Artiste : Stomy Bugsy
Album : Le calibre qu'il te faut
Titre : Quand Bugsy dégomme


Salute, je me joins à vos côtés.
Avec moi, Don, rien ne peut vous arriver.
J'ai été crédibilisé par la "comissione".
On m'avait engagé à dégager le juge Falcone.
Alors que les boss de Parlerme
pleuraient sur leurs épidermes,
même le capo di tutti Cappi.
En cas de problèmes, allo Stomy Bugsy.
Avant de caner un malfrat, j'appelle Bonaserra.
Je vends la peau de l'ours avant de l'avoir tué.
Dès que j'y ai pensé c'est comme si c'était fait.
Et si les blessures avaient une valeur monétaire,
il y a bien longtemps que je serais milliardaire.
Même une grue ne peut lever mon casier judiciaire.
Pro du nettoyage sous vide, corde à piano, mitraillette,
coup de couteau, speed, ou dissout dans l'acide.

Quand bugsy dégomme, on ne retrouve plus l'homme.

Mais je dois rester bien avec mes appuis politiques.
Graisser la patte à tous les miens, y compris les flics.
Les cinq familles voient que je brille,
gaspille, vrille pour les filles.
C'est mon défaut et ma qualité.
Lucky Luciano me l'avait souvent répété.
L'argent me brûle les doigts, 
je le claque comme un couac
et moi-même je le vois pas. 
Voilà pourquoi par mois j'ai besoin de plusieurs contrats.
Dès qu'un de nous est serré, nos pions sont retirés, 
la bourse est menacée, la faillite est annoncée 
et les mafieux de toutes les prisons sont acquittés,
et l'argent recoule à flot dans les rues du quartier.
Le Vatican a choisi son camp, mais jusqu'à quand?
J'ai foutu ca à Joey Zaza, trainé Bruno Tatallia,
comme ci, comme ca, plah plah!,
comme de vulgaires lope-sa.

Quand bugsy dégomme, on ne retrouve plus l'homme.

Pour moi c'est un jeu, je descend qui je veux,
où je veux, quand je veux.
Les fossoyeurs m'adorent, je leur rapporte de l'or.
Quand Bugsy dégomme,
quelque soit la somme, on ne retrouve plus l'homme,
Je m'intègre dans n'importe quel pègre.
Les Japonais et Chinois n'attendent que moi.
Les Turcs, les Russes s'impatientent.
Il faut que je ruse. 
Les cartels colombiens me mangent dans la main.
La première gachette, le tsar du coup de tête.
Le trouble-fête élu gangster de l'année.
Chaque fois nominé, et même quand un conio je dois caner,
je reste stylé, pourtant j'ai toujours voulu être tranquille.
Je ne veux plus d'enterrement, ainsi soit-il.
Unissons nos forces.
Entre l'arbre et l'écorce, ne mettez jamais la main car ma race est ma force.
C'est vrai j'aime faire bella figure, mais c'est dans ma nature.
J'arrête le biz du racket, et la came.
Je garde juste le casino et les femmes.
Mais au moindre coup de crasse, parrain, par un beau matin,
j'enverrais un cadeau par mes hommes de main,
et même par un jour saint, pas de grand pardon.
Je commencerais par la tête de votre étalon.

Quand bugsy dégomme, on ne retrouve plus l'homme.