UN JOUR TU PLEURES, UN JOUR TU RIS

 

Rappeurs fanatiques
Maître en phonétique
Rimes ironiques
? diabolique
Un brin cynique
Un habitué de la scène
Mais pas un vétéran
Des bits dérimés
Des quatrains de plus près de 7
Alors vous qui critiquez
Ma musique samplée
Dorénavant sachez que je refuserai d’écouter
Les ânes qui se pâment
Quand au savoir et qui me blâment
Je ne prête aucune attention
Aux dires hypocrites des profanes
Car je ne ? ?
Epouse le swing de mes rimes
Question d’habitude acquise par des années de trime
J’ai du ? ? ? ?
Je t’enseigne le ?
Déguste-le à la petite cuillère
Mais cela n’a pas toujours été facile
La musique est loin d’être un chemin bordé de tulipes
A force de persévérance
Beaucoup travail et de la chance
On a commencé à récolter les fruits
De l’endurance
Pourrais-je regretter un jour ce que j’ai fait ?
Jamais, j’ai trop donné,
Trop sacrifié pour ce métier
Les hauts et les bas se sont succédés
Les désillusions les motivations se sont enchaînées
Et j’ai
Toujours essayé de garder à l’esprit
Les montées, les descentes que j’ai dû affronter dans la vie
Je sais aussi que mon périple est loin d’être fini
Car, comme le soleil efface la nuit,
Un jour tu pleures, un jour tu ris

Je me rappelles encore
Quand j’étais à l’école
Les livres, la lecture,
J’en avais ras le bol
Jamais de devoirs rendus
Ils ne savaient plus que faire de moi
Leur cause était perdue
J’ai donné du fil à retordre à mes parents
J’ai bien mérité les ? que j’ai prises à présent
Je l’avoue, j’ai déconné pendant pas mal de temps
Mais si c’était à refaire, j’en referais autant
Puis j’ai grandi
Maintenant c’est fini les conneries
Je suis le seul concerné par le chemin que je choisis
On me juge bizarre, quelques fois marginal
Les têtes vives pensent je ne suis pas leur égal
Parce que je vis autrement
M’habille différemment
Que je ne correspond pas aux critères du moment
Qu’importe, je ne changerai pas pour un empire
Car qui sait demain ce que je pourrais devenir
Ainsi je vis pleinement
Mais n’oublie pas pour autant
Que ma destinée est soumise aux bons vouloir du temps
Tout n’est pas blanc, tout n’est pas noir, c’est la vie
Un jour tu vis, un jour tu meures
Un jour tu pleures, un jour tu ris

J’ai fais cette putain d’armée
Qui ne m’a rien apporté
On m’a forcé 365 jours à ne rien glander
« Cela fera de vous des hommes »
Là, ils vont penser aux ????
Ce n’est rien d’autre qu’un an de perdu
Dans une vie déjà trop courte,
Puis j’ai dû bosser
Qu’est ce que j’en ai bavé
Huit heures par jour dans un satané atelier
Un chef collé à mon dos toute la sainte journée
A frapper sur la tôle à grands coups de maillet

J’ai conscience que la place que j’occupe aujourd’hui
N’est que la somme de tout ce que j’ai vécu jadis
Oui, je fus alors bien inspiré
Car je n’ai pas tenu compte de ce qui se disait
En ce temps-là
Je les entends encore
« Allons, ça ne marchera pas,
C’est une musique de jeunes qui ne durera pas 6 mois »
Leur scepticisme n’a pas eut raison de ma fois
Jusque à présent j’ai eu raison, je touche du bois
Je commet des erreurs, j’ai des satisfactions
Mais je n’ai rien sur la conscience
Pas de crimes dans mon horizon
Mes chutes ont renforcé mon mental
Ce qui me fait penser à présent
Que certains ne me firent moins mal
Alors je m’éclate chaque fois que je peux
Car nul ne sait si demain
Le temps sera ensoleillé ou pluvieux
Rien n’est acquis
Rien n’est certain
Rien n’est prédit
Car, comme le soleil chasse la nuit,
Un jour tu pleures, un jour tu ris