Les insectes

 Les insectes sont les animaux les plus nombreux sur terre.

La classe des insectes se divise en 15 ordres dont les plus connus sont :

 - Les lépidoptères (papillons)    

 - Les hyménoptères  (fourmis, guêpes...)   

 - Les coléoptères ( dytiques... )

     Ces animaux sont des invertébrés, ils n'ont pas de squelettes. Ils sont par contre pourvus d'un corps articulé recouvert de chitine, une substance leur donnant souplesse et résistance. Le corps des insectes est composé de trois segments; la tête, le thorax et l'abdomen, et comporte six pattes articulées.

La caractéristique propre aux insectes est la métamorphose. En effet avant de devenir adulte, l'insecte passe par des stades préliminaires comme la chenille qui devient papillon.

Maintenant, regardons autour de nous et découvrons les insectes vivant sur le chemin.

Les fourmis

 

Les premiers insectes que nous remarquons sont les fourmis rousses qui à nos pieds vaquent frénétiquement à leurs occupations. Sur le bord du chemin nous découvrons leur fourmillière, un monticule de plus de 60 cm de haut composé de divers débris végétaux.

 fourmis rousses

Une reine

 Cachée dans les herbes sur le coté du chemin: la fourmilliere

 

Les fourmis font partie de la famille des hyménoptères au même titre que les guêpes et les abeilles, se sont les êtres les plus nombreux à la surface de la Terre. Dans le monde on en dénombre plus de 3000 espèces, En France il en existe 180 .

Ces insectes vivent en société dans des fourmillières en monticule ou creusées dans le sol selon les espèces. Leur organisation sociale est basée sur un système de castes.

En effet chez les fourmis on distingue trois genres d'individus:

- Les reines qui donnent naissance aux futurs individus de la colonie et qui peuvent vivre jusqu'à 13 ans.

- Les mâles qui ne vivent que le temps d'assurer la reproduction

- Les ouvrières, femelles stériles dont les rôles sont multiples;  ramener la nourriture, nourrir les larves,  défendre la colonie ... et qui ne vivent que de deux à trois ans.

La cohésion sociale de la colonie est maintenue par l'échange de nourriture entre les individus, par exemple les ouvrières après avoir stocké des aliments dans leurs jabots les régurgitent pour nourrir les larves mais aussi lèchent le corps des larves recouvert d'une substance nutritive.

L'anatomie des fourmis révèle des organes tout particulierement adaptés à leur travaux. C'est ainsi que ces insectes sont munis de mandibules très puissantes capables de briser des graines ou des morceaux de bois et assurant leur défense en cas d'attaque.

 Ce dispositif défensif est complété par un acide formique qui agit comme un venin chez les êtres de sa taille et qui chez les autres (nous compris) cause une vive douleur lors de la morsure.

Les fourmis comme beaucoup d'autres insectes sont munies de plusieurs glandes sécrétant  des phéromones (substances odorantes) c'est ainsi qu'une phéromone sert à se reconnaitre entre membres d'une même colonie, une autre sert à baliser le chemin pour toujours retrouver la fourmillière, une autre sert de signal pour se rassembler contre un ennemi ...

Les fourmis rousses de nos bois ont un régime omnivore constitué de lait de puceron, de graines, d'autres végétaux et d'insectes capturés (une colonie de fourmis rousse peut en tuer plus de 10000 par jour)

Chaque année la fourmillière donne naissance à des reines et à des mâles qui arrivés au stade adulte sont pourvus d'ailes, ces derniers prennent leur envol au millieu du mois de juin et vont fonder de nouvelles colonies plus loin. Dès que la reproduction commence ils dévorrent leurs ailes devenues inutiles car plus jamais ils ne quitteront la fourmillière.

Pour en finir avec les fourmis, sachez qu'elles sont très utiles dans la forêt où elles régularisent le nombre d'insectes et dispersent les graines, dans certains pays c'est même l'homme qui les a introduit dans les bois pour assurer l'équilibre des espèces.

Des études ont prouvé leur extraordinaire résistance à la pollution, à la radioactivité ainsi que leurs formidables capacités d'adaptation.

