Les juifs de Rhénanie sont les premières victimes. A
Mayence treize cent juifs sont
massacrés, malgré la résistance des
évêques, seigneurs des grandes villes, des milliers de juifs
sont massacrés, volés et
brûlés dans les grandes villes comme :
Speyer, Cologne, Trèves et Worms.
Pour les juifs une nouvelle ère de persécution commence et
déjà dans les quartiers autour des synagogues naissent " les
premiers Ghettos-juifs d'Europe", où
des dizaines de milliers de familles juives complètement ruinées
furent emprisonnées. D'ailleurs lorsque les hordes sauvages ne
trouvèrent pas assez de juifs à piller, elles attaquèrent
et rançonnèrent les villages chrétiens...
D'un sang froid et d'une audace inouïe, le fils du comte De Leisingen, véritable chevalier pillard, n'hésite pas à livrer bataille avec ses huit mille partisans, au roi Coloman de Hongrie. Son armée de brigands sera taillée en pièces avec une terrible violence et lui-même ne devra son salut car l'excellente rapidité de son cheval, pendant ce temps une autre troupe de brigands commandée par un certain Volkmar s'attaque à la communauté des juifs de Prague (Bohême) et y cause des ravages.
En France Pierre l'Ermite arrive à rassembler environ 20 000 personnes recrutées dans toutes les souches de la société : paysans sans armes, femmes, enfants, aventuriers ou condamnés de droit commun attirés par les effets de l'indulgence plénière, qui promet la réhabilitation et le pardon civil en cas de retour. Après bien des misères c'est une troupe amaigrie comparable aux vagabonds qui arrivent en 1096 à Byzance où l'empereur les fait immédiatement traverser en Turquie. Là, les attendent en embuscade toute la cavalerie turque du sultan " Kilij Arslan " les massacrera presque tous devant Nicée.
Heureusement pour les croisés, car le lendemain matin l'armée
syrienne de Kurbuqa était
également arrivée devant les remparts. D'assiégeants
les francs étaient devenus assiégés. L'atabek Kurbuqa
ne regrettera jamais assez d'avoir perdu trois semaines au siège d'Edesse,
alors qu'une demi-journée aurait suffit pour sauver Antioche
entièrement livrée au pillage des francs.
Cette ville aurait pu être rapidement délivrée du siège
turc, si Etienne comte de Blois n'avait affirmé à l'empereur
de Byzance que la ville était déjà tombée et
que tous les croisés étaient morts. La situation semblait
désespérée lorsqu'un moine
Pierre Barthélémy fit une
découverte douteuse mais qui redonna un moral d'acier aux troupes
: la découverte de la sainte
lance qui perça le
flanc de Jésus-Christ (malgré que la soi-disante
vraie lance se trouvait déjà
à Byzance !) le moine sorti de terre un morceau de fer rouillé
qui galvanisa les troupes. Les chefs qui souriaient entre eux s'emparèrent
de la relique et grâce à l'objet doué d'une force
surnaturelle, l'armée des francs sortit de la ville pour affronter
l'ennemi
Les turcs furent si surpris qu'ils firent preuve d'un manque total de
cohésion entre ses positions. Elles furent écrasées
par l'armée des croisés. Dévalisé, abandonné
et désespéré l'infortuné
atabek de Mossoul se replia dans sa ville
au grand galop.
Au fur et à mesure que l'armée chrétienne avançait
les chrétiens ( en majorité grecs ) des villes d'
Artah, Maresse, Chaysar... se
débarrassèrent des turcs et ouvrir grandes les portes aux
croisés.
Rapport de Raimondo d'Aquilérec concernant la prise de Jérusalem
Des musulmans étaient décapités, d'autres tombaient des remparts criblés de flèches, d'autres enfin brûlaient dans les flammes ! A travers les rues et les place publiques de la ville sainte on voyait des amoncellements de pieds, de mains et de têtes coupées imprégnées de sang coagulé...Dans l'ancien temple de Salomon où les musulmans avaient l'habitude de célébrer leur fêtes religieuses on avançait avec du sang jusqu'à la hauteur des genoux... Après la prise de la ville, il était beau de voir devant le Saint Sépulcre, la dévotion des pèlerins qui manifestaient leur joie en chantant au Dieu vainqueur et triomphant par des chants inexprimables en paroles !
Le 12 août 1099, l'armée égyptienne arriva enfin à Ascalon, le vizir qui croyait toujours en possible collaboration avec les francs envoya un ambassadeur pour discuter avec les nouveaux chefs de Jérusalem. Mais ceux-ci sachant que l'armée égyptienne était à leur portée, les croisés foncèrent sabre au clair sur le campement égyptien installé devant Ascalon. Encore une fois la surprise fut totale puisque même les éclaireurs n'eurent pas le temps d'annoncer l'arrivée des cavaliers.L'armée du grand Vizir sera décimée avec ses 10 000 hommes et comme des soldats égyptiens s'étaient réfugiés dans la cité d'Ascalon, de nombreux civils furent également massacrés avec les fuyards. En quelques mois toutes les places fortifiées de Galilée se rendirent aux croisés avec les ports du littoral méditerranéen.