m'aide à éviter 
Ces filets dressés pour me dompter, faire de moi un prisonnier 
A longueur de journée, rien à glander 
Chômeur à 16 ans, à 18 ans déjà longue durée 
Que l'odeur du cash les fait saliver 
les touristes deviennent la proie du 143, des chacals 
Que veux-tu faire quand tu crèves la dalle
où il y a tu prends, qu'est-ce que tu crois, c'est normal
Ils deviennent ce qu'ils voient et voient ce qu'ils deviennent dans 
la rue
Ils deviennent ce qu'ils voient et voient ce qu'ils deviennent 
dans la rue 
la merde de jour en jour se perpétue 
Gaffe au précipice, fils, d'en haut on glisse vite 
sonne nos rimes le respect se perd et tout s'effrite
Refrain