Les guêpes

En reprenant notre marche sur ce sentier à la blancheur exacerbée par la lumière du soleil estival, nous ne pouvons ignorer le ballet aérien de ces gros insectes volants que sont les guêpes, les bourdons et les frelons. Eux aussi font partie de la grande famille  des hyménoptères mais ont un mode de vie très différent.

Tout d'abord parmis les 25000 espèces de guêpes on distingue deux grands groupes, les espèces qui vivent en société et celles qui vivent seules souvent en parasitant d'autres espèces comme certaines guêpes solitaires qui pondent leurs oeufs dans le corps d'une araignée ou d'une chenille vivante mais paralysée, permettant ainsi à leurs larves de trouver dès l'éclosion une source de nourriture.

Ces hyménoptères volants sont dotés d'un imposant système défensif, il s'agit d'un dard rétractable doté d'épines acérées qui permet à la guêpe de piquer un ennemi sans laisser son appareil défensif dans ses chairs pour en mourir par la suite comme les abeilles.

Le venin injecté est constitué de puissants neurotoxiques (hyaluronidase, lécithinase, sérotonine, SRS, et même un facteur dissolvant les globules rouges, la cholinestérase.  De plus son venin contient aussi une imposante proportion d'histamine pouvant provoquer un choc anaphilactique chez une personne allergique.

Ces hyménoptères se nourrissent de sucres venus de fruits en décomposition, elles ne dédaignent pas non plus le miel qu'elles volent dans les ruches et surtout le sucre qu'elles trouvent dans nos paniers à pique-nique. Mais pour nourrir les larves elles doivent chasser d'autres insectes ou nous dérober de petits morceaux de viande qu'elles découpent minutieusement avec leurs puissantes mandibules. Par la suite elles mastiquent ces chairs pour les donner à leurs larves qui y trouvent les protéines nécessaires à leur croissance.

Les guêpes vivent dans des nids constitués de papier cellulosique obtenu après mastication des divers végétaux, parfois elles utilisent aussi de la boue. Chaque année pendant l'hiver, la colonie entière décède. Seules quelques femelles qui ont été fécondées survivent au froid. Le printemps venu, elles sortent de leurs cachettes pour fonder un nouveau nid. Elles commencent par contruire un ensemble de petites alvéoles pour y pondre leurs premiers oeufs qui deviendrons 26 jours plus tard des guêpes adultes. Des études ont démontré que c'est la différence de température qui détermine ce que l'oeuf deviendra (femelle ,  mâle , ou ouvrière stérile).

Malgré leur agressivité et la relative puissance de leur venin, les guêpes et leurs proches cousins comme le frelon rendent de grand services à l'homme en détruisant un nombre important d'insectes nuisibles telles les chenilles.

 Les papillons

Tout autour de nous, ces merveilleux insectes volants glissent majestueusement dans les airs, allant de fleurs en fleurs pour en butiner le nectar.

Ci-contre vous pouvez admirer une superbe photo d'un machaon, papillon qui se fait rare dans nos régions.

Intéressons-nous donc à ces êtres aussi gracieux que fragiles.

Les papillons sont des insectes qui appartiennent à la classe des lépidoptères, ils sont munis de 4 ailes multiples recouvertes d'écailles imbriquées entre elles comme les tuiles d'un toit. Les superbes motifs colorés qui les ornent sont pour certaines espèces une protection contre les ennemis, c'est le cas du silène dont les dessins des ailes évoquent deux gros yeux.

Ils se nourrissent de nectar de fleurs mais n'étant pas carnivores, ils doivent trouver les sels minéraux nécessaires à leur survie dans les exréments, l'urine,  le fumier, ou même en butinant les sucs d'un cadavre en décomposition. Il n'est donc pas étonnant d'apprendre que les anglais les nomment "butterflies" (mouches à beurre) ...

Pour se nourrir ces insectes se servent d'une longue trompe qu'ils déroulent pour atteindre le coeur des fleurs afin d'y aspirer le nectar un produit sucré sécrété par certaines plantes pour attirer les insectes pollinisateurs.

