J’ETAIS, JE SUIS, JE SERAI

(Mafia Trece)

J’étais de ceux qui grandissent

Sans penser au futur,

Qu’oublient de rentrer quand il s’ fait tard

Mais qui parle quand il faut s’ taire.

User les nerfs des parents c’est vrai que

Jamais je pourrais en rire

Car il y a eu bien trop d’années hélas

Où j’ai pourris leurs rêves

Jeune impulsif espérant faire bouger

Là où on apprend vite à couper l’ sav’,

Tu doutes ? Mes copains l’ savent !

Pas l’ temps de souffler sa tombe pile,

Le train siffle on fonce l’esprit confus

On ferme les yeux et on repense à l’enfance.

 

J’étais un embryon, un bébé braillant, Un enfant bruyant

Un gosse débrouillard,

Un môme brillant mais brouillon

Un jeune insoumis, déjà l’ son dans les gênes

J’en perdais l’ sommeil, demande à Eugène

J’ m’étais juré d’atteindre les sommets.

Le plus titré à l’école :

Recordman des heures de colles,

L’été en solo gardien d’ la té-ci

Quand tous étaient en colo

Celui qui faisait l’Diable au jardin

Et rêvait d’ voir un jour Dieu

Celui qui rêvait d’être celui

Que j’ suis aujourd’hui

 

REFRAIN

J’étais, Je suis, Je serai toujours le même

Que je sois triste, le cœur serré

A foutre le souk dans toutes les soirées

J’irai partout où la vie m’ mène

Jusqu’au bout toujours le même

AH OUAIS, ça j’ te le jure j’essaierais

(BIS)

 

J’suis qu’un vieux garçon,

22 ans piges regard sombre

Plus besoin d’ beaucoup crier maintenant

On m’ reconnais à la voix ou au coup d’ crayon

L’argent ou l’éthique

C’est comme la paix ou les tanks

Un dilemme qui dure moi j’ ronfle en boite

Mais un conseil, méfie-toi d’ l’homme qui dort.

 

J’suis amateur d’ bon matos

J’les calcule comme les maths,

Les squatte 10 plombes,

Pas un mytho man mais un diplomate

J’en veux mais j’ me lève tard,

J’ t’endort comme le 20 heures

Et quand j’ suis en ville

J’évite de jouer au vantard.

 

Discret,

J’suis comme un bout d’ shit dans un ourlet,

C’est quand tu m’ chauffe que j’ fait d’ l’effet

Moi j’ vis dans un film ou j’ me fou d’ la fin

Mon âme sort d’ l’enceinte

J’voix rien d’illicite à ça,

On est comme on est pour l’instant

J’ai qu’ ça pour qu’ tombe la monnaie.

 

J’ suis un lover,

Ca se lit et se voit sur mes lèvres

Mais j’ lève la voix j’ suis celui qui l’ouvre

Têtu, buté j’ai rien à voir avec un dictateur

Mais bon quand j’ sais qu’ ta raison

Eh bien j’ dis qu’ ta tort !

 

REFRAIN

 

Je serais ici bas

J’espère tant qu’ j’ai la force de sourire,

Aller au bout d’ ses rêves garder

C’qu’ on Adam l’ ventre

Et au bout serrer Eve

On a pris du poids c’est réel,

Grâces au Grec du centre !

Pourquoi s’ barrer d’ici ?

Ca sert à rien d’ grimper

Si c’est pour redescendre.

On gardera la rage plein nos tripes

J’veux pas qu’ mes gosses disent à leur potes

« On plaint notre reup »

Mais qu’ils écoutent « Planète Rap ».

Je s’rais un père exemplaire,

C’est pas pour plaire que j’ pé-ra,

Continuer d’ lâcher la purée tranquille,

Pépère, et p’ t’être qu’un jour ça paiera.

J’souhaite être un mari fidèle,

Tu m’ guettes  et quand j’ dis a-ç

Ça te fait marrer, j’apperai qu’une femme

Déesse en taffant mes rimes.

Je s’rais quelqu’un sur qui on peut compter

En temps d’ cise,

Pas qu’un tas d’ graisse, Pour les esprits clos

On garde le son qui t’agresse.

Souvenir incandescent ECHO DU SUD

Restera dans l’âme jusqu’à c’ qu’on décède,

C’est malgré nous,

C’est pas un truc qu’on décide,

En somme j’ resterai l’ même sans m’ rendre,

Aller d’ l’avant sans remord,

Prendre conscience du temps

Et alors : « Je serai un homme ! ».

 

REFRAIN