(Flipmode Entertainment/

Elektra/EastWest)

Rah Digga va sûrement évoquer chez les fans du Flipmode Squad (sont-ils nombreux ?) quelquechose ou encore mieux quelqu'un. En effet, Rah Digga fait partie du Flipmode Squad, fondé par leur pére spirituel, leader du crew newyorkais, j'ai nommé le terrible Busta Rhymes. Quand une miss fait du rap et sort un disque, les fans de Hip Hop restent septiques quant à la qualité du produit, prenant un peu les nanas qui font du rap comme des cuisinières qui auraient raté leurs examens, heureusement cette façon de penser commence à disparaître. En fait, il faut prendre vraiment l'album " Dirty Harriet " au sérieux, la rappeuse s'en sort carrément bien sur ce premier album solo, s'entourant de producteurs de qualité et d'invités qui s'accomodent trés bien à la recette de l'agressive Rah Digga. Busta Rhymes produit le premier titre " Harriet Thugman ", le beat est puissant et lourd, et s'adapte parfaitement au flow de Rah Digga. Pete Rock est venu lui aussi supporter la féroce Rah Digga en lui executant un chaud " What They Call Me " avec toujours des petits sons jazzy comme seul lui en a le secret (respect The Mecca & The Soul Brother). Rockwilder présent lui aussi nous balance " Break Fool " sur un son son éléctro/métallique très original. " Sampler " un éternument fallait y penser, et sur " Straight Spittin' part II " Rah Digga s'en est pas privée et l'a fait tourner en boucle en y mélageant un son de violon très " sinistre ", le tout produit par Nottz. On retiendra aussi " What's Up Wit That " produit encore par Nottz, " So Cool " avec Carl Thomas (Bad Boy), et le fabuleux morceau caché n°17 hyper entrainant, etc.... Impossible de rester insensible au charme de Rah Digga et des qualités sonores de son album " Dirty Harriet " (une bonne dose de bons morceaux). Pour un premier album solo, Rah Digga met la barre assez haute, plus accessible que le Flipmode Squad, plus chaud que Rampage, en un mot : belle performance.