Pour se reproduire, les papillons doivent tout d'abord se retrouver entre membres de la même espèce, afin de se repérer mutuellement, ces insectes utilisent là encore des phéromones, des substances odorantes. La plupart du temps c'est la femelle qui sécréte  ce produit qui n'attirera que les mâles appartenant strictement à la même espèce. Les araignées utilisent aussi ce système pour se reproduire, certaines espèces savent même imiter les phéromones nuptiaux de certains papillons et attendent au bout d'un fil les mâles malchanceux pour les dévorer.

Les femelles fécondées déposent leurs oeufs (de 2 à 400 selon les espèces) sur certaines plantes bien précises, c'est ainsi que le péride du chou ne dépose ses oeufs que sur les plantes du genre crucifère comme le choux, le citron sur  les plantes du genre rahmnus,   le vulcain sur les orties, le silène sur le brome ou l'Ivraie, le soufre sur le trèfle et la luzerne, le flambé sur le lilas ou le prunier et  le machaon sur les ombellifères. 

Le péride du chou

Le citron et sa chenille

Le vulcain

Le silène

Le soufre

Le flambé

 Les chenilles qui sortent des oeufs dévorent avec avidité les plantes sur lesquelles elles sont nées avant de se fabriquer un cocon et d'en sortir sous forme de papillon. Elles causent ainsi de grands dommages dans les forêts et dans les cultures des hommes.

Cependant si les chenilles sont nuisibles, les papillons par contre sont très utiles pour l'écosystème car un grand nombre de plantes ne peuvent être pollénisés que par eux.           

De plus ces insectes volants pleins de grâce sont pour l'homme un indicateur précis et fiable de l'état de pollution de la nature. En effet ces êtres sont si fragiles qu'en cas de pollution même légère leur nombre décroit de façon significative.

La mante

Cet insecte malgré les apparences n'a aucun lien avec les sauterelles, sinon qu'il lui arrive de s'en nourrir. Il ne fait pas partie de la famille des acridiens mais de celle des mantidae. Ce n'est pas un herbivore mais un féroce carnivore. 

Il vit dans les régions chaudes du sud de la France mais peu à peu est remonté jusque chez nous où il reste cependant rare, alors quelle surprise de l'avoir trouvé sur notre chemin !

Cet insecte est une formidable machine à tuer d'une efficacité impressionante, sa taille varie entre 5 et 8 cm. Sa couleur  et sa forme lui permettent de se fondre dans le décor afin de ne pas éveiller l'attention des proies qu'elle chasse à l'affût. Dans nos régions la mante est verte comme l'herbe et son corps est effilé,  mais d'autre espèces de pays étrangers poussent  le mimétisme jusqu'à ressembler à des feuilles mortes.

Pour chasser,  la mante reste immobile pendant des heures ces pattes antérieures repliées sur elle-même comme si l'insecte priait d'où son nom commun de mante religieuse. Quand une proie passe à sa portée, elle positionne sa tête triangulaire pour voir sa proie de face puis en un éclair elle frappe en attrapant sa victime avec ses pattes antérieures garnies de crochets (cf dessin ci-dessous), celle- ci ne peut se dégager de son étreinte alors que la mante l'approche de ses puissantes mandibules et commence à la mâcher vivante.

 

La mante est un insecte avec une force sans pareille à son échelle, sa physionomie particulièrement adaptée à sa technique de chasse en fait une redoutable prédatrice qui tue de nombreux autres insectes pour satisfaire sa faim qui semble insatiable.

Lors de la reproduction c'est cette fantastique fringale qui la pousse la femelle de cette espèce d'insecte à dévorer le mâle qui vient de la féconder. Par la suite, elle dépose sa ponte, 100 à 200 oeufs,  dans un cocon que l'on appelle oothèque (voir dessin ci-contre) et livre sa progéniture à son sort.

La mante rend de grands service à la nature en limittant efficacement le nombre d'insectes et se rend aussi utile pour l'homme quand elle se trouve dans son jardin. Un site internet de jardinage américain propose même des oeufs de mantes aux particuliers !!! .

 

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