LA ROUE TOURNE (Arco & Mystik)

 

REFRAIN

La roue tourne dans la quartier,

dans le quartier rempli de galérianos de tous poils

La roue tourne dans le quartier.

Pour ceux qui regardent la vie par les trous d'un barillet.

 

Mes années passées dans le quartier

ont laissé des traces indélébiles sur mes re-frés.

Certains sont devenus débiles, et qui le referait ouais ?

Les petits tournent sur la tête,

ici, te retournent, te traitent comme un ennemi.

Assis, Styx, le regard fixe comme son maître,

franc comme un coup de tête en traître,

pas de rixe, Malik sans risques.

Stik, passe ton spliff, cousin kiffe

le décalage, je monte au quatorzième étage

où tournent les seize de passage.

Au bureau je compte et pèse, va faire un stage.

Les balafrés marqués sur le visage, trop fonce-dés, certains nagent, bloqués dans l'engrenage,

dans la mer Bavaria, trop fort est l'ampérage.

Lascar, dans ton crâne tourne la page,

cesse de ruminer le passé, ton épopée, ton plus bel âge.

Les remontées de fumée saccagent mes pensées,

un tueur à gages ne doit pas penser à la cage,

repenser aux braquages, le deal mental t'as repris en otage.

Souffrir un peu plus chaque jour, tel sera ton gage, si tu n'arrêtes pas les mauvais présages,

lascar, comprends mon message, comprends mon message.

 

REFRAIN

 

Dans le quartier la roue tourne pour les enfants du vice

La té-ci, terre propice, est un monde novice,

quand tu n'as pas évolué dans le crachat et la pisse.

Nique la police sur un mur bien lisse.

Mes neurones fléchissent, j'allume sous l'emprise du hashish

que je fume, je pense aux lascar qui croupissent,

et ressens l'amertume du filtre marocco sur le bout de ma langue,

la langue pendue devant la thune, rêvant du pays des agrumes,

résume l'existence d'un galérianos, d'un lascar de bitume.

J'écume le goût amer de la défaite qui reflète trop souvent

le tempérament d'un mec qui perd la tête,

les yeux en forme de ret éclaté par les pets.

Jamais tranquille, toujours sur la corde,

ils m'envoient le RAID, ma horde plaide

la légitime défense, défonce les porcs à l'essence,

l'état perd ses sens, la persistance paiera en abondance.

 

REFRAIN

 

Seul, je marche seul, seul dans la vie,

mes ennuis t'anéantissent, donc je reste seul.

Pour moi tous les jours sont dimanches, pas d'église,

je reste en deuil, quand il le faut,

je retrousse mes manches, les manchots à mes trousses,

jamais je ne flanche quand les porcs me serrent,

c'est seulement la première manche, je veux ma revanche, cash.

Exploser quai des orfèvres, plastiquer comme un lâche,

voilà sur quoi je me penche dans mes moments de relâche.

Sache que les lascars sont de mèche,

comme deux frangins dormant dans le même lit tête-bêche.

Les études dans ton existence, le prélude de la sentence,

l'exactitude de mon phrasé romance le système capitaliste en France.

Danse avec les porcs, avec les morts, collabo tu auras toujours tort.

Fort sur mes appuis, sur mes amis je puise et m'enrichis, tu chies,

le savoir est une arme et beaucoup je réfléchis.

 

REFRAIN