tableau de J.L.Bouzou cf. liens hyérois

L'existence de l'église qui, aujourd'hui encore, porte à Hyères le nom Saint-Paul est attestée en 1182 par un acte d'Alphonse 1er, comte de Provence. En 1221, l'église est citée comme église paroissiale conjointement avec l'église Saint-Pierre. Et ces deux églises, qui dépendaient jusque-là du prieuré benedictin de Notre-Dame du plan, sont alors remises à l'évèché de Toulon. En 1268, l'église Saint paul d'hyères est attribuée en prébence à l'archipètre du chapitre cathédral, puis en 1325 au "capiscol" ("pecentor" chef des chantres). Ce dernier conservera l'église sous son obédience et même aprés l'érection de celle-ci en collégiale, en restera, jusqu'à la Révolution, le "prieur primitif"
Cependant, l'implantation des franciscains à Hyères (année 1230) s'était développée et avait donné naissance dans le denier tirs du 13em siècle, à un important couvent (dont la chapelle est de venue l'actuelle église St-Louis). Rapidement, une concurrence se développe déja, notamment pour les sépultures, entre l'établissement franciscain situé dans la ville basse et l'église paroissiale Saint-Paul, concurrence que des accords (1371 et 1411) parviennent à réglementer.
Fin du 14em et début 15em siècles, les évêques de Toulon semblent avoir beaucoup apprécié les charmes de la villed'Hyères. En 1381, l'évêque Jean d'Etienne installe à Hyéres une cour épiscopale ayant pleine compétence sur le territoire concerné. Il bénit le Saint-Chrême dans l'église Saint-Paul et y transporte ses ornements pontificaux, provoquant une véhémente protestation des syndics toulonnais, puis l'intervention du Saint-Siège. A partir de 1427, l'évêque Nicolas Draconis fait d'Hyères sa résidence habituelles. En 1434, il s'apprête, avec l'accord du pape, à ériger l'église Saint-Paul en collégiale. Alerté par les toulonnais qui soupçonnaient leur évêque de vouloir transférer son siége à Hyères, Pierre de Beauveau, exerçant alors l'autorité comtale en provence, demande expréssement à Nicolas Draconis de renoncer à son prejet, ce à quoi il consent "aprés une nuit de réflxion".
De fait, l'église n'est érigée en collégiale (église poèdant un collége de chamoines) qu'en 1572 et c'est sans doute de cette période qu'on peut dater lla réalisation du plan architectural qu'on lui voit aujourd'hui.
Dans les années 1780, le trés mauvais état de la toiture et des murs, notamment des parties anciennes de l'édifice, pose la question de l'avenir de l'église parroissiale: faut-il la réparer à grands frais ou en construire une autre plus accessible aux habitants de la ville basse?
En 1784, le transfert de la paroisse à "l'église des Cordeliers" (franciscain) est envisagé, suscitant de violent désaccords de la paroisse sur le plan local. La population, riche et établie, des quartiers hauts veut conserver le titre de parroisse à Saint-Paul; fortement soutenue par l'évêque, elle obtient gain de cause: l'église est réparée
Pendant la période revolutionnaire, l'église Saint-Paul est successivement paroisse constitutionnelle et temple décadaire.
Au 19em siècle, rendue au culte catholique, son titre de paroisse est à nouveau contesté, toujours pour les mêmes raisons: mauvais état et accés difficile aux habitant des quartiers bas. L'église Saint paul qui fiat alors figure de bastion légitimiste, doit finalement céder, en 1842, son titre de paroisse à l'église des Cordeliers devenue église Saint-Louis.